« Nous estimons que la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a parfois recours à des interprétations subjectives des droits individuels, cela au détriment aux droits collectifs des associations religieuses traditionnelles enracinées dans l’histoire et la cultures des peuples européens, est-il dit dans une lettre adressée par le patriarche Cyrille I au Secrétaire Général du Conseil de l’Europe, M. Thorbjørn Jagland. Le primat de l’Eglise Orthodoxe Russe croit qu’il est indispensable de procéder à un débat approfondi portant sur la jurisprudence de la Cour dans les dossiers où la législation laïque empiète dans le domaine du droit canonique, des traditions morales et spirituelles européennes.

Ignorer les paramètres éthiques des droits de l’homme menace de saper le prestige de ma conception même des droits et des libertés. Ces notions sont l’une des conquêtes les plus marquantes de l’histoire moderne. La CEDH doit à l’avenir compter avec tous cela dans sa pratique future. De par le passé cette instance a adopté de nombreuses décisions ayant permis de mieux défendre les droits et la dignité de personnes physiques. Le patriarche rappelle qu’en 2008 l’Eglise Russe a complété sa « Doctrine sociale » par l’adoption d’un texte intitulé « Les fondements de la doctrine de la dignité, de la liberté et des droits de l’homme ». Le patriarche exprime l’espoir que le Conseil de l’Europe abordera ce document ayant suscité un vif intérêt dans le monde entier avec tout le sérieux nécessaire. Il s’agit d’un texte qui s’adresse à tous ceux qui se sentent concerné par la défense de la dignité et des droits de la personne humaine. C’est avec une grande satisfaction que le patriarche constate la collaboration entre le Conseil de l’Europe et les communautés religieuses, ceci en particulier dans le cadre de l’approfondissement du dialogue interculturel. Nous espérons que le Conseil de l’Europe élaborera des méthodes et des structures favorisant une coopération systématique avec les organisations religieuses représentant les principales croyances existant en Europe ».

INTERFAX

Rédigé par l'équipe rédaction le 17 Décembre 2009 à 14:36 | 1 commentaire | Permalien


Commentaires

1.Posté par l'équipe rédaction le 17/12/2009 17:03
STRASBOURG (Parlement européen), 17 déc 2009 (AFP)
Les eurodéputés renoncent à voter sur le crucifix dans les écoles

Le Parlement européen a finalement renoncé jeudi à se prononcer sur une résolution proposée par les élus de droite pour défendre les signes religieux dans l'espace public, une initiative qui visait particulièrement les crucifix dans les écoles italiennes.
Appelés à se prononcer sur un texte défendant "la liberté des Etats membres (de l'UE) d'afficher des symboles religieux dans les lieux publics, lorsque ces symboles appartiennent à la tradition et constituent l'identité de leur peuple", les députés ont finalement décidé, par un vote en plénière, de reporter à une session ultérieure l'examen de ce texte.
Ils ont suivi en cela une proposition du chef de file du groupe socialiste, l'Allemand Martin Schulz, qui a plaidé pour que le Parlement se donne davantage de temps pour vérifier... s'il est compétent en la matière.
La question avait été soulevée en début de semaine par un député de la Ligue du nord italienne (populiste), Mario Borghezio.
Ulcéré par une récente décision de la Cour européenne des droits de l'Homme - qui n'est pas une institution de l'Union européenne - condamnant la présence de crucifix dans les écoles italiennes, l'élu avait déposé un premier projet de résolution affirmant que "la question des crucifix dans les écoles reste de la responsabilité exclusive des Etats membres et de leurs régions".
Par la suite, les conservateurs du Parti populaire européen (PPE), dont sont membres les élus du parti de Silvio Berlusconi et ceux du parti du président français Nicolas Sarkozy (UMP), avaient également rédigé un texte, qui devait initialement être soumis au vote jeudi.
Ce projet avait toutefois provoqué l'embarras de la délégation française au PPE, au moment où se tient en France un débat controversé sur l'identité nationale.
Selon une source proche de ce groupe, les élus français, attachés à la défense de la laïcité du pays, avaient prévu de toute façon de s'abstenir.

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