L’initiative du patriarche Cyrille d’introduire du russe contemporain dans certaines parties des offices divins est approuvée par 75 % des habitants de Russie selon les résultats d’un sondage réalisé par VSIOM parvenus à Interfax.

Selon ces résultats, 29 % de la population se déclarant orthodoxes soutiennent pleinement cette initiative et 46 % la « soutiennent plutôt ». Par contre, 15 % des orthodoxes de la Fédération de Russie ne soutiennent pas cette idée de traduire en russe contemporain une partie des offices divins.

Le sondage a d’autre part mis en évidence que 37 % des habitants de Russie ne savent pas en quelle langue sont célébrés les offices dans les églises orthodoxes du pays, 27 % pensent que c’est en russe, 13 % en vieux-russe et 9 % savent que c’est en slavon russe.

Ce sondage a été réalisé le 10 février 2020 à la demande de l’Institut chrétien orthodoxe Saint-Philarète auprès d’un échantillon de 1 600 personnes âgées de plus 18 ans.


Source Moscou, le 2 mars 2020. INTERFAX – Traduction PO


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 5 Mars 2020 à 11:52 | 8 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Tchetnik le 02/03/2020 20:32 (depuis mobile)
Mais tous les habitants de la Fédération de Russie ne sont pas Chrétiens Orthodoxes, donc pas forcément concernés au premier chef.

En revanche, il est certain qu'une telle mesure peut contribuer à les amener à l'Église.

2.Posté par Olga Kluchnikov le 04/03/2020 12:37
Je me permets de citer un site Web utile (même s'il n'est pas ma plus grande référence), une page que vous pouvez consulter en langue russe ou la faire traduire (ne serait-ce que grâce à un traducteur automatique comme Google Translate etc.). Voici le lien : https://antimodern.ru/sfi/

L'information n'est pas complètement à jour, mais tant mieux au sens où cela permet d'avoir un bref aperçu de quelques données concernant l'historique de cet Institut "Saint-Philarète". Parmi les personnalités éminentes pour cet Insitut, père Guéorgui Kotchetkov, feu Olivier Clément, N.A. Struve...

Le site auquel je fais référence, "Antimodern...", peut être d'une grande utilité même si vous n'acceptez pas certaines de ses critiques concernant le contenu dit hérétique, ou, disons, contraire à l'enseignement de la sainte Église des certaines publications d'auteurs qualifiés de modernistes.

Il ne fait aucun doute que, dans le camp opposé à celui des orthodoxes attachés à la Tradition (que ce soit avec un "T" majuscule ou non), il existe des personnages pour lesquels le trésor du slavon d'Église, qui est d'une valeur inestimable et pourtant accessible pour une majorité de russophones... est à jeter aux orties, à reléguer aux archives : à faire passer aux oubliettes... )

3.Posté par Tchetnik le 04/03/2020 22:06 (depuis mobile)
@Olga

Sans doute faut il savoir lui donner sa juste place, qui n'est plus celle d'il y a mille ans et qui ne se trouve pas hors de sa zone culturelle historique.

4.Posté par Nicodème le 05/03/2020 10:47
Ben moi , je trouve qu'on devrait célébrer la "fraction du pain" en vieil araméen , puisque c'est , paraît-il , la langue ds laquelle s'exprimait le Christ (cf "Jésus parlait araméen" de Edelman ) . Ou alors en vieil hébreu , puisque , apparemment , la Cène était un seder anticipé ...mais au fait , quelle langue Dieu utilise-t-il ?

P.S.: j'ironise ...:-))

Cela dit , je comprends Olga . En occident , on a les mêmes réflexes . Le latin , le latin , sans lequel , c'est bien connu , la messe nous emm...comme disait tonton Georges . Il faut arriver à distinguer ce qui nous fait plaisir et dont nous avons été imprégnés (au sens animal) depuis l'enfance , et ce qui est utile et nécessaire . Faire une fixation sur le latin , ou le slavon , cela relève un peu de l'idolâtrie , je suis désolé . Cela ne veut pas dire que je sois viscéralement contre les liturgies ds ces langues anciennes . Non , mais il faut raison garder , càd que la liturgie doit parler au coeur et à l'intelligence des gens . Pour certains , le latin leur donne des boutons , pour d'autres , le latin est sacré . Les mentalités ne chnagent pas . Sauf en passant d'une génération à la juivante . Il faut en tenir compte . En l'occurrence, il s'agit de donner la possibilité de recourir à la langue vernaculaire (le russe) , comme l'avait voulu , en occident , "le" concile Vatican II . Malheureusement , et pour des raisons idéologiques , cette prudence a été balayée par le fanatisme de clercs "progressistes" plus animés par une sorte de haine de classe que par le souci d'une véritable évangélisation . Là encore , que les responsables de l'Eglise orthodoxe russe prennent garde de tenir bon la barre et de ne pas se laisser déborder par des jusqueboutistes irresponsables .

5.Posté par Nicolas Debard le 07/03/2020 09:03
Pourquoi ce genre de disposition (utilisation de la langue) devrait venir d'une instruction "d'en haut" ? Pourquoi ne pas laisser les paroisses libres du choix de la langue liturgique, en fonction de leur configuration et des fidèles qui la fréquentent ? Pourquoi une uniformisation dans ce domaine semble nécessaire en Russie ? Merci par avance de vos réponses éclairées.

6.Posté par André G. le 07/03/2020 15:52
Au poste 5:
C'est justement cette proposition qu'on a préconisé, me semble-t-il! Que la paroisse soit libre de choisir selon la capacité des fidèles. Aucune uniformisation n'a été avancée selon les informations accessibles. Et à savoir que même le patriarche Cyrille, à titre d'exemple pour la non-uniformisation, prononce les prières dites secrètes à voix très perceptible à la stupeur de maintes participants...
Bien à vous
André G.

7.Posté par Nicodème le 07/03/2020 17:48
C'est le pb de l'unité dans la diversité . Si on ne s'aime pas , la moindre différence pratiquée et revendiquée par ceux que , pour x raisons on n'aime pas , sera comprise comme un schisme . Si on s'aime , on acceptera sans pb les différences , car on les comprendra comme ne nuisant pas à l'unité . On a eu ça ds l'Eglise du II ième siècle avec le pb de la date de Pâques . Résolue en conservant la diversité de comput , parce que tous les responsables de la "négociation" (le "pape" Victor , et St Polycarpe , notamment) avaient une conscience aigüe de l'unité et de l'amour ds l'unité . On ferait bien d'en prendre de la graine , aussi bien ds l'Eglise romaine que ds les Eglises orthodoxes ...

8.Posté par Nicolas Debard le 07/03/2020 23:11
Merci André et Nicodème pour vos réponses éclairantes.

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