Mgr Antoine(Bloom) 1914 -2003: LE SACREMENT DE LA GUERISON
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Le sacrement de réconciliation est un chemin de guérison intérieure. Le métropolite Antoine (Bloom) invite le croyant à faire la vérité sur sa vie comme à l'heure de la mort et du jugement.
La joie du repentir
Commence alors la joie, la joie du repentir.
Dans le livre du père Sophrony sur le starets Silouane l'auteur raconte comment un garçon du village de Silouane commit dans sa jeunesse un crime et fut enfermé en prison où il purgea sa peine. Par la suite le futur starets Silouane voit ce moujik jouer de l'accordéon et danser à une fête du village. Il est horrifié,s'approche de lui pour lui dire: "Comment peux-tu danser et te réjouir, alors que tu as tué un homme!"
Et cet ancien criminel lui répond: "C'est vrai; mais pendant mon séjour en prison je me suis repenti totalement, et j'ai soudain senti que le Christ me pardonnait.Maintenant je suis une nouvelle créature"!

"On entend parfois dire: "Je n'arrive pas à m'arracher à mes péchés!
Si j'avais commis quelque gros péché, peut-être serai-je ébranlé, mais toute la somme de mes péchés ne pèse pas plus sur moi qu'un voile de poussière. On s'y habitue, comme on s'habitue à vivre dans le désordre de son appartement..." Nous ne nous rendons pas compte qu'il est parfois plus difficile de se débarrasser d'une quantité de menus péchés que d'un seul gros péché. En effet, ce gros péché peut nous secouer à tel point qu'en dépit de notre incapacité à rester vigilants, nous nous réveillons. Quant aux péchés de la vie quotidienne... Dans la vie du fol en Christ russe Alexis, du gouvernement de Voronège, on raconte comment il a reçu la visite de deux femmes; la première avait la conscience tourmentée par un horrible péché qu'elle avait commis, l'autre ne faisait que geindre: "Je suis une pécheresse, comme tout le monde; vous savez, mon père, il n'est pas possible de vivre sans péché". Il leur montra concrètement ce que signifiaient leurs dires, en les envoyant dans un champ.

Nous devons réfléchir à tout cela d'une part parce que si vraiment nous ne prêtons pas attention aux petits péchés il nous est impossible de nous en défaire. Et d'autre part parce que, l'habitude une fois ancrée de négliger les petites fautes, la négligence devient notre seconde nature et nous nous mettons à pécher de plus en plus, c'est à dire à nous défigurer graduellement et à anéantir, à ruiner , à profaner en nous l'image de Dieu"
Antoine Bloom
"Le sacrement de la Guérison" p.50
"CERF"
Mgr Antoine (Bloom) de Souroge 1914-2003 (PM) : La confession - réconciliation