Invités par le patriarche grec-orthodoxe Jean X à l'occasion de l'ouverture du synode annuel de l'Église grecque-orthodoxe, les cinq patriarches d'Antioche Jean X, Béchara Raï (maronite), Ignace Ephrem II Karim (syriaque-orthodoxe), Ignace Youssef III Younan (syriaque-catholique) et Grégoire III Laham (grec-catholique) , les patriarches ont décidé « la création d'une commission conjointe consultative pour stimuler la coopération entre les Églises antiochiennes et organiser des actions conjointes ».

Un bel exemple d'unité: création d'une commission conjointe consultative pour stimuler la coopération entre les Églises antiochiennes et organiser des actions conjointes
Rendant compte de la réunion interecclésiales qui a précédé l'ouverture des travaux du synode annuel, le patriarche Jean X a affirmé que la rencontre « a été l'occasion de réaffirmer l'importance d'un témoignage unifié au Christ ressuscité dans l'espace ecclésial antiochien et l'ensemble du Machrek (...) expression sincère de l'unité de vie et de destin qui les rassemble et le renforcement de l'unité antiochienne ».

Le devoir d'hospitalité

Par ailleurs, les patriarches ont demandé à leurs fidèles de compatir aux souffrances qui ont leurs racines dans la guerre, et les conditions économiques difficiles « et d'offrir l'hospitalité, chaque fois que c'est possible, à leurs frères poussés à l'exode.

Parallèlement, ils leur ont demandé de rester attachés à leur terre et à ne pas la quitter sous la pression des circonstances, car elle est pétrie des sacrifices des générations passées et parce que le Christ les a choisis pour y vivre et témoigner de Lui ».

Les patriarches ont réclamé « le retour de tous les otages laïcs et religieux, à commencer par les évêques Youhanna Ibrahim et Boulos Yazigi disparus depuis 14 mois, pendant que le monde assiste lâchement et en silence aux pires des violations des droits de l'homme et des communautés de notre époque ».

Les patriarches ont aussi prié « pour la Syrie dans l'épreuve » et réclamé « l'arrêt de la violence », ainsi que « l'arrêt des accusations réciproques d'apostasie », afin d'y substituer « le langage de la justice, de la vie commune sincère, de la réconciliation».

Ils ont prié également « pour l'Irak et en particulier pour la population de Mossoul et du Nord irakien ». Ils ont invité la communauté internationale à « sauver l'Irak de l'éclatement », à y « préserver l'homme et les civilisations, notamment la civilisation chrétienne ». Les Irakiens eux-mêmes ont été invités « à préserver leur présence, leur terre et leurs biens, et à sauver leur longue expérience de la convivialité ».
Ils ont enfin prié pour qu'en Égypte soit sauvegardée « la culture de la modération » et ont renouvelé « leur appui à la cause palestinienne ».

Enfin, ils ont présenté leurs vœux aux musulmans à l'occasion du mois de jeûne de ramadan.

Source et photo


Rédigé par Vladimir Golovanow le 3 Juillet 2014 à 18:17 | 11 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par "Plus hardi que les autres, ou peut-être plus visionnaire, le patriarche syriaque-catholique a proposé à ses pairs l''''''''''''''''unification des calendriers et de la date de la fête de Pâques, réclamée par le peuple chrétien, et l''''''''' le 03/07/2014 22:27
Pour manifester la force de l'unité chrétienne et confirmer l'attachement des chrétiens du monde arabe à leur terre, un « congrès antiochien » s'est ouvert hier à l'Université de Balamand.

Le congrès, une première absolue dans l'histoire des Églises orientales, regroupe six Églises aux racines antiochiennes en la personne de leurs patriarches : l'Église grecque-orthodoxe, à l'initiative de laquelle il se tient, avec le patriarche Jean X, l'Église maronite, avec le patriarche Béchara Raï, l'Église arménienne-catholique, avec le patriarche Nersès Bedros, l'Église syriaque-catholique, avec le patriarche Ignace Younan, l'Église grecque-catholique, avec Grégoire III et enfin l'Église syriaque-orthodoxe, représentée par le patriarche Ignace II Ephrem.

Il s'agit d'un grand événement par la force de l'image qu'il projette. Il donne certainement un rôle et une envergure régionale plus grande au patriarcat grec-orthodoxe, et précisément au patriarche Jean X, qui en prend l'initiative. Toutefois, ses objectifs œcuméniques et théologiques restent limités, selon les observateurs, dans la mesure où il ne détient qu'en partie les moyens de l'unité souhaitable. Il servira surtout à dresser un état des lieux de la présence chrétienne en Orient, à la lumière des développements souvent dramatiques qui s'y déroulent, sans oublier les exodes forcés et le flux migratoire qui vide certaines régions de leurs populations chrétiennes, ni les grandes causes du monde arabe à l'origine de cette hémorragie.

Mais aucune mesure concrète n'en est attendue, sinon l'expression d'une solidarité retrouvée, affirmée ou réaffirmée face aux dangers qui menacent la présence chrétienne.
Dans leurs discours inauguraux, les patriarches présents ont réaffirmé cette solidarité liée à une source ecclésiale commune antiochienne, ainsi que la volonté d'unité et l'ouverture sur l'islam.

Plus hardi que les autres, ou peut-être plus visionnaire, le patriarche syriaque-catholique a proposé à ses pairs l'unification des calendriers et donc la date de la fête de Pâques, réclamée avec insistance par le peuple chrétien, ainsi que l'intercommunion.

2.Posté par justine le 04/07/2014 18:08
Franchement, Vladimir, pensez-vous que "l'intercommunion" soit une bonne chose?
Si vous voulez lancer la discussion sur des sujets aussi douteux qui ne font que causer le scandale parmi les fideles orthodoxes, je vous conseille des vous armer avant toute chose d'une solide connaissance canonique. A moins que les Saints Canons de l'Eglise soient à vos yeux une chose à jeter dans la poubelle.

Quant è ce "congrès" qui se targue de manifester "l'unité chrétienne", en lisant la liste des "patriarches" concernés, on constate que quatre des six représentent des "Eglises" uniates. Autrement dit, des entités résultant des efforts du Vatican pour diviser! Manquent d'ailleurs au tableau les Nestoriens uniates (autrement dit les Chaldéens catholiques) et les Nestoriens restés indépendants (autrement dit l'Eglise Assyrienne de l'Est).

3.Posté par Conférence de Presse du Patriarche Jean X d’Antioche à l''''occasion du lancement du Congrès Antiochien. Vladimir.G le 04/07/2014 23:10
Chers tous,

Je vous remercie pour votre présence parmi nous aujourd'hui sur cette colline
bénie de BALAMAND. Nous essayons de faire d’elle une colline de rayonnement
spirituel, scientifique, humain et national. De là, nous lançons toutes les bonnes
oeuvres au service de l'homme de ces contrées. Nous sentons comme vous,
combien nos patries ont besoin de la solidarité et de la coagulation des efforts
de tous leurs enfants afin qu'elles puissent vaincre les épreuves auxquelles elles
font face.

Nous lançons aujourd'hui notre congrès ecclésial général, le Congrès
Antiochien, qui se tiendra ici, au monastère Notre Dame de BALAMAND, entre
le 26 et le 28 juin. Nous appelons à la tenue de ce Congrès non seulement en
raison du besoin pour nos fidèles d’exprimer leur unité de foi mais aussi pour
qu'ils puissent exprimer aussi leur intérêt et leur sollicitude quant à la situation
de leurs patries respectives et manifester leur disposition à jouer un rôle
fondamental et carrefour dans la préparation de l'avenir de ces patries, qu'ils
soient résidents ici, dans les pays de l’Eglise Mère, ou bien dans les pays de la
diaspora. Pour nous, notre Eglise qui est présente dans tous les pays de cette
région arabe, est responsable avec les autres composantes de ces contrées, du
vécu digne (de l’homme) et du bon déroulement de la vie publique dans ces pays.

Ce Congrès aspire à étudier quelques questions centrales qui sont en relation
primordiale, avec les domaines qui sont de nature à manifester les
caractéristiques de l'unité antiochienne. Avec les potentiels qu’offre aujourd’hui
la communication moderne et continue, et avec la rapidité de la transmission
(des informations et des personnes) d'un lieu à un autre, et le développement
des situations ecclésiales d'un côté et des données démographiques de l'autre,
notre peuple a besoin de sentir les « contenus » de cette unité antiochienne dans
son vécu ecclésial et sociétal, et a besoin qu'il soit agissant et interagissant avec
ces contenus. Il est évident pour tous ceux qui suivent les situations pastorales
chez les fidèles, que l'Eglise dans toutes ses composantes, est invitée
aujourd’hui à porter l'essence de la pensée orthodoxe et ses exigences beaucoup
plus loin que les propositions théoriques sur lesquelles nous sommes tous
d'accord, en approchant les choses d’une manière concrète à travers des projets
qu'il convient de réaliser dans les diocèses, avec un esprit d'unité, et sur le plan
plus global du Patriarcat avec un esprit de complémentarité et d'accomplissement commun.

A travers des carrefours d'étude et de réflexion, dont les objectifs sont
explicites, le Congrès va tenter d'être un premier pas dans l'élaboration de
réflexions globales, qui prendraient la forme de politiques et de chantiers de
travail et de projets, qui seront soumis au Saint Synode en espérant qu'ils
puissent constituer, tous ensemble, une feuille de route qui sera édifiée, brique
après brique, en vue d'une unité antiochienne explicite vécue sur tous les plans
de la vie de l'Eglise, que ce soit en interne ou bien dans son témoignage dans le monde.

Ce congrès se tiendra avec une large participation de fidèles qui viendront de
tous les diocèses du Patriarcat, ceux d'ici de l'Eglise Mère, mais aussi ceux en
provenance de toute la diaspora antiochienne dans le monde, chaque diocèse déléguant ses propres représentants.

Les carrefours du Congrès s'articulent autour des 5 thèmes suivants:

1. Le renforcement de la complémentarité entre les paroisses dans les
diocèses et entre les diocèses eux-mêmes et dans l'ensemble du
Patriarcat.

Les règlements antiochiens expriment la théologie de l'Eglise. Ils ont pour
objectif de pouvoir assurer le vécu du principe de la collégialité dans
l'Eglise. L'objectif de ce carrefour est d'étudier les moyens de développer
l'opération de conciliarité sur différents plans, paroissiaux, diocésains, et
patriarcaux. De même, les changements en cours sur la géographie de
l'expansion orthodoxe nous imposent la nécessité de renforcer les relations des
diocèses de la diaspora antiochienne avec les diocèses de l'étendue de la
présence antiochienne historique.

Les résultats de ce carrefour devront présenter des propositions en vue de
mécanismes, d’activités et de moyens de communication continue qui donnent à
l'unité antiochienne une portée vécue à travers des occasions qui donnent aux
fidèles la possibilité d'exprimer leur unité et leur lien, ce qui réfléchit sur leur
vécu dans l'Eglise et dans le monde.

2. Développement des biens-fonds et actifs du Patriarcat et de la solidarité financière
Face à l'accroissement des exigences paroissiales dans le monde d’aujourd’hui,
le développement des institutions ecclésiales, des services pédagogiques et ceux
du travail socio-caritatif, devient une nécessité qui s'impose. De même, il est
aussi important d'organiser le vécu de ceux qui sont au service (de l'Eglise) et de
bien maintenir notre présence chrétienne en Orient, mais aussi le soutien des
recherches et des actions qui renforcent notre présence sociétale, respectant
ainsi notre histoire et notre patrimoine.

Ce carrefour va tenter d'étudier les approches concrètes qui peuvent faire de
l'organisation financière un soutien du travail pastoral, et de proposer des
projets de développement ou ceux qui facilite nt la mise en place de projets de
développement au service des institutions (ecclésiales) et au service de
l'accroissement du travail pastoral, socio-caritatif et éducatif et de santé dans
les diocèses et au niveau du patriarcat.

3. Le travail social et caritatif
Ce travail social et caritatif constitue un des fondements du témoignage chrétien
dans la société. Mais les évolutions sociétales, en plus des déplacements forcés
ou volontaires des personnes, et le recul de la situation économique, imposent
aujourd'hui la nécessité d'adopter de nouveaux fondements de travail dans
lesquels se conjuguent tous les efforts et se complètent sur tous les plans
médicaux, de santé, sociaux, mais aussi sur les plans du traitement de l'urgence
sociale et de l'assistance humanitaire en période de détresse et de crise.

Ce carrefour va approcher cette dimension sociale comme étant une
composante essentielle de la vie des paroisses, tout en gardant en vue le souci de
proposer des projets à caractère local ou qui permettent de renforcer l'esprit de
solidarité sur les plans de la relation entre les diocèses, et en pensant au rôle de
coordination du patriarcat dans cet effort. La dimension
« organisationnelle » qui permet au Patriarcat et aux diocèses d'interagir
rapidement avec les développements qui surgissent dans la vie de l'Eglise et de
son peuple, est une des choses les plus importantes spécialement de nos jours.

4. La présence sociétale
Notre région vit aujourd'hui une concomitance entre la politique et la
composante religieuse, ce qui réfléchit d'une manière négative sur les
communautés et les fidèles. C'est pour cela, l'Eglise se voit obligée de dire une
parole de vérité dans des domaines où l'image de l'humanité, de la religion et du
christianisme, a été défigurée parfois, où les appellations "chrétienne" et
"orthodoxe" sont exploitées à des fins personnelles ou pour des objectifs qui
sont sans aucune relation avec le message chrétien.

La "qualité" de la présence sociétale à laquelle on aspire est un point central et
fondamental pour nous. Nous devons étudier les idées dans ce domaine qui
seraient un point de départ pour des mécanismes de concertation qui font en
sorte que notre présence sociétale soit palpable et plus efficace, étant sousentendu
que ceci ne s'arrête pas aux pays de l'étendue de la présence
antiochienne historique mais s'étend aussi à tous les autres diocèses des pays de la diaspora.

5. La communication continue et interactive d’Eglise
La communication constitue aujourd'hui, à travers ses différentes formes
d’expressions relationnelles, audio-visuelles et écrites, une pierre angulaire
dans la transmission de l'information et dans l'interaction avec elle. La
communication n'est plus une opération exclusive aux médias entendue comme
une simple technique de transmission d'une nouvelle, d'une position ou d'un
événementiel festif. Il devient nécessaire d'approcher cette nouvelle période
avec un nouveau style auquel notre Eglise ne s'est pas habitué jusqu'à ce jour.

De même, et en raison de l'opportunité qui est ouverte à tous aujourd'hui
d'arriver rapidement à n'importe laquelle des matières médiatiques, la question
de la communication continue d'Eglise est alors considérée comme une
question très importante pour l'unité chrétienne antiochienne. Notre initiative
sur ce plan, protège l'Eglise pour qu'elle ne soit pas l'otage de la communication
des autres, mais aussi lui permet de reprendre l'initiative et de manifester ses
propres spécificités.

L'étude de la politique communicationnelle et médiatique sur le plan de
l'ensemble du Patriarcat et la manière de traiter avec cette politique comme un
des visages de l'unité antiochienne et de la conscientisation des esprits
sur l'importance de la solidarité ecclésiale et du renforcement des liens, est une
chose d'une très grande importance. On doit aboutir à des mécanismes concrets
qui peuvent être adoptés progressivement et qui peuvent exprimer l'unité
antiochienne avec la contribution de tous les diocèses pour en manifester les
spécificités. Sont également visés dans cette politique communicationnelle, les
moyens techniques qui peuvent être acquis pour activer et amplifier la présence
antiochienne, tant sur le plan ecclésial interne que sur le plan sociétal.
Enfin, et sans que ce soit la fin, les travaux du Congrès seront couronnés par la
célébration de la Divine Liturgie le dimanche 29 juin pour rendre grâce à Dieu
pour ses dons et pour l'oeuvre de son Esprit Saint en nous. J'invite tous les
fidèles à venir y participer par leur présence parmi nous. En ce jour-là, qui est
aussi la commémoration de la fête des deux coryphées des apôtres, saints Pierre
et Paul, fondateurs de notre siège patriarcal apostolique, cette participation à la
divine liturgie sera aussi une expression de la profondeur de notre unité en le Seigneur.

Bien chers,

Comme vous le constatez, et même si notre Congrès se concentre sur l'Unité
Antiochienne, en pratique, il voit en cette Unité un emblème au service de la
société toute entière. Nous ne regardons à l'Eglise qu'en terme d'Eglise
« agissante » dans un monde que Dieu a aimé et a vécu la Passion pour nous et
pour le monde et est ressuscité pour notre Salut. Nous sommes une Eglise
orientale, a poursuivi le Patriarche Jean, qui est la plus nombreuse dans cet
Orient en terme démographique et la plus répandue géographiquement parlant.
Nous sommes parfaitement conscients de l'importance de la mission qui est la
nôtre dans ces circonstances cruciales et carrefour que traverse la région. Le
corps de notre Eglise Antiochienne a souffert et continue de l'être au Liban, en
Syrie, en Irak. Notre homme arabe continue de subir les contraintes et « est
sans abri » en Palestine. Des frères à nous nombreux, sont morts, ou bien ont
été déplacés et sont sans abri, ou bien ils ont été enlevés, et, dans ce contexte,
nous n'oublions pas, en particulier, nos frères les métropolites d'Alep, Jean et
Paul. Cette situation est également vécue par des frères à nous dans la
citoyenneté. De notre côté, si nous affirmons de nouveau notre unité, notre
ambition est d'assumer le rôle qui est un devoir pour nous, d'essuyer les larmes
des visages, sans aucune distinction entre les communautés et les enfants de
notre société, musulmans et chrétiens, de consoler les personnes peinées, de
porter notre attention aux pauvre et aux malades. Nous réaffirmons au monde
que notre mission embrasse tout le monde, en geste et en parole, afin que cesse
la violence et que la langage de la paix puisse prévaloir.
--------------

4.Posté par justine le 05/07/2014 12:30
A lire les textes publiés ici, on doit comprendre qu'il s'agit de rien de moins que d'une union de fait du Patriarcat d'Antioche avec cinq "églises" hérétiques! On peut comprendre la condition matérielle extrêmement difficile des chrétiens orthodoxes de Syrie, mais non pas la tentative de l'empirer encore en la doublant d'une condition extrêmement critique spirituelle qui met en danger non pas la vie corporelle, mais le salut de l'âme. Les pasteurs de l'Eglise Orthodoxe d'Antioche ont-ils perdu la raison de vouloir conduire le troupeau qui leur est confié par le Christ dans les affres de la perdition par cette union avec les hérétiques? "Qui communie avec les hérétiques, communie à leur hérésie" et "l'hérésie sépare de Dieu", disent les Saints Pères. Se rendent-ils compte, à Antioche qu'ils se mettent aux antipodes de l'Eglise - et leur troupeau avec eux – en épousant ainsi des normes et critères séculiers du monde présent? Car on conçoit bien qu'il s'agit en fait d'une union "sur commande" américaine. Se rendent-ils compte des effets extrêmement néfastes que leur acte risque d'avoir pour l'ensemble de l'Eglise Orthodoxe? Est-ce que cette union de fait avec les hérétiques apporte seulement la moindre amélioration de la situation matérielle des fidèles? Pis encore, est-ce que cette lacune de foi et de fidélité va leur assurer l'aide du Seigneur qu'ils trahissent? Ont-ils perdu jusqu'au souvenir de la fidélité inébranlable de nos Saints Pasteurs dans des moments historiques également difficiles, pendant les invasions barbares ou les persécutions diverses? Leur serait-il jamais venu à l'idée de résoudre les difficultés en s'unissant avec les hérétiques de leur époque? Les seuls qui l'ont fait, ce furent les malheureux signataires de la pseudo-union de Florence, et leur récompense fut, comme on sait, la défaite et perte définitive de Constantinople...

5.Posté par Une rencontre oeucuménique avant le "Congrès Antiochien". Vladimir.G le 05/07/2014 17:54
24/06/2014

A l'image de la rencontre du Pape François avec le patriarche Bartholomé, SB Jean X a rendu visite à SB Gregoire III Laham

C’est en reprenant le propos du patriarche Athénagoras saluant l’élection du saint pape Jean-Paul II, que Sa Béatitude Gregorios III patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, d’Alexandrie et de Jérusalem, a salué le patriarche d’Antioche des Grecs-orthodoxes, Sa Béatitude Jean X venu à la tête d’une délégation du Saint-Synode de son Église rendre visite au Saint-Synode de l’Église grecque-melkite catholique réuni au siège d’été à Ain-Traz (Liban) : « Il y eut un homme envoyé de Dieu: son nom était Jean » Jean 1,6.

Cette visite du patriarche Jean X – la première depuis près de 20 ans – s’inscrit dans la ligne de celles qu’échangeaient les deux synodes en 1975 et 1976 et à la suite de celle qu’à rendu le patriarche Maximos V au Saint-Synode de l’Église Orthodoxe d’Antioche réunit à Damas en 1996. Si les rencontres des années 70 étaient à l’initiative de l’Eglise orthodoxe celle de 1996 était une initiative de l’Église grecque-melkite. Le 1er juillet prochain c’est Gregorios III qui, à la tête d’une délégation de son Église, rendra visite au Saint-Synode de l’Église grecque-orthodoxe d’Antioche réunit à Damas.

« D’une visite à l’autre vingt ans se sont écoulés », souligne Gregorios III dans son allocution en « priant le Saint-Sauveur que s’ouvre aujourd’hui un cycle nouveau pour les relations entre les deux Églises (…) Comme est triste une famille sans frère, sans sœur. Nous avons la chance d’avoir une Église sœur et les Orthodoxes sont nos frères » ; rappelant que seuls dans le monde chrétiens ces deux Eglises-sœurs ont construits une église commune sur le linteau de laquelle on peut lire : Église de l’Apôtre Paul des Grecs-Catholiques et des Grecs-Orthodoxes. Église qui a été consacrée selon les deux rites. Orthodoxes et Catholiques.

Grecs catholiques grecs orthodoxes

Les travaux du Saint-Synode de l’Église grecque-melkite catholiques se sont achevés ce samedi 2 juin par la publication d’un communiqué final qui met l’accent sur la situation de crise dans chacun des pays du territoire patriarcal qui atteint toutes les éparchies.

Le Saint-Synode a écouté avec beaucoup d’attention le rapport des évêques de Syrie et a appelé à la réconciliation et à la paix, à l’abandon des intérêts particuliers pour l’intérêt général tant en Syrie qu’en Irak. Lançant un appel à la paix, une paix ramenant la sécurité, la stabilité et le développement.

Le Saint-Synode a aussi exprimé ses craintes quant à la situation au Liban et à la bonne marche de ses institutions appelant de ses vœux l’élection d’un président de la république, soulignant aussi le droit de la communauté grecque-melkite catholiques d’occuper les postes qui lui reviennent de droit au sein de la fonction publique.

Comme il a écouté un long rapport des réalisations de la gestion patriarcal depuis l’an 2000.

L’exhortation apostolique du pape François La Joie de l’Évangile a été le thème conducteur de la réunion et c’est dans cet esprit que le Saint-Synode a appelé à la nécessaire formation de ceux qui servent l’Église et tout particulièrement celle des laïcs engagés.

Les évêques des éparchies de la diaspora ont présenté leurs rapports annonçant leur prochaine réunion en octobre 2014 à Los Angeles (USA).

De nouveaux évêques ont été élus pour les sièges vacants mais leurs noms ne seront dévoilés qu’en temps utile.

La réunion a aussi été marquée par la visite du nonce apostolique S.Ex. Mgr Gabriel Caccia porteur des vœux du pape François à qui le saint-Synode a dressé une lettre de gratitude et de reconnaissance pour la visite en Terre-Sainte et la rencontre historique avec le patriarche œcuménique Bartholomée.

Priant Notre-Seigneur d’éloigner ce nuage noir qui semble recouvrir les pays de la région, le Saint-Synode a appelé chacun des fils de l’Église grecque-melkite catholique d’œuvrer dans La Joie de l’Evangile pour reconstruire nos pays et être de véritables témoins de l’Évangile

6.Posté par Communiqué final de « congrès antiochien » (eng). Vladimir.G le 06/07/2014 11:46
2014-06-28

FINAL STATEMENT

OF THE ANTIOCHIAN CONFERENCE

ANTIOCHIAN UNITY: DIMENSIONS AND EXIGENCIES

on June 25th through 28 2014, His Beatitude John X the Patriarch of Antioch and All the East, together with the Fathers of the Holy Synod, called the faithful to the Hill of Balamand for a conference on the Antiochian unity. The Conference concentrated around the Antiochian Unity in its dimensions and exigencies. Participants in the conf included metropolitans and bishops, and Church delegations from all the dioceses of the Antiochian See in Syria, Lebanon and the whole Diaspora. Throughout the conference the kidnapped bishop Paul of Aleppo was present in our thoughts and prayers, and we asked God for his safe and quick return to his church and people.

During the opening ceremonies, we were overjoyed to welcome their Holinesses and Beatitudes the Patriarchs of the East, who addressed the conferees with words full of life, inspired from our common Antiochian heritage and the legacy of our Saints. Furthermore, they stressed the importance of one witness of Christians to the Gospel in the lands of the Antiochian See, to which we all belong. The presence of their Holinesses and Beatitudes enhanced brotherly love, and assured the necessity of serving people in “All the East”, where God has made them shepherds of His People. The Patriarchs’ visions and words were very well received by all attendees. They comprehended the necessity of taking theological and pastoral initiatives, in the goal of demonstrating Christ’s full presence in the one Antiochian family. This Antiochian togetherness in Christ would constitute the pattern of the Universal Christian Unity that we all hope for and aspire to.

His Beatitude Patriarch John X addressed the conferees with fatherly statements that included his vision and aspirations, and emphasized the fact that the faithful are the treasure of the Church, since the latter is primarily composed of humans as opposed to stones. He insisted that Antiochian unity which is the subject of the conference does not imply that our Christian children are scattered, but rather invites them to fortify the bonds of unity among them, bonds which began in the baptismal font and assembled them by the one Chalice. He further clarified that work in the Church is an endeavor, towards which both clergy and laymen contribute.

The conference focused on five different subjects. Those subjects included:

Activation of consultation and interaction among parishes and dioceses, as well as amelioration of the dioceses complementing one another.
Financial and Wakf Property Development
Social Work
Effective Presence in Society
Communication

Experts gave presentations on their respective subjects, and those were subsequently discussed in smaller groups. At the end of these discussions, a set of suggestions and recommendations was formulated and presented to the Holy Synod for examination as tools for future planning in the Antiochian Church.

The conference underlined the notion that the participation of Antioch’s children in such a general conference, despite the difficult circumstances that we go through in the East, is a clear expression of the essential role of our children in this area, and a message to all that they will remain in the East, living together with their Muslim co-citizens. It is also a message that they belong to this East in a time where belonging to the Nation is asunder, and certain winds of ideologies, such as radicalism, terrorism and similar strange phenomena, previously unknown in our East, are currently flustering our societies. The conference called the international community to look justly at what is happening in the East, in general, and in Syria in particular. They implored of all to give their best efforts, in order to establish peace in Syria, and in the whole East and the entire world. They also called for the maintenance of peace and stability in Lebanon, and for collaboration in filling the Presidential Seat. Furthermore, they strongly urged for the cessation of violence and blood shedding in Iraq, and they prayed for peace in Palestine, and welfare in Jordan, Egypt and the entire world.

The conferees invited the Arabic and international community and all the human rights organizations to intensify their efforts in freeing all hostages, especially the two bishops John (Ibrahim) and Paul (Yazigi), who have been missing for more than a year, amidst a shameful and frightening international and local silence.

The conference was an occasion to lay the foundation stone of the Balamand Medical Center, and the inauguration of the new Patriarchal center, that will help the Church of Antioch to continue serving man in this East.

The participants thanked His Beatitude Patriarch John X and the Fathers of the Holy Synod for giving them the opportunity to meet together in an environment of love and serenity, and they appreciated the role of the Balamandian family, which includes the monastery, the University, the school, and the Institute of Theology, and also thanked all those who worked and contributed to the success of this conference.

In the joyous feast of Saints Peter and Paul, the Patrons Saints of the Antiochian Church, the conferees conveyed their sincere wishes to all their brothers and sisters, who are dispersed all over the world.

7.Posté par justine le 07/07/2014 12:46
Voici, côte à côte avec "le bel exemple d'unité" avec les hétérodoxes, un moins bel exemple de désunité avec les frères orthodoxes:

Comme on apprend par un communiqué du Patriarcat d'Antioche, le Saint Synode du Patriarcat, réuni en session ordinaire du 1er au 4 juillet, a procédé entre autres à une réorganisation de son diocèse de Bagdad et du Kuweit , le métropolite Constantin prenant la retraite. Le Synode a ainsi décidé de faire de la principauté du Qatar un Exarchat patriarcal (pour le texte intégral du communique, voir: http://www.orthodoxie.com/wp-content/uploads/2014/07/Com_3e_session_Patriarcat_Antioche_juillet_2014.pdf?daddf5).

A cet égard, l'agence ecclésiastique grecque Romfea note: "Cette réorganisation constitue un mouvement confirmant que le Patriarcat d'Antioche n'a aucune intention de céder ne serait-ce qu'un pouce" (dans son différend avec le Patriarcat de Jérusalem, lequel, comme on se souvient, il y a un plus d'un an, a élevé son Epitropie Patriarcale au Qatar au rang d'Archevêché, suite à quoi Antioche a rompu la communion ecclésiastique avec l'Eglise de Jérusalem, faisant valoir que le Qatar était un territoire sous sa propre juridiction). http://www.romfea.gr/epikairotita/25260-exarxia-to-katar.

8.Posté par Balayons devant notre porte! Vladimir.G le 07/07/2014 16:36
En effet, bien chère Justine!

Et ce n'est pas le seul cas où il est plus facile de s'entendre avec les Catholiques qu'entre Orthodoxes. Comparons la magnifique Liturgie dans le chœur de la cathédrale catholique d'Amiens avec l'épouvantable procès de la cathédrale russe de Nice...

9.Posté par justine le 08/07/2014 15:54
Vous comparez la Divine Liturgie à un procès séculier au sujet de droits de propriete foncière? La Divine Liturgie est l'oeuvre de notre Eglise Orthodoxe Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Elle est l'oeuvre du Christ, du Saint Esprit, par nos Saints Pères orthodoxes; c'est pour cela qu'elle est mangnifique. Qu'est-ce que cela a à voir avec "s'entendre avec les Catholiques"? Parfois il faut savoir admettre qu'on s'est leurré au lieu de vouloir le masquer par un leurre supplementaire.

10.Posté par ??? Vladimir.G le 08/07/2014 20:16
Je voulais simplement dire que si on avait pu s'entendre entre différentes juridictions pour célébrer la Liturgie à Nice, comme on a pu s'entendre avec le diocèse catholique pour célébrer à Amiens, on aurait évité ce lamentable procès...

Et il y a aussi le chœur gothique d'Amiens qui est magnifique...

11.Posté par Clovis le 08/07/2014 22:56
En effet Vladimir, nous savons tous que si l'on approche deux pôles de même polarité, ils se repoussent, de sorte qu'il est parfois plus facile d'avoir un dialogue avec ceux qui sont plus éloignés comme les catholiques que des autres orthodoxes.
On peut parler de Nice, mais on pourrait évoquer Lesna ou Cannes.
Gageons que les murs et les vitraux de l'auguste cathédrale ont su "vibrer" et apprécier cette intermède vraiment "catholique et apostolique".
A poursuivre.

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