DARU 150 ANS : Discours officiel du Patriarche Bartholomée, lu par Mgr Emmanuel

Parlons d'orthodoxie

DARU 150 ANS : Discours officiel du Patriarche Bartholomée, lu par Mgr Emmanuel
Le texte intégral du riche et circonstancié message du patriarche de Constantinople peut être lu sur le site de l’AEOF

P.O. se permet d'en extraire ce passage qui lui paraît essentiel dans le contexte actuel:

« Dès lors, il n'est de valeur absolue que celle de l'Evangile de la Tradition qui nous vient des Saints Apôtres, de l'enseignement des Pères de l'Eglise et de la célébration de la Divine Eucharistie, réalisée dans le sein même de l'Eglise Ainsi dans un esprit de sollicitude et d'amour, nous sommes convaincus que l’incarnation de ces valeurs dans le monde slave orthodoxe constitue une vocation à laquelle vous devez rester attachés, car elle enrichit l'Eglise Orthodoxe tout entière comme l'approfondissement du lien, de communion si indispensable à l'unité du corps du Christ.
Sur ce fondement, nous avons l'assurance que les particularités de votre Exarchat sont en mesure de constituer des passerelles pour l'approfondissement de nos relations fraternelles avec notre Eglise Sœur du Patriarcat de Moscou. En effet, conscients que les temps ont changé et laissant derrière nous tout esprit polémique, nous devons œuvrer à la cicatrisation des stigmates de l'histoire et renoncer aux représentations belliqueuses.

Le message de I'Evangile, le réalisme sotériologique et notre inclusion dans l'économie divine initiée par l’œuvre du Christ constituent, l'unique perspective nécessaire à l'intérieur de laquelle s'inscrivent les relations inter-orthodoxes. Le Christ lui-même nous y invite lorsqu'Il déclare que c'est l'amour qui lui rend dignement témoignage : « A ceci, tous vous reconnaîtront pour mes disciples : à l'amour que vous aurez les uns pour les autres. » (Jn 13, 35) »

DARU150 - Message Patriarche Bartholomee.PDF


Commentaires (3)
1. vladimir le 19/09/2011 18:11
Cette orientation donnée à Daru vers "le monde slave orthodoxe", cette idée de "passerelles pour l'approfondissement de nos relations fraternelles avec notre Eglise Sœur du Patriarcat de Moscou", "laissant derrière nous tout esprit polémique, ... et renoncer aux représentations belliqueuses" seront-ils suivis d'effets concrets?

Il est certain que l'Archevêché avait un rôle très important à jouer dans la reconstruction de l'Eglise russe et le développement de l'Orthodoxie, comme l'avait proposé le patriarche Alexis 2 en 2003. Mais le refus obstiné de sa direction actuelle le laisse sur le bas côté où il est voué au déclin. Est-ce encore récupérable malgré l'opposition des 847 signataires de la pétition de Nice?
2. PetiaS le 20/09/2011 09:39
Vladimir,

Pensez vous qu'il est réellement opportun de citer comme opposants, les signataires de la pseudo-pétition en lisant les montagnes d'imbécilités qui y sont écrites ? La majorité des soi-disant commentaires de soutien sont illisibles, bourrés de fautes d'orthographe, mal écrits, vulgaires, sans parler de l'argumentaire rempli de haine et de grossières erreurs en tout genre...

Je pense qu'il faudrait envoyer ces documents au patriarche Bartholomée pour qu'il prenne connaissance de ce que ses fidèles, archevêque Gabriel y compris (car signataire) pensent de l'Eglise soeur de Moscou...

Honteux !
3. vladimir le 20/09/2011 11:28
@PetiaS: vous êtes de fait d'accord avec moi: ces 847 signataires s'opposent à tout accord avec l'Eglise russe. Vous avez raison quand au niveau de la plupart des arguments dont certains auteurs ne sont ni membres de l'Archevêché (Ivanoff XIII) ni même Orthodoxes (Juleitte Chesnel-Le Roux, candidate Europe-Ecologie-Les Verts) comme l'a souligné Potomok sur un autre fil. Il n'en reste pas moins un petit groupe compacte de quelques centaines de fidèles viscéralement opposés à l'Eglise russe autour des dirigeants de l'Archevêché comme vous le soulignez.

Cela ne fais pas beaucoup de monde, 10-15 personnes par paroisse en moyenne, mais ce sont des gens actifs et convaincus, qui croient à leurs mission et occupent, grâce à leur activité, les postes clé qui leur donnent la majorité au sein des instances dirigeante car la majorité des paroissiens, moins engagés, leur abandonne cette fonction. C'est une situation très connue en sociologie des organisation, l'exemple le plus célèbre étant évidement celui des bolchéviques, et il est très difficile d'inverser ce type d'évolution car les personnes opposés à ce groupe d'activistes sont progressivement éliminées: elles ont déjà quitté l'Archevêché pour Chersonèse ou l'EHF, encouragés par la hiérarchie ("va les synodaux" m'avait dit mon recteur. "ils ne sont pas à leur place ici" avait dit Mgr) et ceux qui restent se retrouvent minoritaires.
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