Le vrai visage de saint Nicolas de Myre

Parlons D'orthodoxie

La popularité immense de saint Nicolas soi-disant « saint du peuple dans l’Europe de l’Est d’aujourd'hui fait parfois de lui un « dieu russe » pour des yeux européens. Cependant, la formation de la vénération particulière de ce saint a connu une histoire spécifique, qui ne s’est cristallisée qu’à la fin du Moyen Âge pour parvenir à son état actuel aux Temps Modernes autrement dit aux XVIIIe-XIXe siècles.

En fait, on observe que le culte de saint Nicolas aux XIe-XIIe siècles était réservé avant tout aux couches aristocratiques de la société russe médiévale. En plus, le prénom de Nicolas, utilisé très rarement à l’époque dans l’ensemble de la population, se trouve fréquemment chez les représentants du clergé grec et des moines. On ne connaît qu’un seul prince de la famille de Riourikides et quelques nobles qui portaient ce prénom.

Très récemment, des spécialistes ont reconstitué le visage du saint Nicolas d’après ses reliques - PHOTOS Sur la base de recherches archéologiques, anatomiques et anthropologiques, les chercheurs russes ont décrit l’apparence du saint : sa taille, son teint et même les traits de son visage. Ils ont également défini les maladies dont il souffrait. L’étude anthropologique des reliques témoigne que saint Nicolas s'abstenait de manger de la viande, il se contentait de nourriture végétale. Saint Nicolas mesurait 1,67 m.

Le vrai visage de saint Nicolas de Myre
Des plasticiens russes, utilisant les technologies contemporaines se sont employés à recréer le visage du saint. Pour procéder à cette étude, le tombeau de saint Nicolas à Bari a été descellé. L’expertise a été conduite par le professeur Luigi Martino. Le visage du saint a été reconstitué d’après son crâne. Le professeur a pu détecter les maladies dont le saint était atteint. Articulations endommagées. La colonne vertébrale et les os de la cage thoracique témoignent des tortures que le saint a subies en prison. L’examen radiologique du crâne a révélé un large resserrement interne de la boîte crânienne.

Le professeur Martino considère que ces modifications sont causées par plusieurs années de séjour dans le froid et l’humidité (le saint a passé en prison près de vingt ans). Le professeur Luigi Martino a conclu que le visage représenté sur les icônes correspond pleinement à l’aspect de l’homme dans le tombeau : « D’après le du crâne et le squelette, le saint appartenait à la race blanche méditerranéenne: taille moyenne et peau foncée. Un front haut, un nez plutôt aquilin, des pommettes et un menton saillants, une ossature de robustesse moyenne »

Le vrai visage de saint Nicolas de Myre
Saint Nicolas provient de Myre il est également appelé Nicolas de Bari. Né à Patara au sud ouest de l'actuelle Turquie (à l'époque Asie mineure) entre 250 et 270 après JC, il fut le successeur de son oncle l'évêque de Myre.

Il y a des données qui montrent que la fête du transfert de reliques de saint Nicolas (le 9 mai) à Bari (1087), empruntée par l’Église russe à l’Occident n’apparaît dans le calendrier liturgique qu’à la fin du XIIe siècle et pas au XIe. L’office liturgique de cette fête reproduisait presque complètement les textes ecclésiastiques de la commémoration du décès de l’archevêque de Myre (le 6 décembre). En général, les textes liturgiques et hagiographiques consacrés à saint Nicolas composés aux XIe-XIIe siècles présentent une grande stabilité au cours des siècles jusqu’à la fin du XVe siècle....Suite - "Le second avènement de saint Nicolas "

Учёные восстановили внешность святого Николая Чудотворца!


Commentaires (8)
1. Vladimir.G: L’impossible mission œcuménique de saint Nicolas le 25/05/2017 23:46
L’impossible mission œcuménique de saint Nicolas chez les Russes

Accueillies avec ferveur sur le sol russe, des reliques du plus populaire des saints ont été prêtées par l’Église catholique au Patriarcat de Moscou.

Mais faute d’explications, ce geste œcuménique voulu par le pape François ne devrait rien changer aux préjugés anticatholiques toujours très ancrés en Russie.

Les reliques de saint Nicolas n’avaient plus quitté le sol italien depuis… 1087. L’arrivée à Moscou, dimanche 21 mai, d’un morceau de côte du saint protecteur de la Russie a donné lieu à un grand moment de piété populaire, avec procession et célébration d’une liturgie solennelle par le patriarche Kirill dans la cathédrale Saint-Sauveur. Les cloches de la « Troisième Rome » ont sonné à toute volée pour inscrire l’événement dans les mémoires.

Le transport de reliques de saint Nicolas depuis Bari jusqu’à Moscou est présenté comme un fruit œcuménique de la rencontre historique entre le pape François et le patriarche Kirill à Cuba, en février 2016.

En effet, comme on ne l’ignore pas au Vatican, les orthodoxes russes sont friands de reliques. Aussi à l’aéroport de la Havane, le patriarche de Moscou avait offert au pape celles de saint Séraphin de Sarov, tandis que François faisait cadeau à son interlocuteur de celles de saint François d’Assise.
Un saint œcuménique

Dans la foulée, Rome avait fait savoir qu’un prêt de reliques à la Russie était à l’étude. Chose promise, chose due. D’autant que l’ancien évêque de Myre – saint Nicolas (270-345) a vécu dans l’actuelle Turquie – n’est pas n’importe quel saint : venu d’Orient, il est l’une des figures les plus populaires de toute la chrétienté, y compris en Europe du Nord et jusqu’aux États-Unis où le marketing l’a transformé en « Santa Claus » – plus connu en France sous le nom de Père-Noël. Un saint œcuménique s’il en est !

Portrait : Kirill, « chef d’État » à la tête de l’Église orthodoxe russe

Le 19 juin 2016, un morceau de côte a donc été prélevé sous l’autel dans la crypte de la basilique Saint-Nicolas de Bari, où les restes de l’évêque de Myre reposent depuis près d’un millénaire. C’est là que samedi dernier, le métropolite Hilarion, bras droit du patriarche Kirill chargé des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, a célébré la messe en présence de Mgr Francesco Cacucci, l’archevêque de Bari. La relique a ensuite emprunté le premier vol pour Moscou où elle recevait en fin de journée les honneurs militaires dès l’atterrissage de l’avion.
Des préjugés tenaces sur les catholiques

Elle peut désormais être vénérée dans la cathédrale Saint-Sauveur jusqu’au 12 juillet par les fidèles russes orthodoxes, dont la ferveur est capable de défier aussi bien la touffeur de l’été moscovite que les grands froids sibériens. La précieuse côte sera ensuite exposée à Saint-Pétersbourg jusqu’à la fin juillet, près du monastère Alexandre-Nevsky.

Mais qu’en est-il de la portée œcuménique de ce prêt ? Sera-t-elle aussi explicite sur les rives de la Volga qu’au bord de l’Adriatique ? Il est permis d’en douter. « À défaut d’une présence catholique pour accompagner cette relique, ce qui aurait permis de rappeler la volonté romaine de rapprochement avec les orthodoxes, on risque de passer totalement sous silence ce que signifie sa présence en Russie », regrette le spécialiste de civilisation russe Yves Hamant.

« Saint Nicolas prie pour l’unité de l’Église chrétienne d’Orient et d’Occident », a malgré tout déclaré le patriarche Kirill lors de la liturgie d’accueil des reliques.

Le chef de la plus puissante Église orthodoxe (150 millions de fidèles) sait bien que l’ignorance et les préjugés à l’égard du catholicisme demeurent très ancrés en Russie. Les catholiques y sont toujours considérés au mieux comme d’incorrigibles prosélytes, au pire comme des idolâtres et des hérétiques. Et la rencontre au sommet entre le pape et le patriarche n’est pas près de faire évoluer les mentalités sur le terrain.

Les échanges artistiques entre le Vatican et Moscou, les voyages d’étude organisés pour permettre à des prêtres et séminaristes de mieux se connaître ne concernent encore qu’une petite élite moscovite.

« S’il connaît bien l’Occident, Kirill n’a pas du tout cherché à expliquer autour de lui ce qu’est l’Église catholique aujourd’hui, regrette Sergueï Chapnin, rédacteur en chef de la revue du Patriarcat de Moscou jusqu’à son limogeage en décembre 2015. Pour changer la perception très négative des catholiques dans l’opinion orthodoxe, il faudrait que le Patriarcat commence par distribuer des millions de brochures pédagogiques dans toutes les paroisses ! »

Pour l’heure, on en est loin. Et la présence à Moscou de reliques du plus populaire des saints, sans aucun sous-titrage œcuménique, ne devrait pas y changer grand-chose.
Samuel Lieven
2. justine le 27/05/2017 15:57
Les Russes font bien de s'en tenir à l'essence de cette "visite" des reliques du saint Thaumaturge de Myre - étant moins dupes que d'autres, ils s'inclinent devant Saint Nicolas et non pas devant le pape (comme dans doute les spécialistes de la propagande vaticane l'avait espéré).
3. Vladimir.G: La leçon œcuménique de saint Nicolas le 28/05/2017 18:12
Il faut toutefois reconnaitre que cette "visite" de St Nicolas, que les Russes apprécient tant, ne serait pas possible sans les bonnes relations "œcuméniques" que Moscou développe depuis longtemps avec Rome (cf. http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/LA-NEF-Ou-en-sont-les-rapports-entre-l-Eglise-catholique-et-l-Eglise-orthodoxe-russe-Vers-un-rapprochement_a4461.html) et, en particulier, sans la rencontre de La Havane qui en a été le sommet au grand dam des conservateurs de l'Église russe...
4. justine le 28/05/2017 20:15
Saint Nicolas était un grand confesseur de l'Orthodoxie et combattait les hérésies. Il a meme administré une gifle à Arius lors du 1er Concile Ecuménique a Nicée, ce qui lui valut une punition de la part de l'empereur: il fut incarcéré. Mais la Toute-Sainte lui apparut en prison et le délivra de ses chaînes, puis elle fit comprendre à l'empereur que son acte répressif à l'égard du Saint était mal avisé. Ainsi Saint Nicolas fut libéré le lendemain. Le prier donc pour l'union des Orthodoxes avec des hérétiques est plutôt naïf et risque meme d'irriter le Saint! Sans doute, il vaut mieux le prier pour la conversion des hérétiques afin que l'union puisse se faire dans la vérité.
5. justine le 28/05/2017 20:55
Il est intéressant de noter que dans l'Eglise grecque, le transfert des reliques de St Nicolas à Bari est seulement commémoré (le 20 mai), mais non pas fêté. En effet, il n'existe pas, dans les Menées grecques, d'office en son honneur. Bien que ce transfert, en 1087, eut comme but de sauver les reliques devant une invasion de Seldjouks, les fidèles de Myre furent inconsolables de la perte de leur Saint et avaient tenté de s'opposer à ceux qui étaient venus les prendre. Mais ce fut en vain, car Saint Nicolas lui-même était apparu à un prêtre de Bari - ville grecque et orthodoxe à l'époque (l'Italie du Sud appartint au patriarcat de Constantinople jusqu'au 15e siècle) -, demandant leur transfert, et ainsi les reliques aboutirent dans cette ville.
6. Vladimir.G: Saint-Nicolas - un saint à la fois catholique et orthodoxe. le 08/06/2017 19:44
CHRONIQUE de Victor Loupan

La piété populaire

La piété populaire est un sujet récurrent, débattu depuis des siècles dans l’Eglise, tout comme dans les cercles lettrés, prompts à analyser toute chose, y compris les manifestations de la foi.

La venue spectaculaire des reliques de Saint-Nicolas à Moscou (elles iront ensuite à Saint-Pétersbourg) offre un bel exemple de ferveur populaire qui dépasse le cadre ecclésial stricto sensu, celui des cérémonies liturgiques, pour déborder dans l’espace public d’une manière si spectaculaire que nul ne peut l’ignorer.

Dès l’atterrissage de l’avion transportant les reliques de Saint-Nicolas à l’aéroport de Moscou, les cloches des centaines d’églises de la capitale russe se sont mises à sonner et n’ont pas arrêter de le faire jusqu’à l’arrivée des reliques en l’immense cathédrale du Christ-Sauveur, reconstruite récemment, après avoir été dynamitée et entièrement rasée par le régime communiste. Cela se passait le soir.

Le lendemain matin, alors que la sainte liturgie présidée par le patriarche Cyrille venait à peine de commencer, une file d’attente de près de deux kilomètres s’était déjà formée dehors. Composée de moscovites, mais aussi, pour au moins la moitié de provinciaux, venus exprès vénérer les reliques de l’un des saints les plus aimés non seulement en Russie, mais dans l’ensemble du monde orthodoxe.

La haute hiérarchie de l’Eglise russe savait, bien sûr, que la venue des reliques en Russie allait provoquer l’engouement des croyants, mais l’ampleur de la ferveur populaire a dépassé toutes les prévisions, dès le premier jour.

Saint-Nicolas de Myre dit aussi Saint-Nicolas de Bari est un saint du IV siècle. Ces reliques, entreposée depuis mille ans à Bari, ville du sud de l’Italie, n’ont jamais quitté la péninsule et n’ont donc jamais pu voyager dans le monde orthodoxe. Ce qui fait de leur venue en Russie un événement non seulement religieux, mais aussi historique. Evénement qui est une conséquence directe de la rencontre, historique elle aussi, entre le pape François et le patriarche de Moscou et de toutes les Russies Cyrille. Cette rencontre, dont on parlait depuis au moins cinquante ans, eut lieu à l’aéroport de La Havane. Sans grande importance, en apparence, elle fut en réalité d’une importance capitale.

Saint-Nicolas est un saint à la fois catholique et orthodoxe. En son temps la chrétienté n’était pas divisée. Ou plutôt, ses divisions étaient d’une autre nature. Je pense, naturellement à l’hérésie dite de « l’arianisme », propagée par Arius, qui avait contaminé l’Eglise jusqu’à son sommet, puisque le patriarche de Constantinople lui-même était devenu « arianiste ». Saint-Nicolas a combattu la théologie hérétique d’Arius de toutes ces forces. La tradition dit qu’il l’a même giflé un jour.

Mais revenons à la piété dite « populaire ». Et souvenons-nous de l’expression bien française : « la foi du charbonnier ». Qui veut dire : « avoir une foi simple et naïve ». Pour les non croyants, il s’agit, naturellement, d’une forme de bêtise.

Dans leur arrogance, les idolâtres du raisonnement et les bigots de la science, ignorent que la victoire du Christ EST la victoire de la Raison. La foi n’est pas irrationnelle. Elle ne déshonore pas l’intelligence, bien au contraire. La foi va au-delà de la raison humaine. En ayant la foi, l’homme admet qu’il ne comprend pas tout. En cherchant la Vérité, il fait donc preuve d’intelligence.

L’incroyance est une forme d’handicap. Saint-Thomas qu’on appelle aussi l’incrédule voire l’incroyant, est certes touchant. Mais ce n’est pas le plus intelligent des apôtres. Quant aux preuves de l’existence de Dieu, souvenons-nous du drame vécu par l’aveugle de naissance, à qui le Christ à rendu la vue. Au lieu d’admettre cette preuve matérielle d’une action surnaturelle, les raisonneurs de l’époque que sont les pharisiens, soumettent le pauvre homme à une véritable torture psychologique, à tel point qu’il quitte la synagogue. Puis, ils se mettent à persécuter ses parents pour les pousser à renier leur fils miraculé. Voilà comment la Vérité aveugle les incroyants.

Aucune preuve ne satisfera jamais celui qui ne croit pas. Car l’incroyance est, en un certain sens, une expression suprême de l’orgueil. Or l’orgueil est la matrice de tous les péchés.

Très souvent, les saints sont officiellement canonisés, après avoir été proclamés saint par la piété et la ferveur populaire. Dans le monde catholique, il suffit de citer Padre Pio et, dans le monde orthodoxe, Saint Séraphin de Sarov. Tous deux, persécutés d’ailleurs de leur vivant par la hiérarchie de l’Eglise, tous deux vénérés par les croyants avant d’être canonisés. Des exemples de ce type sont extrêmement nombreux.

Les centaines de milliers, peut-être des millions, de croyant orthodoxes qui vont se prosterner devant les reliques de Saint-Nicolas à Moscou et à Saint-Pétersbourg nous rappellent la force miraculeuse de notre foi qui est Vérité, Beauté et Bonté.
7. Nicodème le 14/06/2017 15:57
Merci , Victor Loupan . Du fond de mon agnosticisme , vous m'avez touché . Et empêché que le fanatisme obtus de dame Justine ne m'y fasse plonger à nouveau .
8. Prot. Av Aleksandr Winogradsky Frenkel le 14/06/2017 23:43
Pour des raisons de cohérences, alors que je pensais répondre à Vladimir directement, mon texte est parti dans une autre colonne. Voici ce que j'éavais écrit et qui présente Saint Nicolas d'une manière contrastée:
Les jours passent et il est de plus en plus question de la visite des reliques de Saint Nikolaos de Myre en Lycie en Russie, à Moscou, en provenance de Bari, lieu de sa sépulture. Doit-on y voir ou non un geste à dimension oecuménique entre l'Eglise de Rome et celle de la Russie orthodoxe? Il y a bien eu une décision et celle-ci permet, ces jours-ci, de montrer les reliques du Saint Thaumaturge dont le renom est quasiment international. Saint Nikolaos [Victoire, Victorieux du peuple ce qui a une dimension particulière] est né en Asie Mineure (Patara, il vécut surtout à Myre ). Il faut souligner qu'il appartient à cette tradition grecque orthodoxe de la Turquie qui fut pendant des siècles l'une des "escales" du berceau initial du christianisme.

Il est vénéré dans le monde entier et dans de nombreuses confessions chrétiennes. Sa personnalité à défaut de sa biographie authentique a pénétré profondément le monde chrétien d'Europe orientale et occidentale. Il est présent dans l'imagerie populaire du christianisme germanisé (Santa Klaus en allemand ou Sinter Klaas en néerlandais et afrikaans). Cela s'exprime clairement dans le language: "Old Nick" - apparu en anglais en 1640 - veut dire, pour des raisons inexpliquées, un "diablotin, petit diable". L'allemand "Pumpernickel" (pain de seigle) vient aussi d'une sorte de moquerie envers Nickel (Nikolas, Niklaus) le simplet et désignait, à l'origine, le Krankbrot, le "pain que l'on distribuait aux malades... ou qui risquait de ne pas être bon pour la santé, le pain des pauvres."

Il serait donc délicat de considérer Saint Nicolas comme un Saint typiquement oriental. Il appartient, à l'évidence, à l'Eglise indivise et méditerranéenne, typique d'un hellénisme en contact avec le Proche-Orient, la Terre Sainte et l'Egypte où le saint s'est rendu asssez tôt.

C'est la raison de cette notice: depuis des années, je sers habituellement dans la maison-même où Saint Nicolas a habité à Jérusalem, dans la Vieille Ville de Jérusalem, dans la rue du Patriarcat grec-(Roum) Orthodoxe de Jérusalem et qui est devenu un petit monastère citadin, rarement ouvert selon les règles locales. Je ne pourrai dire où était son lit, sa table, mais il s'agit bien du lieu où le jeune prêtre a séjourné alors qu'il servit au Saint Sépulcre ou Anastasis pendant trois ou quatre mois. L'un des miracles qu'on lui attribue, fut que les portes scellées du Cénacle ou Chambre Haute au mont Sion s'ouvrirent pourqu'il puissent y prier.

Il partit assez vite dans le désert et se fixa en particulier à Beit Jala, servant dans une petite église dédiée à Saint Georges (Kader al Qudus), un haut-lieu jusqu'à aujourd'hui du christianisme ancien et l'église actuelle de Beit Jala qui lui est dédicacée le célèbre comme "abouna, khouri en arabe, prêtre" ce qui est en soi intéressant et assez peu connu en dehors du territoire patriarcal de Jérusalem. Il y vécut comme moine (c'était avant la fondation du monastère de Saint Sabbas) avant d'être rappelé en Grèce pour y être consacré évêque (315).

La tradition orthodoxe fait mémoire de Saint Nikolaos chaque jeudi et son acathisme est très populaire au sein des fidèles orientaux. Il a droit au même honneurs que les apôtres, ce qui est moins évident dans les traditions chrétiennes occidentales.

A Bari, ses reliques (ou sa sépulture, la chose n'a pas été clarifiée) produisent une myrrhe odorante qui est collectée chaque année le 6/21 décembre, date de sa mort et de sa fête.

Dans la période actuelle, alors que le Proche- et Moyen-Orient sont en feu, il est sans doute opportun de ne pas limiter la personnalité exceptionnelle de Saint Nicolas à des relations tout-à-fait importantes mais trop actuelles et récentes entre les Eglises romaines d'Orient et d'Occident dans leurs structures présentes. Saint Nicolas a une dimension essentielle dans la spiritualité de la Terre Sainte, en Egypte, dans le Croissant Fertile et il serait opportun de le rappeler en ces jours particulièrement cruels. Il y a aussi du sens à rappeler son service comme presbytre à l'église du Grand et Saint Martyr Georges (Qader) près de Beit Jala alors que les Lieux Saints étaient déjà détruits,en grande partie. Le Saint est porteur de la Victoire de la Foi authentique et des Fidèles en tant que Peuple de Dieu.

Oui, cher Vladimir, Бог благословит Вас. Merci pour votre mot. En fait, j'ai envoyé mon commentaire par erreur sur un autre "thread" alors que je pensais l'avoir mis sur votre texte initial sur Saint Nicolas. Effectivement, il y a des foules qui paraissent impressionnantes pour vénérer les reliques de Saint Nicolas. en fait, tout est, par définition, naturellement démesuré dans le monde et les "foules" de la Russie.
Cela rappelle, à titre purement comparatif, la marée humaine qui s'est déversée comme un vaste fleuve sur Jérusalem en 1965 lorsque l'Eglise de Rome a restitué le corps incorrompu de Saint Sabbas, initiateur du monachisme du désert palestinien et du Typikon toujours en usage en Terre Sainte, vers le Saint Sépulcre puis vers le monastère qui porte son nom dans le désert de Judée.
Sans entrer en aucune manière dans une quelconque polémique, certains responsables de mouvements caritatifs à Moscou font remarquer que la venue des reliques de Saint Nicolas a conduit à un énorme investissement en fonds et en personnes. Et que, pendant ce temps, dû à la situation souvent très précaire de nombreux malades, il est très difficile pour des personnes démunis d'être amenés à temps dans les hôpitaux, que les soins sont tellement élevés (j'en ai des témoignages hélas quotidiens). "Des pauvres, vous en aurez toujours, dit le Seigneur", sans doute, c'est réel et concret, mais si les foules peuvent accéder aux reliques du saint thaumaturge, il est normalement possible à ceux qui souffrent et doivent recevoir d'urgence des soins compétents d'y avoir aussi accès. Господи - спаси, сохрани и благослови всех!
9. Vladimir G:Plus d'un million de Russes ont vénéré la relique de saint Nicolas le 27/06/2017 16:29
Plus d'un million de Russes ont vénéré jusqu’à présent la relique de saint Nicolas apportée de Bari à Moscou le 21 mai. Et le mouvement s’accélère: les pèlerins doivent patienter plus de 6h pour vénérer la relique.

Ils viennent de toute la Russie,143 diocèses ont été représentés, et ce n'est pas fini, au contraire, puisque on prévoit une accélération pour les derniers jours à Moscou. Il y au plus de 2500 autobus de pèlerins en un mois et plus de 800 sont attendus le samedi 8 juillet (8 fois plus que la moyenne en semaine).

le 13 juillet la relique sera transportée à St Petersbourg ou elle sera offerte à la vénération des fidèles durant 15 jours avant de retourner à Bari.

Sources: http://www.rbc.ru/society/23/06/2017/594cfb389a79473181ae576c; http://inpodolsk.ru/novosti/aktualno/palomnikam-predstoit-provesti-6-5-chasov-v-ocheredi-k-moshcham-nikolaya-chudotvorca-vo-vtornik-utrom
10. Irénée le 22/05/2018 09:38
Merci d'avoir à nouveau mis en ligne ce fil.
J'aimerais pouvoir lire un jour 'Plus d'un million de russes ont communié lors de la fête de saint Nicolas à Moscou"
La vénération des reliques est certes très importante, mais ce n'est quand même pas l'élément central de la vie dans l'Eglise !
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