Le Parisien : « Je rencontre les jeunes de la cité au Leader Price »
Parlons d'orthodoxie

«Les jeunes de la cité me repèrent avec ma soutane. Je rencontre beaucoup d’entre eux au Leader Price d’Epinay, au Monoprix de Brunoy ou dans le RER. Il y en a un avec sa capuche qui m’a dit : Eh! T’es l’évêque d’où? Je leur explique et je leur dis : Si vous avez envie de passer, passez! » Alexandre Siniakov, recteur du séminaire russe d’Epinay, 31 printemps, silhouette juvénile et longiligne, soutane noire, croix orthodoxe pendue au bout d’une longue chaîne en or, a posé ses valises au domaine de Sainte-Geneviève en septembre 2009, envoyé par le patriarche de Moscou.
Docteur ès lettres de la Sorbonne, polyglotte, passé par l’université de Cambridge (Royaume-Uni), il est originaire du fin fond de la Russie — « un village comme au Moyen Age au bord de la Volga » — et s’exprime dans un français parfait.
Entré au monastère russe à 15 ans — « Je voulais être moine depuis l’âge de 10 ans et consacrer ma vie à l’Eglise » —, il est heureux à Epinay-sous-Sénart : « J’aime beaucoup la région. Ici, on voit que les gens souffrent dans la cité, mais ils sont très accueillants. ». En deux ans, Alexandre a déjà rencontré beaucoup de gens : des habitants, mais aussi des religieux, des élus, des institutionnels, des SDF… L’ecclésiastique russe est sûr : « Je ne pourrais plus vivre sans les Français. »
Le Parisien
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