Un prêtre canadien appréhendé en RPDC (Corée du Nord)
Hyeon Soo Lim un pasteur appartenant à l’Église presbytérienne du Toronto, Canada, s'est rendu en janvier 2015 en République Populaire Démocratique de Corée. Âgé de 60 ans, il faisait partie d'une mission humanitaire. Le 31 janvier ses collègues ont perdu toute trace de lui.

Ses proches ont été informés par les autorités canadiennes du fait de l'arrestation de Hyeon Soo Lim en RPDC. Lien Interfax

Une représentante de cette église explique à CBC News Toronto que Hyeon Soo Lim a déjà effectué ce voyage "plus d'une centaine de fois ces neuf dernières années". Elle ajoute que jamais le pasteur ne ferait du prosélytisme dans cette région.

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En fait, ni sa famille ni son église ne savent pour quelles raisons officielles l'homme est retenu. Lim devait rentrer au Canada le 4 février après ce voyage. Les affaires étrangères du Canada sont au courant de la situation et restent en conctact avec la famille. "Les Canadiens ne devraient pas voyager en Corée du Nord, quelles que soient les circonstances" précisent-elles. AFP

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Avec plus d’une centaine de voyages en Corée du Nord, le pasteur Lim est un habitué du pays où il intervenait dans le cadre de projets humanitaires, principalement avec des orphelinats. Mercredi à Séoul, la capitale de la Corée du Sud, le révérend Chun Ki-Won, directeur de Durihana, une organisation sud-coréenne de missionnaires chrétiens qui vient en aide aux réfugiés nord-coréens, a affirmé que le pasteur Lim avait effectué ce dernier déplacement à la demande des autorités nord-coréennes.

Le pasteur Ki-Won a également souligné que certains des projets du pasteur Lim étaient liés à des associés de Jang Song-Thaek, l’oncle du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, exécuté en décembre 2013 pour trahison et corruption.

« Cette affaire met en relief ce que le gouvernement canadien ne cesse de répéter :’n’allez pas en Corée du Nord’», a déclaré le ministre canadien des affaires étrangères, Rob Nicholson. Une porte-parole du ministère, Erica Meekes, avait auparavant relevé qu’« étant donné qu’il n’y a pas de bureau officiel du gouvernement canadien dans ce pays », la capacité d’action d’Ottawa « est extrêmement limitée ».

Si la religion est reconnue dans la Constitution nord-coréenne, elle est encadrée et réservée à des groupes reconnus par le gouvernement. Les missionnaires étrangers, catholiques ou protestants, sont toujours accueillis avec beaucoup de suspicion, même si leurs activités humanitaires sont reconnues....La Croix

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Mars 2015 à 16:09 | 1 commentaire | Permalien

Le patriarche Bartholomée a parlé le 26 février au Musée national de Manille lors d’un forum sur le thème: « Vers la Cop 21: La société civile mobilisée pour le climat ».

Face à la crise écologique, il ne peut y avoir deux façons de considérer le monde, l’une religieuse et l’autre laïque. On ne peut séparer la préoccupation pour la dignité humaine, les droits de l’homme, la justice sociale de celle pour la protection de l’environnement.

Ces préoccupations sont interdépendantes et s’entrecroisent dans un mouvement dans le même temps ascendant et descendant: « La façon dont nous sommes liés à la nature reflète directement celle dont nous sommes liés à Dieu et à notre prochain dans l’humanité, de la même façon que nous sommes liés à la biodiversité de la création ».

Tel est l’un des passages les plus significatifs de la réflexion du patriarche œcuménique Bartholomée, archevêque de Constantinople, qui jeudi et vendredi derniers, a effectué une visite aux Philippines avec le président de la République française, M. François Hollande. Le métropolite de France Emmanuel faisait également partie de la délégation. L’objectif principal du voyage était la signature commune d’un appel à l’action pour mettre un frein aux conséquences des changements climatiques, en vue de la prochaine Conférence des Nations unies (Cop 21) qui se tiendra à Paris-Le Bourget du 30 novembre au 11 décembre.

Le patriarche œcuménique a parlé le 26 février au Musée national de Manille lors d’un forum sur le thème: « Vers la Cop 21: La société civile mobilisée pour le climat ». Dans son discours – intitulé « Protection de la création, justice écologique et éthique » – il a critiqué les partisans d’une attitude fataliste, conseillant d’orienter les efforts vers une adaptation devant l’inévitable. Cela n’est pas suffisant, a-t-il expliqué, « parce qu’il est nécessaire d’entreprendre avec urgence des changements radicaux en ce qui concerne l’élaboration d’une politique mondiale »....SUITE

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Mars 2015 à 10:16 | 4 commentaires | Permalien

Les Éditions du Patriarcat de Moscou s'apprêtent à publier les œuvres complète du père Alexandre Men
Le Conseil rédactionnel de l’Église orthodoxe russe s'est réuni le 6 mars dernier. Il y a été question de la prochaine édition des Oeuvres complètes de l'archiprêtre Alexandre Men, cela avec la bénédiction du patriarche Cyrille. La sortie de cette édition coïncide avec le 80e anniversaire de la naissance du père Alexandre et du 25e anniversaire de sa mort tragique.

Ce seront 15 volumes dont les trois premiers sortiront en 2015. Il faudra quatre ou cinq ans pour mener ce travail à bonne fin. Lien Patriarhia ru

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Mars 2015 à 07:54 | -1 commentaire | Permalien

Cinq des plus hauts dignitaires religieux représentant les trois monothéismes lancent dans Le Monde publié lundi un "appel pressant" à ce que la prochaine loi sur la fin de vie ne puisse pas conduire à "décider de donner la mort".

Cette tribune est cosignée par le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, le pasteur François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France, Mgr Emmanuel, président de l'Assemblée des évêques orthodoxes de France, le grand rabbin de France Haïm Korsia et Mohammed Moussaoui, président d'honneur du Conseil français du culte musulman (CFCM).

Cet appel dans la ligne du groupe de travail mis en place par l'Eglise catholique sur cette question, plutôt attendu en ce qui concerne le cardinal Barbarin, moins de la part du pasteur Clavairoly, survient à la veille du début de l'examen en séance à l'Assemblée de la proposition de loi Claeys-Leonetti. Ce texte PS-UMP vise à instaurer un droit à une "sédation profonde et continue" jusqu'à la mort.

Dans un contexte qui "manque de lisibilité", "nous lançons un appel commun, inquiet et pressant, pour qu'une éventuelle nouvelle loi ne renonce en aucune façon à ce principe fondateur: toute vie humaine doit être respectée, spécialement au moment où elle est le plus fragilisée".

Les cinq responsables chrétiens, juif et musulman espèrent "que cette loi civile soit civilisatrice, c'est-à-dire qu'elle aide à vivre et à mourir sans jamais écourter la vie, sans jamais décider de donner la mort".

"Nous voulons qu'elle s'entoure d'un large consensus autour de principes clairs, sûrs que la moindre équivoque en ce domaine générera, à terme, la mort d'innombrables personnes sans défense", poursuivent-ils.

Les signataires craignent "une nouvelle tentation: celle de donner la mort, sans l'avouer, en abusant de la +sédation+".

"S'il peut être utile ou nécessaire d'endormir un patient, à titre exceptionnel, l'usage de cette technique est dénaturé dès qu'il s'agit non plus de soulager le patient, mais de provoquer sa mort. Ce serait un acte d'euthanasie", écrivent-ils. Les chefs religieux demandent "que soit encouragé l'accompagnement des personnes en fin de vie, tout en garantissant qu'elles soient clairement protégées par l'interdit de tuer". "Au nom de quoi envisagerait-on de légaliser un geste de mort? (...) L'homme se croit-il en mesure de décerner – pour lui-même ou pour autrui – des brevets d'humanité?" s'interroge le texte. SUITE AFP

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 9 Mars 2015 à 21:32 | 30 commentaires | Permalien

Le temps passe, l’Histoire et les événements marquants restent. Mais le plus important, ce sont les noms des personnalités qui ont participé à ces événements. Avec le temps, le superflu se perd et ne restent que les faits importants, que nous pouvons évaluer en prenant du recul. C’est ainsi qu’après de longues années souvent, de nouveaux détails de la vie des gens qui ont marqué leur temps surgissent et enrichissent leur portrait historique.

L’année dernière, nous avons fêté la mémoire d’un grand nombre d’ecclésiastiques, dont l’un d’entre eux est le métropolite Antoine de Souroge ( né Andrei Borissovitch Bloom ). Il était connu non seulement dans le milieu religieux, mais aussi dans l’émigration russe.

Auteur de nombreux ouvrages et articles sur l’orthodoxie, la prière, et la rencontre avec Dieu, ses écrits ont été traduits en plusieurs langues. Né le 19 Juin 1914 à Lausanne ( Suisse ) , le métropolite Antoine était fils de diplomate. À cause de la révolution russe, et après plusieurs années d’errance en Europe, sa famille s’établit en France. C’est donc dans ce pays que commença le chemin spirituel de l’un des évêques, missionnaires et ascétiques les plus éminents de l’Église Orthodoxe Russe.

Une vague de souvenirs est passée à travers l’Europe lorsque le métropolite Antoine a été honoré l’an dernier. À Londres, à Moscou et à Kiev se sont tenues des conférences en sa mémoire. Mais bien qu’il ait passé la seconde moitié de sa vie en Angleterre, la France aussi a conservé le souvenir de ce grand serviteur de Dieu.

L’archiprêtre Nicolas Ozoline professeur de théologie pastorale et d’iconologie à l’Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge à Paris, est prêtre depuis près de 50 ans. Il a assisté et participé à de nombreux événements et a connu personnellement beaucoup de gens merveilleux de l’émigration russe, à laquelle il appartient également. Parmi ces gens se trouvait le métropolite Antoine Bloom.

Père Nicolas a accepté de partager les souvenirs qu’il a de Monseigneur Antoine avec « L’Observateur Russe ». Voici ce qu’il a pu en dire :

Père Nicolas, comment étiez- vous lié au métropolite Antoine Bloom?

Le Métropolite Antoine Bloom a participé aux moments les plus importants de ma vie. Il nous a mariés, mon épouse et moi-même, il m’a ordonné diacre et puis il a fait de moi son secrétaire. J’ai donc été à son service pendant trois ans à l’Exarchat de l’Europe Occidentale du Patriarcat de Moscou à Paris.

Vidéo "L'Orthodoxie, ici et maintenant" [ Le Grand Entretien est dédié au métropolite Antoine (BLOOM) de Souroge]b

Comment l’avez vous rencontré?

J’ai rencontré Mgr Antoine lors de mes études à l’Institut Saint-Serge à Paris. À l’époque, je n’avais que 20 ans et j’étais étudiant en troisième année de licence. En ce temps, au sud de l’Angleterre, la Fraternité anglicano-orthodoxe donnait une conférence. À l’Institut, tout le monde savait que je parlais bien l’anglais. J’ai donc été envoyé à cette conférence en tant que représentant de l’Institut. C’était mon premier voyage en Angleterre. Je ne soupçonnais même pas que je ferais la connaissance de Monseigneur Antoine. Je ne pouvais pas non plus imaginer que celle-ci allait changer plus tard le cours de ma vie… Sans doute comme elle a changé le cours des vies de tous ceux qui ont entretenu avec lui une relation privilégiée....SUITE « L’Observateur Russe ».
Le métropolite Antoine de Souroge par l’archiprêtre Nicolas Ozoline


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 9 Mars 2015 à 12:04 | -6 commentaire | Permalien

"La foi, c'est la confiance" : La communauté orthodoxe est la plus bigarrée du Luxembourg
La communauté orthodoxe est la plus bigarrée du Luxembourg: elle est hellénique, Serbe, Roumaine ou encore russophone. Des traditions qui s'ancrent pourtant toutes dans une valeur commune : la transmission de la foi à travers sa pratique et la place de choix donnée au prêtre et à son épouse.

"J'avais 22 ans lorsque je me suis mariée et convertie à la religion orthodoxe et, si Dieu le veut, le 4 septembre prochain, mon mari et moi fêterons nos 60 ans de mariage", confie Emilie Poukh dans un sourire plein d'espoir.

L'épouse du père Serge, le prêtre qui a officié durant de longues années au sein de la paroisse orthodoxe russophone du pays, nous reçoit dans leur appartement de Belair.

Un lieu où la Russie côtoie le Luxembourg, où les icônes recouvrent les murs du salon à l'image d'une église orthodoxe et où les visites se succèdent et la sonnette de la porte d'entrée ne cesse de retentir.

Le père Serge est alité depuis quelques mois et a passé le flambeau de la paroisse au père Georges mais les fidèles viennent rendre visite au vieil homme:

"Mon mari est heureux de recevoir du monde et lorsqu'il est en forme, je ne refuse à personne de venir", précise la vieille dame en ouvrant la porte à un nouvel arrivant. Quelques mots en russe et elle nous rejoint dans le salon sous le regard calme des madones et prend place dans un large fauteuil avant de reprendre: "Je suis née au Luxembourg, naturalisée américaine et mariée à un Russe. Vous voyez, c'est une vraie salade russe! Mais peu importe d'où l'on vient et où l'on se rend tant qu'on a la foi. La foi, c'est la confiance", semble-t-elle conclure de son regard pénétrant.

"Si Dieu me laisse en vie, je bâtis une église"

Le père Serge et Emilie se rencontrent en 1951 sur leur lieu de travail, "à la BGL" comme elle dit, et se marient en 1955 avant de partir pour New York en 1959.

"Nous avions envie de voyager et la famille de mon mari étant installée en Amérique, nous sommes partis travailler là-bas. A ce moment-là, nous étions de simples pratiquants et mon mari n'était pas encore prêtre", poursuit Emilie Poukh, "Etre orthodoxe en Europe ou aux Etats-Unis, c'est la même chose. Ce qui compte, c'est de se donner de la peine et avec mon mari, nous participions à la vie de la paroisse activement jusqu'au moment où il est tombé malade..."

A ce moment du récit, le visage de la vieille dame se ferme et on comprend que malgré le temps écoulé, la douleur provoquée par ce souvenir est encore vive: "En 1971, il est tombé gravement malade et j'ai cru que j'allais le perdre... C'était long, ça a duré des mois... Mais mon mari n'avançait pas dans le brouillard puisqu'il me déclare alors"Si Dieu me laisse en vie, je bâtis une église"".

Le sourire revient vite sur son visage: "En 1974, nous étions de retour au Luxembourg pour construire une église!"

2,5 euros par an depuis 41 ans

Le terrain situé rue Probst à Luxembourg-ville et qui abrite encore actuellement l'église orthodoxe est une donation de la Ville de Luxembourg: "La paroisse verse symboliquement 2,5 euros par an à la commune depuis 1974", précise la vieille dame, "En revanche, la construction de l'église a été entièrement financée par la paroisse et ça nous a pris de longues années puisqu'elle a été consacrée en 1982! Ce qui ne nous a pas empêché de célébrer les services entre-temps!", ajoute-t-elle, malicieuse, "les peintures ont été réalisées par un ami moine venu spécialement de New York pour ça"...SUITE et + Photos
"La foi, c'est la confiance" : La communauté orthodoxe est la plus bigarrée du Luxembourg

Photo: L'église orthodoxe russe est située rue Probst à Luxembourg-ville (Chris Karaba)

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 5 Mars 2015 à 12:33 | 0 commentaire | Permalien

(Extrait)

L'idée de repentance

Pour comprendre les diverses particularités liturgiques de la période du Grand Carême, nous devons nous souvenir qu'elles expriment et véhiculent pour nous la signification spirituelle du Carême et sont reliées à l'idée centrale du Carême, à sa fonction dans la vie liturgique de l'Église.

C'est l'idée de repentance. Cependant, dans l'enseignement de l'Église Orthodoxe, la repentance signifie bien plus qu'une simple énumération de péchés et transgressions auprès d'un prêtre. La confession et l'absolution ne sont que le résultat, le fruit, "l'apogée" de la véritable repentance. Et, avant que ce résultat ne puisse être atteint, devienne vraiment valide et significatif, on doit accomplir un effort spirituel, passer par une longue période de préparation et purification.

Dans l'acception Orthodoxe de ce terme, la repentance signifie une réévaluation profonde, radicale, de toute notre vie, de toutes nos idées, jugements, préoccupations, relations mutuelles, etc. Elle ne s'applique pas seulement à quelques "mauvaises actions", mais à l'entièreté de notre vie, et c'est un jugement Chrétien qui s'y applique, sur ses présupposés de base. A chaque instant de notre vie, mais en particulier durant le Grand Carême, l'Église nous invite à concentrer notre attention sur les valeurs et buts ultimes, à nous mesurer nous-mêmes à l'aune du critère de l'enseignement Chrétien, à contempler notre existence dans sa relation à Dieu. Voilà ce qu'est la repentance, et elle consiste dès lors, avant toute autre chose, en l'acquisition de l'esprit de repentance, c'est-à-dire un état d'esprit particulier, une disposition spéciale de notre conscience et une acuité spirituelle.

Le culte liturgique du Grand Carême est dès lors une école de repentance. Il nous enseigne ce qu'est la repentance, et comment acquérir l'esprit de repentance. Il nous prépare et nous guide vers la régénération spirituelle, sans laquelle "l'absolution" reste vide de sens. En bref, c'est à la fois l'enseignement à propos de la repentance et le chemin de la repentance. Et, puisqu'il ne saurait y avoir de véritable vie Chrétienne sans repentance, sans cette constante "réévaluation" de la vie, le culte liturgique du Carême est une partie essentielle de la tradition liturgique de l'Église. Le négliger, le réduire à quelque obligations et coutumes purement formelles, en déformer les règles de base, cela constitue une déficience majeure dans notre actuelle vie d'Église. Le but de cet article c'est de présenter dans les grandes lignes au moins les structures les plus importantes de la liturgie du Grand Carême, et dès lors aider les Chrétiens Orthodoxes à retrouver une idée plus Orthodoxe du Grand Carême.

Jours de semaine du Grand Carême – le Cycle Quotidien.

Le Grand Carême consiste en 6 semaines ou 40 jours. Il commence le lundi après le "Dimanche des laitages" et s'achève le vendredi soir avant le Dimanche des Rameaux (ou Dimanche des Palmes). Le Samedi de la Résurrection de Lazare, le Dimanche des Rameaux et la Semaine Sainte forment un cycle spécial qui n'est pas analysé dans cet article. Les jours de semaine du Grand Carême – du lundi au vendredi – ont une structure liturgique très différente de celle des samedis et dimanches. Nous examinerons ces 2 jours-là dans un paragraphe séparé.

Le cycle quotidien du Carême, bien qu'il soit composé des mêmes Offices, tels que prescrits pour l'année entière (Vêpres, Complies, Minuit, Matines, Heures), comporte cependant certaines particularités importantes:

(a) Il a son propre livre liturgique – le Triodon / Triode. Tout au long de l'année, les éléments variables des offices quotidiens – les tropaires, stichères et canons – sont repris de l'Octoèque (livre de la semaine) et des Menées (livre des mois, donnant les Offices des saints du jour). La règle de base en Grand Carême est que l'Octoèque n'est pas utilisé durant les jours de la semaine mais remplacé par le Triode, qui fournit pour chaque jour :

- aux Vêpres, une série de stichères (3 pour "Seigneur, j'ai crié" et 3 pour l'apostiche) et 2 lectures ou "paramies" tirées de l'Ancien Testament.

- A Matines, 2 groupes de "cathismes" ("Sedalny", brefs hymnes chantés après la lecture du Psautier), un Canon de 3 odes (ou "Triode", ce qui a donné son nom à tout le livre), et 3 stichères pour les "louanges", c'est-à-dire chantées à la fin des Psaumes usuels du matin, 148, 149 et 150

– à l'Heure de Sexte, une "paramie" tirée du Livre du prophète Isaïe.

La commémoration du saint du jour ("Menée") n'est pas omise, mais combinée avec les textes du Triode. Ces derniers sont essentiellement, si pas exclusivement, de contenu pénitentiel. Les stichères "idiornela" ou "samoglasni" de chaque jour sont particulièrement belles et profondes – une à Vêpres et une à Matines. Mais il est triste que si peu du Triode aie été traduit en anglais. [ce qui n'est pas le cas pour le français, où tout est fait; ndt]

Le Triode commence dix semaines avant Pâques et dure jusqu’au Samedi Saint.

(b) L'usage du Psautier est doublé. Normalement, le Psautier est divisé en 20 cathismes qui sont lus une fois chaque semaine : 1 cathisme aux Vêpres et 2 aux Matines. Durant le Grand Carême, c'est double lecture – 1 à Vêpres, 3 à Matines, 1 aux Heures de Tierce, Sexte et None. Bien entendu, ceci est principalement accompli dans les monastères, et cependant il est important de savoir que l'Église considère les Psaumes comme une "nourriture spirituelle" essentielle pour la période du Carême.

(c) Les rubriques du Grand Carême mettent l'accent sur les prosternations. Elles sont prescrites à la fin de chaque Office avec la prière de Carême de saint Ephrem le Syrien "Seigneur et Maître de ma vie", et aussi après chaque tropaire spécifique au Carême lors des Vêpres. Elles expriment l'esprit de repentance comme "brisant" notre orgueil et auto-satisfaction. Elles font aussi prendre part à notre corps à l'effort de prière.

(d) L'esprit du Grand Carême s'exprime aussi à travers la musique liturgique. Les "tons" ou mélodies spéciaux du Carême sont utilisés pour les réponses aux litanies et "Alleluias" qui remplacent à Matines le chant solennel du "Le Seigneur est Dieu et Il nous est apparu."

(e) Une des caractéristiques des Offices du Carême, c'est l'utilisation de l'Ancien Testament, normalement absent du cycle quotidien. Des passages de 3 livres sont lus quotidiennement tout au long du Grand Carême : Genèse et Sagesse aux Vêpres, Isaïe lors de Sexte. La Genèse nous raconte l'histoire de la Création, de la Chute, et des débuts du l'histoire du Salut. Sagesse nous guide vers Dieu et Ses préceptes. Isaïe est le prophète de la rédemption, du Salut, et du Royaume Messianique.

(f) Les vêtements liturgiques à utiliser durant les jours de semaine en Carême sont noirs, violets en théorie.

On retrouve l'ordo pour les offices des jours de semaine du Carême dans le Triode ("Lundi de la première semaine de Carême"). Les règles pour le chant du Canon sont particulièrement importantes. Le Grand Carême est la seule période de l'année liturgique qui a conservé l'usage des neufs odes bibliques, qui formaient le cadre originel du Canon.

Jours Non-liturgiques: la Liturgie des Dons Présanctifiés:

Les jours de semaine durant le Grand Carême (du lundi au vendredi), la célébration de la Divine Liturgie est strictement défendue. Ce sont des jours non-liturgiques, avec une exception possible – la Fête de l'Annonciation (alors la Liturgie selon Saint Jean Chrysostome est prescrite pour après les Vêpres). La raison de cette règle est que l'Eucharistie est par sa nature même une célébration festive, la commémoration joyeuse de la Résurrection du Christ et Sa présence parmi Ses disciples. Pour une étude plus approfondie de ce point, voyez mon article "Eucharist and Communion" dans le Saint Vladimir’s Quarterly, Vol. 1, No. 2, Avril 1957, pp. 31-33. Mais 2 fois par semaine, les mercredis et vendredis, l'Église prescrit la célébration après les Vêpres, c'est-à-dire le soir, de la Liturgie des Saints Dons Présanctifiés.

Elle consiste en de Grandes Vêpres solennelles et la Communion aux Saints Dons consacrés le dimanche précédent. Ces jours étant des jours de jeûne strict (en théorie : abstinence complète), ils se voient "couronnés" par la participation au Pain de Vie, l'accomplissement ultime de tous nos efforts.

On doit reconnaître la négligence tragique de ces règles dans nombre de paroisses occidentales. La célébration de ce que l'on appelle "liturgies de requiem" lors de jours non-liturgiques constitue une violation flagrante de la tradition universelle de l'Orthodoxie et ne peut être justifiée ni d'un point de vue théologique ni d'un point de vue pastoral. Ce sont des résidus "d'uniatisme" dans notre Église et ils sont en contradiction tant avec la doctrine Orthodoxe de la commémoration des morts que la doctrine Orthodoxe de l'Eucharistie et sa fonction dans l'Église. Tout doit être accompli afin de restaurer les principes liturgiques réels du Grand Carême.

Samedis du Grand Carême.

Les Samedis du Carême sont des jours de commémoration des défunts, à l'exception du premier – dédié à la mémoire du saint martyr Théodore Tyron, et le 5ème, qui est le Samedi de l'Acathiste. Et au lieu de multiplier les "liturgies de requiem privé" les jours où elles sont interdites, il serait bon de restaurer cette pratique d'un jour universel de semaine pour la commémoration de tous les Chrétiens Orthodoxes ayant quitté cette vie, de leur intégration dans l'Eucharistie, qui est toujours offerte "par tous et pour tous."

Le Samedi de l'Acathiste est la commémoration annuelle de la délivrance de Constantinople en 620. L'Acathiste, une magnifique hymne à la Mère de Dieu, est chantée lors des Matines.

Dimanches du Grand Carême

Chaque Dimanche du Grand Carême, bien qu'il conserve son caractère de fête hebdomadaire de la Résurrection, possède un thème spécifique, le Triode est combiné avec l'Octoèque.

1er Dimanche – "Triomphe de l'Orthodoxie" – commémore la victoire de l'Église sur la dernière grande hérésie, l'Iconoclasme (842).

2ème Dimanche – dédié à la mémoire de saint Grégoire Palamas, un grand théologien Byzantin, canonisé en 1366.

3ème Dimanche – "de la Vénération de la Sainte Croix" – A Matines, la Croix est portée solennellement en procession depuis le sanctuaire et placée au centre de l'église, où elle restera toute la semaine durant. Cette cérémonie annonce l'approche de la Semaine Sainte et la commémoration de la Passion du Christ. A la fin de chaque Office aura lieu une vénération spéciale de la Croix.

4ème Dimanche – Saint Jean Climaque, un des plus grands ascètes, qui a décrit dans son livre "L'Échelle Sainte" les principes de base de la spiritualité Chrétienne.

5ème Dimanche – sainte Marie l'Égyptienne, un des plus merveilleux exemples de repentance.

Les samedis et dimanches – jours de célébration Eucharistique – les vêtements noirs sont remplacés par ceux de couleurs claires, les mélodies de Carême ne sont pas utilisées, et on omet la prière de saint Ephrem et les prosternations. L'ordo des offices n'est pas de type de Carême, mais cependant le jeûne reste la règle et ne peut être rompu – cfr mon article "Fast and Liturgy," dans Saint Vladimir’s Quarterly, Vol. III, No. 1, hiver 1959). Chaque dimanche soir, les Grandes Vêpres sont prescrites avec un grand prokimenon spécial.

En conclusion de cette brève description de la structure liturgique du Grand Carême, permettez-moi d'insister à nouveau en disant que le culte liturgique du Carême constitue un des plus profonds, des plus beaux et des plus essentiels éléments de notre tradition liturgique Orthodoxe. Sa restauration dans la vie de l'Église, sa compréhension par les Chrétiens Orthodoxes, constitue une des tâches urgentes de notre époque.

"The Russian Orthodox Journal", Mars 1959, pp. 6-8

Source: http://www.schmemann.org/byhim/lent.html
Traduction: http://nectaire.over-blog.com/article-16903180.html

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Prêtre, orthodoxe, occidental et russe: Alexandre Schmemann (1921-1983)

Rédigé par Vladimir Golovanow le 5 Mars 2015 à 12:00 | 2 commentaires | Permalien

50 ans de dialogue constructif entre l'Église catholique et l'Orthodoxie célébrés en Pennsylvanie (USA)
V.G.
L'Université Neumann célébrera en partenariat avec l'église Saint Germain d'Alaska (OCA) les 50 ans de dialogue constructif entre l'Eglise catholique et l'Orthodoxie par une exposition intitulée "East Meets West: An Ecclesial Embrace" ("l'Orient rencontre l'Occident: une étreinte ecclésiale"). Cette exposition commémore le 50e anniversaire de la rencontre historique entre le Pape Paul VI et le Patriarche Athénagoras I à Jérusalem.

L'exposition, qui se déroule du 23 février au 23 Avril à la bibliothèque universitaire, montre d'exquises icônes, des vêtements, objets d'art et vases liturgiques de l'Eglise orthodoxe ainsi que de rares témoignages de cette rencontre entre Paul VI et Athénagoras I. L'entrée est libre.

Il ya cinquante ans, la rencontre a attiré l'attention des chrétiens partout dans le monde parce qu'elle a marqué un changement dans la relation entre l'Église orthodoxe et l'Église catholique, initié le dialogue qui avait été interrompu pendant des siècles. Le 6 janvier 1964, cette entrevue fut la première rencontre officielle d'un pape et d'un patriarche depuis 1438.

50 ans de dialogue constructif entre l'Église catholique et l'Orthodoxie célébrés en Pennsylvanie (USA)
Le père Patrick Viscuso (Archevêché orthodoxe grec d'Amérique), prononcera un discours d'ouverture le 23 février dans la chapelle du Sacré-Cœur. Il est docteur et professeur de droit canon à la Maison des études antiochiennes, ancien président de l'Association des études byzantine de l'Amérique du Nord et spécialiste du droit canon byzantin et oriental, auteur de plusieurs ouvrages sur le droit canon, l'histoire byzantine, et la réforme au sein de l'Église orthodoxe.

50 ans de dialogue constructif entre l'Église catholique et l'Orthodoxie célébrés en Pennsylvanie (USA)
L'archimandrite Justin (Sinaites), bibliothécaire du monastère de Sainte-Catherine du mont Sinaï, prononcera le discours de clôture, le 23 Avril, également dans la chapelle. Après avoir été moine en Amérique durant 20 années, le père. Justin a rejoint Saint-Catherine en 1996 et est devenu le bibliothécaire responsable des 3300 manuscrits et 8000 incunables, qu'il a entrepris de numériser pour en assurer la conservation et la facilité d'accès.

Pour plus d'informations sur l'exposition contacter la bibliothèque de l'Université Neumann au 610-558-5545 ou library@neumann.edu

Source ICI Illustration: buste du XVIII de St. Augustin faisant partie de l'exposition. Traduction VG

Rédigé par Vladimir Golovanow le 4 Mars 2015 à 11:19 | -1 commentaire | Permalien

" En fondant l'Église durant la Cène le Christ a prié pour que les apôtres en gardent l'unité à l'exemple de l'unité qui existe entre le Père et le Fils: "Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé." (Jn. 17: 21). L''Église n'est pas simplement une association humaine: l'apôtre Paul la compare à un corps: "de même, nous qui sommes plusieurs, nous sommes un seul corps dans le Christ, et membres les uns des autres, chacun pour sa part," (Rom 12:25); l'unité des Chrétiens est ainsi d'une nature supranaturelle et demande donc des efforts exceptionnels pour être préservée." Métropolite Hilarion de Volokolamsk, février 2015.

Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou (DREE) a donné deux conférences le 5 et 6 février aux universités de Winchester et Cambridge sur le thème "la coopération interchrétienne a-t-elle un avenir?".

Le texte est disponible en russe et en anglais. Le métropolite y expose en fait la position de l'Église russe concernant la coopération interchrétienne et, en attendant la parution d'une version en français, je vous en propose une synthèse. V. Golovanow

Divergence des trois traditions de l'Église

Après avoir rappelé la différence entre "l'hérésie", dont les tenants sont rejetés du sein de l'Église, et le "schisme", scission causée par des différents non dogmatiques et qui pouvait se résoudre par la diplomatie entre hiérarchies, voire par l'intervention des autorités civiles, le métropolite fait l'historique des trois grands schismes qui divisèrent le corps du Christianisme universel en plusieurs "familles d'Églises" (sic): au Ve siècle les Églises "Préchalcédoniennes" ou "Orientales", au XIe siècle "le schisme est provoqué par des causes plus ecclésio-administratives que dogmatiques: la rupture de communion entre les patriarcats de Rome et de Constantinople en 1054" et enfin la Réforme, il y a bientôt 500 ans (1517 – les 93 thèses de Luther…), que l'Église d'Angleterre rejoignit en 1534.

Et les trois traditions de l'Église ont évolué de façon divergente:

- La tradition orthodoxe, y compris les Églises préchalcédoniennes, a conservé la doctrine et l'ecclésiologie des premiers temps du Christianisme et de la tradition byzantine;
- L'Église catholique s'est aussi efforcée de garder les traditions du premier millénaire du christianisme occidental. Les divergences dogmatiques entre Catholiques et Orthodoxes "sont moins substantielles que celles qui séparent, par exemple, les Catholiques des Protestants."
- La Réforme a donné naissance à un très grand nombre de petites communautés et de courants nouveaux sur la base du Christianisme et le Protestantisme actuel "devient une notion toute relative" (sic).

Le dialogue interchrétien achoppe sur le sécularisme

Le XXe siècle a vu naitre le "mouvement œcuménique" qui se fixait au départ le but de renouveler l'unité perdue entre les Chrétiens. Un moment important en a été la fondation du Conseil Œcuménique des Églises (COE) juste après la guerre, qui a permis à plusieurs générations de Chrétiens de découvrir la foi et la vie de leurs frères en Christ qu'ils ne connaissaient pas. Une autre étape importante fut le concile catholique de Vatican II (1962-65) qui ouvrit à la plus importante des confessions chrétiennes la voie du dialogue, tant avec les Orthodoxes et les Préchalcédoniens qu'avec les confessions protestantes. Ce dialogue se développe toujours actuellement.

Mais ce dialogue n'a pas permis de rapprocher les positions. Au contraires, les divergences entre Orthodoxes et Catholiques d'un côté et le monde protestant de l'autre sont devenues plus importantes qu'il y a 50-70 ans.

L'un des défis essentiels rencontrés par l'ensemble du monde chrétien durant les derniers siècles est celui du sécularisme dont l'esprit, basé sur le matérialisme et l'athéisme, s'impose dans l'ensemble de la société occidentale au XXe siècle. Le sécularisme européen est particulièrement agressif et appel à expulser complètement la religion de la vie sociale et à refuser les normes morales fondamentales qui caractérisent toutes les religions traditionnelles.

Comme le montrent la promotion du mariage homosexuel au même plan que le mariage traditionnel, la propagande agressive des relations homosexuelles et le droit d'adoption pour les couples homosexuels, c'est la destruction systématique des normes traditionnelles du mariage et de la famille qui est l'un de principaux axes de l'offensive séculariste actuelle. La valeur absolue de la vie humaine est aussi remise en cause: l'euthanasie est légalisée dans nombre de pays et le meurtre des enfants dans le sein maternel est devenu habituel. La jeunesse est élevée dans le culte de la consommation, de la permissivité, de la liberté sexuelle et cette liberté dévoyée est censée se justifier par le droit de chacun au bonheur personnel.

Tout ceci démontre une profonde crise spirituelle du point de vue biblique, un renversement des valeurs du bien et du mal; les droits des individus sont placés au-dessus de l'intérêt général et cela conduit à l'exacerbation des tensions sociales.

Le clivage entre "traditionnalistes" et "libéraux" prend le pas sur les différences dogmatiques

Les Églises chrétiennes ne peuvent répondre à ce défis qu'en se référant à la Révélation divine transmise par la Bible. Nous pouvons diverger sur l'interprétation de la Sainte Tradition, mais la Bible est unique et la doctrine morale y est exposée très clairement. Pourtant nous voyons certaines Églises chrétiennes préférer prendre d'autres critères moraux; des impératifs non pas théologiques mais sociaux, voire politiques commencent à modifier leur doctrine morale qui s'éloigne de plus en plus de ce qui est écrit dans le Nouveau Testament: dans la parole du Christ, les épitres de saint Paul. On peut ainsi séparer les Chrétiens en deux groupes, les "Traditionaliste" et les "Libéraux", et ce clivage est bien plus important que les différences entre Orthodoxes et Catholiques ou entre Catholiques et Protestants.

Certains "Libéraux" considèrent que l'Église doit être suffisamment "inclusive" pour admettre les standards alternatifs de comportement et les bénir pour marcher au pas de la modernité, alors que les "Traditionalistes" les accusent de rejeter les normes fondamentales de la doctrine morale chrétienne. Pour les Orthodoxes il ne s'agit pas de "rationalisme", mais du respect de la Révélation divine contenue dans les Saintes Écritures. Et nous devenons ainsi divisé sur les fondements mêmes de notre témoignage; nous ne parlons plus d'une même voix; nous ne prêchons plus le même message spirituel et ne pouvons plus défendre solidairement les principes moraux qui ont servi de fondement à la communauté chrétienne depuis des siècles.

Dérives dans le monde protestant

Un exemple concret est donné par l'Église anglicane: le dialogue théologique, mené très sérieusement depuis les années 1830, avec l'Orthodoxie n'est plus possible après les ordinations épiscopales de femmes, qui correspondent à la prise en compte des revendications féministes et non à un besoin théologique, et surtout la bénédiction des unions homosexuelles, reconnues comme "normales", et l'ordination des homosexuels à la prêtrise et à l'épiscopat. L'Église orthodoxe n'est pas intolérante envers les "personnes ayant une orientation sexuelle non traditionnelle". "Nous leur donnons notre attention pastorale comme aux autres croyants sans autoriser aucun ostracisme, moquerie ou injure. Mais nous refusons catégoriquement de reconnaitre que le péché devienne la norme, de déclarer qu'une conduite peccamineuse soit promue. Nous considérons tout péché comme une maladie qui demande un traitement" (sic).

Malgré cela, le dialogue continue avec les communautés qui restent fidèles à la doctrine évangélique, comme par exemple avec les Baptistes du sud ("Southern Baptist Convention", SBC, USA) ou les Évangélistes de Billy Graham. Et, en dehors du dialogue théologique, la coopération entre l'Orthodoxie et les différentes confessions protestantes ce développe dans la sphère sociale, de l'aide aux déshérités au soutien des Chrétiens persécutés dans le monde; "cela se fait sans effacer ou passer sous silence les différences qui font obstacle au rapprochement, mais nous cherchons, au contraire, à les surmonter.

Le dialogue avec l'Église catholique est le plus prometteur

Le catholicisme reste attaché à la Tradition et l'amélioration des relations vient de l'accent mis sur ce qui réunit et non ce qui divise: un héritage commun qui permet aux deux confessions de témoigner au monde ensemble les valeurs permanentes de l'Évangile. C'est une "alliance stratégique" (sic) où il n'est pas prévu d'union formalisée, impossible actuellement, mais il faut apprendre à agir comme des alliés face aux défis du monde.

Le plus important actuellement c'est la défense des Chrétiens en Afrique et au Moyen Orient qui subissent des persécutions inouïes, mais aussi la défense des valeurs chrétiennes et la lutte contre la discrimination des Chrétiens qui prend de plus en plus d'ampleur en Europe occidentale. Les Chrétiens doivent faire preuve de solidarité et, pour ce double combat, l'alliance peut rallier ceux des Chrétiens du monde protestants qui ne sont pas indifférents au sort de leurs frères et sœurs persécutés. "Je veux espérer que nous saurons surmonter nos désaccords internes pour agir ensemble là où se pose la question du présent et de l'avenir du Christianisme."

Et, pour conclure, le métropolite laisse ouverte la question "la coopération interchrétienne a-t-elle un avenir?" Il appelle les Chrétiens à leur responsabilité, "qui nous a été confiée par le Christ Lui-même" tout en soulignant que l'unité ne peut se faire ni en rejetant les normes fondamentales de la morale chrétienne ni en tentant de suivre les courants changeants des modes sociétales, mais sur la base de la Vérité révélée transcrite dans la Bible "Car personne ne peut poser d'autre fondement que celui qui est pose, lequel est Jésus Christ" (1 Cor 3:11.)

Rédigé par Vladimir Golovanow le 4 Mars 2015 à 10:49 | 3 commentaires | Permalien

Avec la bénédiction de monseigneur Nestor des clercs et des laïcs appartenant au diocèse de Chersonèse ont participé à la liturgie du Triomphe de l'orthodoxie à la cathédrale grecque Saint Étienne à Paris. Le diacre Antoine Ivachine a concélébré la divine liturgie. Trois étudiants du séminaire orthodoxe russe se sont joints à la chorale.

Des liturgies orthodoxes seront célébrées chaque mois à la basilique Saint Denis, Argenteuil, où se trouve la sainte relique de la Tunique du Sauveur. Le premier de ces offices sera célébré le 21 mars, semaine de la Vénération de la Sainte Croix. Selon la légende, la Tunique aurait été retrouvée au IVe siècle par sainte Hélène mère de l'empereur Constantin, puis conservée à Constantinople jusqu'au VIIIe siècle.
Informations (06.20.34.95.46) : père Nicolas Nikichine
Diocèse de Chersonèse, quelques évènements

Espagne: l'église Saint Michel, Altea, a mis en ligne un nouveau site. On peut y trouver des textes consacrés à l'histoire de l'église ainsi que des informations sur son clergé. Lien en russe
Diocèse de Chersonèse, quelques évènements

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Mars 2015 à 13:36 | 0 commentaire | Permalien

MICHEL ALEXANDROVITCH NOVOSSIELOV (1864-1938)  victime des répressions soviétiques
MICHEL ALEXANDROVITCH NOVOSSIELOV (1864-1938) Michel Novossielov était professeur de philologie classique à l’Université de Moscou.

Dans sa jeunesse, il s’était senti attiré par Léon Tolstoï qu’il admirait mais, plus tard, il rompit radicalement avec l’écrivain et s’employa dorénavant à réfuter son enseignement. Il dévoila le vrai visage de cet homme qui, non seulement avait abandonné le christianisme pour prêcher une religion socialo-humanitaire mais qui, par ses écrits et ses paroles diffamait l’Église pour mieux la démolir, ce pourquoi du reste il fut excommunié.

Après sa rupture avec L.Tolstoï, Michel Novossiélov se lia d’amitié avec l’archiprêtre Jean de Cronstadt considéré comme un véritable saint et dont il devint un disciple bien-aimé. Le professeur Novossiélov était très connu comme rédacteur et éditeur de « La bibliothèque religieuse et morale» qui fit paraître environ une centaine de petits livrets roses de lecture facile, et très lus dans toute la Russie.

Novosselov a été un adversaire farouche de Grigori Raspoutine auteur de nombreux textes dirigés contre le "starets".. Après la révolution, le professeur, qui n’avait pas quitté sa patrie, dut vivre en se cachant chez l’un ou chez l’autre de ses très nombreux amis, surtout à Moscou et à Petrograd. Après la fameuse déclaration du métropolite Serge, en 1927, il prit une part active a la protestation que lui adressèrent alors beaucoup d’évêques et de prêtres opposés à toute aliénation de la liberté de l’Église.

MICHEL ALEXANDROVITCH NOVOSSIELOV (1864-1938)  victime des répressions soviétiques
En 1921 il apporte secrètement ses vœux monacaux et prend le nom de Marc.

Il mène campagne contre les rénovationnistes et "l'esprit libéral" qui les anime. En même temps il s'élève contre la dépendance de l’Église à l'égard de l’État et préconise une réforme des méthodes d’administration ecclésiales. Novossielov était spécialiste des sectes et enseignait à l'académie de théologie de Moscou. Nicolas Berdiaev disait de lui "Il n'avait pas ce cléricalisme et cette vénération de la hiérarchie qui sont propres à l'émigration russe. Il ne reconnaissait que l'autorité des starets, de ceux dont l'éclat moral n'est pas dû à la situation hiérarchique qu'ils occupent. Il considérait que les évêques ne sont que des fonctionnaires de l'administration synodale dépendant de l’État".

Arrêté en 1929, ainsi que l’archevêque Dimitri Lioubimov, le professeur Novossielov fut condamné à dix ans de prison et mis à l’isolement dans la prison de Yaroslav.

Cette période de dix ans terminée, on le déporta en Sibérie. Avant de partir, il reçu la permission de revoir les siens à Moscou, mais en présence d’un membre de la Tcheka qui l’accompagnait. A partir de cette date de 1938, aucun renseignement concernant le prisonnier ne parvint plus jamais.

Comme Michel Novossiélov était déjà âgé, il a été condamné à mort et fusillé en 1938 à la prison de Vologda.

Новоселов Михаил Александрович (1864-1938) – церковный издатель и публицист, приват-доцент Московской Духовной академии, специалист по делам сектантства. В 1921 принимает монашеский постриг с именем Марк. Выступал против попыток «обновить» Церковь в духе либерализма, одновременно был противником зависимости Церкви от государства и выступал за реформу церковного управления. По свидетельству Н. А. Бердяева, «у него не было того клерикализма и поклонения авторитету иерархии, которые характерны для правых течений русской эмиграции. Он признавал лишь авторитет старцев, т. е. людей духовных даров и духовного опыта, не связанных с иерархическим чином. Епископов он ни в грош не ставил и рассматривал их как чиновников синодального ведомства, склонившихся перед государством».

« Les nouveaux martyrs de la terre russe », éditions Résiac, archiprêtre Michel Polsky, 1976
Lire aussi pour votre recherche Les martyrs du XXe siècle

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Mars 2015 à 12:01 | 0 commentaire | Permalien

La communauté orthodoxe russe installée dans la ville belge d’Anvers depuis les années 1920 a obtenu sa première église : dimanche dernier, la paroisse catholique a remis les clefs de l’église de la Nativité à la paroisse anversoise de l’Église orthodoxe de Russie.

Deux paroisses orthodoxes russes existaient à Anvers dans les années 1920 - 1960. Fin 1999, une paroisse de l’Église orthodoxe de Russie s’est installée dans la ville quand l'archevêque Mgr Simon de Bruxelles et de Belgique a commencé à servir la messe dans le local loué pour la durée de l’exposition consacrée à la Nativité.

« Nous avons loué le local pour une durée de trois mois, à l’issue de cette période, nous nous sommes demandés où nous pouvions continuer à servir la messe. L’évêque de l’Église catholique romaine nous a alors proposé de choisir l’une des églises de son diocèse afin que nous puissions y poursuivre les offices », a expliqué Mgr Simon lors de la cérémonie officielle.
Les paroissiens ont choisi la grande cathédrale catholique de Saint-Joseph. Jusqu’à présent, la communauté louait cette cathédrale érigée dans le style néo-gothique et capable d’accueillir jusqu’à trois mille personnes. Toutefois, les fidèles ont ensuite pris la décision de racheter l’église.

« Bien sûr, le bâtiment est bien trop grand pour la communauté, mais il offre la possibilité d’aider les orthodoxes russes de toute la région : Anvers, le nord de la Belgique et le sud de la Hollande », a précisé à son tour l’archevêque Mrg Johan Bonnie.

Ria Novosti

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АНТВЕРПЕН (Бельгия), 2 мар — РИА Новости, Владимир Добровольский. Русская православная община, существующая в бельгийском Антверпене с 1920-х годов, впервые приобрела свой собственный храм: в воскресенье католический приход передал антверпенскому приходу Русской Православной Церкви (РПЦ) ключ от храма Рождества Христова, передает корреспондент РИА Новости.

Два русских православных прихода действовали в Антверпене с 1920 по 1960 годы. В конце 1999 года в городе появился приход РПЦ, когда архиепископ Брюссельский и Бельгийский Симон начал проводить первые службы в помещении, арендованном на время работы выставки, посвященной Рождеству Христову.

"Мы сняли помещение на три месяца, и по прошествии трех месяцев встал вопрос, где дальше служить. Тогда епископ римско-католической церкви предложил нам выбрать один из храмов своей епархии, чтобы мы могли там и дальше совершать наши богослужения", — сказал Симон на торжественной церемонии.

По его словам, прихожане выбрали большой католический храм Св. Иосифа, расположенный недалеко от центра Антверпена, когда вошли в здание и сразу же увидели слева изображение Рождества Христова — именно ему был посвящен приход. Как пояснил российским журналистам архиепископ Антверпена Йохан Бонни, "церковь освободилась, когда два католических прихода объединились, и это стало благоприятным местом для русского православного сообщества".

До настоящего времени община арендовала храм, построенный в неоготическом стиле и вмещающий до трех тысяч человек, за практически символическую сумму. "В последнее время платили приблизительно 950 евро в месяц", — сообщил журналистам настоятель храма, протоиерей Андрей Елисеев.

Однако позже верующие приняли решение выкупить храм у католического прихода в честь Святого Духа, который был владельцем здания. "Благодаря нашим дружественным отношениям и тяжелой работе в течение многих лет удалось договориться со всеми сторонами: это и федеральные правительство, и город Антверпен, и областная администрация провинции Антверпен", — сказал отец Андрей. Он отметил, что это первый собственный храм православной общины Антверпена "за всю историю, начиная с 1920-30-х годов".

По его словам, храм обошелся также "по сути в символическую сумму", которую он, однако не стал называть. "Мы это рассматриваем даже не как покупку, а как передачу", — сказал настоятель.

Священник сообщил, что юридически новым собственником является приход Московского Патриархата в честь Рождества Христова, которому теперь принадлежит не только сам храм, но и приходской дом, часовня и территория вокруг храма.

"Конечно, это слишком крупное здание для сообщества, но это возможность помочь православным русским всего региона: Антверпена, севера Бельгии и юга Голландии", — сказал в свою очередь архиепископ Йохан Бонни.

Оба архиерея на церемонии отметили, что передача храма — знак крепких дружеских отношений между католиками и православными. "Я считаю, что экуменизм в этом приходе проявился в полной мере", — сказал владыка Симон.

Архиепископ Антверпена считает, что речь идет не только о двух общинах в Бельгии, но и об укреплении связей между католиками и православными западной и восточной Европы. "Мы хотим развить братские отношения между церквями и преодолеть политические или социальные проблемы, которые могут создаваться между нашими людьми", — сказал он журналистам.

Теперь прихожане храма, число которых отец Андрей оценивает в 800 — 1000 человек, собираются украсить свою церковь. "Мы активно начнем заниматься реставрацией и украшением этого храма, приведением его в православный вид. Здесь должен быть новый иконостас, храм должен быть переоформлен в соответствии с православными традициями", — сообщил настоятель.

При этом, по его словам, прихожане не могут и не собираются сильно изменять внешний вид церкви — "они за много лет привыкли к этому зданию и сроднились с ним". "Нам разрешили заменить кресты на шпилях, возможно, добавить другие элементы", — сказал священник.

Он отметил, что реставрацию планируется провести за счет приходских средств и субсидий, которые выплачивает бельгийское государство.

РИА Новости http://ria.ru/religion/20150302/1050337151.html#ixzz3TJ6gGCmP

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Mars 2015 à 08:49 | 0 commentaire | Permalien

Homélie prononcée en la Cathédrale orthodoxe grecque des Saints-Archanges, à Bruxelles (Belgique), le 1er mars 2015

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit!
Eminence, Excellences, Révérends Pères, chers frères et sœurs en Christ !

Le premier dimanche du grand Carême, l’Église orthodoxe commémore le rétablissement, en l’an 843, de la vénération des saintes icônes. Après un siècle de troubles, l’hérésie de l’iconoclasme était vaincue et la légitimité du culte des icônes définitivement établie, conformément au prescrit du VIIe Concile œcuménique. Tenu en 787, ce Concile (également appelé IIe Concile de Nicée, du nom de la ville où il s’est réuni) affirme en effet : « Plus on voit, grâce à leur représentation par l’image, notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus-Christ, notre Dame immaculée la sainte Mère de Dieu, les anges dignes de notre respect, tous les saints et les justes […], plus on est amené à se rappeler et à aimer les modèles originaux et à leur donner salutations et respectueuse vénération ; non pas l’adoration véritable propre à notre foi, qui convient à la nature divine seule, mais comme on le fait pour la représentation de la glorieuse et vivifiante croix, pour les saints Évangiles et tous les autres objets sacrés […], car l’honneur rendu à l’image s’en va au modèle original, et celui qui vénère l’image vénère en elle la personne qu’elle représente » . (1)

Ce principe peut aussi s’appliquer dans la vie quotidienne de chacun d’entre nous : la photographie d’une personne, par exemple, peut nous faire penser à celle-ci, et nous inciter à lui manifester notre amour ou notre respect, même si nous ne confondons évidemment pas la personne et sa photographie. Saint Jean Damascène écrivait déjà : « Autre est l’icône, autre le sujet. […] Ainsi, le portrait d’un homme, même s’il reproduit les traits de son corps, n’a pas la puissance qui l’anime, il ne vit, ni ne parle, ni n’exprime, ni ne sent, ni ne meut ses membres » . (2) Et ce grand défenseur des icônes – qui vécut au VIIIe s. dans un environnement musulman – poursuit : « Toute icône révèle et montre quelque chose que l’on ne peut pas voir […]. (3) L’icône est saisie par l’esprit pour nous guider dans la connaissance, la manifestation et la démonstration de ce qui est voilé » . L’icône est une « fenêtre ouverte sur l’invisible » (4) , dira le prêtre et théologien russe Paul Florensky. Et aujourd’hui, le terme « icône » est aussi utilisé en informatique, où il signifie une image qui, mise en action, ouvre une page ou application cachée …

Great Concelebration of the Sunday of Orthodoxy in Brussels - March 1, 2015


Le christianisme a parfois été appelé religion « de l’image » ou « des visages ». En effet, notre foi – et notre civilisation qui est fondée sur elle – non seulement n’interdit pas, mais promeut la représentation de l’être humain. Selon l’expression du philosophe contemporain Emmanuel Lévinas, « la rencontre avec autrui se produit dans la révélation de son visage » (5) Or, l’homme est créé « à l’image et à la ressemblance » de Dieu, dit l’Écriture (Gn 1, 26-27). Sa nature porte donc l’empreinte des traits de Dieu … Cette image divine en l’homme fut cependant ternie par le péché, et le Christ est venu la restaurer, lui qui est « image [en grec : icône] du Dieu invisible » (2 Cor 4 ; Col 1, 15), « rayonnement de sa gloire et empreinte de sa substance » (He, 1, 3, formule reprise dans la Divine Liturgie de saint Basile). « Qui m’a vu a vu le Père », dit-Il lui-même (Jn 14, 9). Sur la Croix, le Seigneur a consenti, par amour pour nous, à prendre le visage défiguré de l’homme – défiguré par le péché et la souffrance. En ressuscitant, il retrouve son visage de gloire. En envoyant l’Esprit Saint, il accorde à chaque être humain la possibilité d’être transfiguré à son tour, comme le montre l’exemple de saint Séraphim de Sarov.

L’art de l’icône, d’ailleurs, ne cherche pas à reproduire les traits exacts de l’homme, mais à exprimer, par différentes techniques (visages et corps « spiritualisés », absence de perspective linéaire, symbolique des couleurs, etc.), la rencontre du divin et de l’humain. Les saintes icônes ne constituent pas seulement un rappel de la présence de Dieu et des saints ni un simple adjuvant à notre prière, mais portent témoignage du fait fondamental du Christianisme qu’est l’Incarnation du Christ. « Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire », dit saint Jean, l’évangéliste-théologien (Jn 1, 14). « Venez et voyez ! », dit le Seigneur lui-même (Jn 1, 39).

Frères et sœurs !

En ce jour, nous glorifions particulièrement les saintes icônes (dont certaines seront portées en procession à la fin de la célébration). Les autres jours de l’année également, nous les honorons, sachant que la vénération dont elles sont l’objet s’adresse à Dieu ou aux saints représentés. En agissant ainsi, nous faisons bien, non seulement parce que c’est la tradition de l’Église, mais parce que nous affirmons de la sorte la réalité de notre salut, comme le proclame le kondakion de ce jour : « Le Verbe indescriptible du Père s’est rendu descriptible en s’incarnant de toi, Mère de Dieu. Et ayant rétabli l’image (divine) souillée dans son antique dignité, Il l’unit à la beauté divine. Confessant le salut, nous exprimons cela par l’action et par la parole » (6)

Cependant, avant toute chose, avant tout objet (même le plus saint), c’est l’homme lui-même qui, parmi les créatures, constitue la première et principale « image (icône) de Dieu ». L’être humain est – comme nous l’apprend le livre de la Genèse, cité plus haut – le couronnement de la création, le sommet du processus créateur de la divine Trinité. « Nous sommes créés à l’image du Créateur, nous sommes dotés de raison et de parole qui parachèvent la perfection de notre nature » , (7) écrit saint Basile le Grand. Et saint Grégoire de Nazianze, voulant mettre en relief la grandeur de l’homme, ira jusqu’à le nommer un « dieu créé » (8) . Bien que frappante, cette formule n’est pas nouvelle, puisque le psaume 81 [82], cité par le Christ (Jn 10, 34), dit : « Vous êtes des dieux, Vous êtes tous des fils du Très-Haut ». Issu des Écritures (9) , ce thème de l’homme « imago Dei », est au cœur de toute l’anthropologie des Pères de l’Église, et nous pourrions en donner de multiples exemples. Mais il faut surtout songer aux conséquences de cette affirmation maintes fois répétée.

« Ce que vous faites aux plus petits d’entre mes frères, c’est à moi que vous le faites », dit le Christ (Mt 25, 40). Cette formule peut s’entendre dans les deux sens : si nous embrassons les icônes, si nous les prions, les encensons, allumons devant elles des bougies ou des lampes, a fortiori devrions-nous observer des règles de piété, c’est-à-dire de respect et d’amour, envers l’homme lui-même, qui est image de Dieu… « Si quelqu’un dit : “J’aime Dieu”, et hait son frère, c’est un menteur », nous rappelle le « disciple que Jésus aimait », l’apôtre et évangéliste Jean (1 Jn 4, 20). Et, puisque chacun de nous est le « temple du Saint-Esprit », comme le souligne saint Paul (1 Cor 6, 19), craignons, en offensant notre frère, d’offenser le Saint-Esprit qui est en lui ! Comme il est dit dans les Apophtegmes des Pères du désert : « Tu n’as pas honte de te mettre en colère et de mal parler à ton frère ? Il est le Christ et en le blessant, c’est le Christ que tu blesses ! » (10)

Bien-aimés dans le Seigneur,

Ce dimanche est appelé celui du « triomphe de l’Orthodoxie », c’est-à-dire de la victoire de la vraie foi sur les hérésies (outre l’iconoclasme, le synodkion du jour rejette « toutes les innovations, passées ou futures, contraires à l’enseignement de l’Église » (11 ). Cette victoire est surtout, selon le métropolite Antoine de Souroge, « celle de Dieu […] sur le péché de l’homme » (12) . Qu’il en soit ainsi dans notre propre vie : réjouissons-nous de cette fête, honorons les icônes, mais aussi l’icône vivante qu’est notre prochain ! N’oublions pas les commandements de Dieu : le premier « et le second qui lui est semblable » (Mt 22, 39).
« La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant » , (13) dit saint Irénée de Lyon.
« Va et, toi aussi, fais de même ! », prescrit le Seigneur (Lc 10, 37). Amen.
..........................................
i[ 1- « Décision et anathèmes de Nicée II (787) », Les Conciles œcuméniques. Les décrets, II, Paris, 1994, p. 305.
2- Saint JEAN DAMASCÈNE, La foi orthodoxe, suivie de Défense des icônes, Paris, 1966, p. 227.
3- Ibid.
4- P. FLORENSKY, « L’iconostase », La perspective inversée, suivie de L’iconostase, Lausanne, 1992, p. 139.


5 - E. LÉVINAS, Ethique et infini, Paris, 1982, p. 91sv.
6 - Triode de Carême, ton 2.
7- Saint BASILE LE GRAND, Sur l’action de grâce, 2, PG 31, 221 C.
8 - Saint GRÉGOIRE DE NAZIANZE, Poésie dogmatique, PG 37, 690.
9 - Cf. 1 Jo 3, 2 ; Rm 8, 29 ; 1 Co 15, 49 ; 2 Co 3, 18 ; Col 3, 10, etc.


10 - Saint DOROTHEE DE GAZA, « Vie de Dosithée », Œuvres spirituelles, Paris, 1963, p. 131.
11- Synodkion du septième Concile œcuménique sur l’orthodoxie (Triode de Carême).
12- Métropolie ANTOINE DE SOUROGE, Bo имя Отца и Сына и Святого Духа. Проповеди [Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Homélies], Moscou, 1999, p. 219.
13- Saint IRÉNÉE DE LYON, Contre les hérésies, IV, 20, 7.]i

Lire aussi Parution aux Éditions Sainte-Geneviève du livre du P. Serge Model, « Toute terre étrangère est pour eux une patrie ». 150 ans de présence orthodoxe en Belgique (1862–2012)

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 1 Mars 2015 à 09:04 | 1 commentaire | Permalien

L'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge organise une exposition de l’atelier de peinture d’icônes de l’Institut dirigé par Elisabeth Ozoline, du lundi 23 au samedi 28 février 2015 de 14h à 18h. Le vernissage aura lieu dimanche le 22 février à 15h.

Un colloque international « L’image chrétienne » aura lieu dimanche le 1er mars 2015 à 14h dans les locaux de l’Institut Saint-Serge. Pour consulter le programme de ces événements cliquez sur ce lien. COLLOQUE INTERNATIONAL « L’IMAGE CHRÉTIENNE» dimanche 1er mars 2015 à 14 h



Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 27 Février 2015 à 16:12 | 0 commentaire | Permalien

Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, a lu les canons de Saint André de Crète
Le lundi 23 février, première semaine du Grand carême, Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, a officié à l'église-cathédrale des Trois Saints Docteurs les grandes complies comprenant la lecture du grand Canon de saint André de Crête. L'archiprêtre Nicolas Rehbinder, recteur de la paroisse, ainsi plusieurs clercs ont concélébré...Lien et Photos

Le soir du mardi 24 février Mgr Nestor a lu le grand Canon de saint André de Crête à l'église de l'Annonciation à Barcelone.

L'higoumène Séraphin (Pavlov), recteur de la paroisse a concélébré l'office ainsi que plusieurs clercs de cette paroisse.

A la suite de chacun de ces offices l'évêque Nestor s'est adressé aux fidèles pour expliquer la signification du repentir ainsi que la portée du Grand carême...Lien et Photos

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 26 Février 2015 à 22:41 | 0 commentaire | Permalien

V.G.
Encourager et promouvoir la réconciliation entre les Orthodoxes et les Catholiques.

Cette chaire est créée grâce à une dotation de Solon et Marianna Patterson d'Atlanta, GA, et leur famille qui ont doté la chaire et précisé que son titulaire devait être un érudit reconnu pour ses études de l'Orthodoxie et aussi un spécialiste des relations entre les traditions orthodoxes et les catholiques.

A cours de l'inauguration les Patterson ont déclaré, «Pour nous, la dotation de cette chaire fait partie intégrante de notre engagement à vie à encourager et promouvoir la réconciliation entre les Orthodoxes et les Catholiques, et nous sommes honorés qu'elle prenne le nom d'un prêtre et érudit qui était comme nous attaché au dialogue entre ces deux grandes organisations chrétiennes ".

La nouvelle chaire rend honneur au Protopresbytre Jean Meyendorff à juste titre

Après avoir remercié la famille Patterson, le président de Fordham a souligné que "Jean Meyendorff (1926-1992) était l'historien du christianisme byzantin anglophone le plus important au XXe siècle et une présence familière à Fordham. "

Lire aussi Père Jean Meyendorff: « Le mariage dans la perspective orthodoxe »


C'est donc à juste titre que la nouvelle chaire lui rend hommage: il a été parallèlement professeur d'histoire byzantine à Fordham et professeur d'histoire de l'Eglise et de patristique au séminaire Saint Vladimir dont il était aussi le doyen. Les travaux académiques du père Meyendorff, en particulier sur le Grand Schisme de 1054, la nature de l'autorité dans l'Eglise et la primauté de Pierre, ont grandement contribué aux dialogues orthodoxe-catholique officiels. Il fut non seulement un participant dans un grand nombre de ces dialogues, mais aussi un observateur perspicace et un chroniqueur précis, avec un intérêt personnel dans leur poursuite (voir par exemple “Orthodox-Roman Catholic Dialogue Faces Snags,” St. Vladimir’s Orthodox Quarterly 30:4, 1986).

Le père Meyendorff était un membre de la "Commission théologique orthodoxe-catholique en Amérique du Nord" depuis sa création en 1965. Son fils, le Dr Paul Meyendorff, et le Père Alexandre Schmemann, professeur de théologie liturgique au séminaire Saint Vladimir, continuèrent son héritage en participant activement à cette commission

Un Centre dédié à la promotion de l'unité chrétienne

La mission du "Centre des études Orthodoxes", auquel appartient la nouvelle chaire, est de favoriser la recherche et l'enseignement essentiels à la communauté ecclésiale, au discours public et à la promotion de l'unité chrétienne. Le Centre a été cofondé en 2012 par les professeurs de Fordham George E. Demacopoulos et Aristote Papanikolaou. Le Dr Papanikolaou, titulaire de la Chaire de l'archevêque Demetrios en théologie et Culture orthodoxe, a connu le père Meyendorff pendant ses études. Il a souligné l'apport de la nouvelle chaire au Centre d'études orthodoxes et il a conclu, "en combinant ses travaux académiques avec une amitié constructive pour la communauté jésuite, le Père Meyendorff a jeté les bases du Centre d'études orthodoxes de Fordham, et nous sommes heureux d'être en mesure de l'honorer de cette façon. "

Source: OCA

* L'université Fordham en anglais Fordham University est une université américaine privée qui se présente comme "L'Université jésuite de New York". Elle fait partie des 28 établissements de "L'Association of Jesuit Colleges and Universities" Fondée en 1841, Fordham compte environ 15 600 étudiants; c'est la seule université des USA à offrir une mineure interdisciplinaire en Orthodoxie et elle comprend le seul département de théologie comptant deux diplômés de séminaires orthodoxe parmi s

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 25 Février 2015 à 22:09 | 0 commentaire | Permalien

Martyrs coptes en Libye, priez pour nous ! La 1ère icône des 21 martyrs coptes de Libye
L’icône représente les 21 coptes tués par les djihadistes de l’Etat islamique en Libye.

Tony Rezk. Tel est le nom du jeune artiste qui a peint la première icône des 21 jeunes coptes égyptiens décapités par les djihadistes de Daesh (ou EI pour État islamique) en Libye, dimanche 15 février. Cette icône, fidèle au style des icônes coptes, montre les victimes comme des martyrs, portant l’étole rouge du martyre (portée ici également par les anges et par le Christ), et sous des couronnes portées par les anges....Suite La Croix

Remarquez les détails : la plage sur laquelle ils ont été martyrisés avec la mer derrière. Tous les visages ressemblent à Jésus, dont ils ont prononcé le nom jusqu'à leur dernier souffle. L'unique Soudanais n'est pas oublié au centre. Les tuniques oranges rappellent la combinaison orange que les terroristes islamistes mettent à leurs victimes avant de les décapiter. Ils ont par-dessus l'étole rouge du martyre, proche de l'étole des diacres coptes, portée ici également par les anges et par le Christ. Remarquez la pluie de couronnes que les anges leur remettent.

L’État égyptien va construire une église à la mémoire des martyrs coptes.
L’annonce a été faite par le premier ministre égyptien, Ibrahim Mahlab.

LA CROIX - 20/2/15

Le premier ministre égyptien, Ibrahim Mahlab, a révélé que le président Abdel Fattah al-Sisi en personne avait décidé la construction, aux frais de l’État, d’une église dédiée « aux martyrs de Libye », les 21 jeunes coptes assassinés par l’État islamique. Cette église devrait être édifiée dans la ville de Minya, dans la région dont provenait la majeure partie des coptes décapités par les djihadistes,annonce l’agence vaticane Fides. En outre, par décret présidentiel, les familles des victimes du terrorisme islamiste recevront un dédommagement financier et deviendront titulaires d’une pension mensuelle.

Le président égyptien avait déjà manifesté sa proximité avec les coptes endeuillés en se rendant lundi 16 février, au lendemain de la diffusion par l’État islamique de la vidéo montrant le meurtre des jeunes Égyptiens enlevés en Libye, à la cathédrale Saint-Marc, dans le quartier populaire d’Abassyiah au Caire, pour présenter ses condoléances au pape Tawadros. Il avait aussi décrété sept jours de deuil national.

« Le sceau de leur martyre »
Les coptes exécutés par les djihadistes de l’État islamique en Libye sont morts en prononçant le nom du Christ, a expliqué à l’agence Fides Mgr Antonios Aziz Mina, évêque copte catholique de Gizeh.
De son côté, le Conseil d’Églises chrétiennes en France (Cecef) a publié vendredi 20 février un communiqué, disant partager « la douleur de la communauté copte d’Égypte après l’assassinat de 21 de ses membres » et condamnant « avec force ces meurtres abjects ». Les coprésidents du Cecef, le pasteur François Clavairoly, le métropolite Emmanuel, et Mgr Georges Pontier, invitent « tous les chrétiens à prier pour la sécurité des chrétiens du Moyen-Orient et pour la paix dans cette région. »

Clémence Houdaille avec Fides

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 24 Février 2015 à 14:33 | 10 commentaires | Permalien

Ambassade, Émigrants, Anglais: 300 ans d'histoire d'une église russe à Londres
C'est l'histoire improbable d'une église vielles de plusieurs siècles située au cœur de l'une des plus grandes villes du monde.

Fondée au début du XVIIIe siècle par un archevêque grec d'Alexandrie, en Égypte, l'église a été aidée par l'Empire russe naissant du tsar Pierre le Grand; puis des Anglais l'ont rejointe, trouvant en elle la foi apostolique.

Elle est devenue un important centre de l'Église orthodoxe en Europe occidentale et en Amérique jusqu'à la révolution bolchevique puis s'est avérée être un havre pour les nombreux réfugiés fuyant cette calamité.

Elle est ensuite devenue un foyer spirituel pour ceux qui échappèrent aux bouleversements qui suivirent la Seconde Guerre mondiale ou qui ont cherché des opportunités économiques dans l'Ouest après la chute du communisme en Russie. Pendant toute cette période, la paroisse fut au centre des relations entre anglicanes et orthodoxes et une base des efforts missionnaires orthodoxes du Japon aux Amériques.

C'est l'histoire de l'Eglise orthodoxe en Occident, de l'émigration russe en Europe et des grands événements mondiaux à travers le prisme d'une communauté locale particulière. Nous nous familiarisons avec les histoires particulières de tout un réseau de personnes, des archevêques aux membres du Parlement et des diplomates impériaux aux réfugiés d'après-guerre. Leurs vies et la mosaïque des réalités politiques et économiques mondiaux en constante évolution constituent le fond du combat incessant pour créer et maintenir l'église de Londres à travers les époques.

Il faut lire l'introduction, parcourir l'index complet et consulter la sélection de photographies du livre

Par Christopher Birchall
Embassy, Emigrants, and Englishmen
100 photos * 712 pages * 2 cartes
Cloth ISBN: 978-0-88465-381-3 • RRP $69.00
Pbk ISBN: 978-0-88465-336-3 • RRP $ $37.95
ePub ISBN: 978-0-88465-382-0
Mobi ISBN: 978-0-88465-383-7

Source BOGOSLOV.ru
Traduction VG

Ambassade, Émigrants, Anglais: 300 ans d'histoire d'une église russe à Londres

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 24 Février 2015 à 14:00 | 0 commentaire | Permalien

Mémoire éternelle !

L’Archiprêtre Pierre Tchesnakoff est décédé le lundi 23 février 2015. Etant l’un des plus anciens prêtres de notre archevêché, il a desservi pendant très longtemps les paroisses de l’Ouest de la France.

Ses obsèques seront célébrées le 3 mars, à 8h15, dans l’église de Plumaudan et l’inhumation aura lieu au cimetière de Ste-Geneviève-des-Bois le même jour à 15h15.

Le Hiéromoine Nicolas (Molinier)
est décédé le dimanche 22 février 2015 suite à une longue maladie. Suite P.O. ne sait pas quand auront lieu les obsèques du père Nicolas (Molinier).

DIFFUSION "AREP"

Nous apprenons avec tristesse le décès du père Pierre Tchesnakoff, ce matin dans son sommeil dans la résidence Edylis de Saint Malo.

A ce jour les obsèques sont prévue pour le Mardi 03 mars. Le déroulement devrait être le suivant:

- 8h15 cérémonie à La Chapelle de Plumaudan.

- 10h15 départ pour sainte Geneviève des bois

- 15h15 cérémonie à l'église orthodoxe de sainte Geneviève des bois

- 16h30 inhumation au cimetière de sainte Geneviève des bois.

Vous pouvez contacter pour plus d'informations :

Alexandre Tchesnakoff: 06 23 96 16 47 tchesna@hotmail.fr

Paul Tchesnakoff: 07 62 71 18 08 (de retour en France jeudi)

Le père Jean michel saunier: 06 79 33 39 77

Le père Eugène Czapiuk: 06 99 70 10 77

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 24 Février 2015 à 11:19 | 3 commentaires | Permalien

À la question:

L'unité de l'Église orthodoxe est-elle, pour vous, suffisamment visible et clairement affirmée aujourd'hui?

nos lecteurs ont répondu:


Oui, sans aucun doute. 7.18%

Non, l'Église orthodoxe a du mal à manifester son unité. 37.44%

Non, l'unité est cachée par un autocéphalisme exacerbé. 42.56%

Pas du tout. 12.82%



195 Votant(s)

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 23 Février 2015 à 17:04 | 2 commentaires | Permalien

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