Notons que l'Eglise de Macedoine est une eglise schismatique et qu'elle n'est en communion avec aucune Eglise orthodoxe.

Chère Justine,

Pouvez-vous nous expliquer combien d'Orthodoxes et combien de schismatiques se trouvent en Macédoine?
Il me semble me souvenir qu'effectivement il y a déjà plusieurs siècles qu'une situation de schisme s'est crée, mais j'avoue en avoir oublié les raisons et l'époque exacte....
Merci par avance pour ce rappel...

Concernant la Macédoine, en 1967, de mémoire, un ensemble d’évêques macédoniens, avec la bénédiction du pouvoir communiste a proclamée l’autocéphalie. Aujourd’hui la vaste majorité des orthodoxes en Macédoine adhère à cette église. L’Eglise de Serbie a proposé une autonomie et dispose d’un archevêque sur place, Jovan, qui n’a que peu de fidèles autour de lui… Cet évêque est souvent en proie à des tracasseries administratives, judiciaires (il a même fait de la prison). L’Eglise autocéphale de Macédoine est en communion avec une des églises ukrainiennes autocéphales, le synode alternatif bulgare (si ce dernier existe encore) et l’Eglise autocéphale du Monténégro ; c’est ce que je savais aux dernières nouvelles.

Il y a lieu d'ajouter au post 3 de Daniel les précisions suivantes:

1o Que ladite sécession de 1967 concerne l'Eglise de Serbie et que cette église schismatique, tout comme le gouvernement de la FYROM (appellation officielle "Former Yougoslav Republic of Macedonia"), pratique un nationalisme et ethno-phylétisme extrême, que l'on nommerait plus exactement racisme, propagé entre autres par des publications pseudo-scientifiques déformant l'Histoire authentique de la région afin de justifier ses prétentions. Ces prétentions sont notamment d'étendre leur territoire jusqu'à la Méditerranée, sous prétexte qu'ils sont les vrais descendants d’Alexandre le Grand, les seuls "Macédoniens de race pure" et donc propriétaires de la Macédoine grecque. Ils ont même en poche un projet tout prêt pour proclamer Thessalonique leur capitale! Et ceci bien qu'ils ne soient en aucune manière des Macédoniens au sens ethnique qu'ils entendent, mais un mélange de diverses populations balkaniques, comme le montre les sources historiques authentiques et les analyses scientifiques de leur langue.

2o Que l'Archevêque Jovan d'Ohrid, le titulaire canonique de cet Archevêché de l'Eglise de Serbie – lequel a renoué les relations canoniques avec l'Eglise de Serbie en 2002 pour sortir son peuple de l'impasse canonique et spirituelle -, est actuellement de nouveau en prison sous prétexte d'accusations toutes fabriquées, et ceci depuis de longs mois, et que ses conditions de détention sont particulièrement dégradantes, lesquelles il endure toutefois avec le courage et la foi d'un saint confesseur, ensemble avec d'autres ecclésiastiques, moines et moniales de son Archevêché.

3o Qu'il n'est pas correct d'appeler, comme le fait Daniel, les schismatiques de Macédoine, d'Ukraine, de Bulgarie et du Monténégro par le vocable "Eglises autocéphales", car cela voudrait dire que n'importe quel clerc qui en a envie peut proclamer et créer sa propre "Eglise autocéphale", comme le font les mille-et-un groupuscules protestants! Il faut dire qu'aux temps qui courent, on perd le sens de la mesure, puisque tout va à la dérive...

A Marie: Les adhérents des schismatiques sont majoritaires, bien sûr, vu l'indoctrination des gens avec l'idéologie raciste depuis le plus tendre âge et la répression totalitaire qui règnent dans ce pays. On peut donc en déduire combien courageux et héroïque est le combat de l'Archevêque Jovan, des moines et des moniales de l'Archevêché qui s'opposent a cette maladie.

Les "Macédoniens" avaient d'ailleurs adopté le Soleil de Vergina comme premier drapeau "national" et cet emblème figure encore de manière officielle sur les représentations de cette paréglise à l'étranger.

@ Justine

J'ai utilisé le terme autocéphale car ces églises se donnent ce titre ou ce statut. On dit bien l'Eglise catholique en parlant des Latins tout en pensant qu'ils ne sont pas catholiques, non?

Le 9 février 2014, Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou a reçu au kremlin de Moscou Gjorge Ivanov, Président de la République de Macédoine.

Après avoir salué son hôte, le Primat de l’Église orthodoxe russe a rappelé l’histoire commune des deux peuples, remontant aux saints Cyrille et Méthode. La ville d’Ohrid, d’où les Russes ont reçu les premiers livres en slavon, était « la Jérusalem intellectuelle de tous les Slaves ». « L’Église orthodoxe russe associe étroitement la Macédoine à la mission de saint Cyrille et à notre patrimoine spirituel et culturel commun » a souligné le Patriarche Cyrille.

Énumérant ensuite différents évènements historiques, Sa Sainteté a constaté : « L’Empire russe s’est toujours efforcé de défendre le peuple macédonien, de défendre les lieux importants pour l’ensemble de l’Orthodoxie qui se trouvent sur le territoire de votre pays. Le soutien des peuples orthodoxes était une priorité dans la politique étrangère. La position des autorités russes au début du XX siècle consistait à empêcher la partition de la Macédoine après les différents bouleversement ayant affecté les Balkans ».
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Parmi les autres thèmes abordés, figurait également la situation de l’Orthodoxie en Macédoine. Sa Sainteté a affirmé que le rétablissement du statut canonique de l’Église orthodoxe macédonienne, plus que tout autre assurerait la préservation de l’identité nationale, culturelle et religieuse du pays. Le règlement de ce problème s’avère donc particulièrement important. On doit en venir à bout grâce à un dialogue fraternel avec l’Église orthodoxe serbe.

Le Patriarche a parlé du rôle que pourrait jouer l’Église orthodoxe macédonienne dans la résolution de nombreux problèmes interreligieux délicats. En ce sens, le règlement de sa situation canonique acquiert également une importance particulière.

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Le Patriarche Cyrille s’est ensuite arrêté aux modifications alarmantes apportées par plusieurs états européens à leurs législations familiales. La notion de famille comme union d’un homme et d’une femme, la question de la morale personnelle et familiale sont remises en cause. Le Patriarche a déploré ces évolutions et la destruction de l’institut du mariage dont dépend l’avenir du genre humain. Il s’est dit certain que la majorité absolue des Européens étaient inquiets de ces changements mais n’étaient pas entendus. Il s’est demandé à quel point les gens, y compris sur le continent européen, pouvaient aujourd’hui librement exprimer leur point de vue dans le cas où il se démarquerait du point de vue des élites politiques et financières. « De nombreux Européens prennent conscience de ce que cela peut se terminer par une catastrophe de civilisation » a constaté le Patriarche Cyrille.

« En tant que croyant, je suis convaincu de ce que la seule loi qui est la loi de la vie et sans laquelle la vie ne peut pas exister est la loi morale que Dieu a inscrite dans la nature humaine, a poursuivi le Primat de l’Église russe. Si elle est détruite, c’est la vie qui se détruit. Les récits bibliques de Sodome et Gomorrhe en sont un exemple éclatant, de même que le récit du déluge. Ces exemples nous disent que ce mode de vie n’est pas viable, il va à l’encontre de la volonté divine et donc contre la vie elle-même. L’humanité finira bien par le comprendre, mais combien y aura-t-il eu de victimes et de souffrances auparavant ? » Suivant le Patriarche, l’Église doit dire à la société contemporaine ce qu’elle peut faire et ce qu’elle ne peut pas faire pour ne pas enfreindre la loi divine.

L’euthanasie, désormais inscrite dans la jurisprudence de plusieurs pays d’Europe occidentale, contredit également la loi de Dieu. « Nous sommes horrifiés d’apprendre que le Parlement belge examine actuellement un projet de loi sur l’euthanasie des enfants, a souligné le Patriarche Cyrille. Aujourd’hui, des services d’euthanasie mobile apparaissent en Europe. Il y avait jusqu’à présent un service d’aide médicale d’urgence, qui aidait les gens à survivre, il y maintenant un service d’euthanasie, pour aider les gens à mourir rapidement ».

Sa Sainteté a parlé de la pression exercée sur les pays balkaniques pour qu’ils adoptent le modèle occidental. Le Patriarche Cyrille a mentionné les gays-parades en Slovénie et en Croatie, organisées contre la volonté du peuple. Il a rappelé que la Cour européenne des droits de l’homme avait déclaré que la législation grecque, qui ne prévoit pas les mariages homosexuels, ne correspondait pas à la Convention européenne des droits de l’homme. « Nous voyons là une intervention très dure de l’état dans la vie spirituelle. En Union soviétique, nous avons vécu une période où… les gens étaient condamnés à cause de leur foi. Aujourd’hui, nous canonisons les martyrs du XX siècle. Notre exemple témoigne de ce qu’aucune pression politique ne peut vaincre l’homme, ni ses opinions religieuses, s’il ne le souhaite pas lui-même. »