URSS : l’Eglise des Catacombes et la vie des croyants
Nous lisons dans un article rédigé sur l’Eglise des Catacombes et la vie des croyants en 1951 par un témoin : « Les fidèles préféraient entrer dans l’Eglise clandestine plutôt que de demeurer dans l’Eglise officielle»

Un jour ; me dit ce témoin, mon juge d’instruction me déclara : « Savez-vous que nous, tchékistes, nous sommes, comme votre Dieu, tout puissants et omnipotents, que nous connaissons tout, que nous sommes partout ! Et nous vus déclarons : « Là où deux ou trois sont réunis en Son nom nous sommes au milieu d’eux ! »

Malgré les terribles persécutions menées contre elle, l’Eglise des catacombes continue d’exister en Union Soviétique. Une de ses chapelles-refuges de Crimée était creusée sous une étable dans laquelle la vache du kolkhoze ruminait en paix. Sous terre, dans une sorte de cave humide et obscure, on avait installé le sanctuaire, muni de tous les objets nécessaires au culte.

Un groupe de quelques moines et prêtres, ayant à sa tête l’évêque M. dirigeait la petite colonie et se tenait en contact avec d’autres groupes des catacombes dispersés dans toute la Russie. Cette colonie était entourée
d’un tel secret que beaucoup de groupes clandestins religieux de la région l’ignoraient.

URSS : l’Eglise des Catacombes et la vie des croyants
Au nombre des novices et des moins ainsi que des ermites isolés, on comptait d’excellents peintres, des musiciens, des pédagogues et des journalistes originaires de Moscou, Kharkov , Kiev et d’autres villes. La communauté possédait un jardin, un potager, un troupeau de chèvres, deux ânes.

Les religieux faisaient de jolis objets en bois : croix, cuillères, coffrets, jouets, qu’ils envoyaient vendre par de jeunes novices dans les villes autour de la Crimée : Sotchi, Soukhoumi, etc. Et qui étaient achetés par les riches vacanciers soviétiques.

Les moines et les religieuses dans la clandestinité exercent leur mission spirituelle de bien des façons. Les religieuses pénètrent dans les hôpitaux comme infirmières et dispensent auprès des malades leur charité chrétienne. Très souvent, elles arrivent à faire venir secrètement des prêtres pour assister les mourants, ou bien elles deviennent femmes de ménage dans les familles de travailleurs inscrits au parti communiste et là, avec persévérance, elles sèment la vérité chrétienne dans les cœurs.

Parois, elles peuvent apprendre la prochaine arrestation d’un membre du clergé ou de quelqu’un d’autre et prévenir les intéressés, et même leur offrir un gîte et un endroit où célébrer l’office divin.

Dieu n’a jamais pu être chassé de Russie, même dans les pires circonstances.

Staline, en le décrétant envisageait la liquidation totale de l’Eglise orthodoxe et de toutes les religions. Le nom de Dieu devait, à la date de 1937 avoir été oublié sur tout le territoire russe , mais les chrétiens fidèles, malgré l’oppression du pouvoir, avaient su garder leurs âmes libres et ne pas renier Dieu.

URSS : l’Eglise des Catacombes et la vie des croyants
Source Archiprêtre Michel Polsky, « Les nouveaux martyrs de la terre russe », éditions « Résiac », 1976
Nouveaux martyrs
Lire 1928 - Michel Tchernobyl était un homme profondément pieux... et Georges et Akoulina

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 30 Septembre 2019 à 08:50 | 1 commentaire | Permalien



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