Mise au point

l'équipe de rédaction

Nombre de nos lecteurs savent probablement qu’un site orthodoxe francophone pilote ces derniers jours "une discussion" à propos du séminaire orthodoxe d’Epinay s/Sénart.
Il ne s’y agit nullement de questions relevant de la doctrine de notre foi.
Mais de ragots et de règlements de compte du plus mauvais aloi.
C’est délibérément que « Parlons d’orthodoxie » se tient, pour l’instant du moins, à l’écart de ce vil débat.
Pour de simples raisons de salubrité.

L’équipe de rédaction


Commentaires (18)
1. Marie Genko le 18/01/2010 21:30
@l'équipe de rédaction,

Je pense qu'il est important de ne pas soulever un nouveau malentendu entre orthodoxes!
Les membres de notre petite communauté orthodoxe parisienne sont peu nombreux, se connaissent et souvent sont liés par de longues amitiés.
Le site orthodoxe francophone en question est animé de façon excellente depuis plusieurs années!
Laissons ceux qui le souhaitent exprimer sur ce site, leur peur de l'œcuménisme, sans les vilipender pour autant!
Nombreux sont ceux qui craignent les hétérodoxes, laissons les s'exprimer, sans les blesser, en parlant de leurs messages comme "de ragots du plus mauvais aloi" car ils ont droit d''exprimer leurs désaccords et leurs angoisses.
Je suis certaine que le Père Alexandre Siniakov tout autant que l'archevêque Hilarion ont la conscience parfaitement tranquille et qu'ils n'ont besoin de l'aide de personne, si ce n'est, comme nous tous, de celle de l'Esprit Saint.
2. Juan García-Muñoz le 19/01/2010 18:00
Je vous envoye cet article où Mgr Hilarion a exprimé son opinion personnelle coram Orthodoxos à propos de la Commission mixte orthodoxe-catholique pour le dialogue théologique de Chypre de Novembre dernier. Il conserve l'intérêt, mais il faut bien lire aussi un autre texte de Mgr Hilarion.

Je crois que ce texte sert pour la constatation d'une opinion respectable, c'est à savoir, celle du Président du Département des Affaires Étrangères du Patriarcat. J'ai commencé à le traduire pour que les lecteurs aient un élément clarificateur. J'avoue qui cela est motivée par les récents événements du Séminaire Russe à Épinay-sous-Sénart. Une telle accumulation de faits est prévisible, mais ce qui importe, c'est la réaction antiœcuménique de la lettre ouverte qui a originé la controverse. Tout ce que s'est dégagé après est, à mon avis, des problèmes personnels qui ne devraient pas être diffusés publiquement (je ne parle que des réactions des certains lecteurs).

Le Président du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, l'archevêque Hilarion à Amen
Dernière mise à jour: 3 novembre 2009
Interview réalisée par Aristide Viketo
http://www.amen.gr/index.php?mod=news&op=article&aid=842

Mgr Hilarion, qui est membre de la commission mixte sur le dialogue théologique des Églises orthodoxe et catholique romaine, a déclaré que la réunification des deux Eglises se réalisera seulement au cas de que les catholiques corrigent leurs erreurs.

D'intérêt particulier est la position du hiérarque russe: "entre catholiques et orthodoxes il existe une conception commune-reconnaissance au sujet des sacrements. Nous reconnaissons la succetion apostolique dans l'Eglise catholique romaine. De même il qualifie comme «populiste» l'approche donc l'Église catholique reconnaît comme tête le Pape et non pas le Christ.

Nous notons que l'archevêque Hilarion, qui est docteur en théologie, a écrit de nombreux livres de théologie et a enseigné dans des universités de Moscou et de l'étranger. Par ailleurs il est compositeur d'une série d' oeuvres musicales, comme la «Divine Liturgie», la «Agrypnie» pour chœur sans accompagnement, la «Passion selon saint Matthieu" pour solistes, chœur et orchestre, l'"Oratorio de Noël" pour solistes, chœur de garçons, chœur mixte et orchestre. Il dispose d'un site personnel.

Question: Quelle est votre évaluation de la récente réunion à Paphos, qui avait comme sujet la primauté de l'Evêque de Rome durant le premier millénaire de l'Église indivise?

Réponse: Nous avons discuté un projet de texte, mais pas completé l'examen. Il est trop tôt pour parler de résultats concrets. Nous allons continuer à la prochaine réunion de l'année prochaine à Vienne. Je pense que l'atmosphère des débats a été très bonne. Il y a une volonté des deux côtés de se comprendre mutuellement, même s'il y a beaucoup de désaccords. Nous étudions les mêmes sources, mais nous sommes arrivés à ces sources par de différents chemins et nous arrivons à des conclusions différentes. Parfois, le désaccord n'est pas entre les orthodoxes et les catholiques romains, mais entre les orthodoxes.

Q: Vous pouvez rapporter ces différences?
R: Par exemple dans la question de la primauté, en raison d'événements historiques, le patriarche de Constantinople est considéré comme primus. Il s'agit d'un privilège d'honneur. Cepandant le Métropolite Jean de Pergame prétend que la primauté a un certain pouvoir, a des prérogatives spéciaux. Il s'agit d'un désaccord entre nous. Dans la famille des orthodoxes il n'existe de consensus sur la question de la primauté.

Q: Que est-ce que vous suggerez?

R: Le problème ne sera pas bientôt résolu. Nous devons être prudents dans le dialogue afin de que ne donnons pas l'impression d'accepter un modèle de gouvernement de l'Église, qui est étrangère à l'Eglise orthodoxe. Les catholiques romains veulent accepter un modèle d'administration écclesiastique centralisé, qui découle d'un centre. Et à Rome et à Istambul il y a des intérêts spéciaux sur la question.

Relations Phanar - Moscou

Q: L'année dernière au Phanar San Sainteté le patriarche Alexis admit que le patriarche de Constantinople a un rôle de coordination dans l' unité pan-orthodoxe?

R: Nous reconnaissons que le patriarche de Constantinople est primus inter pares et qu' il joue un rôle de coordination. Par exemple, il convoque les Conférences Panorthodoxes et il serait qui le ferait, lorsque le moment sera venu, le Saint et Grand Synode de l'Eglise orthodoxe.

Q: Qu'est-ce que les relations actuelles Constantinople-Moscou?

R: Après la visite en Juillet du Patriarche de Moscou Cyril au Phanar a ouvert une nouvelle page dans les relations entre les deux Eglises. Nous voulons construire nos relations avec confiance et compréhension mutuelles. Nous ne voulons pas de conflit. Toutes les questions doivent être abordées dans un esprit de coopération fraternelle.

Q: Quelles sont les parties les plus difficiles du projet, que vous avez commencé à discutir à Paphos?

R: Nous comprenons que par les deux parties jusqu'au schisme de 1054 les chrétiens de l'Orient et de l'Occident ont reconnu la primauté de l'évêque de Rome. Depuis l'époque de Justinien et du deuxième concile œcuménique il existait la Pentarchie des Patriarchats, de Rome, de Constantinople, d'Alexandrie, d'Antioche et de Jérusalem. Le dialogue essaie de répondre à la question de savoir si la primauté de Rome a une primauté d'honneur, ou avait aussi un certain pouvoir. Je sens qu' à la fin la conclusion sera que l'évêque de Rome était le patriarche de l'Occident pendant qu' à l'Orient il y avait quatre patriarches.

Q: Comment fonctionne la primauté avec la conciliarité?

R: Dans la 34e règle apostolique il est rapporté que dans chaque Eparchie il existe un «primus» et qu'il ne peut rien faire sans l'accord des autres évêques, comme également ils ne peuvent faire rien sans le primus. Voilà l'essence de la conciliarité. Le primus est le «primus inter pares». Dans l'orthodoxie il n'existe aucune règle, qui parle à la compréhension universelle de ce phénomène.

Réponse aux accusations

Q: Certains orthodoxes qui sont opposés au dialogue, soutiennent que les membres orthodoxes de la commission sont venus à faire des concessions et que vous considérez les hétérodoxes comme appartenant à la même église, de façon qu'on donne l'impression d'unité ecclésiologique. Quel est votre commentaire à ce sujet?

R: Les allégations sont sans soutien, car nous connaissons les différences entre orthodoxes et catholiques romains et le dialogue se centre sur les différences qui sont importantes. Notre objectif est de combler les différences ou un compromis avec eux. Nous ne sommes pas prêts à signer une union type Ounia. Nous voulons aider les catholiques à comprendre que le millénaire premier, le Pape n'avait pas compétence universelle.

Q: Les opposants vous accusent d'avoir dialogué avec les catholiques romains, qui ne reconnaissent pas le Christ comme le chef de l'Église, mais le Pape.

R: Je crois qu'ils reconnaissent le Christ comme le chef de leur Eglise. Ce qu'on dit est une approche démagogique. Tant les catholiques romains comme les orthodoxes reconnaissent le Christ comme la tête et le Sauveur de l'Eglise. Chez les catholiques romains et orthodoxes il existe une compréhension-reconnaissance au sujet des sacrements.

Si un évêque catholique veut devenir orthodoxe il y a la possibilité de l'accepter comme évêque. On en reconnaît pas sa consacration. Nous ne procedons à le réconsacrer. Cela signifie qu'il existe une reconnaissance des sacrements, mais il n'existe pas de communion sacrementelle.

La communion sacrementelle signifie que nous prenons ensemble l'Eucharistie. Ce n'existe pas parce qu'il n'y a pas d'unité ecclesial entre les chrétiens de l'Orient et de l'Occident. Au 11ème siècle l'union a été déchirée par des raisons théologiques et politiques. Il y a une reconnaissance des sacrements parce que nous réconnaisons dans l'Eglise catholique romaine la succession apostolique, mais à cause du schisme, l' intercommunion sacrementelle a été interrompue.

Nous ne participons pas en raison du schisme dans les sacrements. Ceux qui nous accusent croient que notre participation au dialogue est une trahison à l'Orthodoxie. Nous ne transigerons pas avec les catholiques romains. Le dialogue est fait pour les aider à comprendre les erreurs de leurs positions. Le but du dialogue est la réunification des Eglises d'Orient et d'Occident et cela deviendra une réalité s' ils corrigent leurs erreurs.

Q: Le catholicisme romain est une hérésie?

R: La réponse n'est pas simple. Nous utilisons le terme hérésie pour ne pas faire du dialogue un foroum de récriminations mutuelles. Mais nous pensons que certaines positions de l'Eglise catholique romaine sont erronées et nous essayons de le prouver. Les catholiques romains reconnaissent le salut au dedans de l'Eglise orthodoxe, mais ils pensent qu' une église intégrale est celle qui est en communion avec l'Eglise de Rome. Ils reconnaissent nos sacrements, notre hiérarchie et dans leurs catéchèses ils reconnaissent l'Eglise Orthodoxe comme salvatrice.

Q: Quelles sont les autres questions épineuses?

R: La Ounia, la question théologique de la procession de l'Esprit Saint, l'infaillibilité du pape et d'autres.

Q: Le Ounia a été soulevée?

R: Non, nous n'avons pas renoncé à la question. Nous sommes arrivés au point où les catholiques romains pourraient discuter. Ils ont convenu que l'Ounia est une méthode erronée. Le dialogue se poursuivra à cause des prolongations canoniques et pastorales de la question.

Q: Le prosélytisme a été limité;

R: Le sujet-ci est sensible et va faire mal, parce que par exemple où il existe c'est une source de bagarres et cause des conflits. Nous n' acceptons pas nous adhérer à l'Ounia.

Q: Le but ultime du dialogue est la restauration de l'unité eucharistique et doctrinale?

R: C'est exact.

Q: Quand vous parlez de l'unité vous pensez les deux la même chose?

R: Pour le moment nous comprenons différemment l'unité. C'est pourquoi nous parlons de ces différences qui font obstacle à l'unité.

Moscou - Vatican - Chypre

[Suit une réponse de Mgr. Hilarion sur une rencontre du Patriarche de Moscou avec le Pape, les relations avec le Vatican et la reconnaissance à l'Eglise de Chypre, hôtesse de la conférence].

Traduction du grec: Juan García-Muñoz
3. Juan García-Muñoz le 19/01/2010 18:53
Excussez moi, voila une correction du premier parrafe de mon message. Merci.

Au lieu de:

Je vous envoye cet article où Mgr Hilarion a exprimé son opinion personnelle coram Orthodoxos à propos de la Commission mixte orthodoxe-catholique pour le dialogue théologique de Chypre de Novembre dernier. Il conserve l'intérêt, mais il faut bien lire aussi un autre texte de Mgr Hilarion.

Texte correcte:

Je vous envoye cet article où Mgr Hilarion a exprimé son opinion personnelle «coram Orthodoxis» à propos de la Commission mixte orthodoxe-catholique pour le dialogue théologique de Chypre de Novembre dernier. Il conserve l'intérêt, mais il faut bien lire aussi un autre texte de Mgr Hilarion (http://www.orthodoxie.com/2007/10/dialogue-manqu-.html).
4. Marie Genko le 19/01/2010 21:50
Cher Monsieur Garcia-Munoz,

Je vous remercie pour votre longue et intéressante traduction de l'interview de Mgr Hilarion.
Elle me confirme les positions que je lui avais déjà entendu exprimer lors d'une table ronde de l'OLTR à Paris.
Je ne suis pas théologien, mais il me semble que la position de Mgr Hilarion a veillé sans aucun doute possible à l'intégrité de notre foi orthodoxe dans les échanges qui ont eu lieu à Chypre avec l'Église catholique.
Je ne peux que répéter ce que j'ai écrit sur le Forum "orthoxierusseoccident" , une démarche profitable à tous les orthodoxes serait une prise de position commune de tous les théologiens orthodoxes pour les questions qui ont trait à l'œcuménisme. Et ceci dans l'espoir de rassurer ceux qui se déclarent avec tant de force contre toute forme d'oecuménisme.

Dans la fin de votre second message, vous semblez avoir fait une erreur, car vous nous communiquez un lien vers une longue déclaration du père Papathomas concernant la situation des orthodoxes en Estonie!
Et non pas malheureusement un second texte de Mgr Hilarion!

5. Juan García-Muñoz le 20/01/2010 12:08
Cher Madame Genko,

Je viens de faire la comprobation du lien http://www.orthodoxie.com/2007/10/dialogue-manqu-.html («Dialogue manqué» - une interview de Mgr Hilarion (Alfeyev)). Je vous prie de cliquer une autre fois sur le lien, ou bien de chercher au Google le titre Dialogue &c.
6. vladimir le 20/01/2010 22:39
La triste campagne menée sur le blog du "Moinillon" amène trois questions différentes: (i) comment qualifier l'action du séminariste André, (ii) que cherchent ceux qui déversent des tombereaux de calomnies sur le p. Alexandre et sa hiérarchie, (iii) quel vrai problème apparaît derrière tout cela.

- LE PROBLEME D'ANDRÉ: enseignant dans le supérieur je suis confronté aux problèmes de mauvaise orientation: nombre d'étudiants ne terminent pas la 1ère année, à peine ½ mènent à terme les études qu'ils entament… André est typiquement victime d'une mauvaise orientation: les différentes interventions montrent qu'il ne connais pas le français et ne s'intéresse pas à la culture française catholique. Que venait-il faire en France? Son grief concernant les visites de paroisses me semble particulièrement caractéristique: il y a prés de 10 000 paroisses à visiter en Russie, pourquoi venir chercher cela en France? Il y a aussi suffisamment de séminaires…

Il n'est bien entendu pas le seul responsable – sa motivation a été mal appréciée, mais là ou les choses se gâtent, c'est dans sa façon d'agir: l'Église a ses moyens de résolution des conflits, mais il ne les a visiblement pas utilisés. En fait en arrosant tous azimuts avec sa lettre ouverte il ne cherche pas à résoudre son problème, mais à nuire à une personne et à une institution dans laquelle, visiblement, il n'a pas sa place… Je lui souhaite de trouver son bonheur ailleurs!

- LES CALOMNIES: " Toute allégation ou imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation. La publication directe ou par voie de reproduction de cette allégation ou de cette imputation est punissable, même si elle est faite sous forme dubitative ou si elle vise une personne ou un corps non expressément nommés, mais dont l'identification est rendue possible par les termes des discours, cris, menaces, écrits ou imprimés, placards ou affiches incriminés." (article 29 de la loi du 29/07/1881). Toute personne objective et de bonne foi verra que cette définition s'applique à une bonne partie des commentaires publiés par "Le Moinillon" et je suis très surpris et déçu que le modérateur ne s'en rende pas compte. Cela me semble aussi inacceptable dans l'Église et j'espère que tous les auteurs identifiés seront punis: comme il n'est pas dans les habitudes de l'Église russe de faire appel aux juridictions civiles (c'est d'ailleurs contraire aux canons) c'est aux autorités ecclésiales de prendre des mesures dans le respect des règles canoniques, d'autant que la plupart des intervenants violents s'identifient comme membres de l'Église russe.

- LA VRAIE QUESTION: André accuse le p. Alexandre d'être trop favorable aux dialogue avec les Catholiques, tant par les contacts avec des prélats catholiques, qui interviennent comme enseignants, que par une relativisation de différences doctrinales. Je ne vais pas reprendre la teneur du commentaire que j'avais posé sur le sujet sur le blog du "Moinillon", mais la lettre ouverte d'André, largement commentée dans la blogosphère russe m'a confirmé dans mon idée sur l'étendue du problème. Ainsi une autre lettre ouverte, postée sur l'influent blog du diacre Kuraev par p. diacre-moine Vladimir Morev (cf.http://kuraev.ru/smf/index.php?topic=341509.msg4191063#msg4191063), fait état de griefs dogmatiques similaires à ceux d'André. Il dit en substance que dès l'entrée au séminaire il a été frappés par l'allure des moines enseignants, diplômés de l'Académie de théologie de Moscou ("cheveux courts, T-shirts et pantalons sport") "qui parlaient avec enthousiasme de catholicisme et œcuménisme. Certains utilisaient des manuels catholiques et nous obligeaient à apprendre par cœur d'énormes extraits à contenu hérétique" … Parmi les auteurs "œcuméniste" il cite uniquement Mgr Hilarion Alfeev qu'il accuse plus loin de "partager l'hérésie d'Origéne".

…"La classe s'est scindée en 3 groupes: le philo-catholiques, qui étaient les plus nombreux, les orthodoxes (l'auteur emploi le terme ортодоксы), minoritaires, et les indécis. … Les orthodoxes perdant du terrain, ils n'étaient plus que 2 en 4ème année, pour 6 philo-catholiques et 12 indécis… Et l'auteur continue en indiquant que la situation est similaire dans la plupart des séminaires, qu'il existe une classe doctorale (магистратура) de la Direction des Relations Extérieures de l'Église, dont les étudiants vont se former dans divers instituts catholiques et protestants (et il cite comme encore exemple Mgr Hilarion).

Pour finir, après avoir quand même cité quelques défenseur de l'Orthodoxie, l'auteur déclare que Sa Sainteté Cyrille I est parfaitement au courant de ce qui se passe dans ces séminaires, que lui-même a, de fait, crée cet esprit et qu'il pousse les moines à aller se former dans ces séminaires… Notons au passage que, contrairement à la lettre d'André, celle-ci ne donne aucun nom qui permette d'identifier le séminaire mis en cause et ses enseignants: toute la responsabilité des faits incriminés semble reposer sur Mgr Hilarion et Sa Sainteté Cyrille I…

Je donne autant d'importance à ce texte parce qu'il donne un tableau assez claire de l'étendue des dégâts, de la fracture qui me semble se creuser entre la direction de l'Église russe (Sa Sainteté Cyrille I et Mgr Hilarion sont cités) et les théologiens (Académie de théologie de Moscou en tête), d'une part, et nombre de clerc et fidèles "de base", d'autre part. Comme je l'ai écrit par ailleurs, ce clivage me semble traverser toutes les Églises (cf. http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Une-nouvelle-querelle-orthodoxe-autour-de-l-oecumenisme-et-du-document-de-Ravenne_a444.html) et c'est là le danger qui nous guette.

Bien entendu, seule une décision conciliaire peut trancher un tel débat. Malheureusement, je ne crois que nous soyons murs pour arriver à un consensus, la chaleur des échanges le prouve abondamment, et il faut probablement attendre que le Saint–Esprit, Champion de l’antisystème comme le qualifie bien JF. Colosimo, vienne nous donner un grand coup de main… ou de pied?

Amen
7. vladimir le 20/01/2010 22:46
Cher Juan
Un grand merci pour cette traduction. Vous tenez un scoop car, curieusement, cette interview de Mgr Hilarion n'a rencontré aucun écho, alors même qu'elle apporte beaucoup de précisions intéressantes tant sur l'avancement, ralenti, du dialogue théologique que sur les progrès des relations Phanar - Moscou. La partie "Réponse aux accusations " est particulièrement importante dans le cadre du nouveau clivage entre orthodoxes dont je parle aussi...
8. vinika le 21/01/2010 18:15
il est vrai que le silence est d'or et qu'il est peut-être mieux de ne pas répondre à des attaques ""malveillantes """et déstabilisantes ou disproportionnées, je ne sais pas vraiment... disons la destruction d'être humains ayant de fonctions importantes au sein de l'église et en direct, face à la masse du net...de manière insidieuse et invisible...
Mais tout ceci ne va t 'il pas trop loin ? Le patriarcat de Moscou ou son évêché ne fera t' il pas "un droit de réponse " ? C'est le coeur de l'église qui commence à être atteint...

Le jeu est positif mais les petits jeux de pouvoir semblent plutôt être de mauvais aloi...
9. Juan García-Muñoz le 22/01/2010 12:36
@ Vladimir (# 7)

Cher Vladimir:

De ce que j'ai vu jusqu'à présent, la seule agence de nouvelles orthodoxes dans langue grecque, citée aux médias orthodoxes en français, était Romfea (http://www.romfea.gr/). Je connaissais déjà Amen (http://www.amen.gr/), où je lis cette interview à l'archevêque Hilarion. C'était au mois de Novembre. Maintenant, à l'occasion du tapage qui a surgi à propos de l' «affaire» du séminaire russe, j'ai pensé qu'il serait utile de l'exposer.

Je remarqué l'interview par la forte et claire position de Mgr Hilarion sur deux points:

(1) Contre la relativisation, si à la mode d'un côté dans les milieux laïques du libéralisme théologique, comme aussi, contre les positions extrêmes d'une théologie irénique soutenue par certains oecuménistes qui peuvent arriver à désintégrer le système théologique. L'archevêque dit: «Nous ne transigerons pas avec les catholiques romains. Le dialogue est fait pour les aider à comprendre les erreurs (λανθασμένο) de leurs positions. Le but du dialogue est la réunification des Eglises d'Orient et d'Occident et cela deviendra une réalité s' ils corrigent leurs erreurs (λάθη)».

(2) Conformément à la position de S.S. le Patriarche Kiril, Mgr Hilarion déclare son intention de «les aider» (aux catholique-romains). Mais ainsi comme le relativisme, stimulé par la laïcité (excusez-moi, en Espagne, «laïcité» a un sens antireligieux), veut éliminer les différences dans la fin de dissoudre toute religion, les extrémistes antiœcuméniques voient dans “l'autre” tous les maux, sans aucun mélange de bien.

Il y a quelque chose qui me laisse, oui, un peu perplexe. C'est vrai que dans l'Église orthodoxe russe (à la différence de l'Eglise grecque) le baptême catholique est considéré comme valable (j'étais ainsi reçu il y a 46 ans dans l'Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières, seulement avec la chrismation). Mais je ne sais pas si cette position a été admise quelque fois de facto pour la validité de la ordination d'un prêtre (ou d'un évêque!). Je n'en connais pas la pratique. Mais, en tout cas, je crois que ce sarait de forcer la pratique de l'”économie” canonique. Je n'ai pas étudié cela pour le moment.

Honnêtement, je voudrais que les mots de Mgr Hilarion que j'ai traduit puissent apporter un peu de paix à quelques extrémistes qui écrivent au Moinillon.
10. Marie Genko le 22/01/2010 15:08
Cher Juan Garcia Munoz,

Je pense qu'il est impossible que certaines personnes qui s'expriment sur moinillon ne soient pas membres de la petite communauté des fidèles de Monseigneur Vitaly.
Il est impossible que des fidèles de l'Eglise russe Hors Frontières, qui vous a vous-même accueilli, soient aussi persuadés de leur infaillibilité!
Les fidèles de Mgr Vitaly, alors qu'ils rejettent en bloc le dialogue avec les catholiques justement à cause de l'hérésie de l'infaillibilité, s'arrogent sans le moindre complexe cette même infaillibilité!
C'est terriblement triste de ne pas pouvoir les amener à revenir dans notre saint Église avec un esprit d'amour et de paix!
11. vinika le 22/01/2010 15:54
des prêtres de l'église catholique orthodoxe ECOF ont été admis dans des juridictions orthodoxes comme prêtres lors de la "fermeture " de l'ECOF et les chantres ou marguilliers également...
12. Daniel le 22/01/2010 20:36
Tout cela est bien plus compliqué. Ce n'est pas parce qu'oon reçoit un laïc ou un clerc dans son rang, qu'on reconnait son ordination ou son baptême initial. Cela veut dire qu'on admet que son baptême initial ou l'ordination qu'il a reçu sont régularisée et rendus effective et efficace par son entrée dans l'orthodoxie. Cela est logique car si les hérétiques ont des sacrements valides, l'église orthodoxe ne sert à rien. Ceci est bien résumé par le métropolite Antoine de Kiev dans une lettre écrite à un théologien anglican du nom de Gardiner.

"Vous écrivez : "Si les mystères tels qu'ils sont célébrés par les non-orthodoxes sont valides, je ne peux m'expliquer la position de l'Eglise russe concernant les Latins", que les russes ne rebaptisent pas et dont ils admettent même les prêtres et les évêques sans réoedination. J'avais pourtant devancé cette question en expliquant le premier canon de Saint Basile. Les hérétiques ne possèdent ni la succesion de la prêtrise -ce sont des laïcs- ni les saints mystères; si certains d'entre eux sont effectivement reçus comme prêtres, sans même que leur baptême soit renouvelé, ce n'est pas qu'ils soient considérés comme baptisés ou comme prêtres, mais c'est parce que dans le mystère de la
chrismation ou même par la simple pénitence la grâce du baptême ou du sacerdoce descend sur eux. C'est de cette manière qu'on peut expliquer pourquoi les membres d'une même hérésie étaient parfois reçus par le baptême, parfois par la chrismation et parfois simplement par la pénitence (Voir canon apostolique 46; I concile 8,11 et 7; VI Concile 95; Carthage 68; St Basile le Grand 1 etc). De même, selon les églises locales, les mêmes hérétiques pouvaient être reçus par le premier ordre
(le baptême), par le second (la chrismation), ou par le troisième (le mystère de la pénitence).

Cela dépend, et cela dépendait alors non pas de l'état de développement de l'hérésie (pour reprendre votre expression) mais de l'économie spirituelle, ainsi que l'explique Saint Basile dans sa première lettre canonique : quand une hérésie progresse, alors ceux qui y sont tombés ne sont reçus que par le premier ordre, le plus trict, afin que son caractère désastreux soit clair aux yeux de tous; si au contraire l'hérésie est sur le déclin et près de disparaître, alors la réception des hérétiques est rendue possible par le troisième ordre, le plus léger afin, selon Saint Basile, de ne pas mettre en péril la conversion du grand nombre".

C'est pour la même raison qu'au début du XVIIIe siècle, l'Eglise russe, ébranlée par la propagande polonaise et latine, reçut des catholiques romains par le baptême, mais quand la Russie commença à se relever et à reprendre les territoires que la Pologne avaient conquis, alors, pour
failiter le retour des Uniates à l'Orthodoxie, elle se mit à les recevoir par le troisième ordre".

Cet extrait a déjà été publié sur le forum Orthoxie russe en Occident et il constitue un très bon résumé. Pour l'illustrer, on peut dire qu'un catholique qui devient orthodoxe sera baptisé s'il va en Grèce, dans le patriarcat de Jérusalem, de Tbilissi, de Serbie (sauf aux Etats-Unis). Ailleurs, il sera chrismé voire reçu par confession... Si on prend le cas de l'ECOF, bien des prêtres ont été ordonné du moment où l'ECOF était dans l'église orthodoxe de Roumanie. Il s'agissait simplement alors d'un retour à la vraie églisede prêtres l'ayant quittée après avoir été ordonné dans elle.

Dans la pratique l'Eglise russe hors Frontière a décidé dans les années 70 de revenir au baptême des catholiques et de toute autre chrétien la rejoignant car, hélas, dès cette époque, les gens interprétait le non baptême des non orthodoxes comme une reconnaissance de leur baptême antérieur, pinion erronée comme le rappelle le Métropolite Antoine Kiev qui s'appuie de façon sérieuse sur les canons.
13. vinika le 22/01/2010 23:13
merci pour ces explications, bon week-end
14. Juan García Muñoz le 24/01/2010 20:58
Voilà une importante rectification à ma traduction (#2). Au paragraphe se trouvant avant «Relations Phanar - Moscou », au lieu de la phrase « Les catholiques romains veulent accepter un modèle d'administration écclesiastique centralisé, qui découle d'un centre. » il faut lire « Les catholiques romains veulent QUE NOUS ACCEPTIONS un modèle d'administration écclesiastique centralisé, qui prend sa source dans un centre».

La correction a été faite par la redaction d' « Orthodoxie », qui a reproduit avec des petites corrections ma traduction (et l'a completée avec le dernier paragraphe) et que vous pouvez lire à: http://www.orthodoxie.com/2010/01/un-entretien-avec-le-président-du-département-des-relations-extérieures-du-patriarcat-de-moscou-larc.html.

Je remercie les amis d' « Orthodoxie » cette correction. Je me félicite parce qu' ils emploient pour l'information au grec une autre source autre que « Romfea ».
15. vladimir le 25/01/2010 12:50
@Daniel: merci de nous faire profiter de votre érudition sur ce sujet pour le moins compliqué. Toutefois votre position me semble en contradiction avec celle de Mgr Hilarion quand vous écrivez "Ce n'est pas parce qu'on reçoit un laïc ou un clerc dans son rang, qu'on reconnait son ordination ou son baptême initial." et lui dit «entre catholiques et orthodoxes il existe une reconnaissance des sacrements. Nous reconnaissons la succession apostolique dans l'Église catholique romaine» (1). Partageriez vous cette opinion de Jean-Claude Larchet "les idées et comportements uniates reprochés au P. Alexandre Siniakov ne découlent-ils pas logiquement de l’idée, soutenue par Mgr Hilarion Alfeyev, que l’Église locale, dans les pays d’Europe, c’est l’Église de Rome?"(2)?

@Marie: les Vitalistes ne sont pas les seuls à s'opposer à toute relation avec les Catholiques, généralement amalgamés avec l'œcuménisme. C'est la position officielle de l'Eglise Hors Frontière (Église autonome au sein de l'Église russe) telle qu'elle a été formulée pas son primat au concile des évêques de 2008; la lettre ouverte que cite ci-dessus, comme les nombreux échanges sur la blogosphère russe confirment qu'elle est aussi largement répandue au sein de l'Église russe, et jusque dans l'épiscopat: Mgr Diomid du Kamtchatka, sanctionné l'an dernier, en a longtemps était le porte parole le plus virulent. Je pense en fait que c'était le point de ralliement des opposant à l'élection du patriarche Cyril (prés de 15% du Concile) et que cette position est très largement rependue parmi les paroissiens et le clergé de base, par opposition aux "savants" des académies de théologies de Moscou et Saint Petersbourg et à la hiérarchie (remarquez les attaques ciblées de la lettre ouverte)
Quand au reste de l'Orthodoxie, j,ai parlé par ailleurs (3) de cette «Confession de foi contre l’œcuménisme» qui a réuni prés de 9000 signatures, dont certaines éminentes, et conduit le patriarche Bartholomé 1 à parler de risque de schisme...
Bref, voilà bien du monde pour nourir les débats du "Moinillon"

NB: je signale une mise au point du "Moinillon" aujourd'hui (4) qui me semble devoir remettre ce débat à sa place...

Sources:
(1) http://www.orthodoxie.com/2010/01/un-entretien-avec-le-président-du-département-des-relations-extérieures-du-patriarcat-de-moscou-larc.html
(2) http://www.orthodoxie.com/2010/01/recension-leccl%C3%A9siologie-eucharistique.html#more
(3) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Une-nouvelle-querelle-orthodoxe-autour-de-l-oecumenisme-et-du-document-de-Ravenne_a444.html
(4) http://www.moinillon.net/post/2010/01/25/A-propos-de-notre-seminaire-synthese
16. Marie Genko le 25/01/2010 19:04
Cher Vladimir,

Merci pour cet éclaircissement.

Je pense que Sa sainteté Bartholomé a certainement raison de croire à la possibilité d'un schisme si les orthodoxes brûlent les étapes de la réconciliation avec les catholiques.

Mais le dialogue, qui existe déjà n'a pour le moment, à ma connaissance, fait aucun ravage.
Il peut donc, continuer et nous pouvons en rendre grâce au Seigneur.

Cependant, le danger qui nous guette est double:

1/ préalablement à toute union, les orthodoxes, selon les paroles de Mgr Hilarion, devront s'assurer que les catholiques renonceront bien aux dogmes qui ne sont pas reconnus par les orthodoxes.

2/ Il ne faut pas perdre de vue que la religion orthodoxe puise une partie de l'attachement de ses fidèles dans le fait de son inculturation dans le génie propre des peuples qui ont adopté cette foi.
C'est à dire qu'il est très important, POUR DES RAISONS IDENTITAIRES, que l'orthodoxie garde son visage russe chez les Russes, son visage grec chez les Grecs, roumain chez les Roumains....
Donc, en ce qui concerne l'orthodoxie, issue de l'émigration russe en occident, elle doit, à mon sens garder son rite russe.

Lorsque les catholiques seront à nouveau devenus orthodoxes, ils me semble évident et normal qu'ils conservent L' IDENTITÉ LATINE QUI EST LA LEUR depuis le début du christianisme en occident.

Voilà pourquoi, à l'intérieur de l'archevêché russe d'Europe occidentale, je me suis souvent déclarée contre les innovations et les modernisations chères à certains prêtres, qui souhaitent supprimer les iconostases et introduire une pointe de laxisme en ce qui concerne la confession avant la communion.
Je me réjouis que l'Église Russe Hors Frontières, qui est à présent revenue dans le patriarcat de Moscou, se posera, à l'intérieur de ce patriarcat, en défenseur de la pureté de nos traditions orthodoxes russes.
Pour rassurer les fidèles de l'Église Russe Hors Frontières, en ce qui a trait à l'œcuménisme, il serait bon aussi que tous les théologiens orthodoxes adoptent une résolution de démarche commune à ce sujet.
Ainsi nul ne craindrait plus de s'éloigner des canons de notre sainte Église.
Car nous sommes arrivés au point absurde, où l'archevêché orthodoxe russe d'Europe occidentale partage la démarche œcuménique du Patriarcat de Moscou, mais refuse de revenir dans le sein de son Église mère, alors que l'EORHF, opposée à œcuménisme, a bien compris la nécessité de franchir ce pas.
Si la grande métropole russe, proposée par Sa Sainteté Alexis II de bienheureuse mémoire, pouvait enfin se créer avec notre archevêché, nous verrions les trois juridictions russes se compléter et s'enrichir mutuellement!
Avant de faire l'union avec les catholiques, ne devons nous pas montrer au monde que nous sommes déjà capable de nous unir entre nous.
Cette union nous sommes nombreux à la souhaiter, car avec elle un sang nouveau animera l'orthodoxie russe d'Europe occidentale, et nous serons enfin, devant nos frères séparés catholiques, des témoins crédibles de notre foi orthodoxe.
17. Père Jean le 25/01/2010 22:08
J'apprécie toujours les propos mesurés qui précédent,un petit bémol cependant concernant la confession systématique avant la communion,et pendant la liturgie,en plus,cela relève de la"coutume" et non pas de la Tradition.Du même ordre que la prosternation des fidèles à la petite entrée.Pour le reste,avant de rêver à une union souhaitable et souhaitée avec l'Eglise de Rome,prions pour une union des orthodoxes ! Et pour qu'enfin est lieu ce fameux concile pan-orthodoxe en "préparation "depuis ? 50 ans ?
Oui,en ces temps troublés par des évènements troublants,il reste la prière ,ce qui n'exclut pas d'agir,mais évite de réagir.
Fraternellement en XC
18. Marie Genko le 26/01/2010 09:01
Cher Père Jean,
Merci pour vos paroles.
Merci de rappeler que nous devons tous prier pour l'union entre les orthodoxes.
Une des raisons de mon rappel de l'union souhaitée avec les catholiques, est le fait que je suis persuadée que la diaspora orthodoxe ne doit pas, et ne peut pas, prétendre créer une Église Locale sur des terres canoniquement latines depuis le début de l'histoire de la chrétienté.
Ce serait poser une entrave et une complication nouvelle à cette union souhaitable avec les chrétiens d'occident.
Merci, mon Père, et permettez-moi de me recommander à vos prières.
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