UKRAINE: QUAND POLITIQUE ET RELIGION S'EMMÊLLENT
Après la rencontre de Porochenko avec le patriarche Bartholomé le 10 mars dernier au cours de laquelle le président ukrainien avait évoqué «l’avenir de l’Ukraine, la paix et la création d’une seule Église locale, attendue par le peuple ukrainien» c'est au tour d'un haut dignitaire du Phanar, l'archevêque Job de Telmessos, de venir rencontrer Porochenko à Kiev comme l'annonce un communiqué officiel de la présidence ukrainienne

ÉCHANGE D'AMABILITÉS

Le président ukrainien a remercié le patriarche œcuménique "de l'attention qu'il porte à la question d'une église nationale unique en Ukraine" et formé le vœu que la commission qui étudie l'adresse de la Rada d'Ukraine demandant l'octroi de l'autocéphalie à l'Eglise orthodoxe en Ukraine "ne tardera pas à donner ses conclusions".

Mgr Job a informé le Président des travaux de cette commission et confirmé la prise en considération de la demande de créer une Eglise orthodoxe ukrainienne autocéphale. "Bien que l'Église et l'Etat soient séparés, l'Église et l'Etat doivent travailler ensemble" - a déclaré l'archevêque en transmettant le salut du Patriarche Bartholomée et en assurant qu'il souhaite "aider l'Ukraine".

Revenant sur les récentes processions de l'Église Orthodoxe d'Ukraine, le président a exprimé sa satisfaction de la façon dont les services de sécurité ont permis d'empêcher toute possibilité de provoquer des conflits inter-religieux. Il a également complimenté le Patriarcat œcuménique pour le succès du Concile de Crête…

Lire aussi Les Églises orthodoxes réunies à Crète ne discuteront pas de la situation en Ukraine


COMMENTAIRE

Il faut souligner que ce communiqué de la présidence ukrainienne donne sa propre vision de cette rencontre. Il n'y a pas (encore) d'information du côté du Phanar et l'éclairage pourrait en être différent.

Il n'en reste pas moins que le simple fait qu'une telle rencontre puisse avoir lieu et que des questions internes à l'Église russe y soient traitées ne peut qu'aggraver les tensions au sein de l'Orthodoxie.

V.Golovanow

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 28 Juillet 2016 à 23:17 | 11 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Vladimir G: Guerre de l'information le 29/07/2016 20:37
Les règles canoniques sont respectées et l'Église locale canonique a sans doute été informée de cette visite: après les ronds de jambes diplomatiques, le métropolite Job a rencontré le métropolite Onuphre, primat de l’Église orthodoxe d’Ukraine (EOU, patriarcat de Moscou). Ils ont concélébré les vigiles et la Liturgie d'hier.
En revanche, l'archevêque Job n'a pas rencontré de schismatiques et a refusé la proposition de participer à la procession organisée par le pseudo-patriarcat de Kiev...

http://www.interfax-religion.ru/?act=news&div=63930

Guerre de l'information

Ce malentendu illustre l'importance de la guerre de l'information menée par les autorités ukrainiennes contre l'EOU: ni le patriarcat de Constantinople ni l'Église orthodoxe d'Ukraine n'ont fourni aucune information sur cette visite, laissant ainsi le champ libre à la Présidence pour diffuser sa propre version de l'évènement.

Les média se précipitant sur le scoop (et PO suivant!), cela a crée une impression de malaise dans les relations entre les Églises dont nous pouvions nous passer dans les circonstances actuelles.

2.Posté par Le Patriarcat de Constantinople ignorera la demande du Parlement ukrainien concernant l’octroi de l’autocéphalie le 31/07/2016 08:08
Kiev
Le Patriarcat de Constantinople ignorera la demande des députés du parlement ukrainien concernant l’octroi de l’autocéphalie à l’Église orthodoxe ukrainienne.
C’est ce qu’a déclaré l’évêque d’Irpensk Clément, président du département synodal de l’information et de l’instruction de l’Église orthodoxe d’Ukraine.
La veille, le site du président ukrainien avait publié une information sur la rencontre, le 28 juillet, du chef de l’État avec l’archevêque Job de Telmessos, représentant du Patriarcat de Constantinople. « Le président a particulièrement souligné le fait que le Patriarcat œcuménique a accepté pour examen l’appel du parlement pour l’octroi de l’autocéphalie à l’Église orthodoxe d’Ukraine et a constitué une commission qui a déjà commencé l’étude de cette question. Ce faisant, le président a exprimé l’espoir que, tenant compte de la situation dans notre pays, cette commission ne retardera pas son travail », est-il dit dans le communiqué. « En quoi les députés sont-ils concernés par la résolution de problèmes canoniques ? Les députés sont là aujourd’hui, demain ils ne seront plus élus, et l’Église existe depuis mille ans dans la Russie historique. Pour cette raison, aucun patriarche, ni Bartholomée, ni aucun autre ne prêtera attention à quelques questions qui ne sont pas du ressort des députés », a commenté, au sujet du communiqué en question, l’évêque Clément.
On est à Constantinople bien au courant de la situation de l’Église en Ukraine, et si le Phanar voulait répondre à l’appel des députés, il l’aurait fait depuis longtemps, selon le président du département de l’information de l’Église orthodoxe d’Ukraine. Aussi, la réponse du Patriarcat de Constantinople au sujet de la création d’une commission n’est qu’un comportement diplomatique poli, a conclu l’évêque Clément.

3.Posté par Marie Genko le 31/07/2016 14:34
Le fait que Mgr Job ait rencontré le métropolite Onuphre et ait célébré avec lui est un signe fort .
Cependant à cause du précédent estonien, il est prématuré de nous réjouir.

L’évêque d’Irpensk Clément est merveilleusement optimiste.
Puisse le Ciel lui donner raison.

4.Posté par Mischa le 31/07/2016 16:22
@Marie Genko
Согласен с вами! Эстонская история - ужасная! И все эти заигрывания ВселПатр. с украинской властью - могут привести к эстонкому варианту. Не понимаю, как патр. Варфоломей может даже "обсуждать. думать, посылать своего представителя" на переговоры с Порошенко?!. Это же светская власть хочет "своей церкви", а должны говорить Церкви с церквами. В Эстонской истории была политика. Неужели опять хитрость и обман?

5.Posté par Théophile le 31/07/2016 17:14
@ Tchetnik, Marie Genko

Les paroles du métropolite Onuphre publiée sur ce site m'ont beaucoup touché. Il parle avec beaucoup de sagesse et de clairvoyance de l'épreuve terrible que traverse l'Ukraine

Cf: http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Le-metropolite-Onuphre-ce-qui-se-passe-aujourd-hui-est-une-epreuve-de-notre-amour-pour-Dieu-et-pour-notre-prochain_a3640.html?com#comments

Les pistes évoquées sont à mon avis la seule voie à suivre pour que tous puissent vivre en paix en Ukraine. L'idée de supprimer le pays pour améliorer la situation me semble particulièrement dangereuse et porteuse de nouvelles guerres inutiles.

6.Posté par Marie Genko le 31/07/2016 19:07
Cher Théophile,

D'où avez vous l'idée que qui que cela soit veuille supprimer l'Ukraine?
La Révolution de 1917 a durablement détruit et affaibli ce qui était autrefois l'empire de Russie.
Chacun d'entre nous paye les leçons de ses erreurs!
Même si mes ancêtres vivaient sur le sol appelé aujourd'hui l'Ukraine et même si ces régions sont pour moi le berceau de la Russie, je ne conçois pas qu'il soit possible de revenir en arrière.
Par contre je souhaite de tout mon cœur que les malheureux Ukrainiens puissent se choisir un gouvernement qui ne soit pas vendu aux intérêts étrangers et qu'ils puissent vivre dans un pays en paix débarrassé d'une endémique corruption.
Voilà pourquoi une fédération de cette république serait une bonne chose car elle permettrait à chaque région de se gouverner selon ses choix.

7.Posté par Pandèlis le 31/07/2016 20:39
Le Phanar a la tête sur les épaules. Si l'envie de répéter l'opération d'Estonie ne lui manque pas, il sait pertinemment que les enjeux ne sont pas les mêmes et que la réponse de Moscou serait oh combien différente. S'il prenait la décision de casser l'église canonique d'Ukraine, il aurait l'entière responsabilité de diviser l'Orthodoxie et L'Église Une Sainte Catholique et Apostolique .

8.Posté par Parlons d'orthodoxie le 01/08/2016 15:17
Archevêque Job de Telmessos
Discours pour la célébration de la christianisation de la Rous kiévienne



« On ne naît pas chrétien, on le devient » a dit le grand didascale de l’Église du deuxième siècle, Tertullien (Apol, XVIII). Il avait certainement en tête les paroles de notre Sauveur Jésus-Christ à Nicodème : « si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu » (Jn 3, 3). Ce passage fait référence au baptême, au fait d’être immergé dans l’eau pour en ressortir. Ce rite symbolique signifie une mort à une vie passée et une nouvelle naissance pour une vie nouvelle. Le saint apôtre Paul commente ainsi le baptême : « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie » (Rm 6, 4).

En ce jour significatif de la christianisation de la Rous kiévienne, permettez-moi de vous saluer au nom de Sa Sainteté le patriarche œcuménique Bartholomée, du Saint Synode qui l’entoure et de l’Église Mère. Car c’est en effet de Constantinople que l’ancienne Rous kiévienne a reçu le baptême, et l’Église de Constantinople demeure à jamais l’Église Mère de l’Église de Kiev qui demeura dans la juridiction directe du Patriarcat œcuménique jusqu’à la fin du 17e siècle. Par ce baptême, la Rous kiévienne a eu accès à une vie nouvelle. Par sa christianisation, la Rous kiévienne a reçu de Byzance non seulement l’organisation de la vie ecclésiastique, mais aussi tout ce qui avait de bon et d’utile pour la société : les lettres, l’art, l’éducation, la loi, la justice, la paix et même l’abolition de la peine de mort.

De même qu’une mère veille toujours sur ses enfants, la Sainte et Grande Église du Christ — le Patriarcat œcuménique ne cesse de s’intéresser au destin de l’Ukraine et de son peuple. En ces temps difficiles, elle ne cesse d’écouter la voix de ses enfants spirituels. Face à la guerre et à la violence, elle ne cesse de prier et d’agir pour le rétablissement de la paix. Face aux divisions et aux schismes qui déchirent la Tunique sans couture (cf. Jn 19, 23) du Corps du Christ qu’est l’Église, elle ne cesse d’intercéder et d’œuvrer pour le rétablissement de l’unité du corps ecclésial.

Il y a un mois, le Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe fut convoqué en Crète par Sa Sainteté le patriarche œcuménique, avec l’accord de Leurs Béatitudes les Primats des Églises orthodoxes autocéphales locales pour examiner des sujets de grande actualité pour l’Église et pour ratifier les textes relatifs aux thèmes adoptés à une échelle panorthodoxe lors de sa préparation qui a duré une cinquantaine d’années.

Dans son encyclique, le Saint et Grand Concile rappelle au plérome de l’Église orthodoxe : « L’Église ne se mêle pas de politique au sens strict du terme. Cependant, son témoignage est essentiellement politique en tant que souci pour l’humain et pour sa liberté spirituelle. Sa parole est bien distincte et restera à jamais un devoir d’intervention en faveur de l’humain. Les Églises orthodoxes locales sont aujourd’hui appelées à établir une nouvelle relation harmonieuse avec l’État de droit dans le nouveau contexte des relations internationales, conformément à l’affirmation biblique : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22, 21). Cette coopération doit sauvegarder la singularité de l’Église et celle de l’État, et assurer leur franche coopération au profit de l’unique dignité humaine dont émanent les droits de l’homme, garantir aussi la justice sociale » (Encyclique, 16). Pour cette raison, le Saint et Grand Concile a réitéré la condamnation de l’ethnophylétisme, c’est-à-dire du nationalisme religieux, qu’avait condamné le concile panorthodoxe de 1872. A cela, il ajoute que « La protection du principe de liberté religieuse dans toutes ses perspectives est un droit fondamental, c’est-à-dire la liberté de conscience, de foi, de culte et toutes les manifestations individuelles et collectives de la liberté religieuse, y compris de droit de chaque croyant de pratiquer librement ses devoirs religieux, sans immixtion d’aucune sorte de la part des pouvoirs publics, ainsi que la liberté d’enseigner publiquement la religion et assurer les conditions de fonctionnement des communautés religieuses » (Encyclique, 16).

Face à la violence qui se déploie aujourd’hui partout dans le monde, le Saint et Grand Concile souligne que « L’Église orthodoxe suit, avec douleur et dans la prière, constatant la terrible crise humanitaire qui sévit de nos jours, la propagation de la violence et des conflits armés, la persécution, les déportations et les meurtres commis contre des membres de minorités religieuses, l’expulsion forcée de familles hors de leurs foyers, la tragédie du trafic d’êtres humains, la violation des droits fondamentaux d’individus et de peuples, ainsi que la conversion religieuse forcée. Elle condamne catégoriquement les enlèvements, les tortures, les atroces exécutions. Elle dénonce la destruction d’églises, de symboles religieux et de monuments culturels. […] Nous exhortons donc toutes les parties impliquées, indépendamment de leurs convictions religieuses, à travailler à la réconciliation et au respect des droits de l’homme, et à protéger avant tout le don divin de la vie. Il faut que cessent la guerre et l’effusion de sang, et que prévale la justice, pour faire revenir la paix et rendre possible le retour de ceux qui ont été bannis de leurs foyers ancestraux. Nous prions pour la paix et la justice dans les pays éprouvés d’Afrique et l’Ukraine » (Encyclique, 18).

Par ailleurs, le Saint et Grand Concile affirme que « l’Église est sensible à ceux qui l’ont quittée et souffre pour tous ceux qui ne comprennent plus sa voix. Dans sa conscience d’être la présence vivante du Christ dans le monde, elle transpose dans des actions concrètes l’économie divine en utilisant tous les moyens à sa disposition afin de témoigner de la vérité de façon crédible dans la rigueur de la foi apostolique. Partant de cette compréhension du devoir de témoignage et de disponibilité, de tout temps, l’Église orthodoxe accorde une grande importance au dialogue, notamment avec les chrétiens hétérodoxes. Moyennant ce dialogue, les autres chrétiens connaissent désormais mieux l’Orthodoxie et la pureté de sa tradition. Ils savent aussi que l’Église orthodoxe n’a jamais accepté le minimalisme théologique ou la mise en doute de sa tradition dogmatique et de son éthos évangélique. Les dialogues interchrétiens furent une occasion pour l’Orthodoxie de souligner le respect dû à l’enseignement des Pères et de témoigner valablement de la tradition authentique de l’Église une, sainte, catholique et apostolique. Les dialogues engagés par l’Église orthodoxe n’ont jamais signifié et ne signifieront jamais faire des compromis d’aucune sorte en matière de foi. Ces dialogues sont un témoignage de l’orthodoxie étayé sur le message évangélique : « Viens et vois » (Jn 1, 46) et « Dieu est amour » (I Jn 4, 8) » (Encyclique, 20).

C’est dans cet état d’esprit qu’en ce jour festif le Patriarche œcuménique est spirituellement avec vous tous en tant que votre père spirituel et partage avec vous non seulement les souffrances que traverse votre pays en ce moment mais aussi la joie de la festivité de ce jour. Consciente que sans la Croix il n’y a pas de Résurrection, l’Église Mère implore sur vous tous la bénédiction de Dieu et prie pour le rétablissement de la paix dans le pays et de l’unité du corps ecclésial, reprenant les paroles de la prière de l’Unique Grand Prêtre de l’Église, notre Seigneur Jésus-Christ : « que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn 17, 21). Que Dieu vous aide et vous dirige en tout !

+ Archevêque Job de Telmessos

Kiev, 28 juillet 2016

9.Posté par justine le 02/08/2016 10:02
A Pandelis:

Il n'est pas evident que le Phanar ait la tete sur les epaules, et cette non-evidence - deja bien nette lors de la convocation du "concile" de Crete contre l'avis de 4 Eglises autocephales, alors que l'unanimite etait requise pour cette convocation - se renforce encore au vu des recentes declarations de l'archeveque Job de Telmessos qui sans aucun doute refletent excactement la position du Phanar.

Selon l'agence info ecclesiastique grecque romfea, lors de son sejour a Kiev pour les celebrations du Bapteme de la Rus de Kiev, Job de Telmessos dans une interview avec l'agence d'informations d'Ukraine a fait les declarations suivantes:

"Constantinople a depuis toujours cru que l'Ukraine est un territoire canonique du Patriarcat Ecumenique. Et n'oublions pas que lorsque l'Etat polonais en 1924 fit appel a Constantinople pour obtenir l'autocephalie, ce fut une demande pour une solution politique. La Pologne s'adressa donc a Constantinople pour la solution de problemes politiques. L'Eglise polonaise etait consideree autrefois comme partie de la metropole de Kiev, par un acte anticanopnique bien sûr, puisqu'elle etait sous l'obedience de l'Eglise Mere. Ainsi en 1924 Constantinople accorda l'autocephalie a la Pologne. Pourquoi ne ferait-elle pas la meme chose aujourd'hui pour Kiev? Si c'etait possible en 1924, cela l'est bien plus encore aujourd'hui.... Le patriarche ecumenique a reitere plusieurs fois que Constantinoiple est l'Eglise Mere de l'Ukraine. Il a lui-meme souligne qu'il est le pere spirituel de l'Ukraine. Pour cela il observe sans interruption et s'inquiete de la situation de l'Eglise Orthodoxe en Ukraine."



10.Posté par Vladimir G: suppositions, suppositions... Procès d'intention? le 02/08/2016 10:21
"Pourquoi ne ferait-elle pas la meme chose aujourd'hui pour Kiev?"

Avec des si et des mais on mettrait paris en bouteille (proverbe français)

11.Posté par Gueorguy le 02/08/2016 16:39
@10 - Vladimir G.

L’archevêque Job (Getcha) de Telmessos du Patriarcat de Constantinople : « Le territoire de l’Ukraine est le territoire canonique de l’Église de Constantinople »

Et là? Il s'agit de "suppositions" ou de "procès d'intention"?

12.Posté par Vladimir.G: interprétation... le 02/08/2016 22:44
interprétation...

Quel est donc le canon qui définit le "territoire canonique"?

13.Posté par Marie Genko le 03/08/2016 09:50
Pour répondre aux trois derniers messages:

Et il n'y a vraiment aucune raison que Constantinople se considère davantage mère de la chrétienté de la Rous Kievienne que de celle de toute la Russie....

Après tout le patriarcat de Moscou est le prolongement naturel de l'Orthodoxie de la Rous de Kiev...

Il ne reste plus à Sa Sainteté Bartholomé qu'à se considérer comme le Patriarche de toutes les Russies.
Et pourquoi pas des toutes les Églises autocéphales....Ainsi tous les Orthodoxes retrouveront la verticalité de l'autorité si chère aux Catholiques!

C'était bien la peine de condamner l'ethno-phylétisme au concile de Constantinople à la fin du XIXème siècle, pour le justifier aujourd'hui!

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