Daniel : "l'apport théologique de Daru..."

Parlons d'orthodoxie

Ce texte nous a été adressé par Daniel en tant que commentaire a propos « L’avenir de l’orthodoxie en Europe et le schisme de Paris » Nous avons préféré en faire un post.

Il y a des exagérations dans l'article. A le lire, on croirait que dans toutes les paroisses, on trouve des femmes acolytes, des proscomédies au milieu de l'église et aucune iconostase et j'en passe. C'est en fait juste la liste de ce que les modernistes désirent mais entre le désir et le passage à l'acte, il y a un grand bond qui n'a pas été franchi en bien des endroits... Je n'ai aucune connaissance de femmes acolytes dans les églises de Daru...

Les questions de nationalité sont sans importance dans l'église. Ce n'est pas parce qu'un nom se finit en - "ov" que la personne est une bonne orthodoxe.


Sur l'apport théologique de Daru, à l'inverse de Vladimir, je dirais, pour paraphraser un livre célèbre, "Le soleil de Daru aveugle l'orthodoxie". J'ai toujours reproché au darusien une véritable arrogance et le désir d'occulter les apports théologiques venus d'ailleurs. A les croire, pendant la période communiste, il y avait eux et puis c'est tout. En fait, ils ont tout fait, Daru et la Fraternité, pour se présenter comme LES représentants de l'orthodoxie en France en occultant les autres personnes, les autres publications, les autres auteurs...

Y compris pendant la période communiste, on écrivait de la bonne théologie dans le monde orthodoxe : Dimitri Stalinoe en Roumanie, Saint Justin de Celije, le Père Jean Romanidis (où tout n'est pas parfait), le Père Georges Florovsky (assez bon), qui d'ailleurs a fini par quitter Daru. Et comme la théologie est quand même quelque chose de vécu, et qu'est vraiment théologien celui qui est saint, je suis toujours à la recherche des saints de ce phare de la théologie que fut la rue Daru... En revanche, pendant la même période, je vois dans l'église russe hors frontière, trois saints, Saint Jean de Shangaï, Philarète de New-York et Séraphin de Platina (Rose), Séraphin de Platina ayant d'ailleurs écrit de la théologie, je vois Saint Justin de Celije et Saint Nicolas de Jitcha en Serbie, les anciens Païssios l'Athonite et Cléopas (en Roumanie)... Je scrute du côté de Daru, je ne vois rien... De grâce, ne me parlez pas de Mère Marie (Skobtzov) et de ses compagnons à la canonisation un rien controversée et qui n'ont jamais fait l'objet d'un culte populaire... chose qui est quand même l'une des bases premières d'une canonisation.

Je veux bien qu'on dise que Daru ait été un phare de la pensée religieuse russe mais la pensée religieuse russe n'est pas la théologie dans son sens le plus noble et orthodoxe... sens hélas trop oublié des orthodoxes qui voit dans la théologie un sujet d'étude semblable aux autres sciences, alors qu'elle va de pair avec la sainteté et la praxis...

A ces vrais phares de l'orthodoxie, j'oppose les sirènes dangereuses de Serge Boulgakov (tellement orthodoxe qu'en secret à une période de sa vie il commémorait le pape avant d'inventer l'hérésie du sophianisme), de Berdiaiev (semi-gnostique), de Paul Evdokimov (avec ces erreurs sur la triadologie, cf la Recension de Jean-Claude Larchet sur www.orthodoxie.com), d'Elisabeth Behr-Sigel (qui rêvait de voir des femmes prêtres) et j'en passe... Sans doute, la fameuse orthodoxie éclairée et avancée dont on ne sait en quoi elle l'est mais puisqu'on vous le dit...


Commentaires (9)
1. Tchetnik le 13/08/2011 20:46
""Les questions de nationalité sont sans importance dans l'église. Ce n'est pas parce qu'un nom se finit en - "ov" que la personne est une bonne orthodoxe. ""

Exactement.

Le Christianisme assure le Salut de toute l'humanité. Et les "théologiens" douteux de cette juridiction avaient justement des noms en "-ov" ou "-ev".

2. Tchetnik le 14/08/2011 14:14
Une bonne partie du problème vient du fait que bon nombre de laics ou de clercs confondent la véritable théologie, connaissance de Dieu, de Sa volonté et du sens qu'Il donne à nos vies qui découle de sa recherche et de sa rencontre, avec les spéculations intellectuelles de gens qui ont toujours eu en horreur les modes de vie traditionnels qui avaient toujours favorisé cette rencontre et surtout ce vécu. Ce qui amène à placer le vocable "théologien" sur des gens qui ne représentent que leurs propres théories spéculatives, parfois franchement hérétiques.

Là où le discours de Père Andrew pèche est peut-être dans une description un peu sans nuance de "konvertsy" occidentaux qui, pour certains sont effectivement comme il le dit, avec une vision moderniste et falsifiée du Christianisme Orthodoxe, mais pour beaucoup parfaitement lucides et authentiques dans leur vie Chrétienne, souvent largement plus que ceux qui sont Orthodoxes par convention sociale ou familiale.

@Iago

On ne saurait mieux dire sur Saint Serge. Encore des gens qui ont passé 80 ans à se donner une importance qu'ils n'avaient pas dans des cours qui deviennent très vite lassants et répétitifs.
3. Кирилл Петрович Семенов-Тян-Шанский le 14/08/2011 21:01
Feu Jean-Louis Palierne avait eu le courage et le mérite d'offrir pour la première fois une analyse complète du phénomène moderniste né en Russie dans les années dix-neuf cent, sous l'influence notamment du Baron Nicolaÿ, protestant, et relayé par un certain nombre de penseurs éminents dans l'émigration, sous l'impulsion conjuguée de l'Action Chrétienne des Etudiants Russes, du père Lev Gillet puis de la Fraternité.
En effet, on aimerait bien que le haut clergé se prononce sur les "acquis" de l'Eglise orthodoxe en France, autrement dit ces "acquis" sont ils des déviations qui abîment la Tradition ou au contraire des apports insoupçonnés qui l'enrichissent ? En quoi le fait de s'affaler par terre à l'église au moment du sermon nous rend plus à l'écoute, en quoi la liturgie participative où le prêtre anime ses ouailles à sa manière, en quoi la célébration avec une iconostase réduite aux seules icônes du Pantocrator et de la Mère de Dieu nous rendrait plus concentré à l'essentiel, en quoi les homélies explicatives sur le mode de l'objectivation sociologique apaisent l'âme, en quoi la négation systématique des erreurs séculaires de l'Eglise catholique réconforterait les catholiques, en quoi l'abandon total du slavon dans certaines paroisses francophones serait positive, sachant les problèmes ardus de traductions et de correspondance, en quoi tout cela enrichit le terreau de la foi orthodoxe léguée par nos aînés ? En quoi l'Eglise orthodoxe mise au diapason du modernisme aide-t-elle les catholiques en déshérence spirituelle à retrouver la puissance de vie de la Tradition ininterrompue de nos pères dans la foi ? En quoi l'infaillibilité pontificale n'est-elle pas une terrible incompréhension du rôle du saint apôtre Pierre dans l'unité du collège apostolique ?
Faut-il imiter les catholiques de Vatican II ou montrer la puissance de la charité à travers l'intelligence de nos offices et de notre esprit orthodoxe ?
Doit-on se sentir coupable de ne pas ressembler aux catholiques, au au contraire, les plaindre comme des victimes d'erreurs dont ils ne sont pas responsables et de les accueillir avec charité et conviction dans la Beauté inébranlable et chaque jour renouvelée de la sainte Eglise orthodoxe ?
Кирилл Петрович Семенов-Тян-Шанский
4. vladimir le 15/08/2011 10:44
Daniel attaque TOUT l'apport théologique de Daru dans la suite du père Andrew Philips(1) et je pense que c'est excessif et donc faux: il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain! Il n'est pas sérieux de contester un ensemble unique à cause de quelques points particuliers discutables (2) et ce n'est pas parce que l'on n'est pas d'accord que les développements de St Serge que ces études, et la "pensée religieuse russe" dans son ensemble "ne sont pas la théologie dans son sens le plus noble et orthodoxe". Je suis d'accord avec Tchetnik sur la définition de la théologie et je pense que le Seigneur Se fait connaitre, après la Révélation des Ecritures, par l'évolution continue de la pensée théologique (ce n'est évidement pas le contenu des la Révélation et des dogmes qui change /théorie hérétique de l'évolution des dogmes/ mais bien notre façon de les approcher et de les comprendre). Cette évolution ne peut se faire que par des confrontations et débats entre points de vus différents, voire opposés et c'est bien l'existence des ces différences et confrontations qui nous permet d'approfondir notre connaissance de Dieu et de mieux approcher Sa Vérité.

Les différences de points de vus théologiques ont marqué toutes les périodes de l'Orthodoxie: dès les 3e-4e siècles les querelles entre les écoles de Constantinople et d'Alexandrie firent avancer notre foi vers les conclusions du concile de Calcédoine, plus tard, la controverse entre Saint Nil de la Sora et Saint Joseph de Volokolamsk ébranla l'Eglise russe au 15e siècle, mais les richesses et la complémentarité de l'enseignement de l'un et de l'autre furent reconnues et ils furent tous deux canonisés, etc. Nous pourrions citer bien d'autres exemples et, de la même façon, si l'apport théologique de Daru ne constitue pas TOUTE la théologie du XXe siècle, comme certains "gérontes de la Fraternité" (ibidem (1) commentaire 2) et prête à discussion, mais il en est devenu une partie importante et incontournable de la théologie orthodoxe.

Sa spécificité tient en particulier au fait qu'il constitue une école théologique cohérente grâce à l'Institut St Serge qui, depuis sa création (1925), a pris la suite du renouveau théologique russe de la fin du XIXe et a toujours été un point de rencontre entre Orthodoxes et hétérodoxes. St Serge a ainsi pu rayonner dans toute l'Europe, où il n'y avait pas d'autre centre de ce niveau, et en Amériques où plusieurs professeurs de St Serge ont joué un rôle déterminant. "La liste des livres et articles écrits par des professeurs de l'Institut entre 1925 et 1947 couvre 92 de catalogue et comprend, entre autres, 70 livres importants: c'est une réalisation remarquable avec laquelle peu d'académies de théologie, si grandes soient –elles, pourraient rivaliser dans aucune autre Eglise" souligne Mgr Kalistos Ware (3). Cette action prestigieuse a continué après la guerre avec l'apports de théologiens français mais, comme je l'écris sur un autre fil (4), St Serge n'a pas vu le tournant des années 1990 et les théologiens contemporains sont maintenant dans les Eglises libérées d'Europe de l'Est. Pour autant la pensée de "l'Ecole de Paris" n'est pas éteinte, car ces nouveaux théologiens la reprennent souvent à leur compte: on en trouve bien des échos dans les travaux de l'Instituts St Philarète à Moscou(5), les publications de Mgr Hilarion de Volokolamsk (6), voire les chroniques du père diacre André Kouraev (7) pour ne citer que les plus accessibles. De plus l'accord conclu récemment avec l'Académie de théologie de Moscou (8) peut aussi laisser entrevoir un nouveau départ pour St. Serge… s'il accepte de se remettre en cause et ne s'accroche pas à une indépendance de moins en moins réaliste.

(1) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Pere-Andrew-Phillips-L-avenir-de-l-orthodoxie-en-Europe-et-le-schisme-de-Paris_a1818.html?com#com_2362411
(2) La principale critique adressée à St Serge et à "l'école de Paris" concerne en fait la doctrine "sophiologique" du père Serge Bulgakov qui, en 1935, donna une interprétation très personnelle de la figure biblique de la Sagesse de Dieu (la "Sophia"). Cf. http://arjakovsky.com/fr/pdf/institut-st-serge-Revue-Contacts.pdf.
(3) In "L'Orthodoxie, l'Église des sept conciles", Cerf, 2002. p. 232
(4) Commentaire 16 sur http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Pere-Andrew-Phillips-L-avenir-de-l-orthodoxie-en-Europe-et-le-schisme-de-Paris_a1818.html?com#com_2362411
(5) http://www.sfi.ru/
(6) Cf. par exemple http://en.hilarion.orthodoxia.org/6_4 le passage concernant "la synthèse néo-patristique du XXe siècle"
(7) Cf. par exemple http://kuraev.ru/
(8) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Un-accord-entre-l-Academie-de-theologie-de-Moscou-et-l-Institut-Saint-Serge-Paris_a1205.html
5. vladimir le 15/08/2011 11:03
PS à Кирилл Петрович Семенов-Тян-Шанский
J'avais envoyé mon commentaire avant de voir le vôtre. Votre question est intéressante et mériterait un débat séparé car, de fait, les cas que vous citez sont bien réels mais ne constituent que de petites exceptions dans l'ensemble Daru: sur ses prés de 80 paroisses seules 4 ou 5 sont concernées, soit une proportions du même ordre que les paroisses de rite occidental dans l'EHF, qui vient de créer un vicariat spécifique pour ces communautés sans iconostase et en vêtements presbytériens(1). Alors pourquoi ne pas poser les même questions à l'EHF? La même situation existe d'ailleursdans le diocèse antiochien des USA...

Mais le fait même que cette minorité existe et fait beaucoup parler d’elle chez nous jette le trouble parmi les fidèles; cela mériterait que les questions de fonds soient débattue, les raisons éclaircies et les limites posées alors qu'actuellement chaque recteur n'en fait qu'à sa tête . En fait c'est probablement là l'une des explications, la raison pour laquelle les idéologues de Daru s'accrochent tant à leur "indépendance": toute structure ecclésiale sérieuse imposerait un minimum de discipline!

(1) file:///D:/Documents/ORTH/Mes%20textes/cr%C3%A9ation-dun-vicariat-de-rite-occidental-au-sein-de-leglise-russe-hors-fronti%C3%A8res.html
6. Daniel le 15/08/2011 11:50
Je pense que nous nous éloignons un peu du sujet qui est celui de l'apport théologique.de Daru. On ne peut pas tout imputer à la théologie darusienne: l'abandon total ou quasi du slavon était pratiqué par l'église russe elle-même dans ses missions (Estonie, Japon, Iles aléoutes, Alaska, Chine où on n'utilisent pas un traître mot de slavon; chaque peuple prie dans sa langue et s'il n'y a aucune personne ne connaissant le slavon dans la paroisse), la complaisance à l'égard de l'église catholique se trouve chez tous les oecuménistes (dont certains haut placés dans la hiérarchie du Patriarcat de Moscou).

Cependant, je vous rejoins entièrement quand vous dites que ce courant que j'ai du mal à cerner a une origine russe et Jean-Louis Palierne avait décrit cette pensée.

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7. Daniel le 15/08/2011 17:08
@ Vladimir (message 4)

Je signe et persiste : "la "pensée religieuse russe n'est pas de la théologie dans son sens le plus noble et orthodoxe". La théologie est connaissance de Dieu et est dans son sens le plus noble lié à la sainteté, réellement vécu. En ce sens, Saint Théophane le Reclus, Saint Ignace du Caucase (Briantchaninov) sont vraiment des théologiens russes. A l'inverse, Komiakhov est un penseur religieux, de même que le funeste Soloviev. Un doctorat sur Saint Isaac le Syrien ou sur Saint Grégoire Palamas ne fait pas de son auteur un théologien au sens noble mais plus un scientifique "religieux". La vraie théologie est un degré supérieur à tel point qu'on le titre de théologien, Saint Jean et Saint Syméon, et non comme de jours, toute personne qui obtient une licence, un master ou un doctorat.

Je suis d'accord qu'à Saint Serge, on ait beaucoup réfléchi, écrit, pensé (et parfois mal...) mais s'il y a eu apport, quel est-il au final? J'ai cité les membres de cet école les plus mis en avant et chacun d'eux a des côtés contestables. Je ne parle pas du Père Alexandre Schmemann, comme nous en avons déjà parlé. Je vois au final dans cette école des écrits semi-orthodoxes ou à lire avec précaution en triant le bon du mauvais, chose très dangereuse car il est difficile de faire la part des choses, de distinguer le blé de l'ivraie sourtout quand vous découvrez l'orthodoxie dans une paroisse où l'on vous dit que l'Ecole de Paris est le sommet de la théologie... Sommet qui ne semble pas avoire produit de saint, drôle de théologie.

Pour ce qui est de la rencontre avec des hétérodoxes, qu'a-t-elle produit comme fruits concrets et positifs au sein de l'église orthodoxe en matière de théologie?
8. vladimir le 16/08/2011 10:55
Bien cher Daniel,

C'est toujours un plaisir d'échanger avec vous: la pondération de vos propos et la portée de vos arguments font réellement avancer le débat.

En premier nous divergeons sur le mot "théologie": vous ne luis accordez que "son sens le plus noble et orthodoxe ... lié à la sainteté, réellement vécue"alors que pour moi ce que vous étiquetez "pensée religieuse" permet aux simples croyants d'avancer dans la connaissance de Dieu et appartient donc aussi à la théologie. Et c'est bien là le sens le plus généralement admis quand on dit "académie" ou "instituts" de théologie... Pour ce qui est des saints, leur sainteté n'est en générale reconnues qu'après leur mort: ainsi St. Païsy (Païsius) Velichkovsky (1722 – 1795), que vous devez apprécier, ne fut canonisé qu'en 1988. Si je vous suis bien, vous ne considériez pas sa théologie comme valable pendent les 200 ans qui ont précédés...

Remise dans ce contexte comme vous l'expliquez (commentaire7) votre phrase "la pensée religieuse russe n'est pas la théologie dans son sens le plus noble et orthodoxe" prend un autre sens: vous reconnaissez les apports russes à "la théologie dans son sens le plus noble et orthodoxe" mais vous tenez à les séparer de"la pensée religieuse", contrairement à l'acception commune... Je comprends maintenant votre point de vue mais je vois une grande difficulté à tracer la limite: qui, sauf Dieu, sait quels saints vivent parmi nous (cf. exemple de St Païsy)? Et comment faire lorsque deux saints s'opposent comme St Nill et St Joseph (commentaire 4)?

De même pour les apports de Daru et St Serge: je suis bien d'accord pour ne pas les ranger d'office dans "la théologie dans son sens le plus noble et orthodoxe" car seul l'avenir, si l'Esprit Saint veut bien bien nous éclairer, dira ce qu'il y a avait de Vérité dans ces travaux. Il est par contre incontestable qu'ils ont fortement marqué la pensée théologique du XXe siècle comme le montrent les témoignages que je cite. Et de même que la controverse entre St Nill et St Joseph fut dépassée dans la reconnaissance de la richesses et de la complémentarité des enseignements de l'un et de l'autre, de même seront, je pense, reconnus les apports complémentaires de l'Ecole de Paris et de ses détracteurs. J'ai donné précédemment la référence d'un article très intéressant sur la querelle sophiologique (renvoi 2), qui constitue un des points clé de cette controverse (bien que le père Alexandre Schmemann, autre point clé, ait pris ses distances). Je vais essayer d'en proposer un résumé pour alimenter le débat...

(1) http://full-of-grace-and-truth.blogspot.com/2009/11/st-paisius-velichkovsky-righteous.html

9. Daniel le 16/08/2011 23:33
@ Vladimir

Comme vous le savez, une canonisation officielle intervient de façon tardive, mais fait suite à une canonisation de facto : le saint est déjà considéré comme saint (parfois de son vivant) par les gens : moines, laïcs etc. Cela a je suppose été le cas pour Saint Paissios. Sans compter que Saint Basile, Saint Chrysostome etc n'ont jamais été canonisés comme on l'entend aujourd'hui.

Je pense que les simples croyants avancent dans la connaissance de Dieu en assistant aux offices, vêpres, matines etc, qui contiennent toute la théologie de l'église... ce qui n'enlève rien à l'intérêt de lire des ouvrages...
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