Monseigneur Hilarion : « L’Eglise orthodoxe russe estime que les interventions de certains fidèles contre le rapprochement entre chrétiens sont un péché »

Parlons D'orthodoxie

Les médias ont abondement commenté la rencontre historique entre le patriarche Cyrille et le pape François. Voici quelques extraits d’une interview accordée par le métropolite Hilarion, président du DREE du patriarcat de Moscou, à l’agence TASS

- Que peut-on répondre à ceux des orthodoxes russes qui désapprouvent la décision du patriarche Cyrille d’accepter la rencontre et le dialogue avec le pape François ? Comment rasséréner ces croyants qui craignent l’union des Eglises et les changements de rite ?

- « Il y a des fidèles de l’Eglise orthodoxe russe qui estiment que la division entre chrétiens est un état de choses qui va de soi. Certains groupes vont jusqu’à dire que cette division doit se perpétuer, s’approfondir et qu’il nous faut nous appliquer de toutes de nos forces pour qu’un tel rapprochement ne se produise jamais. Est-il nécessaire de les persuader du contraire ? Ils ne changeront de toute façon pas d’attitude.

Relisons les Evangiles : il y est dit que Jésus-Christ priait pour que ses disciples restent unis. « Père Saint, garde-les dans Ton Nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient, un comme nous (Jn, 17, 11) ». Ce commandement d’unité a été enfreint. Qui était dans son bon droit ? Il y a là matière à débat. Mais la réalité est que les chrétiens restent divisés.

L’Eglise orthodoxe russe n’estime pas que l’Eglise en tant que telle est divisée, nous croyons en « l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique ». Nous croyons que l’Eglise du symbole de la foi est bien la nôtre. Cependant, nous déplorons que les chrétiens ne soient pas unis, qu’ils pensent différemment, qu’ils ne communient pas au même calice. Ce serait un péché que de penser autrement ».

Traduction "PO"


Commentaires (18)
1. N.B. le 28/02/2016 20:21
comme c'est intéressant et important !!!!
2. B.B. le 29/02/2016 10:31
Oh qu'il a raison Hilarion!
3. justine le 29/02/2016 15:27
Post 51: Le tactique perpétuelle des écuménistes est d'induire en erreur les gens de bonne foi en leur faisant croire que confesser la Foi Orthodoxe revient à semer la discorde et les conflits ou même constitue aujourd'hui un péché. Ils culpabilisent les fidèles orthodoxes et les intimident afin qu'ils cessent de confesser et de croire ce que la Sainte Eglise a toujours cru.

Dépourvus de moyens honnêtes, car ils n'existent pas, ils espèrent parvenir à leurs fins par ce moyen psychologique, misant sur le fait que la plupart des fidèles ne sont pas en mesure de comprendre que quand ils se réfèrent à l'Evangile ou aux Saints Pères pour se justifier, ils les déforment et qu'en réalité l'Evangile même et les Saints Pères de toutes les époques les désavouent. Car l'un comme l'autre proclament haut et clair: "Quel trait commun entre la lumière et les ténèbres?"

Les écuménistes font croire que pour vivre en paix avec des personnes de diverses confessions chrétiennes et de diverses religions, il faut faire en matière de Foi toutes les concessions nécessaires "pour ne pas scandaliser" soi-disant ces personnes, à savoir:

1. renoncer à croire et à confesser que l'Eglise Orthodoxe est l'Eglise Une, Sainte, Catholique, Apostolique et admettre que les hétérodoxes sont eux aussi des Eglises ou membres de l'Eglise Une Sainte etc. (doctrine proclamée au sein du COE et acceptée par les dirigeants de la plupart des Eglises Orthodoxes locales membres du COE, lesquels dissimulent leur trahison par cette schizophrénique affirmation que l'Eglise Orthodoxe en meme temps EST et N'EST PAS l'Eglise Une Sainte etc).

2. renoncer, dans une seconde étape, à croire en et à confesser l'Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique comme Voie unique du Salut tout court et admettre que "les autres religions sont elles aussi des voies consuisant au salut" . Ce qui revient à renier le Christ comme unique Sauveur de l'humanité et donc Sa Divinité et donc l'Incarnation et donc l'Evangile et l'oeuvre de salut de la Sainte Trinité dans sa totalité.

Or, comme le montre l'évidence de l'Histoire, ce qui cause les conflits et les divisions, ce n'ont pas ceux qui confessent et vivent leur Foi, mais ceux qui ESSAIENT DE L'IMPOSER AUX AUTRES. Et aujourd'hui, ce sont précisément les écuménistes qui commetttent ce péché, car ils tentent par une grande variété d'agissements, de pressions, d'intrigues, de double-langage, de gymnastiques
"theologiques" etc. d'imposer leur "foi" aux Orthodoxes, en quoi ils suscitent des résistances, des conflits et des divisions.

Leur but, dicté par des intérêts étrangers à la Sainte Eglise du Christ, c'est d'imposer une "union" avec les hétérodoxes en un premier temps et avec les religions du monde dans un second temps, qu'ils l'avouent ou qu'ils le nient. Pour le moment, ils le nient en assurant: "Nous ne faisons que coopérer" (dans les domaines philanthropique, action sociale etc.) et "jamais nous ne procédérons au calice commun sans leur conversion", alors qu'en réalité déjà, dans la diaspora, la pratique de donner la Communion aux hérétiques est largement répandue. Ils citent bien la parole du Christ "qu'ils soient un", mais évitent soigneusement de citer cette autre: "Que votre oui soit oui et votre non soit non" et: "Malheur à vous, hypocrites!"

"Qui était dans son bon droit ?" lisons-nous dans le texte du métropolite Hilarion. "Il y a là matière à débat. Mais la réalité est que les chrétiens restent divisés." Or, car c'est précisément parce qu'on envisage le problème sous cet angle du "qui est dans son bon droit" et "il y a matière à débat" que les chrétiens restent divisés. En réalité, il n'y a aucune matière à debat - l'état pitoyable des hétérodoxes est la meilleure preuve - et la question n'est pas "son bon droit". Ce dont il s'agit, c'est la Volonté de Dieu contre la volonté humaine pervertie, et la Vérité de l'Evangile contre les "vérités" de l'intellect humain.
4. Tchetnik le 29/02/2016 18:02
Tout dépend de ce qu'on appelle "rapprochement entre Chrétiens".

S'il s'agit d'une position de respect et de reconnaissance de l'authenticité de la vie Chrétienne de certains Chrétiens hors-église, de leurs efforts spirituels, d'une possibilité de collaboration en certains domaines ET du souhait que tous retrouvent le véritable enseignement de l'Eglise expurgé de certaines erreurs, OK.

S'il s'agit d'une position relativiste consistant à faire croire que tout se vaut et que tous les enseignements diraient la même chose, avec une optique de nivelage par le bas, on a alors effectivement raison de s'y opposer. Le Christ n'a pas fait de relativisme sur Son enseignement et bien des gens qui se réclamaient de lui n'ont pas eu la Grâce pour autant.
5. Vladimir.G: Les imprécations de Savonarole ne sont plus très loin ... le 29/02/2016 18:31
"Qui était dans son bon droit ?", écrit Vladimir parlant des Orthodoxes d'une part et des hétérodoxes qui se sont séparés de l'Eglise de l'autre avait écrit notre bien chère Justine en me faisant l'honneur de me confondre avec l'un des plus importants théologiens actuels, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, porte-parole officiel de l'Église russe. Rien que cela! Je me suis senti pousser des ailes! :)

Ayant rendu au métropolite ce qui lui appartient, notre bien chère Justine l'inscrit maintenant dans les "œcuménistes" accusés "d'induire en erreur les gens de bonne foi en leur faisant croire que confesser la Foi Orthodoxe revient à semer la discorde et les conflits ou même constitue aujourd'hui un péché, de culpabiliser les fidèles orthodoxes et les intimident..."

Les imprécations de Savonarole ne sont plus très loin ... Mais, comme l'écrit un observateur russe, cette violence n'est, en fait, qu'un aveu de faiblesse. Il n'y a heureusement que bien peu d'Orthodoxes pour adhérer à cette ligne extrémiste - c'est la "subculture normative" et fondamentaliste dont parlent le père Pierre Meschtcherinov et l'archonte George E. Demacopoulos (http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Reflexions-sur-le-fondamentalisme-orthodoxe_a4190.html), qui "coince le catéchumène dans des "règles", une ecclésiologie purement superficielle, une piété liturgique rigide, des pratiques de direction spirituelle autoritaires et mystificatrices, une morale et une spiritualité altérées, une pratique ascétique fondée sur le principe «l’homme pour le sabbat» et enfin un activisme politique passéiste et monarchiste…" (http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Defense-de-la-desecclesialisation_a1878.html)
6. Gilles (Bourges) le 29/02/2016 20:10
Un Seul Père , de Sa Croix . Et aussi , "Il a parlé par les prophètes" , par Isaïe aussi recevant sur le seuil la Parole et la Sagesse et de Marie médiatrice et Annonce du Seigneur aussi , exhortations aussi , et d' Un Seul Père et par Saint-Paul hors-les-murs aussi , enseignements et appels aussi , de multiples chemins . "des ponts , pas des camps ni des jets de pierres ni des cloisons de mur ni des jalons d' expansions " , et de citronniers et de sillons en partage ou d' écoles ou d' hôpitaux comme des socs de charrues . Espérance , intra-muros et hors-les-murs , de petits riens aussi , méditation sur le partage , et de jeûnes en trêves et autres efforts aussi , prière aussi , Notre Père
7. Théophile le 29/02/2016 20:52
A méditer - la lecture de dimanche:

Évangile selon saint Luc, 15, 11-32 :

"Il dit encore : Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : mon père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir. Et le père leur partagea son bien. Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, partit pour un pays éloigné, où il dissipa son bien en vivant dans la débauche. Lorsqu'il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla se mettre au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya dans ses champs garder les pourceaux. Il aurait bien voulu se rassasier des caroubes que mangeaient les pourceaux, mais personne ne lui en donnait. Étant rentré en lui-même, il se dit : Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j'irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils ; traite-moi comme l'un de tes mercenaires. Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa. Le fils lui dit : Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils. Mais le père dit à ses serviteurs : Apportez vite la plus belle robe, et l'en revêtez ; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds. Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous ; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir. Or, le fils aîné était dans les champs. Lorsqu'il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses. Il appela un des serviteurs, et lui demanda ce que c'était. Ce serviteur lui dit : ton frère est de retour, et, parce qu'il l'a retrouvé en bonne santé, ton père a tué le veau gras. Il se mit en colère, et ne voulut pas entrer. Son père sortit, et le pria d'entrer. Mais il répondit à son père : voici, il y a tant d'années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis. Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c'est pour lui que tu as tué le veau gras ! Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi ; mais il fallait bien s'égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu'il est revenu à la vie, parce qu'il était perdu et qu'il est retrouvé."

Si notre frère cadet veut revenir vers le Père, ne soyons pas comme le frère aîné qui refuse de le reconnaître comme son propre frère à cause de son passé. Réjouissons-nous plutôt avec le Père, qui court à sa rencontre - "Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa." Il était encore loin - pourtant le Père a couru à sa rencontre.
Rappelons aussi que Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive.
Voulons-nous aussi cela en tant que chrétiens?
8. Daniel le 29/02/2016 22:23
C'est nouveau, Saint Cyprien de Carthage avait une ecclésiologie superficielle... On en apprend tous les jours.
9. justine le 01/03/2016 09:59
C'est votre habitude, Vladimir, de ne pas faire ressortir clairement dans vos posts qui dit quoi qui m'a fait prendre les paroles du métropolite pour les vôtres, ce que j'ai corrigé en remettant en ligne mon commentaire sur ce fil. Quant au grand titre que vous discernez selon vos propres critères, permettez -moi de ne pas y adhérer.

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Il en est qui choisissent d'ignorer le point essentiel de la parabole du fils prodigue: c'est son REPENTIR. Tout le sens est là. En grec: metanoia, ce qui veut dire "changer d'esprit, changer de façon de penser".
10. Youen le 01/03/2016 11:47
Théophile : le Fils Prodigue est pardonné parce qu'il REVIENT chez son Père ... il ne demande pas à son Père de faire des concessions.. le Catholicisme doit donc revenir à l'Eglise Indivise, avec humilité.

Justine : vos commentaires m'intéressent énormément, et j'aimerais pouvoir échanger avec vous en privé. Si vous le souhaitez, pouvez-vous me contacter à l'adresse suivante : netcurios@free.fr. Merci bcp.
11. Lucas le 01/03/2016 11:55
@justine
Il en est qui choisissent d'ignorer le point essentiel de la parabole du fils prodigue : ce péché, oui : péché qu'est la bonne conscience de son frère se flattant d'avoir œuvré de manière ininterrompue ( suivez son regard ... ) au côté du Père.
12. Tchetnik le 01/03/2016 13:17
Le frère ainé n'a pas exactement péché, sinon ressenti un dépit logique, que son père ne punit d'ailleurs pas. Il se contente de lui expliquer que l'amour qu'il donne à son frère, il ne l'enlève pas à lui.

Et, comme disait Justine, le fils prodigue s'était repenti, il ne se contentait pas d'autojustifier sa position.
13. Youen le 01/03/2016 13:17
Assez lamentable de mettre au pinacle de simples intensions. En fait le "rapprochement des Eglises" est un voeux pieux, un effet d'annonce où l'on s'échange des accolades avec un grand sourire, mais quel résultat ? - rien. Tout simplement parce que c'est impossible ...

Nous nous aimons tous, c'est entendu, mais après ?... Qui est prêt à revoir entièrement sa spiritualité ? son engagement ? - et sur quelle base ??
14. Antoine le 01/03/2016 14:02
Le peche de l aine n est pas sa bonne conscience d être rester fidele au Pere. C est son intransigence de ne pas pardonner son frere et de ne pas l accuelillir avec la meme joie que son Pere.
15. Youen le 01/03/2016 14:16
Lucas : rien de ce que vous dites n'est vrai. Le frère ne pèche pas, et n'est pas rejeté par le père ("Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi ; ..." ..) et le point essentiel de la parabolle n'a rien à voir , il s'agit simplement de mettre en avant la miséricorde du Seigneur qui pardonne quelque soit notre condition au moment de notre repentir.
16. Lucas le 01/03/2016 17:59
""Mais il répondit à son père : "Voici, il y a tant d'années que je te sers, sans avoir jamais contrevenu à ton commandement," "" - Est-il une Église chrétienne qui puisse prétendre n avoir jamais contrevenu au commandement du Père? Je lis mes livres d'histoire, et je n'en vois pas. Aussi c'est à chacune de revenir au Père. Elles se retrouveront dans ce mouvement commun de pénitence et de confiance dans le pardon.
17. makarios le 01/03/2016 18:00
Dans la parabole, le fils aîné a un mouvement de dépit au début mais il est préférable d'admettre que dans la suite, après les paroles du père, il est revenu à lui-même, s'est laissé convaincre, a accueilli son frère et s'est joint à la fête. Sinon le Christ aurait terminé la parabole autrement.
18. justine le 01/03/2016 19:22
A Lucas: "Est-il une Église chrétienne qui puisse prétendre n'avoir jamais contrevenu au commandement du Père?" Il n'y a qu'une seule Eglise: L'Eglise Une Sainte, Catholique et Apostolique, laquelle est l'Eglise Orthodoxe. Elle est le Christ Lui-même, étendu à travers les siècles, comme dit Saint Jean Chrysostome. Le Christ ne peut contrevenir au commandement du Père. Vous voulez donc parler des hommes pécheurs en elle, et là vous avez certainement raison. Mais cela ne change rien au fait que la parabole du Fils prodigue nous transmet le message du repentir. Pour cela les Saints Pères ont institué d'en faire mémoire à la veille du Grand Carême. L'Ecriture nous dit que les anges aux cieux se réjouissent de chaque pécheur repenti. Et nous les Orthodoxes, nous nous réjouissons également pour chaque roméo-catholique repenti qui retourne à l'Eglise, la Voie du Salut. Ce qui ne nous réjouit pas du tout en revanche, c'est quand les Roméo-Catholiques essayent de nous faire avaler leurs hérésies et de nous attirer dans leur abîme.
19. Vladimir.G: Exemples à méditer par nos imprécateurs bardés de certitudes le 01/03/2016 19:47
Merci aux derniers commentateurs d'avoir rappelé que l'attitude du fils ainé, comme d'ailleurs celle du pharisien le dimanche précédent, sont "À l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres," (Lc XVIII, 9). Le Pharisien et le fils ainé sont des hommes justes, qui suivent la Loi, alors que le publicain et le fils prodigue sont des pêcheurs, qui la transgressent... mais c'est bien eux qui se trouvent justifiés in fine...

Exemples à méditer par nos imprécateurs bardés de certitudes!

Le métropolite Hilarion ne proclame pas qui a raison, mais pose la question "qui était dans son bon droit?" Souligne "Il y a là matière à débat"... Déplore "que les chrétiens ne soient pas unis, qu’ils pensent différemment, qu’ils ne communient pas au même calice." Et je le suis entièrement quand il souligne que "Ce serait un péché que de penser autrement"!
20. Marie Genko le 01/03/2016 20:07
Il me semble évident que le Pape François s'est comporté comme chaque Orthodoxe aurait pu souhaiter qu'il le fasse
Il a signé François évêque de Rome et à aucun moment il n'a eu une attitude contraire à l'humilité en se mettant sur un pied de stricte égalité avec le Patriarche Cyrille.
Que les Orthodoxes et les Catholiques défendent conjointement les valeurs de l'Evangile contre l'idéologie hédoniste qui sévit dans nos pays est une excellente chose !
Le retour des Catholiques à la Foi orthodoxe, c'est l'Esprit Saint qui la fera en Son temps et heure.
21. Tchetnik le 01/03/2016 21:00
"Justifiés" ne veut dire ni "sauvés" et surtout pas "approuvés";

Le pharisien comme le fils prodigue sont sur la voie du Salut mais ont encore bien du chemin à faire. Ils se sont repentis, justement, et ne se sont pas contentés de s'autojustifier, comme certains s'en font ne spécialité, ni de rester là où ils étaient.
22. Georges le 01/03/2016 21:53
Le retour des catholiques à la tradition orthodoxe, oui, mais aussi le retour de l'Eglise orthodoxe à la Charité qu'elle a si souvent perdue et que les Eglises occidentales ont conservée.
23. Daniel le 01/03/2016 22:22
Le publicain et le Fils prodigue se repentent tout de même. Ils ne demeurent pas dans leur mauvaise voie...
24. Vladimir.G: "À l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres," le 02/03/2016 10:41
L'évangile est particulièrement clair pour le pharisien: "À l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres," et l'exemple du frère ainé s'adresse évidemment aux mêmes... Mais nos "imprécateurs bardés de certitudes" préfèrent carrément l'ignorer!
25. Lucas le 02/03/2016 10:48
Regardons le monde autour de nous en 2016 ! Nombreux sont les fils prodigues qui ne reviennent pas au Père ! Interrogeons-nous sur nous-mêmes plutôt que de critiquer leur manque de repentance ! L image que nous leur donnons du Père n est-elle pas celui d une Personne, non au sens de la théologie trinitaire, mais d une "persona" au sens latin qui désigne le masque d un acteur de théâtre? Un masque qui exclue et qui effraie, et que savourent les seuls amateurs de l entre-soi scènique .. Faut-il s etonner alors que les fils du siècle ne viennent pas davantage au théâtre? Quelle représentation leur donnons-nous du Père ? Celui d une Personne trinitaire - ou celui d un acteur au masque-persona souvent grimaçant ? Et comment s étonner que pour les fils qui ne reviennent pas le spectacle de nos divisions leur fasse négliger ce qui leur apparait de plus en plus comme un theâtre, avec ses barbes et ses pompes ( et son fatras bibliographique ) ? Sommes-nous certains d être "meilleurs" qu eux ?
26. Tchetnik le 02/03/2016 12:22
@Lucas

Le comportement des hommes est une chose, la vérité de l'enseignement en est une autre.

A ce compte-là, il faudrait rejeter tout héritage spirituel, religieux ou philosophique...

La Vérité est en effet exigeante et ses exigences peuvent rebuter et effrayer, mais c'est ainsi.

On est bien d'accord en revanche que le spectacle d'églises orthodoxes ethniques repliées sur leurs questions de préséances et ne réalisant plus aucune mission évangélique est un puissant contre témoignage.

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