Archimandrite Barsanuphe (Ferrier) (1935-2018): Mémoire éternelle !

Parlons D'orthodoxie

FUNÉRAILLES ET INHUMATION

L’office des funérailles de l’Archimandrite BARSANUPHE et la liturgie seront présidés par Monseigneur NESTOR à la Cathédrale de la Sainte Trinité (1 Quai Branly, Paris 7e), le mercredi 24 octobre 2018, de 9 heures à 12 heures.

LES FUNÉRAILLES DE L’ARCHIMANDRITE BARSANUPHE, CÉLÉBRÉES EN LA CATHÉDRALE DE LA SAINTE TRINITÉ À PARIS ET SON ENTERREMENT AU MONASTÈRE DE L’ICÔNE DE LA MÈRE DE DIEU DE KORSOUN

L’inhumation aura lieu le jeudi 25 octobre 2018 à 14h30 au Monastère de l’Icône de la Mère de Dieu de Korssoun (hameau de Doumérac, 16380 Grassac).

L’Archimandrite BARSANUPHE (Ferrier), de l’Église orthodoxe russe (Patriarcat de Moscou), a remis son âme à Dieu le 20 octobre 2018. Higoumène du skit du Saint Esprit (Le Mesnil Saint-Denis, Yvelines) et fondateur du monastère de l’icône de la Mère de Dieu de Korsoun (Charente) et de celui de l’icône de la Mère de Dieu de Znaménié (Cantal), il a été un travailleur infatigable au service de l’Eglise et de la tradition monastique orthodoxe. Depuis vingt-cinq ans, il est aussi connu pour son engagement en faveur de la Paix.

Né en 1935 à Paris de parents français, ancien élève des Beaux Arts de Paris, le Père Archimandrite BARSANUPHE a été fait moine au skit du Saint Esprit, en 1964 lors de la Fête de la Transfiguration, par son père spirituel, le Métropolite ANTOINE de Souroge, lui-même disciple de l’Archimandrite ATHANASE (Netchaïev), venu du monastère de Valaam (Nord-Ouest de la Russie) à Paris, dans les années 1920. Par cette filiation, le Père BARSANUPHE a perpétué la tradition monastique de Valaam.

A son arrivée au skit du Saint Esprit, sous l’higouménat de l’Archimandrite SERGE (Chévitch), il a vécu avec le grand moine iconographe, Père GRÉGOIRE (Kroug) - qui a réalisé, dans l’église du skit et dans beaucoup d’autres lieux, une œuvre d’une évidente beauté ancrée dans la tradition byzantine -, et il a veillé sur ce dernier jusqu’à sa mort en 1969 et obtenu l’autorisation préfectorale de l’inhumer au chevet de l’église.

Par la suite, le Père BARSANUPHE a poursuivi sa vie au skit avec les pères JEAN CLIMAQUE, HILARION et BASILE.

Au fil des années, il a enrichi l’architecture de l’église du skit, commencée en 1934 par le Père Archiprêtre André SERGUIENKO. Il a construit la coupole sur l’abside, le narthex, le clocher, et édifié pour la célébration du Millénaire du Baptême de la Russie en 1988, le baptistère et le porche.

Le skit du Saint Esprit a, le 9 juin 2014, reçu du ministère de la Culture le label « Patrimoine du XXe siècle », en présence de Monseigneur NESTOR, Évêque du diocèse de Chersonèse (Patriarcat de Moscou) en France. SUITE


Commentaires (1)
1. Vladimir.G: Mémoire éternelle ! le 23/10/2018 10:51
Décès de l’archimandrite Barsanuphe, figure de l’œcuménisme
Julien Tranié , le 22/10/2018 à 18h20

Le monastère orthodoxe du Skit du Saint-Esprit a annoncé la disparition de son supérieur, l’archimandrite Barsanuphe, samedi 20 octobre 2018.

Avec son grand manteau noir et sa barbe blanche fournie, l’archimandrite Barsanuphe était une figure bien connue de l’ensemble du monde religieux. Vice-président de la Conférence mondiale des religions pour la paix, il était très écouté, notamment pour ses engagements au service du dialogue interreligieux, dont il avait fait, avec le développement de la présence orthodoxe sur le territoire français, son cheval de bataille.

Né en 1935 de parents français et ancien élève de l’école des Beaux-arts de Paris, le père Barsanuphe est fait moine du monastère Skit du Saint-Esprit, situé au Mesnil-Saint-Denis (Yvelines), en 1964. Il se consacre au début de sa vie monastique à sa passion, l’art, au côté du moine iconographe, le père Grégoire, garant de la tradition byzantine en la matière.

Un bâtisseur de lieux monastiques

Dans les années 1970-1980, le père Barsanuphe enrichit l’architecture de son monastère et fait édifier une coupole sur l’abside ainsi qu’un narthex et un nouveau clocher.

Son engagement ne s’est cependant pas limité aux seuls murs de son monastère. La communauté des moines du Skit du Saint-Esprit souligne d’ailleurs dans son communiqué qu’il fut un «inlassable bâtisseur de lieux monastiques ». Pour répondre à la vocation monastique de jeunes filles, le père Barsanuphe a fondé, en 1987, le monastère de l’icône de la Mère de Dieu de Korssoun, à Grassac en Charente, et en 1988, un monastère éponyme à Marcenat, dans le Cantal. Au total, le père Barsanuphe a dessiné et bâti une dizaine d’églises orthodoxe en France.
Œcuménisme et interreligieux pour mot d’ordre

Le moine s’était également fait connaître par un engagement fort dans l’œcuménisme et le dialogue interreligieux en général. Vicaire pour la paroisse de Vanves dans les Hauts-de-Seine, il entre comme membre du Groupe d’amitié islamo-chrétienne. En 1998, il est envoyé au grand rassemblement interreligieux de Bucarest, organisé par la communauté Sant’Egidio, pour représenter la communauté orthodoxe francophone.

Son engagement en faveur de la paix l’avait également conduit à prendre la vice-présidence de la Conférence mondiale des religions pour la paix.

L’office des funérailles de l’archimandrite Barsanuphe sera présidé par Mgr Nestor à la cathédrale orthodoxe de la Sainte Trinité, dans le 7e arrondissement, mercredi 24 octobre 2018, de 9 heures à 12 heures.

Julien Tranié
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