Commentaires
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89.Posté par Marie Genko le 26/02/2019 22:22
Cher Monsieur Veillat,

Ne vous fâchez pas contre Justine. Son savoir est précieux pour nous tous.

Chacun d'entre nous essaye de témoigner la Foi orthodoxe du mieux qu'il le peut.
Vous le faites d'une façon aussi sincère que prolixe et c'est la raison pour laquelle je me suis permis de vous écrire qu'il m'est physiquement impossible de tout lire.

Justine, qui semble plus disponible, que je ne le suis, (elle n'a peut être pas encore 14 petits enfants et un quinzième prochainement?) se donne la peine d'essayer de vous faire comprendre que l'enseignement de l'Institut Saint Serge a induit plus d'une personne en erreur et que la plus part des errances et des difficultés actuelles de l'Archevêché proviennent du fait qu'une grande partie de ses clercs sont convaincus que l'Archevêché est la pierre angulaire de l'Eglise Orthodoxe Locale.

Or il se trouve que tous les Patriarcats existants ne sont pas d'accord avec cette approche.

J'ai tendance à penser que une telle unanimité sur ce point est tout à fait digne que nous nous en tenions compte.

Pour moi, je le répète, j'ai toujours considéré que l'évêque de Rome est le chef de l'Eglise d'Occident.

Une véritable approche œcuménique est justement de prier pour que Rome retrouve son orthodoxie.
( Les prières des chrétiens seront peut-être plus efficaces que les rencontres entre théologiens ?).

Et l'Occident aura son Eglise Locale si désirée, le jour où Rome aura retrouvé son Orthodoxie !

Très amicalement Marie

88.Posté par Didier Veillat le 26/02/2019 19:02
@ Justine:
Vous écrivez: "Votre explication résumant au sujet du "temps historique du Père" est un triste exemple de la confusion semée dans l'esprit des Orthodoxes par les "théologiens" modernistes postpateriques qui ont cru pouvoir théologiser sans l'Esprit Saint ".
Quand j'écris "Puis Jésus Le Christ fut trahi, arrêté, torturé, tué sur la Croix par les Romains selon le désir insane des Pharisiens, mourut entièrement, brisa les portes de l’enfer et ressuscita d’entre les morts par la Puissance réalisatrice de l’Esprit Saint", theologisé-je sans l'Esprit Saint (c'est rigolo, ça, "theologisé-je"...)?
Et je vous promet que le Père Serge Boulgakov qui est un moderniste postpaterique supposé-je (voilà que ça me reprend...) a très largement usé de l'Esprit Saint dans ses écrits théologiques. Ce n'était pas un penseur à la petite semaine...
Ceci étant dit, j'avais hésité à faire part de mes réflexions sur la question temporelle, prévoyant le type de réaction dont vous venez de démontrer la réalité, prévoyance non pas par "magie" (un jour ou l'autre, il va bien y avoir un pistolero de la harangue qui me le dira) mais par évidence dans la méthode soit disant dialogique qui fait florès dans certains esprits circulaires.

Vous devriez arrêter de procéder par rétroactions amplificatrices à propos de ce qu'écrivent les gens.
Quand vous écrivez de manière glaciale et péremptoire à Mme Marie Gengko et à M. Vladimir G qu'il n'y a pas de vacances pour un chrétien, vous procédez par dénonciation culpabilisatrice d'une intention. Si je pouvais prendre quelques jours avec mes petits enfants, je le ferais, et je ne vois pas qui, ici, pourrait m'en faire grief. D'où tiendrait-il (ou elle) ce droit? A-t-il été octroyé? Et par qui? S'il vous plaît. Ma réponse serait... Et puis non...

Il y a sur ce site certaines gens qui, par une forme de droit absolu autoproclamé, se permettent des jugements aussi absolutistes que ceux dictés par la volonté et non par la pensée. Leur volonté est leur droit, leur jugement sur l'intention présupposée des autres, par contre, est un abus sur l'altérité véritable: on fait mal sous prétexte d'un bien sous-produit issu de ce mal. C'est LE prétexte.Où fleurissent des attributs tels qu'hérétique, apostat, empoisonnement, fausse humilité hypocrite, et j'en passe. Vous n'obtiendrez jamais raison avec de pareilles méthodes, je préfère vous le dire gentiment et sans acrimonie.

Après quoi, les choses pressantes m'appellent: je dois préparer la soupe...

87.Posté par Didier Veillat le 26/02/2019 18:13
@ Jean Oberlin.
Où ai-je écrit ou dit que Christ n'est pas Fils de Dieu? J'ai écrit "Jésus fut donc notre frère. Ce fait HISTORIQUE et fraternel fit donc entrer le Fils éternel dans l’HISTOIRE, Sa kénose." Il n'y a pas de contradiction avec la Filiation éternelle du Christ comme Hypostase de la Sainte Trinité puisque je rappelle justement cette filiation. Si vous jugez mes propos dangereux, lisez-les bien au lieu d'en tirer une impression vague d'anti-christianisme.
Quant à René Guénon, j'ose vous rappeler que vous êtes ici le premier à en avoir parlé dans un précédent post à propos du Père Serge Boulgakov et que j'ai répondu que je ne m'attachais plus depuis mon adolescence à ce penseur que j'ai d'ailleurs qualifié de fumeux (relisez, relisez).
Donc, vous êtes bien aimablement prié de n'y pas revenir, surtout en rappelant mon diaconat, duquel vous ne savez rien, et sur lequel vous n'avez aucune espèce de prérogative, pas même intellectuelle que je sache. Quand on me cite ce diaconat, je sais que l'absence argumentaire est proche.
Je ne suis par ailleurs pas adepte de Mme de Souzenelle que je ne connais que de nom et autres. Encore une invention.
En somme, vous inventez des opinions chez les autres puis les retournez contre eux. Ce qu'on appelle en science une rétroaction positive ou amplificatrice (ici, c'est péjoratif). Belle méthode! Vous arrivez même à m'attribuer des "maladies mysticistes et kabbalistiques" (sic!). Les lecteurs jugeront des procédés vexatoires dont vous faites usage... Si j'avais le temps, mais je dois aller préparer la soupe, j'en rirai!
Si! et Hop! (en plus... ce qui devrait vous occuper...). Je suis un disciple d'Achille Talon.

86.Posté par Jean Oberlin le 26/02/2019 15:29
Post 85. Didier Veillat, ce qu'il y a de problématique avec vos idées c'est qu'il semble premièrement que vous ayez du mal à formuler le fait que Christ est Fils de Dieu, deuxièmement, vos assertions sont confuses et prêtent à la mésinterprétation. Vos sources d'inspirations sont explicitement dangereuses et pernicieuses pour la dogmatique... J'ai bien peur que vous soyez également adeptes des écrits et enseignements de Mmes. Annick de Souzenelle et Sandrine Caneri, lesquelles sont de dangereuses kabbalistiques ennemies du dogme véritable et de la Vérité orthodoxe. Justine au Post 87 a entièrement raison sur Guénon et il est triste qu'un ancien diacre de l'Eglise du Christ soit rongé à ce point par ces différentes théories. La lecture effective du père Séraphim Rose vous aidera effectivement à guérir de vos maladies mysticistes et kabbalistiques à défaut de ne pas voir directement chez les Pères de l'Eglise la confession holistique de la foi, confession et explication de la foi qui n'ont pas besoin de nouvelles théories très confuses et problématiques.

85.Posté par Jeanorthodoxe le 26/02/2019 13:08
@ Didier Veillat, Je vous remercie pour ces deux lectures, en effet, elles expliquent plus amplement la condition actuelle de ceux qui ont rejeté l'alliance et ne contredit pas mon dernier message, en espérant qu'elle nous sera d'un bénéfice, permettez-moi d'exposer et de paraphraser :

A partir de Jn 8.12, il y a la confrontation entre les pharisiens qui rejettent les paroles de Jésus-Christ, et il est manifeste que ces derniers ne pouvaient comprendre d'où il venait (du Père) ni qui Il était, ni même qui était le Père. C'est à dire qu’ils ne comprenaient pas ce que le Père attendait d'eux malgré leur "justice", si bien que Jésus-Christ nous avertis (en Mt 5.20) que si nous même nous reproduisons une "vénération" semblable envers Dieu, une vénération qui consiste à satisfaire en apparence et hypocritement devant les autres, sans accomplir les commandements sincèrement, ni dans le secret, ni dans de notre cœur, alors, nous ne verrions pas le royaume des cieux.

Les juifs avaient oublié le sens de ce pourquoi ils sacrifiaient au temple à cause de leur "justice", ils devaient sacrifier pour expier leur péché, ils devaient être amené à apprendre et comprendre le repentir, car cela fait partie de l'accomplissement de la loi, C'est d'ailleurs l'entière problématique chrétienne introduite à partir de Jean-Baptiste "Race de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? Produisez donc du fruit digne de la repentance," ; et c'est encore le premier et saint enseignement au début de la mission de notre Seigneur Jésus-Christ, lorsqu'il prêcha après la glorieuse théophanie dans les eaux du Jourdain et les 40 jours d'épreuve au désert, en disant : (Mt 4: 17) « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. » La repentance est le début de la vie chrétienne et le début de la fin du péché.

Voilà pourquoi le Seigneur dit en substance en Jn 8 12-47: vous ne connaissez pas mon Père ; vous ne me connaissez pas ; si vous ne croyez pas que Je suis (faisant référence à YHWH), vous mourrez dans vos péchés ; il sous-entend encore qu'il leur a enseigné dès le commencement et qu'il est donc Dieu, cependant il dit encore que " Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous connaîtrez que je suis " (Jn 8.28) En dépit de toute leur incrédulité certains crurent dès le moment où il prêcha ceci, et Il nous enseigne qu'en vérité la résurrection est un signe incontestable par lequel les juifs le reconnaîtrons, ce qui se produisit pour une part, cependant ceux qui malgré cela ne le reconnaîtrons point sont considéré comme les fils du diable, et parce que dans cet état ils ne sont pas affranchit par le Fils, ils mourront dans leur péchés.

Ce n'est pas à dire que toute leur postérité restera dans cet état, mais seulement ceux qui persisterons dans leur incrédulité et dans leur non-repentance jusqu'à la fin. Un tel jugement est difficile à entendre pour les gens de notre époque car ils se sont laisser séduire par une autre doctrine que celle de la Tradition, cependant c’est bien pour cela que Jésus-Christ commence cette confrontation par dire en Jn 8.16 « Vous jugez selon la chair; moi, je ne juge personne. Et si je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul ; mais le Père qui m'a envoyé est avec moi. »

En ce qui concerne Romain : il est bien dit : « Le libérateur viendra de Sion » à cela il faut entendre notre Seigneur Jésus-Christ.
Il est bien dit : « Et il détournera de Jacob les impiétés ; Et ce sera mon alliance avec eux, Lorsque j'ôterai leurs péchés. » A cela il faut entendre qu’une partie des Juifs se repentirons vers la fin afin d’être affranchit par le Fils et d’accomplir l’alliance qui jusque-là n’est pas satisfaite par eux, pour que la plénitudes élus soient sauvés.
« En ce qui concerne l'Évangile, ils sont ennemis à cause de vous ; mais en ce qui concerne l'élection, ils sont aimés à cause de leurs pères. Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel. »
A cela il faut entendre que les juifs portent une animosité envers les chrétiens, car ils clament faire partie, à raison, du peuple de Dieu. Mais que c’est bien en vertu de la foi d’Abraham que leur place est toujours possible au sein du peuple de Dieu, à condition qu’ils veulent bien l’accepter.
« De même ils ont maintenant désobéi, afin que, par la miséricorde qui vous a été faite, ils obtiennent aussi miséricorde. »
A cela il faut enfin entendre que les orthodoxes auront surement un rôle à jouer dans la conversion des Juifs à la fin, car nous avons reçu miséricorde, et les prêtres ne doivent pas retenir aux repentant leur péché. Ils doivent nécessairement passé par nous.

« Car Dieu a renfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous. » Et enfin à cela il faut entendre qu’après la chute de l’homme, Dieu l’a expulsé, parce qu’il désobéissait en suivant le diable et en pêchant, cependant la désobéissance n’est pas la vocation de l’homme, mais c’est d’agir en toute liberté afin que tous ceux qui cesseront l’iniquité obtiendrons miséricorde. Car le dessein de Dieu sur l’homme pêcheur est la miséricorde, mais Il ne faut pas entendre que tous les pécheurs soient sauvés même s’ils ne se repentent pas, même s’ils n’acceptent pas Dieu.

Notez d’ailleurs que c’est d’ailleurs assez drôle de voir les juifs exiger constamment de nous que l’on se repentent auprès d’eux pour la shoah, mais je regrette, je ne suis pas responsable. Je n’ai jamais accepté le sang des juifs sur ma tête, eux cependant c’est bien le cas avec Dieu, combien plus Dieu devrait-il exiger d'eux la repentance?

Je m’excuse pour la longueur du post, mais j’espère que cela nous aidera à comprendre notre situation moderne qui est complexe.

84.Posté par justine le 26/02/2019 12:09
Encore a Didier Veillat, post 85: Votre explication résumant au sujet du "temps historique du Père" est un triste exemple de la confusion semée dans l'esprit des Orthodoxes par les "théologiens" modernistes postpateriques qui ont cru pouvoir théologiser sans l'Esprit Saint et ont également, dans leur présomption, refusé de s'appuyer sur la base solide des Saints Pères qui eux, dans leur vraie humilité, "n'ont rien dit d'eux-mêmes", comme le confesse St Jean Damascène. Il n'est jamais trop tard pour revenir au droit chemin, sauf quand nos jours sont épuisés.

83.Posté par Didier Veillat le 26/02/2019 11:50
@Justine
Oh! Il y a bien longtemps que je ne fréquente plus René Guénon!J'indiquais juste, à la suite d'un commentaire de Jean Oberlin sur le Père Serge Boulgakov, qu'il avait renoncé (Guénon!) à toute idée de l'Incarnation... J'ai quelques livres qui traînent dans une armoire, souvenir sans nostalgie de mon adolescence facilement séduite... Il ne faut pas toujours jeter trop loin de soi ses erreurs.
La découverte de St Isaac le Syrien, de St Macaire de Scété puis celle du Père St Séraphim de Sarov ont changé la donne à la fin de mon service militaire. Ceci grâce à mon père qui détenait ces écrits. Ce qui a constitué ma volonté de retourner à l'Orthodoxie après une période un peu syncrétique et orientaliste le long d'un parcours alors conforme aux années soixante-dix.
Didier Veillat

82.Posté par justine le 26/02/2019 10:19
Au post 72, Didier Veillat: Vous tardez encore avec René Guénon? Je pense que celui qui a rencontré les Saints Pères et les a étudiés, n'a plus rien a trouver d'intéressant chez René Guénon. Pour une critique orthodoxe bien fondée de cet auteur, lisez donc la biographie du père Seraphim Rose (pas disponible en francais, mais en anglais: "Father Seraphim Rose, His Life and Works, publié par St. Herman of Alaska Brotherhood, Platina California, 2005, ISBN 1-887904-07-7 (chercher dans l'index en fin de volume sous Guénon René).

81.Posté par justine le 26/02/2019 09:47
Aux posts 80 et 83 Marie et Vladimir: Il n'y a pas de vacances pour un chrétien, et les jouissances séculières ne sauraient le rendre heureux. Une grand-mère part avec ses petits-enfants aux sports d'hivers, cela se conçoit, mais ici nous avons affaire avec autre chose - cette chose pernicieuse qui s'appelle hérésie et empoisonnement des esprits, des âmes et des coeurs de NOS FRERES précisément. Nous pourrions nous aussi nous en aller dans les prairies fleuries et oublier le marasme de ce monde, s'il n'y avait pas ce souci pour le salut de tous et un monde meilleur. Or un monde meilleur ne peut naître que de la Vérité, et la Vérité est le Christ. Pour cela, en tant que chrétiens orthodoxes nous avons a témoigner de Lui, et ceci de la manière authentique, c'est à dire de la manière de l'Eglise (orthodoxe, s'entend). La Vérité n'offense personne sauf le mensonge et le menteur. Il est grand temps - car la fin approche - que les hérétiques/hétérodoxes prennent conscience qu'ils sont sur la mauvaise voie, afin qu'ils puissent se libérer du mensonge pendant qu'ils ont encore le temps.

A Jean Oberlin: pour ne pas allonger outre mesure les posts, il est recommandé de donner les liens pour les pages internet où on peut lire les textes qu'on propose au lieu de les mettre en ligne ici.

A Didier Veillat: Relisez le Prologue de l'Evangile de Jean (versets 1-5): "...tout fut par Lui et rien de ce qui fut, ne fut sans Lui...", et le 2e alinéa de la Confession de Foi: "par Qui tout a été fait". Le Père se manifeste dans le Temps par le Fils et le Saint Esprit. Dans l'Alliance Ancienne Il agit par le Fils non-incarné, dans l'Alliance Nouvelle par le Fils incarné. Le Dieu de l'Ancien Testament est le Christ non-incarné. C'est ainsi que tous les Saints Pères ont lu l'Ancien Testament. La clé pour comprendre l'Ancien Testament a été donnée aux Apôtres par le Christ Lui-même (voir Luc 24,45), et des Apôtres, cette clé a été transmise aux Saints Pères. Pour cela, ce n'est que l'Eglise qui peut donner une interprétation authentique des Ecritures.

80.Posté par Didier Veillat le 26/02/2019 06:23
@...
Je résume au plus court et afin de ne pas fatiguer les lecteurs, ce que signifie « temps HISTORIQUE du Père ». Ce qui signifie que je donnerai dans l’imprécision et la simplicité. L’une et l’autre me seront reprochées (voire pire) mais je m’en fiche. Je n’ai jamais écrit que je désirai plaire à qui que ce soit. Ce sera par ailleurs mon dernier post quant à ce sujet parce que je n'ai rien à y ajouter ici..

Voilà:
Quand le temps de l’Incarnation du Fils vint, la Nouvelle alliance annoncée par la Prophétie s’accomplit : la naissance de Jésus donna aux Juifs et plus largement à tous les hommes un nouveau frère né de la Vierge Marie, et de l’Esprit Saint par Sa puissance incarnante.
Rien de tout cela ne put se faire sans ni hors de la Volonté mystérieuse du Père et de l’exploit de la Mère de Dieu.
Jésus fut donc notre frère. Ce fait HISTORIQUE et fraternel fit donc entrer le Fils éternel dans l’HISTOIRE, Sa kénose.
Pour que Jésus fût notre frère HISTORIQUE, il fallut nécessairement qu’il eut par sa généalogie un Père commun avec nous, car il n'y a pas de frères qui n'aient ensemble leur père, qu’il fut tout comme nous, issu d’un temps HISTORIQUE du Père, le temps de l’ancienne alliance.
Ainsi s’accomplit la Nouvelle Alliance, sans contradiction avec l’ancienne et ne l’abolissant pas afin que subsistât le temps HISTORIQUE du Père, son sens.
Puis Jésus Le Christ fut trahi, arrêté, torturé, tué sur la Croix par les Romains selon le désir insane des Pharisiens, mourut entièrement, brisa les portes de l’enfer et ressuscita d’entre les morts par la Puissance réalisatrice de l’Esprit Saint (ce pourquoi l’Esprit Saint ne peut procéder du Fils), établissant la nouvelle alliance de Dieu, Père Fils et Saint Esprit avec les hommes.
Du commencement jusqu’à la fin des temps, tout se fait selon l’action trinitaire du Très Haut, mais selon des temps historiques dans Sa création.
A aucun instant de cette histoire intense, tragique et sublime, l’Unité Céleste de Dieu, Père Fils et Saint Esprit ne fut entamée. Ce fût et cela reste un « fiat » créateur. Mais cela nous est inaccessible parce que dépassant l’histoire sans être dépassable.
Il reste maintenant que l’ensemble de la Prophétie s’accomplisse : « Amen ! Viens Seigneur Jésus !»

Concernant les références quant à la nouvelle alliance, je laisse ceux que cela intéresse chercher (du côté de Jérémie ou du côté de l’Apôtre Paul, par exemple...) ; il faut de la patience pour tout.

Merci de votre lecture.
Didier Veillat

79.Posté par Didier Veillat le 25/02/2019 21:48
@Tchetnik (post 89)
S'il s'agit de convertir les juifs talmudiques en les qualifiant de "pourceaux et de boucs", programme théologique ambitieux...
Ayant un exemplaire du Talmud dans ma bibliothèque, je vérifierai la validité d'un tel traitement...

@Mme Marie Genko (post 88)
Je reçois à 100 % votre arbitrage éclairé et vous en remercie.

Bonne soirée

Didier Veillat

78.Posté par Vladimir G: BRAVO MARIE (80) le 25/02/2019 19:44
BRAVO MARIE (80)


77.Posté par Didier Veillat le 25/02/2019 19:03
@Jeanorthodoxe. Post 83.
Je ne reprendrai pas les explications que j'ai données et à propos desquelles on arrive petit à petit à me faire porter une apostasie, etc. Ce qui ne signifie à peu près rien mais dit énormément. Oserais-je jamais?!
Pour ce qui est de l’Évangile selon Saint Jean ( 8: 37- 47), lisez à partir de 8:12, je vous en prie.

Puis ensuite Rom XI-32...
Ensuite, je vous invite à vous intéresser aux contradictions rationnelles du dogme... un peu de complexité pour nous autres, créatures déchues.

Bonne soirée.

Didier Veillat

76.Posté par Marie Genko le 25/02/2019 17:50
Il faut vraiment avoir du temps pour lire tous ces commentaires, qui sont d'une longueur assez décourageante!
Comme hélas je n'ai pas beaucoup de temps, je dirai simplement que ce qu'ont écrit les Saints orthodoxes doit certainement être inscrit dans nos cœurs.
Les Saints orthodoxes nous ont mis en garde, et nous devons avoir leurs paroles présentes dans nos esprits.
Mais que ce fil conducteur de nos vies ne nous pousse pas à offenser ou humilier notre prochain inutilement
Les hérétiques, les hétérodoxes sont nos frères, créés par le même créateur et en cela nous devons nous efforcer de les respecter et de témoigner notre Foi auprès d'eux lorsque nous en avons la possibilité.
Amitiés à tous et bonnes vacances avec vos petits enfants !

75.Posté par Jean Oberlin le 25/02/2019 16:57
Post 80 @Didier Veillat : un "prêtre" catholique disait à un ami qui l'avait en professeur à l'époque que l'insertion dans le symbole de foi du nom de Ponce Pilate, inscrivait salutairement dans le temps l'économie de l'Incarnation du Seigneur. Aussi, Dieu s'est fait homme et s'est donc bien inscrit dans la temporalité humaine, en tant qu'anthropisé déjà, durant ses 33 années de vie terrestre. Et encore une fois, l'Oeuvre du Père n'est pas dissociable des deux autres Hypostases de la Trinité. Il n'y a pas de contradiction ni de différence entre les "œuvres" des Hypostases de la Trinité. Le Fils ne serait pas en train de sauver les nations chrétiennes orthodoxes, pendant que le Père serait occupé à sauver son "peuple" élu déicide et que le saint Esprit, lui, soufflerait là où il veut, aussi bien chez les hindous que chez les lotophages de Homère.

Il y eut bien évidemment un avant et un après Incarnation : l'Ancien testament et la loi mosaïque puis le Nouveau Testament et la Loi charitable du Christ.

Je vous remercie pour ces deux citations. Elles expriment fort bien la conception traditionnelle de l'antijudaïsme chrétien et le ressenti des peuples chrétiens à travers la plume même d'intellectuel se revendiquant athées jusqu'à ce que la mort les rattrape, qui encore à l'aube de la Révolution avaient des raisons de considérer la figure du juif comme un synonyme de vol et de méchanceté, de crime rituel et d'ennemi de l'humble travailleur paysan. Si l'on en croit tout du moins Voltaire que vous citez aimablement. (Pourriez-vous indiquer l'ouvrage svp ?)

Un esprit moderne s'empressera de balayer sans comprendre ni chercher à savoir si ces accusations auraient pu être fondées et légitimes. Son esprit politiquement correct empêchant toutes investigations sérieuses. L'accusation de crimes rituels par exemple pourrait faire l'objet d'une thèse historique et scientifique sérieuse tant ce sujet était bien souvent au centre des procès antiques et médiévaux. Les Novelles justinienne et, bien avant, le Code Théodosien sont emplis d'article visant à les réprimer et ou à réprimer les auteurs des massacres de juifs lorsqu'ils n'étaient pas justifiables par aucunes raisons, bonnes ou mauvaises. De même les jurisprudences de notre bon Roi Louis IX considéré comme saint dans les synaxaires papistes, sont pleines de telles problématiques. Il est trop facile de les rejeter sous couvert qu'elles soient vétustes et non "tolérantes" selon nos critères modernes et modernistes.

Il y a des universaux en ce monde, preuve même de l'origine divine du Cosmos (car par la contemplation de ces universaux, entre autres, Dieu savait que l'esprit humain serait plus enclin à la découverte de Son infinité divine).
Ainsi, d'après ce que rapporte saint Matthieu dans son Évangile, qui fut le premier rédigé, ce sont les juifs eux-mêmes qui assumèrent, pour eux mêmes et pour leurs descendants (générations), le fait d'avoir hurler "Crucifie-le ! Crucifie-le !" et d'avoir fait couler le sang du Christ et donc toutes les conséquences qu'un tel refus de la rédemption christique implique (car la rédemption, le pardon, Dieu ne l'impose pas à ceux qui n'en veulent pas et le rejette. Il respecte la liberté de chacun. Jusqu'à preuve du contraire, le judaïsme rabbinique n'a jamais demandé pardon pour ce crime que le sanhédrin son ancêtre assuma devant Pilate en déclarant les générations futurs autant entachées par ce crime que la leur).

Le "juif" d'aujourd'hui est donc plus impacté encore que le païen : le païen est entaché des conséquence du péché originel, le "juif" lui est entaché des conséquences de ce péché originel et d'avantage encore est-il entaché des conséquences du meurtre du Fils de Dieu par ses ancêtres qui lui transmirent de leur propre souhait ces conséquences. Il est donc urgent non seulement de convertir les non-chrétiens en général et plus particulièrement les juifs qui ont un sort deux fois moins enviable que les autres. François Bergolgio et tous les autres de la même écoles sont donc des fossoyeurs d'âmes et de grands ennemis des "juifs" en stipulant qu'ils n'auraient pas besoin des énergies salvifiques du Baptême et des Mystères de l'Eglise pour être sauvés. En réalité c'est les conduire tout droit en Hadès sans espoir de salut que de dire ces choses.

L'Eglise enfin, est déjà une anticipation du Royaume et de la Jérusalem Céleste. C'est entre autre pour cela que la Tradition a consacré le fait d'orner les églises de fresques de saints et d'objets précieux en métaux précieux ainsi que de toujours garder le soucis de la beauté liturgique des offices et des vêtements, tout cela pour rappeler que le Royaume est pavé d'or et habité par les saints louant le Seigneur. D'où la criminalité de l'esprit utilitariste de certains doctrinaires au sein même de l'Eglise i.e. Orthodoxe.

74.Posté par Jeanorthodoxe le 25/02/2019 16:19
@Didier Veillat,
Je me permets d'intervenir parmi votre fils de discussion, pour poser certaines bases.
L'alliance est accomplie par Jésus-Christ et elle est sauvegardée par ceux qui ont cru en Jésus-Christ, par conséquent ceux qui rejettent Jésus-Christ, rejettent l'alliance en entièreté. Il n'y a pas à distinguer deux alliances différentes faites aux juifs et aux païens d'alors, c'est la promesse faite à Abraham qui se manifestera aussi avec la loi et les prophètes et qui s'accomplit avec le Christ. C'est très simple à comprendre.

"Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir." Mt: 5 18
Il n'est pas question d'abolir une ancienne alliance, ni même de distinguer une nouvelle et ancienne alliance, mais d'accomplir la même alliance, ce que les juifs rejetèrent exempté les apôtres et leurs fidèles.

D'ailleurs lisez donc Jean 8: 37- 47, il est très clair que même ceux qui appartiennent à la postérité d'Abraham, au demeurant juifs et qui rejettent cependant Jésus, ne font pas les œuvres qu'Abraham aurait faite, et tel que nous l'enseigne notre Seigneur, ces Juifs n'ont pas Dieu pour Père en réalité, mais le diable.

C'est tellement vrai que ce qui fait autorité dans les textes juifs est le Talmud qui leur donne un canevas de lecture pour comprendre la torah (le pentateuque), or, ils rejettent catégoriquement Jésus-Christ comme Messie, et sont très virulent envers les chrétiens qu'ils considèrent comme des idolâtres, alors reconnaître Jésus-Christ comme Dieu n'en parlons pas. Or tous ceux qui veulent aller vers le Père doivent obligatoirement passer par le Fils. Ne pas reconnaître explicitement sur terre le Fils équivaut à une condamnation pour l'après vie.

Votre théorie personnelle du temps historique et du temps divin contredit le simple bon sens, et le récit biblique, d'ailleurs la volonté de Dieu le Père est celle du Fils de Dieu (puisqu'il accomplit la volonté du Père) c'est-à-dire, Il accomplit la loi et satisfait l'alliance entre l'homme et Dieu, l'Israël ce sont ceux qui ont reçu le Christ, et qui sont aujourd’hui orthodoxe.
l'Israël construction sioniste et athée n'est qu'une illusion pour faire croire que ces "juifs" restent un malgré eux, un peuple élu.

73.Posté par Jean Oberlin le 25/02/2019 15:50
Post 81 @Théophile : Voici, plutôt que la mienne, l'exégèse de ces versets de notre père parmi les saints Jean Chrysostome. (Source disponible en ligne : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/chrysostome/romains/rom019.htm). Bonne lecture.

1. Il a affirmé que Dieu n'avait point rejeté son peuple, et pour le prouver, ils eu recours aux prophètes; et après avoir démontré par leur témoignage que la plus grande partie d'Israël a péri, ne voulant pas les accuser encore de lui-même, les blesser par son langage et paraître animé envers eux de dispositions hostiles, il revient à David et à Isaïe, en disant

« Selon qu'il est écrit : Dieu leur a donné un « esprit de torpeur (8) ». Mais il nous faut reprendre les choses de plus haut. Après avoir parlé d'Elie, et montré ce que c'est que la grâce, il ajoute : « Qu'est-il donc arrivé? Ce que, cherchait Israël, il ne l'a point trouvé. C'est autant une accusation qu'une interrogation. Le Juif, nous dit-il, est en contradiction avec lui-même, en cherchant la justice et en ne voulant pas la recevoir. Puis. par l'exemple de ceux qui l'ont reçue, il leur ôte toute excuse et démontre leur ingratitude, en disant : « Mais « ceux qui ont été choisis l'ont trouvé ». Et ceux-là les condamneront. C'est aussi ce que disait le Christ : « Si je chasse les démons par Béelzébub, vos fils, par qui les chassent-ils? « C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges ». (Luc, XI, 19.) Pour que personne ne s'en prenne à la nature des choses, et qu'on n'accuse que leur volonté, il fait voir qui sont ceux qui ont trouvé. Aussi parle-t-il en termes énergiques pour signaler la grâce d'en-haut et le zèle de ceux-ci. Car ce n'est pas pour détruire le libre arbitre qu'il affirme qu'ils ont trouvé; mais pour indiquer la grandeur du bienfait, et faire voir que la grâce y a eu la part principale, mais non pas tout. Nous avons aussi l'habitude de dire : Un tel a rencontré, un tel a trouvé, quand il s'agit d'un gain considérable. En effet, ce n'est pas aux efforts de l'homme, mais à la grâce de Dieu que le principal appartient.

« Les autres ont été aveuglés ». Voyez comme il ne craint pas de dire en son propre nom que les autres ont été rejetés. Il l'avait déjà dit, mais en produisant l'accusation des prophètes; ici il le déclare lui-même. Cependant il ne se contente pas de son jugement personnel, et il invoque encore une fois le prophète Isaïe. En effet, après avoir dit: « Ont été aveuglés », il ajoute : « Selon qu'il est écrit: Dieu leur a donné un esprit de torpeur ». Et (346)

d'où est venu cet aveuglement? Il en a dit les causes plus haut et a tout fait retomber sur leur tête, en montrant que leur obstination déplacée leur a attiré ce malheur. Il le répète encore ici. Car après avoir dit : « Des yeux pour ne pas voir et des oreilles pour, ne pas entendre », il n'accuse plus que leur esprit de contention. En effet, ayant des yeux pour voir les miracles, et des oreilles pour entendre la merveilleuse doctrine, ils n'ont pu en faire l'usage convenable. Par ce mot: « A donné », n'entendez pas une action directe, mais la permission. Par l'expression : « Torpeur », Paul veut dire une disposition de l'âme pour le mal, laquelle n'est pas susceptible de guérison ni de, changement. David a dit ailleurs : « Afin que ma gloire soit un hymne a votre honneur et que je ne tombe pas dans la torpeur » (Ps. XXIX), c'est-à-dire : pour que je ne change pas. Car de même que celui qui est fixé dans la piété, ne change pas aisément; ainsi celui qui est fixé dans le mal, ne change pas non plus avec facilité : car être fixé n'est pas autre chose que d'être attaché et comme cloué. C'est donc pour indiquer leur volonté incorrigible, difficile à changer, qu'il emploie cette expression : « Esprit de torpeur ».

Ensuite pour prouver que leur incrédulité sera punie du dernier supplice, il ramène encore le prophète qui fait les mêmes menaces, mais menaces qui ont eu leur exécution. « Que leur table », dit David, « devienne pour eux lacet, piège et scandale (9) ». C'est-à-dire que la volupté , que tous les biens changent et disparaissent , et qu'ils deviennent -eux-mêmes faciles à vaincre pour tous. Et pour montrer que ces maux sont la punition de leurs péchés, il ajoute : « Et rétribution. Que leurs yeux s'obscurcissent pour qu'ils ne voient point, et faites que leur dos soit toujours courbé (10) ». Tout cela a-t-il encore besoin d'interprétation ? N'est-ce pas clair pour les moins intelligents? Mais avant toutes nos paroles, l'événement même a prouvé la vérité de ce que nous venons de dire. Quand en effet sont-ils devenus si faciles à vaincre ? Quand donc ont-ils été si aisément pris? Quand Dieu leur a-t-il fait courber le dos? Quand ont-ils subi un tel esclavage? Et le pire c'est que ces malheurs sont irréparables ; ce à quoi le prophète fait aussi allusion. Car il ne dit pas simplement : « Faites que leur dos soit courbé », mais : « Toujours courbé ». Et si vous disputez sur le résultat final, ô Juif, que le passé vous éclaire sur le présent. Vous êtes descendu en Egypte; mais après deux cents ans, Dieu s'est empressé de vous délivrer de cet esclavage , malgré votre impiété et votre horrible fornication; vous avez été tiré de l'Egypte, et vous avez adoré le veau d'or, vous avez immolé vos fils à Béelphégor; vous avez profané le temple; vous avez commis toute espèce de crimes; vous avez méconnu la nature elle-même; vous avez rempli de vos sacrifices impies les montagnes, les vallées, les collines, les fontaines, les fleuves, les jardins; vous avez tué les prophètes, vous avez démoli les autels, vous avez porté au plus haut degré le vice et l'impiété; et cependant après vous avoir livré aux Babyloniens pendant soixante-dix ans, ii vous a rendu votre première liberté, le temple, la patrie, et même l'antique forme de la prophétie; et les prophètes sont revenus et aussi la grâce de l'Esprit. Bien plus vous n'avez pas même été délaissé pendant le temps de la captivité mais vous avez vu, là, Daniel et Ezéchiel, Jérémie en Egypte, et Moïse dans le désert.

2. Et, après tout cela, vous êtes retourné à votre première malice , vous avez été saisi de vertige, vous avez adopté les lois des gentils sous l'impie Antiochus; puis, livrés pendant un peu plus de trois ans à ce même Antiochus, vous avez remporté sous les Macchabées de glorieuses victoires. Maintenant plus rien de semblable, mais tout le contraire : et ce qu'il y a de plus étonnant, c'est que la malice a cessé et que la punition s'est aggravée et qu'il n'y a plus d'espérance de changement. Voilà, non pas soixante-dix, ni cent, ni deux cents, mais bien plus de trois cents ans passés, et il n'y a pas une lueur d'espoir, et cela quand vous ne commettez plus l'idolâtrie ni les autres crimes dont vous vous souilliez autrefois.

Quelle en est donc la cause? La vérité a succédé à la figure, la grâce a exclu la loi ; ce que le prophète avait prédit autrefois en disant : « Et faites que leur dos soit toujours courbé ». Voyez-vous l'exactitude de la prophétie, comme elle a annoncé d'avance l'incrédulité, signalé l'esprit de contention, désigné le jugement qui devait suivre, et prédit une punition sans terme? Comme beaucoup de Juifs des plus grossiers ne croyaient point à l'avenir et voulaient en juger d'après le (347) présent, le Christ leur a donné, à ces deux points de vue, une preuve de sa puissance, en exaltant, d'une part, au-dessus des cieux ceux des gentils qui avaient cru, et de l'autre, en réduisant à la dernière désolation et en livrant à des malheurs irréparables ceux des Juifs qui n'avaient pas voulu croire.

Après cette vive attaque, à l'occasion de leur incrédulité et des maux qu'ils souffraient et devaient encore souffrir, Paul mêle quelque consolation à ses paroles, et leur écrit : « Je «dis donc : Ont-ils trébuché de telle sorte « qu'ils soient tombés? Point du tout (11) ». Après leur avoir montré qu'ils sont accablés de maux sans nombre, il songe enfin à les consoler. Et voyez sa prudence ! Il accuse au nom des prophètes, mais il console en son propre nom. Personne, dit-il, ne peut nier qu'ils aient grandement péché; mais voyons si leur chute est telle qu'elle soit irréparable et qu'il n'y ait pas moyen d'y remédier. Or il n'en est pas ainsi. Voyez-vous comme il frappe encore sur eux, et comment, tout en leur faisant espérer une consolation , il les tient sous le poids des péchés qu'ils ont commis et dont tout le monde convient? Mais voyons, nous aussi, quelle est la consolation qu'il leur réserve. Quelle est-elle donc? Quand la plénitude des nations sera entrée, dit-il, alors tout Israël sera sauvé, au temps du second avènement et de la consommation. Il ne dit cependant pas cela immédiatement : après les avoir attaqués vigoureusement, avoir entassé accusations sur accusations, invoqué prophètes sur prophètes, fait retentir les cris d'Isaïe, d'Elie , de David , de Moïse , d'Osée, une fois, deux fois, bien des fois : pour ne pas les jeter dans le désespoir, pour ne pas leur fermer la voie du retour, de peur aussi que les gentils qui avaient cru n'en conçussent de l'orgueil, et ne souffrissent par là même préjudice en leur foi, il en vient enfin à les consoler et leur dit : « Mais par leur péché le salut est venu aux gentils ».

Il ne nous suffit pas d'entendre ces paroles; nous devons connaître l'intention et le but dé celui qui les prononce , 'savoir à quelle fin il tend : ce que je demande toujours de votre charité. Si , en effet, nous étudions ce texte dans cet' esprit, nous verrons qu'il ne renferme aucune difficulté. Or, le but que Paul se propose maintenant, c'est de détruire l'orgueil que ses paroles auraient pu inspirer aux gentils; en apprenant à être modestes, ils devaient être plus solides dans leur foi , et les Juifs, sauvés du désespoir, venir à là grâce avec plus de confiance. Ayant donc -cette intention présente à la pensée, écoulons maintenant ce que renferme ce passage. Que dit donc l'apôtre? Comment prouve-t-il que la chute n'est pas irréparable , qu'ils ne sont point rejetés à jamais? Il le prouve par les gentils eux-mêmes, en disant : « Par leur pé« ché, le salut est venu aux gentils, qui devaient ainsi leur donner de l'émulation ». Et ce n'est pas seulement Paul qui parle ainsi, mais c'est aussi le sens des paraboles de l'Evangile. En effet le roi qui avait préparé la noce de son fils, voyant que ceux qui étaient invités ne voulaient pas venir, envoya chercher ceux qui étaient dans les carrefours. Et celui qui avait planté une vigne, voyant son fils tué par l'es vignerons, la confia à d'autres. En dehors des paraboles , le Christ disait encore : « Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël ». (Matth. XV, 24.) Il a même dit quelque chose de plus à la syro-phénicienne qui lui faisait instance : « Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens ». (Ib. XXVI.) Et Paul disait aux Juifs qui se soulevaient : « C'était à vous qu'il fallait d'abord annoncer la parole de Dieu; mais puisque vous vous jugez indignes, voilà que nous nous tournons vers les gentils ».

3. Tout démontre que l'ordre des choses exigeait que les Juifs vinssent les premiers et les gentils après eux; mais comme les Juifs ne voulurent pas croire, l'ordre fut renversé, et leur incrédulité et leur chute ont fait passer les gentils les premiers. Voilà pourquoi l'apôtre dit : « Par leur péché, le salut est venu aux gentils, qui devaient ainsi leur donner à de l'émulation ». Que s'il placé en premier lieu ce qui ne doit venir qu'au second rang, ne vous en étonnez pas ; il veut consoler leurs âmes affligées. Or, voici ce qu'il veut dire Jésus est venu chez les Juifs; ils ne l'ont point reçu malgré ses nombreux prodiges; mais ils l'ont crucifié; alors il a attiré à lui les nations, pour faire ressortir, par l'honneur qu'il leur accordait, l'insensibilité des Juifs et les déterminer à venir, en excitant leur jalousie contre les gentils. Il fallait en effet qu'ils reçussent la foi les premiers, et nous ensuite; c'est pourquoi Paul disait : « Car il » (l’Evangile) « est (348) la vertu de Dieu pour sauver tout croyant, le Juif d'abord, et puis le Grec » (Rom. I, 16) ; mais comme ils ont résisté, nous qui étions les seconds, nous sommes devenus les premiers. Voyez-vous quel honneur il sait tirer de là pour eux; d'abord en disant que nous n'avons été appelés que parce qu'ils ont refusé: ensuite en affirmant que nous n'avons pas été appelés seulement pour être sauvés, mais afin qu'excités à l'émulation par notre salut, ils en devinssent meilleurs. Quoi donc? direz-vous : Sans les Juifs , n'eussions-nous été ni appelés, ni sauvés? Certainement nous ne l'aurions pas été avant eux, mais dans l'ordre convenable. Aussi quand le Christ parlait à ses disciples, il ne leur disait pas : Allez vers les brebis perdues de la maison d'Israël; mais plutôt : « Allez »; indiquant par là qu'ils ne devaient aller chez les nations qu'après s'être adressés aux Juifs. Et, à son tour, Paul ne dit pas : il fallait vous annoncer la parole , mais : « C'était d'abord à vous qu'il fallait annoncer », pour montrer que nous ne devions venir qu'en second lieu. Tout cela s'est fait, tout cela s'est dit pour qu'ils n'eussent pas l'impudence de prétexter qu'ils avaient été dédaignés et qu'à cause de cela ils n'avaient pas cru. Aussi le Christ, qui prévoyait tout, est-il d'abord venu chez eux.

« Que si leur péché est la richesse du monde, et leur diminution, la richesse des gentils, combien plus encore leur plénitude (12)?» Ici il parle en leur faveur. Car, fussent-ils tombés dix mille fois, les nations n'eussent pas été sauvées, si elles n'avaient reçu la foi; comme les Juifs eux-mêmes n'eussent point péri, s'ils n'avaient été incrédules et obstinés. Mais, comme je l'ai dit, il les console dans leur chute, et met tout en oeuvre pour leur faire espérer leur salut, s'ils veulent se convertir. En effet, dit-il, si, quand ils sont tombés, tant d'autres ont été sauvés, si, quand ils ont été rejetés, tant d'autres ont été appelés songez à ce que ce sera quand ils se convertiront. Et il ne dit pas: Combien leur conversion, ni Combien plus leur changement, ni : Combien plus leur correction ; mais : « Combien plus leur plénitude? » C'est-à-dire quand ils entreront tous. Or il dit cela pour indiquer qu'alors la grâce sera plus abondante, ainsi que le don de Dieu, et qu'on aura à peu près tout.

« Car je le dis à vous, gentils: Tant que je serai apôtre des gentils, j'honorerai mon ministère : m'efforçant d'exciter l'émulation de ceux de mon sang et d'en sauver quelques-uns ». Encore une fois il cherche à se soustraire à d'injustes soupçons; d'un côté il semble; attaquer les gentils et prévenir leur orgueil, et de l'autre, il blesse légèrement les Juifs, et use de détours en cherchant à les soulager et à les consoler d'une si grande ruine, et n'en trouve aucun moyen dans la nature même des choses. En effet, ce qu'il vient de dire les accuse encore plus haut, puisque d'autres, qui leur étaient bien inférieurs, ont profité de tous les biens qui leur étaient préparés. C'est pourquoi il passe des Juifs aux gentils et insère un mot sur ceux-ci, pour leuf faire voir qu'en tout ce qu'il dit, son intention est de leur apprendre à être humbles. Je vous loue, leur dit-il, pour deux raisons : la première c'est que j'y suis obligé, vu que votre administration m'a été confiée; la seconde, c'est afin d'en sauver d'autres par vous. Et il ne dit pas : Mes frères, mes proches, mais : « Ceux de mon sang ». Ensuite : « Et de sauver », non pas tous, mais « Quelques-uns d'eux » : tant ils étaient durs. Mais tout en leur adressant ce reproche, il fait voir que la situation des gentils est brillante; et s'ils sont les uns. pour les autres une occasion de salut, ce n'est pas parle même moyen: car c'est par leur incrédulité que les Juifs procurent des avantages aux gentils, et c'est par leur foi que les gentils deviennent utiles aux Juifs, d'où il ressort que la condition des gentils est égale et même supérieure.

4. En effet, que pouvez-vous dire, ô Juif? Ceci peut-être : Si nous n'avions pas été rejetés, vous n'auriez pas été appelés immédiatement? Mais le gentil vous répond: Si je n'avais pas été sauvé, vous ne vous seriez pas piqué d'émulation. Et si voulez savoir en quoi je l'emporte sur vous, c'est que je vous sauve parce que j'ai cru ; tandis que c'est parce que vous êtes tombé que nous sommes passés au premier rang. Puis sentant qu'il les a blessés, Paul revient à son premier sujet et dit : « Car si leur perte est la réconciliation du monde, que sera leur rappel, sinon une résurrection (15)? » Mais ceci les condamne encore, puisque les autres ont profité de leurs fautes et qu'ils n'ont pas su eux-mêmes tirer parti des bonnes actions des autres. Que s'il leur attribue ce qui est le résultat de la nécessité, ne (349) vous en étonnez pas ; il donne souvent cette forme à son langage pour contenir les uns et exciter les autres, comme je l'ai déjà dit bien des fois. Et, comme je l'ai dit encore, les Juifs eussent-ils été mille fois rejetés, les gentils n'auraient pas été sauvés s'ils n'avaient reçu la foi. Mais l'apôtre soutient le côté faible et vient en aide à ceux qui sont dans la peine. Mais voyez jusqu'à quel point il condescend en faveur des Juifs, comme il les console par ses paroles. « Car », dit-il , « si leur perte est la réconciliation du monde ». Qu'est-ce que cela fait aux Juifs, dira-t-on? « Que sera leur rappel, sinon la résurrection ? » Mais, s'ils n'avaient pas été rappelés, ceci ne serait rien encore pour eux. Voici ce que l'apôtre veut dire : Si Dieu, irrité contre les Juifs, a fait à d'autres tant et de si grands dons, que ne leur accordera-t-il pas quand il sera réconcilié avec eux? Mais comme ce n'est pas à cause de leur rappel qu'a lieu la résurrection des morts, de même ce n'est pas à cause d'eux que nous est venu le salut; ils ont été rejetés à cause de leur folie, et nous avons été sauvés par la foi et la grâce d'en-haut. Or, rien de cela ne peut leur être utile, s'ils ne montrent une foi suffisante.

Du reste, selon son habitude, l'apôtre passe à un autre éloge, éloge apparent seulement et non réel : imitant en cela les bons médecins qui donnent aux malades toutes les consolations que comporte la nature de la maladie. Que dit-il donc ? « Que si les prémices sont saintes, la masse l'est aussi, et si la racine est sainte, les rameaux aussi (16) »; appelant ici prémices et racine Abraham, Isaac, Jacob, les prophètes, les patriarches, tous les hommes illustres de l'Ancien Testament, et rameaux, ceux de leurs descendants qui ont cru. Puis comme on lui objectait qu'un grand nombre n'avaient pas cru, voyez comme il coupe court à l'objection en disant: « Si donc quelques-uns des rameaux ont été rompus... 17) ». Pourtant vous disiez plus haut que le plus grand nombre avaient péri, que bien peu avaient été sauvés; comment donc, en parlant ici de ceux qui ont péri, dites-vous : « Quelques-uns », ce qui désigne clairement un petit nombre? Je ne suis point, répond-il, en contradiction avec moi-même ; mais j'ai hâte de guérir et de relever ceux qui souffrent. Voyez-vous comme dans tout le passage percent ses efforts et son désir de les consoler ?

Autrement, on y trouverait bien des contradictions. Mais considérez sa sagesse, comment, tout en paraissant plaider en leur faveur et à chercher à les consoler, il les accuse implicitement et leur démontre, par leur racine, par leurs prémices, qu'ils n'ont aucun moyen de se justifier? Songez à la malice des rameaux, qui, sortis d'une racine douce, n'ont pas su être doux comme elle: et à la méchanceté de la masse, que les prémices mêmes n'ont pas la vertu de changer.

« Si donc quelques-uns des rameaux ont été rompus ». Et c'est le plus grand nombre qui ont été rompus, mais, comme je l'ai dit, son but est de les consoler. C'est pourquoi il ne parle pas de sa seule autorité, ruais d'après les patriarches, et, faisant ainsi un reproche implicite, il montre qu'ils sont déchus de la race d'Abraham ; car c'était là ce qu'il tenait à leur dire : qu'ils n'ont plus rien de commun avec lui. En effet, si la racine est sainte et qu'ils ne soient pas saints, ils sont donc loin de la racine: Puis, en paraissant consoler les Juifs, il accuse encore une fois les gentils. Après avoir dit : « Si donc quelques-uns des rameaux ont été rompus», il ajoute : « Et si toi, qui n'étais qu'un olivier sauvage, tu as été enté ». Plus le gentil était méprisable, plus le Juif souffrait de le voir jouir de son propre bonheur . et le gentil à son tour est moins humilié de sa bassesse qu'honoré du changement qui s'est opéré en lui. Et voyez la sagesse de Paul ! Il ne dit pas : Qui as été planté, mais : « Qui as été enté » ; pour blesser encore ici le Juif, en lui faisant voir que c'est sur son tronc que le gentil est placé, tandis qu'il est lui-même gisant à terre. Aussi ne s'en tient-il pas là, ne se borne-t-il pas à dire : « Tu as été enté », quoique ce mot renferme tout; mais il insiste sur le bonheur du gentil et proclame sa gloire en disant : « Et participant de la racine et de la graine de l'olivier ». Il semble, il est vrai, présenter le gentil comme une adjonction ; mais il prouve aussi qu'il n'en éprouve aucun dommage et qu'il a eu tout ce qu'a eu le rameau sorti de la racine. Et de peur qu'en entendant ces mots. «Tu as été enté », vous ne vous imaginiez que le gentil , comparé au rameau naturel, lui est inférieur, voyez comme Paul le place au même rang, en disant . « Tu as été fait participant de la racine et de la graisse d'olivier »; c'est-à-dire, tu partages la même noblesse, la (350) même nature. Ensuite en avertissant sévèrement le gentil et en disant : « Ne te glorifie point aux dépens des rameaux », il semble consoler le Juif, et néanmoins fait voir sa bassesse et l'excès de son ignominie. Aussi ne dit-il pas . Ne te glorifie pas, mais : « Mais ne te glorifie pas aux dépens », ne te glorifie pas de manière à les briser entièrement : car tu occupes leur place, tu jouis de leurs avantages.

5. Voyez-vous comme, tout en gourmandant les gentils, il pique vivement les Juifs ? « Que si tu te glorifies », dit-il, « sache que tu ne portes point la racine, mais que c'est la racine qui te porte (18) ». Et qu'est-ce que cela fait aux rameaux qui ont été retranchés ? Rien. Comme je l'ai déjà dit, tout en paraissant apporter aux Juifs une faible consolation et attaquer les gentils , il porte à ceux-là un coup mortel. Car en disant : « Ne te glorifies pas », et : « Que si tu te glorifies, sache que tu ne portes pas la racine », il fait voir au Juif qu'on pouvait se glorifier du passé, bien qu'on ne le dût pas : il l'excite, il l'anime à embrasser sa foi, il joue le rôle dé défenseur, en lui montrant la perte qu'il a subie et comment d'autres ont recueilli ses avantages. « Tu diras sans doute, les rameaux ont été brisés « pour que je fusse enté (19) ». Sous forme d'objection, il établit le contraire de ce qui précède, et fait voir que ce qu'il vient de dire tout à l'heure n'avait pas d'autre but que d'attirer les Juifs. 'Ce n'est plus par leur péché que le salut est venu aux gentils, leur péché m'est plus la richesse du monde. Nous n'avons plus été sauvés parce qu'ils sont tombés ; c'est tout le contraire qui a lieu. Il indique que les gentils ont eu la part principale dans cette action de la Providence, bien que ses paroles précédentes semblent présenter un autre sens ; il enchaîne tout ce passage sous forme d'objection, pour écarter tout soupçon d'hostilité de sa part et se faire accepter de l'auditeur.

« Fort bien ». Il approuve ce qui vient d'être dit: puis il excite l'épouvante en disant « C'est à cause de leur incrédulité qu'ils ont été rompus. Pour toi, tu as été enté par la foi ». Voici encore un éloge des gentils et une accusation contre les Juifs. Mais de nouveau il réprime l'orgueil des gentils, en ajoutant . « Ne cherche pas à t'élever; mais crains (20) ». Car ceci n'est point chose naturelle, mais affaire de foi et d'incrédulité. Encore une fois, il a l'air de fermer la bouche au gentil et d'apprendre au Juif qu'il ne faut faire aucune attention à la parenté naturelle ; c'est pourquoi il ajoute : « Ne cherche pas à t'élever ». Il ne dit pas : Sois humble, mais « Crains » : Car l'orgueil produit le mépris et la lâcheté. Puis voulant peindre leur infortune avec de vives couleurs, pour ne pas leur être trop odieux, il a l'air de gourmander les gentils et dit : « Car si Dieu n'a pas épargné les rameaux naturels » ; il n'ajoute pas : Il ne t'épargnera pas, mais : « Il pourra bien ne pas t'épargner toi-même (21) ». Il ôte aussi à sa parole ce qu'elle avait de désagréable, en même temps qu'il excite la vigilance du fidèle, attire les Juifs et contient les gentils.

«Vois donc la bonté et la sévérité de Dieu; sa sévérité envers ceux qui sont tombés, et sa bonté envers toi, si toutefois tes demeures ferme dans cette bonté ; autrement tu seras aussi retranché (22) ». Il ne dit pas : Vois tes bonnes oeuvres, vois tes travaux, mais Vois la bonté de Dieu ; indiquant par la que tout est l'oeuvre de la grâce d'en-haut et leur inspirant des sentiments de terreur. Car c'est parce que tu as sujet de te glorifier, que tu dois trembler. Crains, précisément parce que Dieu s'est montré bon envers toi : car ces biens-là né sont pas immuables, si tu te relâches, pas plus que les maux pour les Juifs, s'ils se convertissent. Et toi aussi, dit-il, tu seras retranché, si tu ne persévères pas dans la joie.

« Mais eux-mêmes, s'ils ne demeurent point dans l'incrédulité, seront entés (23) ». Car Dieu ne les a pas retranchés, mais ils se sont brisés eux-mêmes et sont tombés. Et il a raison de dire : « Se sont brisés »; car jamais Dieu ne les a ainsi rejetés, bien qu'ils aient grandement et souvent péché. Voyez-vous quelle est la puissance du libre arbitre? Quel est le pouvoir de la volonté? Car rien n'est immuable, ni ton bonheur ni leur malheur. Voyez-vous comme il relève celui qui désespère et abat celui qui a trop de confiance? Toi qui entends parler de sévérité, ne désespère point; toi qui entends parler de bonté, ne t'enfle point. Il t'a retranché avec- sévérité, afin que tu désires revenir; il t'a montré de la bonté, afin que tu persévères. Il ne dit pas Dans la foi, mais : « Dans cette bonté », c'est-à-dire, si tu te conduis d'une manière digne de la bonté de Dieu : Car la foi ne suffit pas. (351) Voyez-vous comme il ne permet pas que le Juif reste à terre, ni que le gentil s'enorgueillisse, et comme il pique le premier d'émulation, en indiquant par ce qu'il vient de dire que le Juif pourrait reprendre la place du gentil , comme le gentil a d'abord pris la place du Juif? II épouvante les gentils par l'exemple des Juifs, afin qu'ils ne se glorifient pas aux dépens de ceux-ci; et il encourage les Juifs par l'exemple des faveurs faites aux gentils. Et toi aussi, dit-il au gentil , tu seras retranché, si tu te relâches : car le Juif l'a été; et le Juif sera enté, s'il montre du zèle : car tu as été enté toi-même. Il s'adresse uniquement aux gentils, suivant sa prudente habitude de fortifier les faibles en gourmandant les forts. Il en fait autant à la fin de son épître, quand il s'agit ces observances relatives à la nourriture. Et il se fonde, non-seulement sur l'avenir, mais aussi sur le passé : ce qui fait plus d'impression sur l'auditeur. Et comme il doit présenter une série de raisonnements irréfutables, il commence sa démonstration par la puissance de Dieu. En effet, quoique les Juifs aient été retranchés et rejetés, cependant ne désespérez pas : « Car Dieu est puissant pour les enter de nouveau », lui qui peut faire au-delà de toute espérance.

6. Que si vous faites attention à la suite des faits et des raisonnements, vous trouverez chez vous-même une preuve de la plus grande force. « En effet », dit-il, « si tu as été coupé de l'olivier sauvage, ta tige naturelle, et enté contre ta nature sur l'olivier franc, à combien plus forte raison ceux qui sont les rameaux naturels seront-ils entés sur leur propre olivier (24) ? » Si la foi a pu ce qui est contraire à la nature, à bien plus forte raison pourra-t-elle ce qui est conforme à la nature. Si celui qui a été retranché de la race de ses pères naturels, en devient, contre sa nature, enfant d'Abraham ; à bien plus forte raison pourras-tu rentrer dans ta famille propre. Chez le gentil le mal est naturel, car il est, de sa nature , olivier sauvage ; et le bien est contre nature, puisque c'est contre sa nature qu'il a été enté sur Abraham. Chez toi, au contraire, le bien est naturel ; et si tu veux revenir, tu ne seras pas, comme le gentil, enté sur une racine étrangère, mais sur ta racine propre. Quelle serait donc ton excuse, de ne pouvoir selon la nature ce que le gentil a pu contre la nature, et de renoncer à tes avantages? Ensuite, après avoir dit : « Contre nature », et : « Tu as été enté », pour qu'on ne croie pas que le Juif a quelque chose de plus, il met lui-même le correctif, en disant que le Juif aussi est enté. « A combien plus forte raison ceux qui sont les rameaux naturels seront-ils entés sur leur propre olivier? » Et encore : « Dieu est assez puissant pour les enter de nouveau ». Plus haut il avait dit qu'ils seraient entés, s'ils ne demeuraient pas dans l'incrédulité. Et si vous l'entendez sans cesse dire : « Contre la nature et selon la nature », ne vous imaginez pas qu'il parle de la nature immuable; ces expressions signifient simplement chez lui ce qui convient, ce qui résulte, et ce qui ne convient pas. Car le bien et le mal ne sont pas le produit de la nature, mais de la volonté et du libre arbitre. Et voyez comme il évite tout ce qui peut blesser ! Après avoir dit : Tu seras aussi retranché, si tu ne demeures pas ferme dans la foi, et les Juifs seront entés de nouveau, s'ils ne demeurent point dans l'incrédulité : quittant ce langage sévère, il en prend un plus doux, et finit par inspirer aux Juifs de grandes espérances, s'ils montrent de la bonne volonté. C'est pourquoi il ajoute : « Car je neveux pas, mes frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux (26) ».

Ici «mystère» veut dire chose inconnue, cachée, renfermant tout à la fois quelque chose de prodigieux et d'incroyable : Comme quand il dit ailleurs : « Voici que je vais vous dire un mystère : Nous ne mourrons pas tous, mais nous serons tous changés ». (I Cor. XV, 5.) (1) Quel est donc ce mystère? « Qu'une partie d'Israël est tombée dans l'aveuglement ». Ici encore, il frappe sur les Juifs, en paraissant donner une leçon aux gentils. II veut dire ce qu'il a déjà établi plus haut, que l'incrédulité n'a pas été universelle, mais partielle ; comme quand il dit ailleurs : « Que si l'un de vous m'a contristé, il ne m'a contristé qu'en partie, pour ne pas vous charger tous ». Et encore : « Après que j'aurai un peu joui de vous ». (Rom. XV, 24.) De même il répète ici ce qu'il a dit plus haut : « Dieu n'a point rejeté son peuple, qu'il a connu dans sa prescience » ; et encore :



1 Le texte de la Vulgate est tout différent. — Voir tome IX, page 594.



352



« Quoi donc ! Ont-ils trébuché de telle sorte « qu'ils soient tombés? Point du tout ». C'est ce qu'il dit encore ici : Toute la race des gentils n'a pas été attirée, mais beaucoup ont déjà cru et croiront encore. Puis comme il annonce une chose importante, il la prouve par le témoignage du prophète. Quand à. ce qui regarde l'aveuglement, il ne produit pas de témoignage , puisque c'est un fait évident pour tous : mais pour prouver qu'ils croiront et qu'ils seront sauvés , il cite une seconde fois Isaïe qui s'écrie : « Il viendra de Sion, celui qui doit délivrer et qui doit bannir l'impiété de Jacob (26) ». Ensuite, après avoir indiqué le signe de la délivrance, pour que personne ne revienne au passé et ne s'y rattache, il ajoute : « Et ce sera là mon alliance avec eux quand j'aurai effacé leurs péchés « (27) »; non pas quand ils seront circoncis, ni quand ils auront sacrifié, ni quand ils auront rempli les autres prescriptions légales, mais quand ils auront reçu la rémission de leurs péchés. Si donc cette promesse a été faite, si elle n'est bras encore accomplie sur eux, s'ils n'ont pas encore obtenu la rémission par le baptême, certainement cela aura lieu. Aussi ajoute-t-il : « Parce que les dons et la vocation de Dieu sont sans repentir (29) ». Ce n'est pas seulement par ce motif qu'il les console, mais aussi par le souvenir du passé; et il pose comme principe ce qui n'était que conséquence, en disant : « Il est vrai que, selon l'Evangile, ils sont ennemis à cause de vous; mais, selon l'élection, ils sont très-aimés à cause de leurs pères (28) ». De peur que le gentil ne s'enfle et ne dise : Je suis debout, ne me parlez pas de ce qui a pu être, mais de ce qui est : Il le comprime encore par ce motif, en disant : « Selon l'Evangile ils sont ennemis à cause de vous ». En effet, par ce que vous avez été appelés, ils sont devenus plus obstinés.

7. Pourtant Dieu n'a pas renoncé à vous appeler, mais il attend que tous les gentils qui doivent croire, soient entrés, et alors les Juifs viendront aussi. Ensuite il leur fait encore une autre concession, en disant : « Mais, « selon l'élection, ils sont très-aimés à cause « de leurs pères ». Qu'eu-ce que cela veut dire? Ennemis, ils rencontrent le supplice; bien-aimés à cause de leurs pères, la vertu de leurs ancêtres leur est inutile, à moins qu'ils ne croient. Cependant, comme je l'ai dit, il ne cesse de les consoler en paroles, afin de les attirer. C'est pourquoi, appuyant d'une autre preuve qu'il a affirmé plus haut, il dit : « Comme donc autrefois vous-mêmes n'avez pas cru à Dieu, et que maintenant vous avez obtenu miséricorde, à cause de leur incrédulité; ainsi eux maintenant n'ont pas cru, pour que miséricorde vous fût faite. Car Dieu a renfermé tous les hommes (1) dans l'incrédulité, pour faire miséricorde à tous (30-32) ».

Ici il fait voir que les gentils ont été appelés les premiers. Mais que, sur leur refus, les Juifs ont été élus; et que, dans le sens inverse, les Juifs n'ayant pas voulu croire, les nations ont été de nouveau introduites. Mais il ne s'en tient pas là et ne se borne pas uniquement à proclamer leur expulsion ; il leur laisse aussi espérer un retour de miséricorde. Voyez combien il accorde aux gentils ! Autant qu'il accordait en premier lieu aux Juifs. Quand vous, gentils, leur dit-il, vous avez été indociles, les Juifs sont venus; puis, quand ils ont été indociles à leur tour, vous êtes revenus à leur place. Cependant ils ne sont pas perdus à jamais. « Car Dieu a renfermé tous les hommes dans l'incrédulité », c'est-à-dire, a convaincu, les a fait paraître incrédules, non pour qu'ils demeurent tels, mais pour sauver les uns par émulation à l'égard des autres, ceux-ci par ceux-là et ceux-là par ceux-ci. Examinez un peu : Vous, gentils, vous avez cessé de croire et les Juifs ont été sauvés; puis les Juifs ont cessé de croire, et vous avez été sauvés à votre tour; vous n'avez cependant pas été sauvés de manière à sortir encore une fois, comme les Juifs, mais pour persévérer et les attirer par l'émulation.

« O profondeur des trésors de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont incompréhensibles (33) ! » Ici, après avoir fait un retour sur les premiers temps, contemplant l'action de la Providence divine depuis la création du monde jusqu'au moment présent, et considérant la variété de ses voies, il est frappé de stupeur et pousse une exclamation, pour attester à l'auditeur que tout ce qu'il a dit s'accomplira certainement. S'il en eût dû être autrement, il n'aurait pas été saisi d'étonnement, il n'eût pas poussé cette exclamation. Que la profondeur existe,



1 Dans la Vulgate : tout, omnia.



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il le sait; quelle elle est, il ne le sait pas; car c'est le cri de l'étonnement et non d'une parfaite connaissance. Ravi d'admiration et frappé de stupeur à la vue de la bonté de Dieu, il la proclame, autant qu'il le peut, par deux expressions énergiques : la richesse et la profondeur; et il reste saisi d'étonnement que Dieu ait voulu et pu ces choses, et qu'il ait tramé les contraires par les contraires. « Que ses jugements sont incompréhensibles! » Non-seulement on ne peut les comprendre, mais pas même les scruter. « Et ses voies impénétrables ! » c'est-à-dire les desseins de sa Providence, car non-seulement on ne peut pas les connaître, mais pas même s'en enquérir. Je n'ai pas pu, dit-il, découvrir tout; mais seulement une faible partie : car Dieu seul connaît parfaitement ses oeuvres. Aussi ajoute-t-il: « Car qui a connu la pensée du Seigneur? Ou qui a été son conseiller? Ou qui, le premier, lui a donné, et sera rétribué? (34-35) » Voici ce qu'il veut dire : Dieu si sage n'emprunte point sa sagesse à un autre, mais est lui-même la source des biens; tout ce qu'il a fait pour nous, tout ce qu'il nous a accordé, il nous l'adonné de sa propre abondance sans l'emprunter à personne ; il ne doit point de retour comme ayant reçu de quelqu'un, mais il est lui-même toujours le premier auteur de ses bienfaits.

Or c'est là surtout le propre de la richesse ; de surabonder et de n'avoir besoin de personne. Voilà pourquoi Paul ajoute : « Puisque c'est de lui, et par lui, et en lui que sont toutes choses ». C'est lui qui a inventé, c'est lui qui a fait, c'est lui qui conserve : car il est riche et n'a pas besoin de recevoir; car il est sage et n'a pas besoin de conseiller. Que dis-je, de conseiller? Personne ne peut rien savoir de lui , si ce n'est lui , le seul riche, et le seul sage. Il faut être en effet bien riche, pour procurer aux gentils une telle abondance de biens; et il faut être bien sage pour donner aux Juifs, comme maîtres, les gentils qui leur sont si inférieurs Ensuite, après le mouvement de son admiration, l'apôtre exprime un sentiment de reconnaissance, en disant : « A lui la gloire dans les siècles ! Amen» . Quand il. a énoncé quelque chose de grand et de mystérieux. Son admiration se termine par la louange. Il en fait autant quand il parle du Fils; ainsi, plus haut, après avoir exprimé son admiration, il ajoute comme ici . « De qui est sorti, selon la chair, le Christ même, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni dans tous les siècles. Amen. »

Imitons-le, nous aussi , et glorifions Dieu partout par la régularité de notre vie ; instruits par l'exemple des Juifs, ne nous reposons point sur les vertus de nos ancêtres. Car il n'y a point, non, il n'y a point d'autre parenté chez les chrétiens que l'union par l'Esprit. C'est ainsi que le scythe devient fils d'Abraham , et que le fils d'Abraham lui est plus étranger que le scythe. Ne nous confions donc point sur les mérites de nos pères; fussiez-vous né d'un homme admirable, ne pensez pas que ce soit assez pour être sauvé, honoré, glorifié, si vous n'êtes pas son fils par vos moeurs; comme, si vous avez pour père un homme vicieux, ne croyez pas que ce soit pour vous un motif de condamnation et de honte, pourvu que vous teniez une bonne conduite. En effet qu'y avait-il de moins honorable que les gentils? Et cependant ils sont devenus subitement par la foi les enfants des saints qui étaient membres de la famille plus que les Juifs? Et cependant, par leur incrédulité, ils lui sont devenus étrangers. En effet la parenté qui nous lie tous est fondée sur la nature et sur la nécessité ; car nous sommes tous nés d'Adam, et tous au même degré, par rapport à Adam, à Noé, ou à la terre, notre mère commune; mais la parenté qui mérite les couronnes est celle qui nous distingue des méchants. ici tous ne sont pas parents, mais seulement ceux qui tiennent la même conduite; nous ne donnons pas le nom de frères à ceux qui sont sortis du même sein que nous, mais à ceux qui montrent le même zèle.

C'est en ce sens que le Christ dit enfants de Dieu, enfants du diable, enfants de l'incrédulité, de l'enfer, de la perdition. C'est ainsi que Timothée était fils de Paul par ses vertus et s'appelait son enfant légitime, tandis que nous ne savons pas même le nom du fils de la sueur de l'apôtre ; cependant celui-ci lui appartenait selon la nature ; mais cela n'y faisait rien : le plus rapproché de lui était celui-là même que la nature et la patrie (il était citoyen de Lystres) avaient jeté à une plus grande distance de lui. Soyons donc, nous aussi, enfants des saints; bien plus encore, soyons enfants de Dieu. Que nous puissions le devenir, la preuve en est dans ce que dit le Christ : « Soyez donc parfaits, comme votre Père, qui est dans les cieux ».



354



(Matth. V, 48.) Voilà pourquoi nous lui donnons le nom de Père quand nous prions; nous remettant ainsi en mémoire, non-seulement la grâce, mais encore la vertu, afin de ne faire rien d'indigne d'une si noble origine. Et comment, direz-vous , peut-on être fils de Dieu ? En vous débarrassant de vos passions, en vous montrant bon à l'égard de ceux qui vous injurient et vous font tort; car c'est ainsi que fait votre Père à l'égard de ceux qui le blasphèment. C'est pourquoi , bien qu'il ait dit ailleurs beaucoup d'autres choses, le Christ n'a dit nulle part : Afin que vous soyez semblables à votre Père; et c'est seulement quand il dit : « Priez pour ceux qui vous persécutent, faites du bien à ceux qui vous haïssent », qu'il ajoute cette récompense. Car rien ne nous rapproche de Dieu, rien ne nous rend semblables, à lui, comme cette bonne oeuvre. Aussi quand Paul dit . « Soyez les imitateurs de Dieu » (Eph. V, 1), c'est dans ce sens qu'il parle.

Sans doute nous avons besoin de toutes les vertus, mais surtout de bonté et de douceur, car il en faut beaucoup à notre égard. En effet, nous commettons bien des fautes tous les jours; aussi avons-nous grand besoin de miséricorde. Or le plus et le moins ne se mesurent pas sur la quantité du don, mais sur les ressources de ceux qui donnent. Que le riche ne s'enorgueillisse donc pas, et que le pauvre ne se décourage pas, parce qu'il donne peu car souvent il donne plus que le riche. Il ne faut donc pas se tourmenter à raison de sa pauvreté, car elle rend l'aumône plus facile. En effet celui qui possède beaucoup est dominé par l'orgueil et l'ambition ; tandis que celui qui n'a que peu , est exempt de cette double tyrannie, et trouve par là même plus d'occasions de faire le bien. Ainsi il ira sans peine en prison, et visitera les malades, il donnera un verre d'eau froide; tandis que le riche, fier de sa fortune, ne se prêtera à aucune de ces démarches. Ne vous découragez donc pas à cause de votre pauvreté; elle nous rend plus facile le commerce avec le ciel , ne possédassiez-vous rien, si vous avez une âme compatissante , vous en recevrez encore la récompense. Voilà pourquoi Paul veut qu'on pleure avec ceux qui pleurent, et qu'on soit comme prisonnier avec les prisonniers. Non-seulement ceux qui pleurent, mais encore ceux qui éprouvent d'autres infortunes, sont consolés quand beaucoup de personnes leur compatissent; il est même des cas où la parole n'a pas moins de puissance que l'argent pour rendre le courage à celui qui souffre. C'est même pour cela que Dieu ordonne qu'on fasse l'aumône aux indigents, non pas seulement pour soulager leur pauvreté, mais pour nous apprendre à compatir aux maux du prochain.

C'est aussi pourquoi l'avare est odieux, non-seulement par ce qu'il méprise le pauvre, mais parce qu'il se rend lui-même dur et inhumain; comme celui qui méprise l'argent en faveur des pauvres est aimable, parce qu'il est miséricordieux et humain. Quand le Christ appelle heureux ceux qui sont miséricordieux, il n'entend pas seulement parler de ceux qui donnent de l'argent, mais aussi de ceux qui en ont la bonne volonté. Ayons donc cette disposition à la pitié, et tous les biens nous viendront à la suite. En effet celui qui est doué d'un coeur humain et compatissant donne de l'argent s'il en a ; il pleure et gémit avec celui qu'il voit dans l'affliction ; il prête appui à celui qui est victime de l'injustice; et s'il voit quelqu'un exposé aux outrages, il lui tend la main. Possédant au dedans de lui-même le trésor des biens , une âme bonne et compatissante, il en verse l'abondance sur ses frères et il recevra toutes les récompenses que Dieu tient en réserve. Et nous aussi, pour les obtenir, faisons-nous avant tout une âme pleine de mansuétude. C'est ainsi que nous ferons beaucoup de bonnes oeuvres ici-bas et que nous jouirons des récompenses à venir. Puissions-nous tous avoir ce bonheur par la grâce et la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, en qui appartiennent , au Père et au Saint-Esprit la gloire, l'honneur, la force, maintenant et toujours, dans les siècles- des siècles. Ainsi soit-il.

72.Posté par justine le 25/02/2019 14:51
"Le temps historique du Père" - ce serait quoi selon vous? Selon l'Eglise, une telle chose n'existe pas. Le Père se manifeste dans l'histoire par le Fils et le Saint Esprit. Vos longs discours sont à vrai dire un peu fatigants et sentent un peu trop l'idéologie, la gymnastique intellectuelle des théologiens académiques. Combien est reposant par contre le discours des Saints Pères qui coule de source et à la fois éclaire le noûs et apaise le coeur.

71.Posté par Théophile le 25/02/2019 09:55
Epître de saint Paul aux Romains (11, 17-28):
17 "De ces branches, quelques-unes ont été coupées, alors que toi, olivier sauvage, tu as été greffé parmi les branches, et tu as part désormais à la sève que donne la racine de l’olivier.
18 Alors, ne sois pas plein d’orgueil envers les branches ; malgré tout ton orgueil, ce n’est pas toi qui portes la racine, c’est la racine qui te porte.
19 Tu vas me dire : « Des branches ont été coupées pour que moi, je sois greffé ! »
20 Fort bien ! Mais c’est à cause de leur manque de foi qu’elles ont été coupées ; tandis que toi, c’est par la foi que tu tiens bon. Ne fais pas le fanfaron, sois plutôt dans la crainte.
21 Car si Dieu n’a pas épargné les branches d’origine, il ne t’épargnera pas non plus.
22 Observe donc la bonté et la rigueur de Dieu : rigueur pour ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu pour toi, si tu demeures dans cette bonté ; autrement, toi aussi tu seras retranché.
23 Quant à eux, s’ils ne demeurent pas dans leur manque de foi, ils seront greffés car Dieu est capable de leur redonner leur place en les greffant.
24 En effet, toi qui étais par ton origine une branche d’olivier sauvage, tu as été greffé, malgré ton origine, sur un olivier cultivé ; à plus forte raison ceux-ci, qui sont d’origine, seront greffés sur leur propre olivier.
25 Frères, pour vous éviter de vous fier à votre propre jugement, je ne veux pas vous laisser dans l’ignorance de ce mystère : l’endurcissement d’une partie d’Israël s’est produit pour laisser à l’ensemble des nations le temps d’entrer.
26 C’est ainsi qu’Israël tout entier sera sauvé, comme dit l'Écriture : De Sion viendra le libérateur, il fera disparaître les impiétés du milieu de Jacob.
27 Telle sera pour eux mon alliance lorsque j’enlèverai leurs péchés.
28 Certes, par rapport à l’Évangile, ils sont des adversaires, et cela, à cause de vous ; mais par rapport au choix de Dieu, ils sont des bien-aimés, et cela, à cause de leurs pères."

70.Posté par Didier Veillat le 25/02/2019 04:12
@Tchetnik et @ Justine

de la part de mon ignorance , et s'il plaît à certains de la considérer:

Vous m'avez mal lu: je réitère l'idée du tort de ne penser le christianisme qu'en terme historique et temporel. Dieu se révèle dans l'histoire, mais l'histoire ne se révèle pas en Dieu, lequel est éternel et n'est donc pas inscrit dans un déficit d'éternité (le temps). Ce pourquoi, le temps historique du Père (qui n'est pas un temps divin mais un temps de kénose) peut coexister avec le temps historique du Fils (qui est un temps de kénose) sans qu'il y ait contradiction, ni au sein du déficit temporel existentiel, ni au sein de la promesse eschatologique qui préexiste au sein de Dieu.
Je crains que par abus d'isolement de l'histoire terrestre du projet eschatologique et de son mystère, la doctrine du verus Israël soit justement un déficit eschatologique contraire. Il n'y a pas de verus Israël sous les cieux voilés de la Création. La seconde Jérusalem, le verus Israël, est céleste et dans le "temps" divin de la révélation; non d'ici ni de maintenant. Ce pourquoi il est écrit dans l'Apocalypse:

Quant à St Jean Chrysostome: " Les Juifs ne savent rien de ces choses, la plus légère idée de cet avenir n'a pas même traversé leurs rêves; ils ne vivent que pour leur ventre, n'aspirent qu'après les choses présentes, n'ont rien qui les rendent supérieurs à des pourceaux et à des boucs, tant ils sont lascifs et gourmands. Ils ne savent qu'une chose : remplir leur ventre et s'enivrer, se battre pour des danseurs et se blesser pour des cochers." [...] ".Nos soins les guériraient nécessairement s'ils ne leur étaient pas épargnés. C'est pourquoi il faut que chacun de vous empêche son frère de fréquenter les Juifs : je vous y exhorte, faites-le quand même il faudrait le contraindre, user de violence, le quereller, le maltraiter; ne négligez rien pour l'arracher au filet du diable, et le délivrer de toute société avec les assassins de Jésus-Christ."

Le rationalisme temporel mène facilement à ce type de jugement. Ici, ce bon Voltaire: « On ne voit au contraire, dans toutes les annales du peuple hébreu, aucune action généreuse. Ils ne connaissent ni l'hospitalité, ni la libéralité, ni la clémence. Leur souverain bonheur est d'exercer l'usure avec les étrangers ; et cet esprit d'usure, principe de toute lâcheté, est tellement enracinée dans leurs coeurs, que c'est l'objet continuel des figures qu'ils emploient dans l'espèce d'éloquence qui leur est propre. Leur gloire est de mettre à feu et à sang les petits villages dont ils peuvent s'emparer. Ils égorgent les vieillards et les enfants ; ils ne réservent que les filles nubiles ; ils assassinent leurs maîtres quand ils sont esclaves ; ils ne savent jamais pardonner quand ils sont vainqueurs : ils sont ennemis du genre humain. Nulle politesse, nulle science, nul art perfectionné dans aucun temps, chez cette nation atroce."

Si le parallèle entre mes deux citations vous échappe, relisez bien et posez-vous la question de leur convergence textuelle. Si vous pensez que ces textes ne relèvent pas des mêmes raisons, c'est qu'ils relèvent de la raison... et non de Dieu.

Voilà où mène l'indistinction des temps terrestres d'avec le "temps" divin! Une catastrophe! Que l'on ne puisse regretter amèrement ce genre de harangue, d'où qu'elle vienne ne saurait être chrétien. J'ajoute que nous ne sommes pas les "soldats du Christ" mais ses témoins. Quelle aberration!

Chacun en pense ce qu'il en voudra... je ne vois pas en quoi il s'agirait de ma part d'humilité absente, cet "argument" définitif qui n'est qu'une imitation d'argument et d'humilité (d'ailleurs, je n'ai pas écrit que j'étais humble, je m'en moque en l'espèce et personne n'en est juge que le Roi du Ciel). Je ne sacralise pas ce texte et n'en fait pas un lieu de vertu de la pensée. Bien plus, il me choque profondément. Après quoi, je le répète chacun en pensera ce qu'il voudra. S'il est convaincu de la sainteté de ces écrits, je crains qu'il n'ait pas compris que la sainteté de St Jean Chrysostome ne vient pas de là mais des Cieux, non pas par les écrits précédents, lesquels lui appartiennent en propre en temps et en heure, mais grâce aux biens réalisés par le Saint depuis les cieux et bien après, pour nous les créatures encore sur terre. Ce pourquoi je n'ai jamais dénié la Sainteté à Jean Chrysostome. Seulement, la confusion permanente entre temps terrestre et "temps" céleste est telle qu'on en arrive à des collisions opposées au fond évangélique et à l'application de préceptes insanes: un manque d'abdication face au Mystère!

A part cela, le Christ n'a pas invalidé Israël, tous les juifs n'ont pas mené le Christ à la Croix, Croix de laquelle le Sauveur a signifié à ceux de ses persécuteurs qui étaient présents une certaine demande au Père... Me semble-t-il... le "Père pardonne leur..." ne s'adresse pas qu'au Père. Et comment prolonger la condamnation après une telle demande? Une Sainte demande! Vous me direz qu'il adressait sa demande au Père pour les Romains qui ne constituent pas un peuple déicide, peut-être...
Si vous pensez que tous les juifs sont par nature déicides parce que juifs, je ne peux qu'être désolé de cette indistinction massive, totalisatrice et contraire à la question de l'amour du prochain et du pardon à l'ennemi.

Remerciez alors le Ciel de n'avoir pas été juifs en ces temps, non par reconnaissance, mais par pitié, "cette unique loi de l'existence humaine"... (Mais j'étais en train d'oublier qu'il y a des peuples prones au christianisme et d'autre non... pfou!)

« Voici, le jour de l’Éternel arrive, et tes dépouilles seront partagées au milieu de toi. Je rassemblerai toutes les nations pour qu’elles attaquent Jérusalem » (Zacharie 14 :1-2).
« L’Éternel paraîtra, et il combattra ces nations, comme il combat au jour de la bataille. Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des Oliviers, qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l’orient ; la montagne des Oliviers se fendra par le milieu, à l’orient et à l’occident, et il se formera une très grande vallée : une moitié de la montagne reculera vers le septentrion [nord], et une moitié vers le midi [sud] » (Zacharie 14 :3-4).

« Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus. Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux »

69.Posté par Tchetnik le 24/02/2019 22:31
La doctrine du Verus Israël consiste simplement à passer d'une ère de préparation de l'humanité au Salut par un peuple Hébreu censé porter l'ide, l'enseignement et les idéaux de Dieu, à une ère d'accomplissement de ce Salut pour toute l'Humanité qui reconnaîtra Jésus Christ comme Seigneur et Sauveur.

Simple, logique et rien d'anti-Chrétien et encore moins de non-Chrétien, à moins de considérer Jean Chrysostome comme ennemi du Christ, ce qui rayon "humilité" serait assez osé.

68.Posté par Didier Veillat le 24/02/2019 20:37
@Jean Oberlin (post 76)
La doctrine de la Sophia avait été plus ou moins bien théorisée par Vladimir Soloviev dans son Livre éponyme. Il y a eu une certaine amitié entre le Père Serge et Vladimir Soloviev dont on peut raisonnablement penser qu'il a eu une certaine influence "seduisante" auprès du père Serge Boulgakov du temps de sa jeunesse. Cette amitié ne sera pas durable, tout comme celle qu'il entretenait avec Nicolas Berdiaev au sein des milieux parisiens.
Ayant à peu près lu (et relu) l'ensemble de l'œuvre du Père Serge, ainsi que nombre d'écrits de René Guénon (dans ma prime jeunesse adulte), je reste très dubitatif quant à une influence de ce ordre. ne serait-ce qu'à cause de la question de l'incarnation dont Guénon a abandonné, selon moi, la centralité. Qui plus est, mon souvenir des lectures de René Guénon me laisse une impression un peu "fumeuse", si je puis dire.
La préoccupation théologique du Père Serge relevait d'une tentative de construire un système cohérent fondé sur les questions relatives à l'essence (ousia) de la divinité en relation avec l'essence du monde créé. Il s'est parfois un peu pris les pieds dans "le tapis de sa propre systématique". Par ailleurs, son travail sur la Trinité est remarquable, tant en regard des trois Saintes Hypostase que de ce que chacune articule l'ousie en homo-ousie selon son thème personnel si je puis dire. Là encore, pour un jeune homme, ressortait de ce travail un élément pédagogique essentiel.
"LE PERE: IL EST CELUI QUI NE SE REVELE PAS MAIS QUI EST REVELE. IL EST LE SILENCE QUE PRESUPPOSE LE VERBE, L’INTELLIGENCE QUI SE CONTEMPLE AVANT MEME QUE SA PENSEE NE S’ARTICULE, IL EST L’AMOUR RETENU EN LUI MEME ET PAS ENCORE MANIFESTE. IL EST ANTERIEUR A TOUTE DISTINCTION. LE PERE NE RETIENT RIEN EN LUI MEME QUI N’AURAIT PAS ETE MANIFESTE DANS LE FILS ET ACCOMPLI PAR L’ESPRIT SAINT. POUR CE QUI EST DU PERE, L’ESSENCE CONNOTE SURTOUT L’OUSIE AVANT QU’ELLE NE SE REVELE COMME SOPHIE."
Je résume ici un élément de la doctrine du Père Serge qui montre que la sophie est pour lui une révélation de l'ousie en homo-ousie en tant qu'elle devient sagesse. C'est un peu compliqué de résumer ce genre de choses sur un blog... D'autant plus que je ne suis pas théologien.
Mais sa contribution à la théologie ne se limite pas à cette doctrine de la Sophia dont j'ai déjà convenu qu'elle était discutable: ce qui fait justement son intérêt. En effet, je suis de ces gens qui continuent "à penser" le christianisme sous l'abord d'angles non explorés et dans une certaine mesure rationnels (ma formation scientifique probablement). Sans pour autant et très loin de là me limiter à cela. En vieillissant, je m'attache à des éléments plus fondamentaux, lesquels sont d'ailleurs eux aussi présents chez le Père Serge. Pour un petit provincial dans les années 70, la découverte des Lossky, TroubetskoÏ, Berdiaev, etc. a été une voie de révélation de l'Orthodoxie. Et je continue à réserver à ces grands penseurs une grande affection intellectuelle. Avec une mention toute particulière pour le Père Paul Florenski dont la droiture, la profondeur de pensée, la puissance intellectuelle, puis la destinée tragique assumée dans la charité et la foi restent un exemple de la vie et du martyre russe des Orthodoxes sur leur terre.
Quant à la pensée apophatique de Jean Scot Erigène, elle conserve mon intérêt mais se limite à une évocation à peine effleurée de ma part.

L'idée du verus Israël n'est pas anti-chrétienne à proprement parler. Elle n'est pas chrétienne. Nous avons à mon sens tort de ne penser le christianisme qu'en terme historique et temporel. Dieu se révèle dans l'histoire, mais l'histoire ne se révèle pas en Dieu, lequel est éternel et n'est donc pas inscrit dans un déficit d'éternité (le temps). Ce pourquoi, le temps historique du Père (qui n'est pas un temps divin mais un temps de kénose) peut coexister avec le temps historique du Fils (qui est un temps de kénose) sans qu'il y ait contradiction, ni au sein du déficit temporel existentiel, ni au sein de la promesse eschatologique qui préexiste au sein de Dieu. Sachant que la révélation divine dans la création est toujours kénotique et pas une révélation de causalité en Dieu, il n'y a pas de contradiction entre l'existence d'Israël et l'existence de notre vie en Christ. Peut-être même Israël est-il inscrit dans le projet divin. Je ne sais... Cela ne dégage pas certains juifs de leurs fautes vis à vis des premiers chrétiens, non plus que cela ne dégage les premiers chrétiens de leur responsabilité vis à vis d'Israël. Mais l'extension du déicide à tout le peuple d'Israël me semble difficilement soutenable au creux du déficit universel de la création en son état actuel. Elle me semble même dangereuse.
Notez que je n'ai pas attribué la Shoah au verus Israël puisqu'elle est selon moi plus voltairienne et faussement rationnelle qu'autre chose. Voltaire avait des juifs une opinion détestable supportée par de soi-disant connaissances "scientifiques". Heureusement, la science a gagné en humilité avec le temps...
Concernant le salut hors du Christ, il n'y en a pas. Mais tous ne le savent pas et n'en sont pas pour autant exclus. Cela, c'est un mystère que je n'oserai jamais aborder sans présomption pécheresse. Ce qui ne m'empêche pas de témoigner autant que possible de la Vérité de la Vie en Christ comme unique voie vivante. Le reste est de la mort.
Concernant enfin les massacres dont vous faites état, je crois bien qu'en la matière, il n'y ait pas de religion innocente en la matière. une bien grande tristesse en vérité.
Quant à la question du temps du Père, je prendrai le temps à l'occasion de développer ma pensée.

67.Posté par justine le 24/02/2019 20:18
Avec regret on constate une grande ignorance de l'enseignement orthodoxe, c'est à dire des Saints Pères et de nos textes liturgiques chez plusieurs participants à ce débat. Ce que dit Jean Oberlin n'est scandaleux que pour ceux qui ont cette carence. Je leur demande: avez-vous jamais lu ces textes? Par exemple l'affirmation que l`Eglise est le nouveau Israël, vous la trouverez chez St Grégoire le Théologien, Jean Chrysostome, St Jean Damascène, St Grégoire Palamas, St Justin de Tselije et bien d'autres, dans les canons et tropaires des Grandes Fêtes et de la Semaine Sainte etc. Voilà les sources authentiques de notre Foi, et il est très nécessaire de les connaître à notre époque où de tous les cotés celle-ci est contestée, déformée, niée et combattue, par un monde en pleine confusion et par des apostats dans nos propres rangs.

66.Posté par justine le 24/02/2019 19:50
Post 68, Jean Oberlin: La traduction française que vous reproduisez du Canon 1 de St Basile n'est pas particulièrement fidèle, mais montre une volonté écuméniste - et le père Grégoire Papathomas qui signe l'édition en question fait bien partie de cette "fraternité" - de mettre de l'eau dans le vin de nos Saints Pères. Par exemple cette traduction dit: "Mais compte tenu de ce que cela pourrait faire obstacle à la bonne économie commune de l’Eglise, il convient donc que nous revenions à la coutume et que nous suivions les règles de bonne économie qui ont été posées chez nous par les Pères."
Dans le texte grec il n'est aucune question de "bonne" économie, mais simplement d'"économie", et il n'est pas non plus question de "règles de bonne économie qui ont été posées chez nous par les Pères", mais de "... suivre ce que nos Pères ont par economie pratiqué". (Ἐὰν μέντοι μέλλῃ τῇ καθόλου οἰκονομίᾳ ἐμπόδιον ἔσεσθαι τοῦτο, πάλιν τῷ ἔθει χρηστέον καὶ τοῖς οἴκονομήσασι τὰ καθ᾽ ἡμᾶς Πατράσιν ἀκολουθητέον.)
Les écuménistes veulent évidemment faire de l'économie - qui est une exception faite à la règle dans des circonstances spéciales, dans le but de faciliter une chose autrement difficilement réalisable et pourtant nécessaire au salut des personnes concernées, comme le montre precisement le canon 1 de St Basile - le nouveau canon, c'est à dire de l'exception la règle, et renverser ainsi l'ordre canonique, en y introduisant le principe relativiste pour justifier par "l'économie" toute déviation qui leur est utile, même si elle est au détriment des personnes concernées, comme dans le cas du non-baptême des hérétiques, meme de ceux qui demandent le bapteme orthodoxe.

65.Posté par Jean Oberlin le 24/02/2019 19:07
Post 75 : Cher Monsieur Veillat, si j'en juge à votre prénom, vous devez être de la même génération que mon père. Croyez donc sincèrement que je ne suis pas là pour paraître orgueilleux et prétentieux du haut de mes déclarations étoffées de certains biais littéraires et intellectuels.

La doctrine "sophianique" se divise gorssièrement en deux courants : la théosophie d'essence syncrétique et kabbalistique, celle de Guénon, notamment ; la sophiologie d'essence néo-platonicienne et aussi kabbalistique, la plus en vogue dans l'intelligentsia russe. La deuxième est celle de Boulgakov. Il fut imprégné de celle-ci une fois arrivé en France, au sein de la diaspora intellectuelle russe gravitant dans les milieux mondains parisiens. De ses propres aveux ses positions sophiologiques étaient teintées de panthéisme et de gnosticisme. Cette philosophie est assez problématiques et donne encore de très nombreuses mésinterprétations de la théologie authentique. C'est selon moi un équivalent, quoique plus problématique encore, des idées professées par les mystiques rhénans, mais encore d'un Jean Scot Erigène (dont j'apprécie par ailleurs sa préservation d'une idée de théologie apophatique et l'emploi de la langue grecque, chose unique en Occident à cette époque).

Je ne saisi pas pourquoi l'idée patristique selon laquelle l'Eglise est le véritable Israël serait anti-chrétienne ?
L'Eglise est Israël puisque le peuple d'Israël était non une affaire de race ou de groupe ethnique (comme veulent nous le faire croire les tenants du rabbinisme talmudique) mais le fruit de la promesse faite à Abraham, le peuple de l'Alliance entre Dieu et les hommes. Or qui sont les fils d'Abraham ? Ceux qui accomplissent ses œuvres et tressaillissent au fruit de la promesse à laquelle cru Abraham, tout comme l'Ancien Syméon déclarant avoir vu le salut des nations et la gloire d'Israël. Il n'y a pas de "remplacement" ou de l'ancien Israël, mais une continuité : l'Israël de l'Ancien Testament est accompli dans le Nouveau Testament. "Ce qui se disent juifs mais ne le sont pas" ont été exclu des ceps du vignoble divin. Seuls les chrétiens i.e. orthodoxes sont les sarments de ces ceps.

L'antijudaïsme chrétien est essentiellement théologique et fondé sur les Ecritures et les enseignements apostoliques. Encore une fois je vous invite à lire le Dialogue avec Tryphon de saint Justin le Philosophe et les Discours contre les Juifs de saint Jean Chrysostome pour vous faire votre prore idée de l'enseignement chrétien sur ce peuple accusé à raison car coupable (selon les Ecritures et la Tradition) d'avoir tuer le Fils de Dieu, tout en en acceptant la tâche et sa transmission de génération en génération.

Le sort du peuple juif i.e. "ceux qui se disent juifs mais ne le sont pas, qui sont de la synagogue de satan", est décrit dans mains endroits de la Tradition orthodoxe : dans l'Exposé de la Foi orthodoxe de saint Jean Damascène (compilant tous les enseignements patristiques antérieurs) se trouvent deux articles, l'un au sujet des "Juifs, contre le Sabbat", l'autre au sujet de "l'Antéchrist". Vous y trouverez des réponses quant au devenir de ce peuple, notamment qu'il doit œuvrer à la reconstruction du temple de Jérusalem et que de ce temple sortira un "élu" de la tribu de Dan, qui sera le rejeton de satan, l'Antichrist. Libre à vous d'y croire.

Nombreuses également sont les prophéties qui stipulent qu'à la fin des temps, une grande proportion de ce peuple accourra au sein de l'Eglise pour y recevoir le Baptême.

L'antisémtisme moderne, s'il s'appuie en partie sur l'antijudaïsme chrétien théologique traditionnel, n'est pas une invalidation de celui-ci. L'antijudaïsme chrétien n'est pas illégitime et n'a jamais eut de velléités génocidaires, contrairement à toutes les doctrines politiques modernes depuis la révolution française.
Il ne faut pas tout confondre. Les délires socialo-marxistes dont sont issus les antisémitismes modernes n'ont pas à éclipser la doctrine chrétienne.

Le Concile vatican II et ses définitions philosémitiques ont détruit la cohérence et l'articulation Ancien-Testament/Nouveau-Testament, redenant un nouveau souffle dans certains milieux au doctrines marcionistes, et à l'inverse à un aberrant syncrétisme misant sur un hypothétique salut en dehors du chemin qu'est le Christ (cf. déclaration de François Bergoglio selon laquelle, "par un mystère insondable de la miséricorde divine", le peuple juif serait exemptait de la nécessité de croire en Jésus Christ en tant que Fils de Dieu pour être sauvé...).

Votre dernière assertion n'est pas exacte : nous sommes tous pécheurs, tous les pires des hommes. Mais en tant que chrétien professant la foi droite, la foi orthodoxe, nous ne sommes ni hérétiques, ni déicide. Seuls ceux qui revendique le meurtre du Christ et en assument les conséquences sont responsables. Tout au plus, par nos péchés, accélérons-nous la mort de notre âme, sorte de suicide en sommes.
De même la théorie moderniste faisant des Romains les véritables et seuls coupables de la mort du Christ est en contradiction avec le texte même des Evangiles, où l'on voit Ponce Pilate se dédouaner de toute culpabilité (lavement des mains, dont le rituel est parvenu jusqu'à nous pour être présent dans la Liturgie épiscopale avant l'anaphore) quant à cette crucifixion, après avoir tenté de libérer le Christ. On le voit tourmenté également, de même que sa femme.
Enfin, les Actes des Apôtres explicitent clairement le fait que les Apôtres eux-mêmes, saint Paul particulièrement, en ayant assez de se faire lapider et laisser pour mort à chaque fois qu'il exposait l'Evangile aux communautés juives dispersés, s'en allèrent prêcher chez les païens, lesquels étaient beaucoup plus réceptifs et tolérants vis-à-vis du message évangélique. D'où l'essor miraculeux de la foi chrétienne aux quatre coins du monde connu alors dès les premiers siècles après la Résurrection du Seigneur. D'où aussi l'isolation des communautés juive talmudique et leur hostilité face aux chrétiens qu'ils s'empressèrent de massacrer dès qu'ils en eurent les moyens (cf. Le massacre des chrétiens lors de la prise de Jérusalem par les perses en 614).

64.Posté par Didier Veillat le 23/02/2019 23:09
@ Jean Oberlin:
Vous avez le droit de penser, de réfléchir et même de contester par vous-même au lieu de cacher votre pensée circulaire derrière une liste de canons dignes du droit fiscal européen et sans correspondance avec le sujet... Ce qui arrive quand on pense en rond!
Heureusement, des gens comme le Père Serge Boulgakov dont vous êtes probablement un connaisseur averti puisque vous en dites tout un tas de choses, ont su dépoussiérer une certaine orthodoxie, la votre (et vous avez le droit le plus strict de la garder pour vous), pour tenter en des temps tourmentés d'en faire ressortir l'essence théologique essentielle. Je connais fort bien la querelle portée à l'encontre du Père Serge quant à la Sophia; il s'agit d'une doctrine ontologique discutable mais aucunement méprisable. D'autant moins que le Père Serge s'est expliqué quant au fait que sa doctrine sophianique n'introduisait pas de quatrième hypostase en Dieu. Mais je suis bien convaincu que, de votre hauteur, vous savez cela bien mieux que moi. J'attends avec impatience vos imprécations pédagogiques... sans copier-coller, ce sera mieux.
Vous ne répondez pas quant à votre défense de l'Orthodoxie comme verus Israël, doctrine anti-chrétienne par excellence. Là aussi j'attends. Notez que je suis patient. J'aimerais aussi que vous développiez un peu la notion de peuple déicide à propos du peuple juif afin de vous répondre sans faux semblant et avec la plus grande précision possible sur de point extrêmement sensible chez moi. J'aimerais aussi connaître ce qu'il doit advenir d'un tel peuple à vos yeux. Et si vous êtes sage, peut-être vous dirai-je en quoi consiste cette sensibilité dont j'ai évoqué l'existence deux lignes plus haut... Ce n'est pas gagné. J'en profiterai pour vous dépeindre les trois grandes sources de l'anti-sémitisme. Où l'on apprend ce qu'est un miroir s'observant à l'infini... un mauvais infini. Et que, pour conclure, tous les hommes de cette terre sont déicides, vous et moi compris.

@Nicodème:
Je vous remercie de votre soutien, de votre honnêteté, de votre clairvoyance et de votre humilité. Je vais finir par penser, pardonnez-moi!, que vous êtes ici le plus chrétien d'entre-nous.

@ Mme Justine:
Que pensez-vous de tout cela? Verus Israël ou non?

@Marie Genko et @Théophile
Merci de votre aimable soutien.

Je vous souhaite à tous une bonne nuit.

Didier Veillat

63.Posté par Jean Oberlin le 23/02/2019 18:44
Post 72 : Cher Monsieur Nicodème, je suis navré que vous trouviez satanique l'enseignement de l'Eglise sur l'accomplissement des prophéties de l'Ancien Testament par le Christ, l'accomplissement de la loi mosaïque et la condamnation acceptée par la foule juive elle-même. Cela dit, les conclusions du concile vatican II et la suppression de la théologie de la substitution par les officines doctrinales papistes vous satisferons peut-être davantage sûrement. Dans l'Eglise i.e. Orthodoxe, grâce à Dieu, l'enseignement vis-à-vis du peuple déicide demeure malgré les tentatives de réformes et de suppressions des textes liturgiques jugés "antisémite" (par ex. la Roumanie des années 90)
J'espère que vous ne rencontrez pas les même difficultés à garder votre sérénité lorsque vous lisez l’Évangile de saint Jean où le Christ, au chapitre 8, dit de ceux des juifs qui ne le reconnaissent pas qu'ils sont non pas les fils d'Abraham mais les fils de satan.

Post 67 : Monsieur Veillat, que signifie votre "hop !" à la fin de votre message ? Car si cela signifie que vous êtes satisfait de vos réponses, il n'y a vraiment pas de quoi, notamment après vous être vu signifié le doute quant à la fiabilité des écrits théologiques du père S. Boulgakov. Car dans un échange, aussi dérangeant soit-il, la variation des citations et des sources est toujours un plus, surtout quand celles-là sont mises à mal par l'un de vos contradicteurs.
Toutes vos prises de positions sont guidées par votre opinion et votre propre vision de la théologie. Je n'ai pas la prétention d'apporter ma pierre à l'édifice de la dogmatique orthodoxe. Je me contente de lire les pères de l'Eglise, dans le textes, souvent original, et de les cités ou bien de les paraphraser stricto sensu. Il n'y a donc aucunes velleités théologiques guerrières, mais l'authentique charité patristique. Si vous lisez des textes patristiques de controverse ou d'apologétique, vous verrez ô vombien le ton est beaucoup plus acerbes que le mien et les condamnations beaucoup plus fortes. Et pourtant ces gean sont saints, non pas d'abord parce que l'Eglise a reconnu leur sainteté mais parce qu'ils avaient leur l'amour théandrique du Christ.

Juste un mot sur votre assertion : "Il est impossible de répondre à cette harangue presque haineuse et choquante : « Laissez votre propagande digne de Nostra Aetate loin de notre foi orthodoxe ! » écrivez-vous sans rire ! Propriétaire de la véritable et seule foi ? D’ailleurs, il n’y a pas dans Nostra Aetate que des bêtises, loin de là et je ne vois pas en quoi il serait interdit d’en discuter…

Le Christ naît dans la postérité d’Israël et n’annule pas Israël et je ne sache pas qu’Il ait révoqué l’ancienne Alliance par la nouvelle. Ce qui signifie que le temps historique du Fils n’a pas aboli le temps historique du Père. « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. » A aucun moment de Son Ministère Théantropique, le Christ ne qualifie un Nouvel Israël, non plus qu’Il ne qualifie le peuple juif de peuple déicide. L’extension de la condamnation du Christ à tous les juifs est un abus inouï.
Le temps historique du Père et le temps historique du Fils ne sont pas contradictoires dans leur historicité, le temps du Fils confirmant le temps du Père. Ce pourquoi le Christ naît Juif, meurt Juif et ressuscite universel. Je vous rappelle que notre Seigneur a été circoncis dans la chair et que cette circoncision vétérotestamentaire est fêtée dans l’Eglise en tant que prémisse du sang versé sur la Croix.
Quant à affirmer qu’il n’y a plus de Juifs vétérotestamentaires, vous seul pouvez le dire. Parce que je ne saurais être aussi définitif quant à un fait de cette importance. "

Ce sont là des déclarations très problématiques vis-à-vis du message de paix et d'amour fraternel chrétien. Car jamais dans l'Eglise orthodoxe vous trouverez de telles déclaration qu'i y aurait un temps du Père et un temps du Fils pour la simple et bonne raison que dès l'Ancien Testament c'est bien le saint Esprit qui parlait par les prophètes et le Logos de Dieu, le Christ donc bien qu'Il n'allait prendre chair de la Vierge qu'après, qui parlait. C'est d'ailleurs le Christ qui est représenté en train de façonner l'homme à son image et à sa ressemblance dans de nombreuses fresques et mosaïques. C'est Lui également qui parla à Moïse, etc... Enfin si ce que vous dites est vrai alors le Christ Vrai Dieu et vrai homme, qui déclare que nulle ne ne connait le Père que par Lui, ment et se trompe.Car il ne fut jamais un temps ou le Père fut sans le Fils ni l'Esprit. Et e Père n'a jamais été accessible et n'a jamais agis qu'à travers le Fils et le Saint Esprit, le Premier étant engendré de Lui le Second procédant de Lui.
Tout ce que j'écris est vrai, non parce que c'est moi qui est écrit mais parce que cet enseignement je le tiens des saints et de l'Eglise. Lisez la dogmatique de saint Justin de Tchélié, l'exposé de la Foi orthodoxe de saint Jean Damascène, les Oeuvres trinitaires de saint Photios, la Philocalie (vous trouverez dès le premier paragraphe du premier tome, saint Antoine déclarant que seuls les chrétiens sont de véritables êtres humains, eux seuls ayant une raison parce que par le baptême ils recouvrirent leur vertu de créature inspirée par Dieu...) et bien entendu saint Grégoire Palamas et ses controverses avec les "latinophrones". Vous verrez que ma "virulence" face à l'hérésie n'est en rien forte et véhémente à côté de la leur.
Tiens, lisez également (pareil pour vous Mr. Nicodème, le dialogue avec le iuif Tryphon de saint Justin de Naplouse et si vous le souhaitez, les discours contre les iuifs de saint Jean Chrisostome. Faites vous en une idée et confrontez là à vos propres dispositons vis-à-vis du peuple déicide.

Post 71 : Chère Madame Genko, condamner une hérésie ce n'est pas condamner le pauvre peuple victime a priori de ses hérésiarques. Tous mes ancêtres depuis au moins un millénaire furent tous victimes des exactions de prélats papistes. Je ne viens pas les juger. Personne ne les juge. Il faut par contre combattre les hérésies et les sectateurs hérésiarques avec la plus grande fermeté.Car eux sont des génocidaires d'âmes humaines.

Bien à vous.

62.Posté par justine le 23/02/2019 14:44
A Théophile, post 66: Vous utilisez la l'argument des ennemis de l'Orthodoxie - ceux du dehors et ceux du dedans - comme quoi ce serait un signe d'orgueil de débattre de la Foi et un signe d'humilité de se taire et rester passif devant leurs abus et leurs attaques. Mais St Grégoire Palamas nous dit qu'une telle attitude équivaut à l'athéisme! D'ailleurs si vous lisez Lc 18,10-14, vous voyez bien que le Christ nous expose le thème orgueil-humilité en termes de la vantardise concernant nos "mérites" personnels. S'il avait voulu nous signifier de nous taire sur les questions de la Foi, Il ne nous aurait pas dit: "Celui qui Me renie devant les hommes, Je le renierai devant Mon Père qui est aux Cieux" (Mt 10,33).

61.Posté par Nicodème le 23/02/2019 11:35
@ Bien d'accord avec vous Théophile . Je vais donc me retirer , cela sera meilleur pour ma paix intérieure .Je salue tous les intervenants de bonne volonté , avec lesquels nous nous somme parfois un peu étrillés , mais sans arrogance ni haine . Je salue aussi Vladimir G. grâce auquel j'ai
appris une foule de choses sur la vie , présente et passée des Eglises orthodoxes. Nous ne nous rencontrerons jamais , et cela me navre .

@Didier V. Merci de vous être donné le mal d'une réponse qui , de toutes façons , sera balayée d'une revers de main par le sieur Oberlin .

Quant au sieur Oberlin , qui bat des records d'énormités ,notamment la réitération agressive de la fausse doctrine du "verus israël " , je ne répondrai pas à ses âneries , car cela ne sert à rien . Chacun les aura qualifiées comme telles . On ne dialogue pas avec les allumeurs de bûcher . Ce monsieur ne répond à aucune de mes objections , à part le sens de la parasynagogue . Ce qui ne change rien au fond de mon propos , d'ailleurs . La haine judéophobe est l'indice d'une influence satanique . Si l'orthodoxie , c'est ce genre d'individu , alors je suis bien aise d'en être sorti . Désolé , chère Justine . Je vous remercie d'avoir essayé de me convaincre de revenir , parce que vous pensez que c'est bon pour moi . Vous l'avez fait avec l'amour d'un chrétien véritable , et sans manier les anathèmes .
Les gens comme le sieur Oberlin , remarquez , on a les mêmes dans le monde romain . Ces gens qui sont censés recevoir des sacrements sont la démonstration immédiate que lesdits sacrements n'ont aucune valeur . L'Esprit Saint , si Esprit Saint il y a , ne passe pas par là . Le Christ disait qu'Il souffle où il veut . Il ne souffle sûrement pas dans l'âme d'un fanatique plein d'orgueil et de haine .

60.Posté par Marie Genko le 23/02/2019 11:24
Jean Oberlin,

Permettez moi de partager l'avis de Nicodème, Didier Veillat, Théophile et bien d'autres sur ce fil de discussion.

Je crois fermement que l'enseignement et surtout l'exemple de Notre Seigneur doivent être pris au sérieux. Je vous rappelle ce que Jésus disait en mourant sur la Croix

Évangile selon Saint Luc:
"Mais Jésus disait :"Père pardonne leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font"

Ne jugeons personne afin de ne pas être jugés nous mêmes.
Aimons tous les hommes puisque le Christ est mort pour tous les pécheurs.
Aimons tous les hommes en respectant leur identité, tout en pleurant sur leurs fautes.
Aimons les en sachant que seul un exemple profondément irénique peut les amener vers le Christ et vers Son Eglise.
Et ce n'est pas en parlant de "Déicides", que nous permettrons à l'Esprit Saint de trouver le chemin de leurs cœurs.

59.Posté par Jean Oberlin le 23/02/2019 11:09
Post 66 : Cher Monsieur Théophile, l'humilité c'est aussi de confesser la foi orthodoxe. La fausse humilité hypocrite c'est de dire et d'écrire de fausses données afin de complaire à des factions ennemies de la vérité évangélique. Par factions j'entend bien sûr les hérésiarques et leurs doctrines hérétiques.

Cela reprend l'adage bien connu selon lequel il n'y a pas de charité sans foi ni de foi sans charité. La foi c'est la foi orthodoxe divino-humaine, le reste n'étant qu'idéologies erronées humano-humaines. L'amour c'est l'âme qui devient tabernacle de la Sainte Trinité (qui n'est confessée droitement qu'au sein de l'Eglise orthodoxe, l'unique Eglise, le Corps dont le Christ est la tête).

Puisque vous semblez témoigner d'un attachement aux arguments traditionnels usités par différents courant papistes et oecuménistes, assumez leurs pratiques "ascétiques" durant cette Grande Quarantaine qui approche : éloignez-vous du PC, prenez du recul et intériorisez votre foi afin de vous resituer par rapport à celle-ci.

58.Posté par Jean Oberlin le 23/02/2019 10:58
Post 65 : Monsieur Veillat,
Ce sont les Pères de l'Eglise eux-même qui déclare tout hérétique judaïsant. Lisez par exemple le Discours contre les disciples d'Eunome de saint Grégoire de Nazianze (disponible aux Sources Chrétienne, n°250)

L'Eglise catholique romaine : selon les tenants d'une certaine ecclésiologie se voulant confessante et traditionnelle, "l'Eglise catholique romaine" n'est pas une Eglise car il n'y saurait y avoir d'autres églises que l'Eglise une sainte catholique et apostolique (i.e. l'Eglise orthodoxe) ; "l'Eglise catholique romaine" n'est pas catholique car elle n'est pas la même aujourd'hui qu'hier et ne professe pas la même foi que ses pères, elle ne professe pas ce qui fut cru toujours partout et par tous, selon le bon mot de saint Vincent de Lérins ; "l'Eglise catholique romaine" n'est pas romaine car elle rompis la communion de foi avec la Grande Eglise de la capitale de l'Empire Romain, la Nouvelle Rome, Constantinople.

"Si vous étiez clerc, vous n'appliqueriez pas l'économie en matière de baptême. Si j'étais clerc, je l'appliquerai selon la situation, et non selon la règle telle que vous la définissez". Donc par économie, vous imposeriez, selon les cas, à certaines âmes de ne pas recevoir le baptême car cela ne vous semblerait pas gentil de ne pas reconnaître ce qu'ils ont reçu pour "baptême" ailleurs que l'Eglise.

C'est LEsprit saint Lui-même qui dit à travers la bouche des saint Pères (comme jadis il parlait par les prophètes, cf. le Symbole de Foi) ne choisir de souffler que dans la Tradition orthodoxe. Il n'y a que les prélats maçons de la fin du XIXe siècle et du XXe siècle, adepte de la pan-hérésie de l'oecuménisme (cf. saint Justin de Tchélié) et bientôt de la pan-religion cosmopolite ("nous avons le même Dieu que les juifs et les musulmans, bien qu'ils blasphème la Trinité et rejette la virginité de la Mère de Dieu)

Le Père Serbe Boulgakov est d'une orthodoxie douteuse, adepte avant toute chose d'une certaine "philosophie" très en vogue dans l'intelligentsia russe pré-révolutionnaire (si souvent condamnée par Dostoïevski, Gogol et autres Léontiev) : sophiologie, anthroposophie, théosophie, la fameuse "Sophia". Pour une assise solide en dogmatique orthodoxe mieux vaut ne pas privilégié ce type d'auteurs. Lisez plutôt la dogmatique de saint Justin de Tchélié ou saint Nikolaj Vélimirovitch, tous deux traduits en français si vous voulez garder une lecture d'auteurs contemporains, bien sûr !

Cher Monsieur, "L'Orthodoxe dit que le baptême est orthodoxe dans l'Evangile. Ce qui ne signifie pas la même chose. Je vous assure!"
Il n'y que l'Eglise orthodoxe qui est autorité dans l'exégèse biblique à travers l'enseignement de l'Esprit par la bouche et les écrits des pères et de ceux qui se mettent sous l'omophore de la sainte et bénie succession apostolique. Il n'y a que l'Eglise orthodoxe qui soit véritablement et parfaitement chrétienne (et ne sortez pas le coup qu'il y a des exactions commises par des orthodoxes. Comme dirait un ami avec son accent chantant la garrigue et le pastaga : "la où il y a des hommes, il y a des hommeries"

57.Posté par Jean Oberlin le 23/02/2019 10:36
Post 64 : Cher Vladimir : "Comme vous voyez, St Basile reconnait le baptême des schismatiques et le sacerdoce des « parasynagogues ». C'est bien cela qi a été fait pour l'ÉCOF dans ses différentes pérégrinations entre les juridictions et elle correspond donc bien à cette définition."

Voici les canons de saint Basile se référant à l'économie éventuelle vis-à-vis des hérétiques, schismatiques, parasynagogues (source : Archim. Grigorios D. Papathomas, Le Corpus Canonum de l'Eglise, Athènes, Editions Epektasis, 2015, bilingue grec ancien/français) :

Canon 1 (Première Lettre canonique à Amphiloque d’Iconium) : Des cathares, pépuziens, et encratites.

Puisque l’on a évoqué le cas des cathares, tu as bien raison de rappeler qu’il convient de suivre l’usage de chaque contrée, étant donné que ceux qui ont alors pris une décision en ce qui les concerne ont statué différemment sur leur baptême. Quant à celui des pépuziens, il me semble qu’il est bien inutile d’en parler et je me demande comment il a pu échapper à Denys, un si bon canoniste. Lorsque les Anciens jugèrent en effet qu’il faut recevoir le baptême, il s’agissait bien de celui qui ne s’écarte en rien de la foi. De là vient qu’ils parlaient pour certains d’hérésies, pour d’autres de schismes et pour d’autres encore de parasynagogues.
Pour les hérétiques, il s’agit de ceux qui se sont complètement séparés et sont devenus comme des étrangers ; les schismes concernent ceux qui se sont séparés des autres pour des raisons de vie ecclésiale ou pour des causes que l’on pourrait éventuellement régler ; les parasynagogues sont des partis regroupant des sans instructions autour de presbytres ou d’évêques rebelles.
Si quelqu’un par exemple, convaincu de faute, s’obstinait à exercer ses fonctions, tout en refusant de se soumettre à la règle, revendiquant de pouvoir présider et d’exercer son service, et si quelques personnes délaissaient l’Eglise catholique pour se joindre à lui, on aurait là une parasynagogue. Un schisme serait par exemple un désaccord au sujet de la pénitence qu’il convient d’imposer à ceux qui ont quitté l’Eglise. Les hérésies sont par exemple celle des manichéens, des valentiniens, des marcionites ou justement celle des pépuziens, car la différence qui sépare ces groupes de l’Eglise porte directement sur la foi en Dieu elle-même.
Dès le début nos Pères ont décidé de rejeter complètement le baptême des hérétiques, mais d’accepter le baptême qu’ont donné ceux qui ont fait schisme, alors qu’ils étaient hors de l’Eglise. Quant à ceux qui sont dans les parasynagogues, dès lors qu’ils se sont amendés par une juste pénitence et par un sérieux repentir, il est décidé de les réunir de nouveau à l’Eglise, si bien qu’il arrive fréquemment que des personnages qui avaient un certain rang dans le clergé mais se sont joints aux rebelles, dès lors qu’ils se sont repentis de leur faute, soient réadmis dans leur rang.
Il est bien évident que les pépuziens sont des hérétiques : ils ont blasphémé contre l’Esprit Saint en attribuant à Montan et à Priscille le titre de Paraclet en toute iniquité et en toute impudence. Ou bien on doit les condamner pour avoir déifié des hommes, ou bien ils ont blasphémé contre l’Esprit Saint pour avoir osé le comparer aux hommes et ils sont soumis à la condamnation éternelle, car le blasphème contre l’Esprit Saint ne connaît pas de pardon. Pour quel motif pourrait-on donc admettre le baptême de ceux qui baptisent au nom du Père et du Fils et de Montan ou de Priscille ? Ceux qui ont été baptisés en des noms qui ne nous ont pas été transmis par la Tradition n’ont pas été baptisés. Bien que cela ait échappé au grand Denys, nous ne devons pas persévérer dans cette erreur. Leur insanité est l’évidence même, et saute aux yeux de tous ceux qui ont tant soit peu la faculté de raisonner.
Les cathares, eux, font partie des schismatiques. Il a cependant été décidé par nos Pères qui sont autour de Cyprien et chez nous de Firmilien, qu’on devrait soumettre les cathares à la même sentence que les encratites, les hydroparastates et les apotactites, à cette même sentence parce qu’ils s’étaient certes séparés à l’origine à propos d’un schisme, mais que la grâce du Saint Esprit ne reposant plus sur ceux qui se sont séparés de l’Eglise, la continuité aurait été interrompue et que la transmission ferait donc défaut. Ceux qui ont été les premiers à se séparer de nos Pères portaient l’imposition des mains, et par cette imposition des mains, ils avaient possédé le don de l’Esprit. Mais redevenus laïcs du fait de leur séparation, ils auraient perdu le pouvoir, tant de baptiser que d’imposer les mains, car ils en auraient déchu. C’est pourquoi, ces Pères avaient décidé de purifier par le vrai Baptême, celui qui est donné par l’Eglise, ceux qui ont donc été baptisés par des laïcs, lorsqu’ils viennent se joindre à l’Eglise. Etant donné cependant que certains en Asie ont jugé bon de recevoir leur baptême d’une manière générale, pour la bonne économie de nombreuses personnes, il est possible d’admettre ce baptême.
Il faut en effet que nous comprenions que le méfait dont les encratites se sont rendus coupables est d’avoir imposé le préalable d’un baptême qui leur soit particulier, afin de se rendre irrecevables dans l’Eglise—c’est bien dans ce dessein qu’ils ont modifié la coutume qui avait été la leur. Comme rien n’ait été clairement décidé en ce qui les concerne, je crois qu’il faut que nous rejetions leur baptême, et que nous rebaptisions tout homme qui, après avoir reçu le baptême chez eux, voudrait entrer dans l’Eglise. Mais compte tenu de ce que cela pourrait faire obstacle à la bonne économie commune de l’Eglise, il convient donc que nous revenions à la coutume et que nous suivions les règles de bonne économie qui ont été posées chez nous par les Pères.
Je crains d’ailleurs que si nous cherchons par là à obtenir qu’ils renoncent à leur position sur le baptême, la rigueur de nos exigences ne constitue un empêchement pour ceux qui ne cherchent que leur salut. Et s’ils venaient à admettre notre baptême, cela ne suffirait pas à apaiser notre méfiance, car le devoir que nous devons accomplir n’est pas de leur rendre le même pour le même, mais que nous observions exactement l’acribie des canons.
En tout état de cause, notre devoir est donc d’observer la pratique de chrismer ceux qui viennent chez nous, après leur baptême, et en présence des fidèles, avant de les admettre aux saints Mystères.
Je sais bien que nous avons reconnu aux frères qui s’étaient rangés avec Izoïs et Saturnin leur rang d’évêques, si bien que nous ne pouvons plus refuser l’appartenance à l’Eglise à ceux qui avaient fait partie de ce groupe, car, en reconnaissant leurs évêques, nous nous sommes fixé une sorte de règle.

Canon 5 : Comment doit-on recevoir les hérétiques à la fin de leur vie.

Il faut recevoir les hérétiques qui se repentent au moment de leur mort. On ne doit cependant pas les recevoir sans discernement, mais en examinant s’ils montrent un repentir véritable et s’ils portent des fruits témoignant de leur désir d’être sauvés.

Canon 47 : Du baptême des encratites, saccophores et apotactites.

Encratites, saccophores et apotactites tombent sous le coup de la même décision que les Novatiens ; mais si pour ceux-ci un canon a été édicté, bien qu’il soit différent, on a passé ceux-là sous silence. Quant à nous, nous rebaptisons ces gens en leur appliquant uniformément la même sentence. Bien que chez vous il soit interdit de pratiquer un second baptême, de même que chez les Romains il est interdit pour quelque raison d’économie que se soit de rejeter leur baptême ; il convient cependant que notre décision garde sa validité ; puisque leur hérésie est comme un rejeton de celle des marcionites, qui ont le mariage en horreur, se détournent du vin avec dégoût et disent que la créature de Dieu est souillée, nous ne devons pas les recevoir dans l’Eglise sans qu’ils soient baptisés dans notre Baptême. En effet, qu’ils ne viennent pas dire : « nous avons été baptisés dans le Père, le Fils et le Saint Esprit », ceux qui pensent que Dieu est le Créateur de choses mauvaises, eux qui, émules de Marcion et d’autres hérésiarques, posent pour principe que Dieu est l’auteur du mal.
Si donc notre décision vous agrée, il faudra qu’un plus grand nombre d’évêques se réunissent et promulguent un canon, afin que celui qui a osé agir ne coure plus de danger et que celui qui répond à une telle question soit jugé digne de foi.


Ces canons ne remettent évidemment rien de ce que je déclarais précédemment en cause : l'hérésie papiste et son rejeton réformé n'existait pas (encore moins ce golem qu'est l'ECOF). Mais comme ce sont des hérésies (selon saint Photios le Grand, saint Marc d'Ephèse et saint Nicodème, pour ne citer qu'eux), il est donc nécessaire, selon la proclamation canonique de saint Basile même, de les baptiser. Je souhaiterais, comme beaucoup, qu'un concile orthodoxe proclame les conclusions de saint Nicodème, compilateur à l'instar de saint Jean Damascène, de la paroles canonique patristique, comme norme précise en vue de l'évangélisation et de la propagation de la Foi chrétienne véritable dans le monde occidentale, notamment.

Quant au "pré-chalcédoniens" (en réalité anti-chalcédonien), une économie dans la réception exista du temps même de saint Justinien, mais elle n'est plus de mise depuis les anathèmes prononcés à l'occasion du septième Concile Oecuménique (787-Nicée II) et du Synodikon de l'Orthodoxie proclamé à l'issue des Conciles hésychastes du XIVe siècle, appelés couramment "palamites".

Différentes économies existe et diffèrent selon des déclarations synodales de telles ou telles églises locales. Pour moi, nécessité sotériologique il y a de proclamé oecuméniquement le pré-requis salvifique du baptême des anciens membres des différentes hérésies. Pour les schismes, il faut analyser au cas par cas la confession de foi et l'état d'avancement de la séparation entre les communautés schismatiques et l'Eglise.

56.Posté par Didier Veillat le 23/02/2019 08:06
@Jean Oberlin (post 62)
A propos de votre réponse à Nicodème

"Juifs porteurs de la culpabilité du déicide, Eglise orthodoxe comme véritable Israël, Il n’y a plus de Juifs vétérotestamentaires, etc. "
Bref : verus Israël et cortège d’insanités !

Il est impossible de répondre à cette harangue presque haineuse et choquante : « Laissez votre propagande digne de Nostra Aetate loin de notre foi orthodoxe ! » écrivez-vous sans rire ! Propriétaire de la véritable et seule foi ? D’ailleurs, il n’y a pas dans Nostra Aetate que des bêtises, loin de là et je ne vois pas en quoi il serait interdit d’en discuter…

Le Christ naît dans la postérité d’Israël et n’annule pas Israël et je ne sache pas qu’Il ait révoqué l’ancienne Alliance par la nouvelle. Ce qui signifie que le temps historique du Fils n’a pas aboli le temps historique du Père. « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. » A aucun moment de Son Ministère Théantropique, le Christ ne qualifie un Nouvel Israël, non plus qu’Il ne qualifie le peuple juif de peuple déicide. L’extension de la condamnation du Christ à tous les juifs est un abus inouï.
Le temps historique du Père et le temps historique du Fils ne sont pas contradictoires dans leur historicité, le temps du Fils confirmant le temps du Père. Ce pourquoi le Christ naît Juif, meurt Juif et ressuscite universel. Je vous rappelle que notre Seigneur a été circoncis dans la chair et que cette circoncision vétérotestamentaire est fêtée dans l’Eglise en tant que prémisse du sang versé sur la Croix.
Quant à affirmer qu’il n’y a plus de Juifs vétérotestamentaires, vous seul pouvez le dire. Parce que je ne saurais être aussi définitif quant à un fait de cette importance.
Il est fréquent de rencontrer ainsi tout une somme d’interprétations de certains écrits de St Paul à propos des circoncis et des incirconcis, selon la chair ou selon l’Esprit, etc. Je vous recommande vivement de ne pas faire abus de ces interprétations. Non plus que de faire abus de lecture de certains écrits de St Jean Chrysostome quant aux Juifs. Et je vous engage vivement, si ce n’est déjà fait, à vous intéresser de très près aux contradictions du dogme. Contradictions présupposées parce que victimes d’un excès de rationalité et donc rejet du mystère. Le Christ Théantropique est un mystère total que bien des hommes font parler. Que chacun attende sa propre apocalypse et son propre jugement avant de se prononcer et de juger un peuple entier !
Je ne vois, pour répondre à toutes sortes de velléités théologiques guerrières ici présentes que cette citation du Père Serge Boulgakov (in. Ma Vie dans l’Orthodoxie ; Editions des Syrtes): « dans quelle mesure et dans quel sens peut-on considérer l’orthodoxie comme possédant EXCLUSIVEMENT L’ECCLESIALITE, au point de voir la non-orthodoxie comme une non-Eglise (sans parler des insanités concernant l’hétérodoxie, qui ont cours chez nous et sont un signe de bon ton orthodoxe, un autotémoignage de zèle à l’égard de l’orthodoxie) ? L’Eglise, en tant que Corps du Christ, ne coïncide pas avec les limites confessionnelles, c’est évident ; elle ne se limite pas non plus à l’orthodoxie. Les vrais chrétiens existent dans toute la chrétienté. » […] " En dehors du fait que je connais et confesse dans l’orthodoxie (non par une observation humaine mais par la grâce de Dieu) son intégrité, sa pureté, et sa vérité, en dehors de tout cela, elle m’est proche, elle m’est chère. C’est évidemment du psychologisme, mais il est bien ancré. Nous savons bien que ce n’est pas tant l’orthodoxie en général, l’orthodoxie universelle, qui nous est si proche, que la nôtre, l’orthodoxie russe. Tel est le provincialisme involontaire de tout ce qui tient à nos origines et nous est cher, précisément parce que proche. On arrive à le vaincre avec les années et l’expérience de « l’œcuménisme », mais il n’est pas nécessaire de l’éviter particulièrement, bien qu’il n’y ait pas lieu on plus d’en être fier. Je peux et je dois aimer ma mère parce qu’elle est ma mère à moi, tout en sachant qu’elle n’est que pour moi l’unique amour et pas pour les autres qui ont leur propre mère. » […] « Malgré tout mon attachement au terroir qui m’enracine dans l’Eglise, je suis resté solitaire et étranger à l’ « orthodoxie historique », trop réductrice. Je ressens comme une trahison, comme la perte de ce qu’il y a de plus précieux et de plus important, que de la vivre de manière aussi étroite. »
« Dans les événements du présent, je cherche leur contenu prophétique en réfléchissant sur leur sens caché et j’y trouve l’accomplissement de la promesse. A la lumière de l’Apocalypsis de l’histoire, je saisis également la tragédie historique qui se déroule sous nos yeux, et surtout ses chapitres et ses thèmes principaux. Il y a parmi eux deux foyers lumineux : la Russie ma patrie, et Israël et son destin… Je vois dans ces deux pays le point crucial de tout ce qui s’accomplit dans le monde, c’est à eux, en premier lieu, que semble s’appliquer la prophétie. La fatalité terrible qui s’abat sur les deux peuples est le signe de leur importance exceptionnelle dans la vie de toute l’humanité, et maintenant plus que jamais, ils se trouvent placés au centre de l’histoire du monde. »
« Les dons sont variés et les formes de service aussi » écrit Saint Paul aux Corinthiens.
Fin du simplisme réglementé et réglementaire !

Hop!

55.Posté par Théophile le 22/02/2019 22:03
En la semaine qui célèbre l'humilité du Publicain, c'est bien triste de voir ce débat.

54.Posté par Didier Veillat le 22/02/2019 20:51
@ 57.Posté par Jean Oberlin:
Je vais faire court, non par mépris, mais par surprise!
L'"Eglise catholique romaine" ("trois mensonges en trois mots)". Assertion gratuite... qui dit "mensonge " réalise le mensonge comme tel... ce qui constitue en soi le mensonge... Une forme de rétroaction rhétorique sans contenu. Génial! Si c'est d'un Métropolite, c'est encore meilleur; rien ne vaut les bons mots en matière de vie chrétienne, c'est bien connu! Tout cela baigne dans la miséricorde...

Voyons ce que cela donne. Je me mets au diapason:
"L'ECOF comme toutes hétérodoxies est judaïsante" ; Là, je suis éberlué! finalement, en plus d'être hérétiques, ils sont judaïsants; ils auraient pu me le dire et que de surcroît c'était mal... Je suis d'accord sur les dérives de l'ECOF, mais soyons raisonnables. Je n'ai rien vu de tel dans cette tentative avortée qui se rapportât au judaïsme (et quand bien même!), mais plutôt des gens tournés vers la Liturgie des Gaules ou d'autres choses du même ordre. Ce pourquoi je ne m'y suis guère attaché, cela ne correspondant pas à mes désidératas de l'époque...
Si vous étiez clerc, vous n'appliqueriez pas l'économie en matière de baptême. Si j'étais clerc, je l'appliquerai selon la situation, et non selon la règle telle que vous la définissez: le fond est toujours plus juste que la forme. Tout comme la justice est plus juste que le droit. Manifestement, vous êtes du côté de la règle et du droit.
Ah bon! l'Esprit Saint souffle où il veut, mais DANS l'Eglise Orthodoxe. Je suis assis. C'est la première fois que je lis pareille... les mots me manquent... infondée et tautologique enfermant l'Esprit sans "DANS" une contingence. Cela signifie qu'avant le christianisme historique, Il ne pouvait probablement pas souffler... Bravo! En tout cas, j'accepte volontiers à ce stade de divaguer et peut-être dois-je le prendre a contrario comme un compliment. Ce que finalement je fais tout de go sans une certaine réjouissance (un peu attristée)!
Quant à mon... sixième paragraphe... (voilà que je m'y perds, tiens...) qui ne contiendrait qu'assertion, il provient, entre autres de mes lectures du Père Serge Boulgakov (pour lequel j'ai une admiration et un sentiment de gratitude très élevé) dont vous me direz sûrement qu'il s'agissait d'un imposteur de basse extraction théologique! Ceci dit, je suis bon prince et je vous donne raison, je suis un amateur, biologiste de formation, ancien professeur (fonctionnaire quoi! pas plus de 50 h par semaine) qui de ce fait ne peut dire que de fausses choses. En attendant, le qualificatif d'amateur ne constitue pas un argument en l'espèce s'il se suffit comme réponse... plutôt un creux argumentaire. C'est exactement le procédé employé par certains catholiques romains quand ils n'ont rien à dire: "vous ne pouvez pas comprendre, vous êtes orthodoxe!" Décidément!
Mais "soyons sérieux"! Moi, en tant que chrétien orthodoxe, je reconnais qu'il existe des chrétiens qui ne sont pas orthodoxes au sens qu'ils n'appartiennent pas à l'Orthodoxie telle que définie par la règle. Voilà quelle est mon opinion, et je suis sérieux (j'allais écrire: comme un pape! Suis-je espiègle tout de même).
" Le Baptême orthodoxe est énoncé plusieurs fois dans l'Evangile" écrivez-vous. Ben non! L'Orthodoxe dit que le baptême est orthodoxe dans l'Evangile. Ce qui ne signifie pas la même chose. Je vous assure!
Dans votre avant-dernier paragraphe, vous me faites un bon résumé de la foi chrétienne telle que définie par les Conciles œcuméniques. Merci beaucoup, je ne savais pas ces choses. Ce qui vous autorise, si vous le désirez bien sûr, à me qualifier de ce que vous voudrez.
By!

53.Posté par Vladimir G: parasynagogue le 22/02/2019 20:00
Ce terme semble mal compris. Il faut en effet se référer à l’ecclésiologie de Saint Basile le Grand : dans sa lettre 188 à saint Amphiloque d’Iconium, il distingue parmi les divisions ecclésiastiques l’hérésie, le schisme et les assemblées irrégulières (qu'il nomme parasynagogues. Aujourd’hui, on dirait. « ecclésioles » ). " Les parasynagogues sont les partis que forment les prêtres ou les évêques rebelles et les peuples indisciplinés. Par exemple, si quelqu’un, que l’on aurait pris en faute et que l’on aurait écarté du ministère, ne se soumettait pas aux canons, mais réclamait pour lui la première place et le ministère, et si quelques-uns s’en allaient avec lui après avoir quitté l’Église catholique, ce serait une parasynagogue. (...) Tout en affirmant que ces groupes ont quitté l’Église catholique, saint Basile admet que les schismes lui appartiennent encore d’une certaine manière, de sorte que le schisme serait plutôt une scission à l’intérieur de l’Église. Une attitude différente envers leurs sacrements en découle. « Il a paru bon aux anciens de rejeter totalement le baptême des hérétiques et d’admettre celui des schismatiques, comme de gens qui sont encore rattachés à l’Église » (13). Pour ceux des « parasynagogues », saint Basile va encore plus loin. on peut les recevoir dans leurs degrés de sacerdoce quand ils retournent à l’Église. « Quand à ceux, écrit-il dans la même lettre, qui sont dans les parasynagogues, lorsqu’ils se sont améliorés par une juste pénitence et un sérieux repentir, on doit les rattacher de nouveau à l’Église, si bien que souvent les personnages mêmes munis de dignités, qui étaient partis avec les rebelles, sont admis dans le même ordre, lorsqu’ils ont fait pénitence» (in. http://basilekrivocheine.org/fr-oeuvres/lecclsiologie-desaint-basile-legrand/)

Comme vous voyez, St Basile reconnait le baptême des schismatiques et le sacerdoce des « parasynagogues ». C'est bien cela qi a été fait pour l'ÉCOF dans ses différentes pérégrinations entre les juridictions et elle correspond donc bien à cette définition.

52.Posté par justine le 22/02/2019 19:25
Encore a Jean Oberlin, post 52: Pardonnez-moi d'avoir mal compris votre question au sujet du baptême pour d'anciens membres de l'ECOF. Votre post 57 clarifie les choses. Ensuite je dois dire que le cas des personnes que vous mentionnez est plutôt compliqué, et une réponse valide ne peut y être donnée que par un évêque, pourvu qu'il ne soit pas écuméniste, toutefois.

51.Posté par Jean Oberlin le 22/02/2019 19:18
Post 56 : Nicodème,
Sachez que le terme de parasynagogue est un terme tout a fait conventionnel en théologie. Il est usité par saint Basile le Grand dans son premier canon (lettre à Amphiloque), à titre d'exemple...

Effectivement, dans la lignée de notre père parmi les saints Jean Chrysostome archevêque de Constantinople, je suis assez sceptique quant aux vertus du peuple déicide.

Que le Christ ait pris nécessairement, selon les prophéties, chair au sein de la race de David c'est indéniable, bravo ! Que le Christ ait pris le soit de maudire et de condamner plus d'une fois les pharisiens c'était en prévisions des actions de leurs descendants et successeurs dans l'apostasie, le rabbinat issu de leur réunion de Janina à la fin du premier siècle, c'est aussi une réalité.

Que le peuple juif assume et transmette à ses générations la culpabilité du déicide, c'est un fait indubitable, compris comme cela par tous les Pères depuis l'Evangile de saint Matthieu écrit en l'an 37 environ et en araméen.

Que l'Eglise soit le véritable Israël et que le chrétien soit le seul rejeton d'Abraham, c'est aussi. un fait.

Le Christ annonça le salut pour les Nations et fut la Gloire des Justes de l'Ancien Testament.

Nous sommes, chrétiens orthodoxes, le véritable Israël. Une des preuves enfantines de cela est l'habit liturgique épiscopale correspondant en tout points aux prescriptions du Lévitique. Argument parmi tant d'autres.

Il n'y a plus de juifs vétérotestamentaires de nos jours et "ceux qui sont juifs mais ne le sont pas" appartiennent à "la synagogue de satan" (Ap. 3, 9).

Laissez votre propagande digne de Nostra Aetate loin de notre foi orthodoxe !

Les Apôtres en majorités juifs, ont tous condamné leurs semblables qui renièrent le Christ, secouant la poussière de leurs sandales dans chacune des cités juives où ils étaient persécutés pour le Christ.

Et NON, "Synagogue" n'est pas "Eglise". En patristique "synagogue" est péjoratif, là où "église" est théandrique.

Vous fantasmez cher Nicodème !

50.Posté par justine le 22/02/2019 18:53
A Jean Oberlin, post 52: Il y a quelques années encore, en Grèce il était facile pour des hétérodoxes de recevoir le Baptême Orthodoxe, mais depuis 2004, le Fanar met les éveques et prêtres sous pression, et personnellement je ne puis vous dire qui lui résiste encore héroïquement. Mais les monastères athonites mentionnés au post 48 sont connus pour maintenir la Sainte Tradition. Si vous ou quelqu'un des participants de ces discussions connaîtrait un prêtre ou monastère orthodoxe en France ayant la même fidélité et un sincère souci pastoral, cela pourrait certainement vous aider, a vous et Nicodème.

En ce qui concerne la conférence du COE a Evanston/Illinois de 1954 et la participation ou non de St Nikolaj, je me souviens de cette information que vous citez, mais je ne la retrouve pas. Tout ce que je trouve est un ancien article de l'Evêque Artemije de Raska Prizren (le seul des 3 principaux disciples de St Justin qui lui soit resté fidèle!) où il dit:

"Bien qu'il soit vrai que l'Eglise de Serbie n'eut pas de représentant-observateur officiel à la Seconde Assemblée du COE à Evanston E.U. en 1954, ou à la Troisième à la Nouvelle Delhi de 1961, elle avait une délégation de trois membres (dirigée par l'évêque Visarion)....." . Cela donne à penser que St Nikolaj n'y fut pas, car si le "Chrysostome Serbe" avait fait partie de cette délégation, soit il l'aurait dirigée soit l'évêque Artemije l'aurait mentionné. Mais ce n'est évidemment pas un témoignage explicite. Voir le texte entier, intitule "The Serbian Orthodox Churche vis-a-vis Ecumenism", http://orthodoxinfo.com/ecumenism/artemije_thess.aspx

49.Posté par justine le 22/02/2019 17:53
A Nicodème, post 56, et 57, et Vladimir post 51: D'abord pour le terme "synagogue": il provient du grec "συναγωγή" qui signifie simplement "assemblée". Le terme "παρασυναγωγή " est généralement utilisée dans la littérature ecclésiastique pour designer des schismatiques, ceux donc qui créent une "assemblée à part", en-dehors de l'Eglise. Il n'a rien de spécifiquement judéophobe, et vous faites bien de rappeler que le Christ selon Son humanité fut juif ainsi que le furent évidemment aussi la Très Sainte Mère de Dieu, les Saints Apôtres et la plupart des membres de la premier communauté chrétienne de Jérusalem. Et le Christ ne dit-Il pas à la Samaritaine: "C'est des Juifs que vient le salut"? (Jean 4,22). Nous célébrons aussi la mémoire des Saints Prophètes de l'Ancienne Alliance, et les Psaumes du Roi David sont la base de nos offices ecclésiaux. En effet, l'Ancienne Alliance est inséparable de la Nouvelle, puisqu'elle en est la préparation et que la Nouvelle est l'accomplissement de l'Ancienne. Si seulement les Juifs voulaient le comprendre et passer à l'accomplissement au lieu de s'éterniser dans la préparation...

Ensuite pour le baptême: Je m'étonne - vous vous appelez Nicodème et vous n'avez pas remarqué ce que le Christ a dit a votre Saint Patron? Il lui dit: "En vérité, en vérité, Je te dis, si quelqu'un ne naît pas d'En-haut, il ne peut connaître le Royaume de Dieu" etc. (Jean 3, 3 et suiv.). Et vous dites: "Sur le baptême, je me suis persuadé il y a plusieurs décennies que celui-ci devait rester ce qu'il était dans la piété juive , un acte symbolique..." !!!

Il n'est pas trop tard de vous raviser, Nicodème, en commençant par lire le passage en question, et ensuite en DEMANDANT le Saint Baptême, car Vladimir a évidemment parfaitement raison: on doit le demander quand on est adulte, car c'est un acte de repentir, de conversion, de confession, et non pas une "offre" de la part du prêtre ou quelque chose de ce genre.

Ce qui n'enlève rien au crime des écuménistes de reconnaître, contre TOUS les Saints Canons en la matière, le baptême hérétique (et d'ailleurs il y a bien des cas ou des personnes ont effectivement demandé le Saint Baptême orthodoxe, et on le leur a refusé parce que soi-disant ils étaient déjà "baptisés", mais St Nicodème Haghiorite dit clairement dans le "Pédalion" que le seul baptême qui ne peut jamais être refait, est le Baptême Orthodoxe). Si on pouvait à la rigueur, exceptionnellement et par économie reconnaître le baptême catholique tant qu'il était performe avec les trois immersions obligatoires, ceci est devenu absolument impossible aujourd'hui où il se fait en versant un peu d'eau bénite sur la tête du catéchumène. D'ailleurs en Russie, du moins en certains endroits, comme le montrent des vidéos, on se livre à la même ridiculisation du Saint Sacrement!! Puissent les évêques russes arrêter un tel abus!

Le Saint Baptême Orthodoxe est en vérité une hiérurgie avec des conséquences incommensurables pour la vie du baptisé, et il n'est pas permis de jouer avec cela. Les Saints Canon interdisent explicitement tout baptême sans triple immersion (p. ex. Canons Apostoliques, canon 50, confirmé par des Conciles Ecuméniques). Ce canon prévoit pour l'évêque ou le prêtre qui performerait un baptême sans triple immersion, la déposition!

48.Posté par justine le 22/02/2019 16:38
Au post 48, Vladimir: Votre conclusion de ce passage que St Paul aurait "autorisé les relations pré-conjugales" me semble bien arbitraire, puisqu'il dit clairement: "Qu'ils se marient" et cela certainement avant la consommation du mariage, chose inconcevable aussi bien en milieu juif pieux que dans la jeune Eglise.

47.Posté par Didier Veillat le 22/02/2019 14:32
@ Nicodème (post 56)
Il me semblait bien... pfou! (soupir!) La judéophobie galopante est une vraie misère insensée! Mais que fait-on de ce temps du Père encore présent parmi nous? Et quand bien même, qu'ont donc certaines gens à accuser 13 ou 14 millions de personnes juives sur la planète de la moitié au moins des malheurs de l'humanité!
Tout cela est d'une indécence indigne et pour le coup éminemment choquante. Ce qui, mais c'est un autre sujet, ne m'a jamais empêché d'avoir toujours porté mes regards vers un état palestinien réel... cela dépend largement plus des états arabes que d'Israël dont la politique est souvent douteuse par ailleurs. Mais on confond tout pour peu que ça rapporte un peu de vindicte.
Mais comment est-il possible d'ancrer une quelconque foi chrétienne sur la judéophobie?!
Je n'ai d'ailleurs pas rencontré au cours de mes nombreuses fréquentations dans l'ECOF de tentation judéophile, sioniste ou autre.
Le parallèle entre la traversée du désert et la mort ne me semble pas insensé... Sinon, pourquoi le terme de Pâque(s)?
Quoiqu'il en soit, merci beaucoup pour toutes vos précisions.
Bonne journée.
Didier Veillay

46.Posté par Jean Oberlin le 22/02/2019 14:11
Post 54 : M. Veillat,
Gloire à Dieu de ce que je ne me trouve pas dans une situation d'ex "Ecofien" : j'ai été baptisé dans une église orthodoxe tout à fait canonique et apostolique.

Monsieur, permettez moi de réagir par objections. Premièrement, vous dites avoir été "baptisé" au sein d'une communauté de l'institution Vaticane, communément appelée "Eglise catholique romaine" ("trois mensonges en trois mots", dirait un certain Métropolite). Mais Monsieur, il est clair et cela malgré tout le mal que je pense de cette institution, qu'il n'existe aucune équivalence entre le Vatican et l'ECOF. Cette dernière ne repose sur rien et fut créée de toute pièce par des personnes très judaïsées et peu chrétiennes. Il existe a fortiori des règles "économiques" quant à la réception des "romaïco-catholiques" au sein de l'Eglise orthodoxe (bien que je sois un partisan de la praxis acribique suggérée par saint Nicodème dans son Pidalion et du Mont-Athos, i.e. le baptême pour tous). Aussi votre situation n'a-t-elle pas la même complexité que celle que j'évoquais en songeant à des personnes de ma connaissance.

Deuxièmement, vous sous-entendez, à la suite de mes propos, que vous pourriez ne pas être orthodoxe. Pour moi, Monsieur, l'économie canonique visant à recevoir par chrismation (ou simple libellé dans certains cas) d'anciens fidèles de l'idéologie papiste, est une mauvaise chose, sotériologiquement parlant, et cela surtout depuis les "réformes" judéo-protestantes du concile Vatican II. Mais en tant que fidèle de l'Eglise, j'accepte malheureusement cette économie bien qu'un jour, s'il devait advenir que je sois clerc, je ne l'appliquerais jamais par charité salutaire préférant offrir l'énergie salvifique du Baptême plutôt que de priver des âmes de celle-ci ; et donc je reconnais que vous êtes orthodoxe (mon père est dans cette situation également).
Sachez toutefois que certains prêtres et évêques (pas en France, modèle pour l'orthodoxie planétaire selon l'une des dernières commissions charioupolitaines), offrent le baptême aux personnes déjà chrismées qui le souhaitent.

Troisièmement, cher Monsieur, pardonnez ce ton plus explicite et moins courtois, mais dans votre quatrième paragraphe, vous divaguez complètement. Il est bien évident que l'adage de saint Cyprien de Carthage : "Hors de l'Eglise, point de salut" (la norme patrologique, canonique et conciliaire de l'orthodoxie), est a considéré comme vrai et actuel. Aussi, il ne saurait y avoir de Mystères hors de l'Eglise. Et l'Eglise est l'Eglise orthodoxe (il n'existe pas d'autres Eglises, c'est théologiquement et logiquement faux de dire le contraire). Le blasphème contre l'Esprit saint c'est déjà, cher Monsieur Veillat, orthodoxe de votre état, faire de Lui un instigateur de la Pan-religion cosmopolite. L'Esprit saint souffle certes où Il le souhaite mais DANS l'Eglise orthodoxe. C'est là tout le récit de la Pentecôte (les Apôtres réunis dans la même maison, professant la même foi ; toute l'histoire des Conciles où les évêques orthodoxes furent réunis au même endroit, professant la même foi, etc...). Cette théologie nous vient certes de "gens ici-bas" comme vous dites, mais ces "gens" la reçurent leurs enseignements du saint Esprit Lui-même, parce que, de part leur vie ascetico-mystique pneumatophore tournée toute entière vers l'hypostase théandrique du Christ, ils acquirent l'illumination à travers les Energies divines et la contemplation de la lumière incréée. D'où l'on sait, à travers leurs écrits que les charismes du saint Esprit ne sont perceptibles qu'au sein de l'Eglise (i.e. Orthodoxe).

Dans votre cinquième paragraphe, Monsieur, vous affirmez le danger de méconnaître le "baptême" que des personnes reçurent au sein de communautés hérétiques, schismatiques ou parasynagogiques. Mais Monsieur, le seul et unique danger, ce sont les prêtres qui refusent le saint et grand Mystère du Baptême orthodoxe aux pieuses personnes désirant devenir orthodoxes qui le font encourir à leurs ouailles, les dépouilalnts de l 'armure obligatoire pour le chrétien que constitue les saintes Eaux sanctifiées du baptistères..... Ces prêtres encourent pour eux même le risque de devoir rendre des comptes le jour où ils paraîtront devant le Trône redoutable du Seigneur.

Quatrièmement, votre sixième paragraphe, Monsieur Veillat et votre assertion : "Ce qui est choquant, c'est justement cette soumission de l'idée de Dieu à des théorèmes ou des exégèses biaisées par la passion de l'appartenance. Or Dieu, dans Son immense et infinie Sagesse n'est connu que tel qu'Il veut bien être connu et "use de très saintes fictions pour se rendre intelligible à nous". Même auprès des Saint Pères de l'Eglise. Le problème étant que bien des sectateurs de tous bords confondent ces fictions avec la Vérité et nous disent qu'elles sont la Vérité. "

Ces déclarations ne sont qu'une tentative de vulgarisation théologique, au fond pas très sérieuse qu'on pourrait qualifier très généreusement de théologoumène.

Le Baptême orthodoxe est énoncé plusieurs fois dans l'Evangile et c'est la première mission que reçurent les Apôtres du Christ Lui-même. Il semblerait que nous qui sommes attachés à la Tradition la plus normale et donc la plus libératrice et salvifique, soyons également (en tout cas pour ce cas précis, gageons qu'il en serait de même systématiquement de toute façon) les plus fidèles à la parole Évangélique, autrement dit, à la parole de Dieu.

Ensuite, votre affirmation bien suspicieuse et peu charitable : "Quand quelqu'un me dit sans rire qu'il est dans la Vérité et que sont exclus de la Vérité tous ceux qui ne sont pas dans sa vérité, je deviens très méfiant... Seul le Christ!."

Mais Monsieur Veillat, soyons sérieux. Personne ne se revendiquant humblement orthodoxe et tachant d'être fidèle à la foi de ses pères n'oserait déblatéré de bêtes opinions comptant comme "sa" vérité. La seule vérité, c'est le Christ. Nous autres chrétiens (donc orthodoxes) nous croyons non pas à une idée de la vérité, ni à un concept flou et lointain. Non. Notre vérité c'est l'hypostase théandrique du Christ Vrai Dieu et vrai homme, Fils de Dieu, Logos Incarné, par qui tout a été fait. Notre vérité a pris chair du saint Esprit et de la Vierge Marie, s'est anthropisée, a souffert et a été ensevelie puis est ressuscitée des morts, a libéré l'hadès, est montée au ciel et siège en Gloire à la Droite du Père. Notre Vérité reviendra juger les vivant et les morts à la fin des siècles. Nous sommes uniques, nous chrétiens (orthodoxes s'entend) car notre vérité s'est incarné d'une Vierge et Règne en souverain sur le Cosmos dans son entièreté.

Enfin, cher frère orthodoxe, L'ECOF est une parasynagogue par déduction car elle n'est ni un schisme, ni une hérésie (quoique sa profession de foi soit hérétique). C'est une parasynagogue car elle est fondée par la volonté d'un homme exclu de la communion orthodoxe et de la succession apostolique. Elle est parasynagogue enfin car comme toutes hétérodoxies, elle est judaïsante (elle comptait même en son sein des "prêtres" marranes et des pratiques issues des rites de la synagogue talmudiste semblables à ceux usités dans certains courants charismatiques et néo-catéchuménaux papistes). Notez que le terme de "synagogue" est très péjoratif chez les auteurs pneumatophores : il signifie plus un tohu-bohu animalier qu'une assemblée communautaire spirituelle et priante. Cette note se trouve dans l'introduction aux Psaumes de feu l'archimandrite Placide Deseille.

Salut !

45.Posté par Nicodème le 22/02/2019 10:46
@Vladimir G. : effectivement . Et j'aurais dû le demander . Et j'ai tellement attendu que j'ai fini par ne plus le désirer , et même ne plus y croire . L'Eucharistie idem . La cléricature aurait dû aller me chercher , j'en conviens , mais je suis en grande partie responsable de ce gâchis .Comme dit l'Ecclesiaste , il y a un temps pour tout ...

@Justine aussi : sur le baptême ,je me suis persuadé il y a plusieurs décennies que celui-ci devait rester ce qu'il était dans la piété juive , un acte symbolique qui permettait de montrer à tous son désir de changer de vie , après sa "conversion" , càd , sa ferme résolution de cesser de se vautrer dans moult péchés dûs à la soumission à nos passions (cf . Pierre 3 , 21-23) , avec l'aide de l'Esprit Saint , qui est plus que nécessaire , je n'en disconviens pas , mais il est donné à un adulte conscient , majeur et vacciné , pleinement libre de ses actes et de sa volonté . C'est pour cela que je disais que l'ondoiement que j'ai eu à 3 jours n'était pas un vrai baptême . Mais cela vaut autant pour la pratique kto que la pratique ortho . Je précise que je ne suis en aucune façon adepte d'une quelconque secte protestante .

44.Posté par Nicodème le 22/02/2019 10:29
@D.Veillat : A propos du terme "parasynagogue" à propos de 'lECOF ; je crois que cette appréciation est simplement un symptôme de judéophobie "chrétienne" galopante . Pour mémoire , je rappelle que Jésus était juif , les Douze aussi , et l'immense majorité de ses disciples de Galilée et de Judée aussi . Les premeiers goyim furent la femme syro-phénicinenne (probablement) , le "centurion" dont le serviteur était malade , et le centurion Longinus , celui qui s'écria : "vraiment , celui-là était le "fils de Dieu"! Et , puis , à partir de la prédication de Shaül de Tarse dans le monde gréco-romain les goyim sont devenus de plus en plus nombreux, au point de devenir majoritaires (sauf ds l'Eglise de Jérusalem) . Au fil du temps , on a fini par oublier l'origine juive du christianisme , ds l' Eglise , où une vieille tradition antijuive continue de fermenter . C'est d'ailleurs la raison du choix du comput de la date de Pâques , choisi de sorte que jamais la date de la Pâque chrétienne ne tombe ne même temps que la Pâques juive . Valdimir G. le rappelait , il y a peu . Alors que , du temps de Polycarpe , les communautés d'Asie (le sud et le centre de l'actuelle Turquie) fêtaient Pâques encore le 14 nisan ...La disposition de Nicée va d'ailleurs à l'encontre de l'enseignement de plusieurs Pères (j'chais p'us lesquels) qui faisaient le parallèle entre la traversée du désert par le peuple le hébreu et la traversée de la mort , l'arrivée en Canaan et la Résurrection .Enfin , le terme parasynagogue , utilisé d'une façon péjorative , en jouant sur ce réflexe de judéophobie , se rapporte à synagogue , qui , je crois , signifie , en grec , (que Justine me corrige!) , la maison où l'on est ensemble , en somme le lieu de l'assemblée (ecclesia) .

43.Posté par Tchetnik le 22/02/2019 10:17
Saint Paul n'a jamais autorisé les relations préconjugales, ni en 1 Corinthiens 7 36 ni ailleurs. Cette phrase indique bien que deux fiancés doivent même se marier pour ne pas souiller leur état, justement.

42.Posté par Didier Veillat le 22/02/2019 06:01
@M. Jean Oberlin

Permettez-moi d'abord de vous remercier pour l'absence d'anonymat de votre part sur ce site. Nous sommes quelques uns...

Je me permets de donner un aperçu de mon expérience et de mon histoire, laquelle est bien pire que la vôtre puisque j'ai été baptisé dans l'Eglise catholique romaine! puis suis entré dans l'Orthodoxie par mon père quand j'avais quatre ans; cela s'est fait par chrismation. Au décès de chacun de mes parents ainsi qu'à celui de mon frère, il y a eu des funérailles orthodoxes.Aucun de nous n'a reçu le Baptême orthodoxe.
Vous vous dites, de par votre passage par l'ECOF, que vous n'avez au fond jamais été baptisé.Si j'ai bien compris.
Je dois croire, considérant mon propre parcours et certains dires, que je ne suis pas orthodoxe, que les clerc orthodoxes qui m'ont délivré la chrismation ont commis des crimes, et qu'au fond je ne suis non seulement pas du tout orthodoxe, mais probablement non chrétien parce que je fréquente des "hérétiques catholiques romains".

Tout cela m'inquiète profondément. Non pas le fait d'avoir été baptisé au sein de l''Eglise catholique romaine pour moi, ou au sein de l'ECOF pour vous, mais surtout le fait qu'il existe des gens qui considèrent qu'il existe un vrai baptême, orthodoxe, et que tous les autres sont faux. Il y a là, à mon sens, un sectarisme poussant l'Esprit Saint à ne pouvoir agir que dans "leur" Orthodoxie, c'est à dire privé de son "souffle où il veut", de son arbitrage pneumatique, qui serait soumis à la véritable orthodoxie telle que définie par des gens ici-bas. Où l'on bat des records d'orgueil et d'ostracisme.

Mon inquiétude ne se tourne pas contre certains de ces "penseurs de la seule vraie orthodoxie", laquelle est affirmée à coups d'anathèmes ou de qualifications désagréables parce que c'est leur porte drapeau, mais cette inquiétude va vers ceux qui sont convaincus au delà de toute pensée, qu'il leur faut à tout prix méconnaître le baptême qu'ils ont reçu, lequel n'est pas l'oeuvre des hommes mais l'oeuvre de Dieu. Cette force de substitution de la vérité des hommes, aussi savants soient-ils, à la puissance de Dieu est un danger pour le chrétien.

Quoiqu'il en soit, vous pouvez (ou devez) vous faire baptiser à l'Athos si vous en éprouvez le besoin. Quant à moi, je ne changerai rien à mon parcours et me considère comme chrétien (en premier) orthodoxe (en second), en vertu de l'Ecriture et par évocation de la Sainte Trinité dont personne, ni ici ni ailleurs, n'est propriétaire du quart du dixième d'un iota. Ce qui est choquant, c'est justement cette soumission de l'idée de Dieu à des théorèmes ou des exégèses biaisées par la passion de l'appartenance. Or Dieu, dans Son immense et infinie Sagesse n'est connu que tel qu'Il veut bien être connu et "use de très saintes fictions pour se rendre intelligible à nous". Même auprès des Saint Pères de l'Eglise. Le problème étant que bien des sectateurs de tous bords confondent ces fictions avec la Vérité et nous disent qu'elles sont la Vérité.
Quand quelqu'un me dit sans rire qu'il est dans la Vérité et que sont exclus de la Vérité tous ceux qui ne sont pas dans sa vérité, je deviens très méfiant... Seul le Christ!

Là, je sais que certains pensent que je suis un hérétique. Si cela leur plaît... tant pis.

Par ailleurs, j'ai entendu bien des choses sur l'ECOF, mais encore jamais le qualificatif de parasynagogue. Si vous pouviez m'expliquer... je suis bien d'accord sur le fait que l'ECOF a commis bien des erreurs, mais là, quelque chose m'échappe. Peut-être est-ce simplement le mot qui me gêne.

Bien à vous.

Didier Veillat

41.Posté par Jean Oberlin le 21/02/2019 23:51
Merci Justine !
Vos interventions sont toujours précieuses lorsqu'il ne s'agit pas de prises de position trop partisanes envers le Patriarcat de Moscou, bien qu'il faille faire grief à sa Toute Sainteté le Patriarche Bartholomée des nombreux maux à laquelle est sujette la Sainte et Pure Eglise orthodoxe.

Votre expérience de la Grèce vous ferait-elle connaitre une possibilité concrète d'endroit où des pauvres âmes ayant reçus le pseudo-baptême dans la parasynagogue qu'était l'ECOF, mais ayant par la suite communié et vécu dans l'Eglise orthodoxe, pourrait recevoir le Saint et Grand Mystère du Saint et Grand Baptême orthodoxe salvifique, purificateur et porte d'entrée sur la voie royale de la Métanie et ainsi réparer l'abyssale négligence de malheureux prêtres conducteurs aveugles qui, par pseudo-charité, réussirent l'exploit de priver de Baptême des âmes (n'ayant pas conscience de n'avoir jamais été baptisées) tout en les faisant communier aux Très Saints, Pures et Immaculés Corps et Sang du Seigneur ? A ma connaissance, certains clercs romaïotes (hellènes si vous préférez) n'ont pas cette fausse pudeur et offre le baptême à de telles âmes. Mais votre expérience pourrait peut-être en indiquer d'avantage !

Post 16: Je constate également l'omission et la non prise en considération par Mr. Vladimir G, d'un ancien commentaire, dont je ne me rappelle ni l'auteur, ni le fil exacte, mais qui m'avait assez marqué, jadis déjà (en bon spectateur passif des contributions de ce blog) et qui remettait en doute, en citant un ouvrage (et la bibliothèque--Strasbourg ou Mulhouse, peut-être-- possédant cet ouvrage) de comptes rendus des discussions de la (((conférence))) d'Evanston. Le commentaire stipulait que nulle part était fait mention d'une participation à cette (((conférence))) de saint Nikolaj Velimirovic. Dans ce même fil de commentaire il était assez clair, d'ailleurs, que les thèses avancées par cette "théologienne" serbe dont le nom m'échappe également, étaient très farfelues, fondées sur les fantasmes modernistes sjw de l'auteur plus que sur la réalité des faits.

Votre activité intellectuelle au service de la défense de la dialectique vous a-t-elle poussé à vous confrontez à cet ouvrage ? N'ayant pas les armes nécessaires pour le débat théologique digne de l'université, je m'en remets à vos prétentions animées de bons sentiments.

40.Posté par Marie Genko le 21/02/2019 20:07
@Didier Veillat, votre message 46

Cher Monsieur,
Merci pour vous donner la peine d'exprimer votre ressenti sur ce fil de discussion.
Nous sommes à l'avant veille de la réunion du clergé et des représentants des paroisses de l'archevêché.
Il nous reste à prier pour que l'Esprit Saint guide cette réunion et permette à l'Archevêché de continuer à conduire ses fidèles sur le chemin du Salut.
Je suis attristée de lire que vous êtes prêt à partir si le choix de la majorité des fidèles ne vous convient pas.
Hélas, quel que soit le chemin choisi par Mgr Jean, nombreux seront ceux qui ne seront pas d'accord.
Dans le cas où l'option du patriarcat de Russie serait choisie et que vous décidiez de partir dans une paroisse roumaine, serbe, ou grecque, vous resterez orthodoxe.
Mais vous serez toujours dans une juridiction qui ne sera pas franco française, et cela est incontournable.

Amicalement Marie

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