La Russie cherche un architecte pour concevoir son centre culturel à Paris

l'équipe rédaction

La Russie lance un concours d'architecture pour la conception d'un Centre culturel et religieux russe à Paris, a annoncé vendredi le promoteur immobilier Nexity, qui assure la maîtrise d'ouvrage du projet.
«Ce concours international est ouvert à tout architecte diplômé ayant une expérience reconnue», précise Nexity dans un communiqué.
L'architecte retenu sera chargé d'imaginer un centre culturel et cultuel russe, d'une superficie de 4.900 m2 et situé quai Branly, dans le VIIe arrondissement de Paris. Le complexe englobera une église orthodoxe russe, une salle de réception et plusieurs salles polyvalentes, des logements, des salles de classe mais aussi une bibliothèque et un jardin central.
AFP "20 minutes. fr"
La construction du centre spirituel et culturel russe à Paris coûtera 20-30 millions d'euros, le financement sera assuré par des mécènes, a déclaré vendredi aux journalistes l'ambassadeur de Russie en France Alexandre Orlov."Le concours en vue de la construction du centre a été organisé et financé par le gouvernement russe, tandis que les travaux de construction seront payés par des mécènes", a annoncé l'ambassadeur.

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"La superficie du terrain est connue, ainsi que le volume total de la construction. Je pense que l'ensemble des travaux coûtera 20-30 millions d'euros", a indiqué M. Orlov...suite RIA novosti
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"P.O." NOTRE EGLISE de PARIS


Commentaires (10)
1. Larissa le 15/10/2010 20:36
La Russie a lancé vendredi un concours d'architecture pour bâtir une église orthodoxe et un centre culturel russes quai Branly, à deux pas de la Tour Eiffel, à la place du bâtiment de Météo France racheté récemment par Moscou.
"C'est un emplacement unique, le long de la Seine", dans le VIIème arrondissement de Paris, a souligné Alexandre Orlov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France, en présentant à la presse l'opération.
L'Etat français a vendu en mars à la Russie ce terrain de 4.245 m2 sur lequel se trouve l'ancien bâtiment de Météo France, construit en 1948, et qui sera détruit en grande partie.

L'église orthodoxe, qui donnera sur l'avenue Rapp, "ne pourra pas dépasser 25 ou 27 mètres de haut, croix comprise", compte tenu des règles d'urbanisme, a indiqué l'ambassadeur. Elle sera entourée d'un jardin ouvert au public et pourra accueillir 500 à 600 personnes.

Interrogé sur l'aspect extérieur du futur édifice religieux, l'ambassadeur a souligné que "traditionnellement les églises russes sont de couleur blanche ou en pierre". "J'espère qu'il y aura au moins un bulbe en or", a-t-il poursuivi.
Le Centre culturel russe adjacent, qui donnera pour sa part sur le Quai Branly, sera une construction moderne, peut-être en pierre, verre et acier, avec un café ouvert au public. "Il faut que cela soit harmonieux" dans le paysage parisien, a poursuivi l'ambassadeur qui est membre du jury qui départagera les candidats.
Un séminaire pour former de futurs prêtres orthodoxes sera également construit. L'église sera rattachée au patriarche de Moscou.
Le concours international lancé vendredi est ouvert à tout architecte diplômé ayant une expérience reconnue. Le promoteur immobilier Nexity est "chargé de coordonner le concours", a indiqué l'ambassadeur.
Les architectes intéressés disposent d'un mois pour faire leurs propositions, de façon anonyme.
Le jury, qui est composé de quinze personnes, représentant l'Etat russe, l'église orthodoxe russe, l'Etat français, la Ville de Paris, la profession d'architecte, la société civile française et la diaspora russe, sélectionnera mi-novembre les dix meilleurs projets.
Le choix du lauréat sera annoncé le 6 mars 2011. La construction devrait démarrer en janvier 2012.
Le concours est payé par l'Etat russe. Mais la construction du centre spirituel et culturel sera financée par des dons. "L'argent ne manquera pas. Les donateurs russes sont très généreux surtout quand il s'agit de l'église russe", a assuré l'ambassadeur. Le coût pourrait tourner entre 20 et 30 millions d'euros, a-t-il estimé.
Lors d'une visite en France à l'automne 2007, le patriarche de Moscou Alexis II avait souhaité la construction d'une nouvelle église orthodoxe à Paris et le président Nicolas Sarkozy s'était dit prêt à soutenir ce projet.
La cathédrale de la rue Daru a été construite au 19ème siècle.

2. Gueorguy le 16/10/2010 11:29
Quid du séminaire à Epinay-sous-Sénart?
3. BORIS Larin le 16/10/2010 18:45
@Georgy,
Pourquoi ne pas essayer la méthode des permutations-combinaisons?
Par exemple:
une académie quai Branly, ou là où se trouve le séminaire?
un monastère, comme dans les environs de Berlin à Epinay?
Ou l'inverse?
Le décati institut de la rue de Crimée dans le palais en verre et acier (tout à la joie du récent accord St Serge + Serguiev Possad)?
Adressons cette question à la Fédération- DREE!
4. l'équipe de rédaction le 16/10/2010 19:12
"JDD" Une cathédrale russe en plein Paris
L’ambassadeur "espère qu’il y aura des bulbes en or"

Outre le "centre de prières", le projet prévoit aussi l’implantation d’un séminaire pour former des prêtres orthodoxes, un jardin central ouvert au public – "avec beaucoup d’arbres" – et surtout un centre culturel polyvalent. Celui-ci sera chargé de promouvoir la "civilisation russe" à l’étranger, à travers des conférences, expositions, projections de films… Il abritera, en lieu et place du bâtiment existant, construit en 1948, une salle de réception, des salles de classe, une bibliothèque, mais aussi un café et des logements. Un concours d’architecture "anonyme" vient donc d’être ouvert, afin de ne pas se "restreindre à quelques noms mondialement connus".
Les architectes candidats devront présenter des esquisses à un jury de quinze personnes. "L’église devra être construite dans la tradition canonique orthodoxe, d’une hauteur limitée à 27 m et d’une contenance de 500 à 600 personnes", précise Alexandre Orlov. Il "espère qu’il y aura des bulbes en or". A l’issue du premier tour, dix projets seront retenus. Le lauréat sera proclamé le 6 mars 2011, pour un démarrage des travaux en janvier 2012 – puisque Météo France restera sur place jusqu’à la fin 2011. La maîtrise d’ouvrage est assurée par le promoteur immobilier français Nexity.

Le budget? "Entre 20 et 30 millions d’euros", estime l’ambassadeur. "Tout dépendra des propositions des architectes. Si elles sont exceptionnelles, on rallongera." Le complexe doit être entièrement financé par des "donateurs russes", qui savent se montrer "très généreux". Ni l’Etat français ni la Ville de Paris ne mettront la main au porte-monnaie. La Russie, elle, se contente d’acheter le terrain et de le rétrocéder aux instances religieuses. Car la constitution russe interdit au gouvernement de financer la construction d’églises. "Nous sommes un Etat laïque, assure Alexandre Orlov. Mais l’Eglise joue un rôle beaucoup plus important dans la vie intime du peuple russe que dans celle des Français. Un élément fondamental de notre identité nationale."

Les vieux démons de l’espionnage

Pourquoi implanter un tel lieu de culte en plein Paris? "La communauté russe de France ne cesse de croître. Entre les enfants des immigrés des années 1920 et les nombreux étudiants, on compte quelques dizaines de milliers de Russes en région parisienne." Il fallait un "lieu symbolique fort", histoire de marquer les esprits, d’affirmer le retour de l’influence russe en Europe. L’ambassadeur préfère le mot "présence" à celui d’"influence". "C’est un symbole de la grande amitié retrouvée entre nos deux pays, entre nos deux peuples." Le dernier geste architectural visant à célébrer l’amitié franco-russe remonte à 1900. C’était le pont Alexandre-III.

Reste l’inquiétude des services secrets français face à l’arrivée de cet ensemble à proximité de l’Elysée. "Une vieille phobie, sourit Alexandre Orlov. Quand M. Poutine est venu inaugurer l’exposition du Grand Palais, le 11 juin, avec M. Fillon, il lui a dit: 'Si vous avez des craintes de ce genre, je vous promets qu’on vous donnera la liste des gens qui travailleront ici, dans une transparence totale.” Aujourd’hui, nous partageons les secrets. Regardez l’achat des Mistral [des porte-hélicoptères, fleurons de la marine française] par la Russie. L’époque a changé. Rassurez-vous, il n’y aura pas d’espions au cœur de Paris."
5. vladimir le 17/10/2010 16:53
J'ai posé la question de Gueorguy ce matin au responsable du projet, Mgr Nestor. Il m'a répondu "qui vivra verra" ... :)
6. Volkoff le 18/10/2010 14:25
Une cathédrale russe quais de Seine? Des amis me disaient qu'une grande église orthodoxe existe depuis longtemps dans le huitième arrondissement. Peut-on me dire si elle est toujours opérante? Merci.
7. Bartimée le 19/10/2010 09:37

@ Volkoff
Toujours opérante ? Vous n'êtes pas au courant ? C'est comme dans le conte de Grimm : dans le tréfonds bâti il y avait un joueur de flûte, il a tellement charmé les gens avec son pipeau que beaucoup l'ont suivi et ont fini par s'égarer dans des dédales d'où les humains ne reviennent pas si facilement. On les entend parfois paraît-il, ils sont très loin, il n'y a pas moyen de les ramener à la lumière. Depuis, les murs saints pleurent les brebis perdues.

PS c'est un conte, tout rapprochement avec la réalité serait fictionnesque.
8. vladimir le 19/10/2010 10:10
@ Volkoff
Vous semblez perdu dans le méandres juridictionnelles parisiennes: il doit y avoir à Paris au moins 5 ou 6 cathédrales orthodoxes (2 russes,1 grecque, 1 roumaine, 1 serbe, 1 antiochienne...(1). La plus ancienne et plus grande, je crois, est la cathédrale russe de la rue Daru (VIIIe) dédié à St Alexandre Nevsy (construite en 1861(2). Par les vicissitudes de l'histoire troublée du XXe siècle, cette cathédrale appartient au patriarcat de Constantinople, alors que le diocèse représentant le patriarcat de Moscou se trouve relégué dans un petit bâtiment aménagé en église en 1931 dans le XVe arrondissement (3), devenu notoirement insuffisant avec l'accroissement des fidèles. C'est pour donner au patriarcat un métochion digne de ce nom que le gouvernement russe a décidé, avec les soutien des autorités française, de construire le nouveau centre culturel et cultuel dont il est question ici.

(1) cf http://www.egliseorthodoxe.net/eveques-membres-aeof.html
(2) http://www.exarchat.eu/spip.php?article95
(3) http://la-france-orthodoxe.net/fr/galer/?id=26
9. Georges Farias le 19/10/2010 10:28
Et un fresquiste-iconographe? il faut bien peindre l'église!

Fraternelement,
Georges Farias Fresquiste-Iconographe (orthodoxe)
http://icones-fresques.blogspot.com
10. Marie Genko le 19/10/2010 11:07

@ Bartimée,

Merci pour le conte de Grimm, il y a en effet une ressemblance, même si l'histoire se décline différemment !
Jadis, oui, beaucoup étaient sous le charme!
Le joueur de flûte avait un visage d'Icône et beaucoup le suivaient aveuglément.
Mais aujourd'hui le nouveau joueur de flûte lance allégrement de fausses notes!
Et au lieu de le suivre charmés dans des dédales, les braves gens résistent aux portes mêmes de la voie sans issue...
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