Le 10 mars, jour du 71e anniversaire du décès de Mikhaïl Boulgakov (1891-1940), le célèbre écrivain russe, un office funèbre, panikhide, sera dit à Moscou. Ce sera le hiéromoine Dimitri (Perchine) qui célèbrera cet office à la paroisse de l’université des sciences sociales de Moscou.

Le père Dimitri a rappelé que « les deux grands-pères de l’écrivain étaient prêtres. Lors des persécutions l’auteur de « Le Maître et Marguerite » a toujours défendu les valeurs chrétiennes. Il existe des documents qui indiquent que même sous le régime athée l’Eglise persécutée élevait des prières pour Mikhaïl Boulgakov.

L’œuvre de Boulgakov reste jusqu’à présent mal comprise, d’ailleurs son dernier grand roman « Le Maître et Marguerite » n’a pas encore été sérieusement décodé. Ce texte admirable a été rédigé à l’époque de la censure soviétique, les allusions et les sous-entendus y abondent. Le lecteur moderne n’est pas toujours à même d’en sonder les profondeurs. Nous devons assumer un devoir de prières pour l’écrivain et continuer à contribuer à une lecture plus intelligente de son œuvre. On peut encore entendre que Boulgakov est l’auteur d’un roman anti-chrétien, voire satanique. Quoi de plus primitif ?

Il s’agit pourtant de l’auteur de « La Garde Blanche », roman qui confesse le Christ et met en exergue les valeurs de la Russie d’avant la révolution. Nous trouvons dans « La Garde Blanche » des preuves a contrario de l’existence de Dieu qui sont absolument convaincantes. Le thème de la responsabilité de l’écrivain est présent dans toute l’œuvre de Boulgakov en commençant par ses premiers récits « Notes sur des manchettes » et jusqu’au « Maître ». Ce thème est traité d’un point de vue métaphysique. »

C’est la deuxième fois qu’un office funèbre est dit à Moscou pour le repos de l’âme de Mikhaïl Boulgakov.

Sedmitza
Traduction "P.O."

Rédigé par l'équipe de rédaction le 10 Mars 2011 à 16:51 | 0 commentaire | Permalien



Recherche



Derniers commentaires


RSS ATOM RSS comment PODCAST Mobile