On compte plus de temples protestants que d’églises orthodoxes au Kazakhstan

l'équipe de rédaction

Mgr Gennady, évêque auxiliaire du diocèse d’Almaty et d’Astana, a déclaré dans le cadre d’une interview accordée à Interfax - religion : «On compte actuellement au Kazakhstan 270 églises orthodoxes et plus de 500 temples appartenant à diverses entités protestantes. De nombreuses personnes nées dans des familles orthodoxes et ayant été baptisées embrassent le protestantisme. J’estime que notre travail missionnaire doit être plus ciblé.

Les Russes habitant le pays sont fréquemment dans une quête spirituelle et se trouvent attirés par les communautés protestantes et diverses sectes relevant de cette confession.

Dans les années 90 nous connaissions personnellement tous les Témoins de Jéhovah de la ville d’Almaty, ils n’étaient qu’une trentaine.
Actuellement leur nombre est d’environ 4.500. Les Russes aspirant à se regrouper autour de lieux de prières, c’est pour eux autant un lieu de dévotions que l’occasion de rencontrer des familles amies. Nos paroisses orthodoxes ne sont souvent pas équipées de locaux dans lesquels les fidèles pourraient se rencontrer à l’issue des offices. Nous avons recours dans les petites villes non seulement à des locaux bien aménagés mais aussi à des chapelles abandonnées, des caves, des greniers. Nous faisons de notre mieux pour mettre en place des écoles du dimanche dans chacune de nos églises.

Je regrette d’avoir à constater que les communautés protestantes sont plus nies, plus solidaires et offrent aux Russes de meilleures possibilités de communications et d’activités culturelles que les paroisses orthodoxes. Le patriarche Cyrille nous a assigné pour mission de créer auprès de chaque église un centre spirituel et culturel. Lors du dernier recensement 3,8 % seulement de la population du pays se sont déclarés n’appartenir à aucune religion ».

Interfax-religion
Traduction "P.O."


Commentaires (6)
1. Daniel le 15/01/2011 23:47
Bon, enfin quelqu'un qui ose dire les choses clairement... Outre les lieux de réunion, peut-être pourrait-on peut s'interroger sur la langue : entre des Témoins de Jéhovah ou des protestants qui se pointent avec des textes en russe compréhensibles et des orthodoxes avec du slavon qui est mal, pas ou peu compris...
2. Marie Genko le 16/01/2011 21:44

Cher Daniel,

Pour quelle raison pensez-vous que les prêtres orthodoxes au Kazakhstan ne viennent vers les fidèles qu'avec des textes en slavon?
Je n'ai jamais été au Kazakhstan, mais je peux vous assurer que dans toutes les églises et les quelques monastères que j'ai pu visiter en Russie, se vendaient des catéchismes et des Évangiles en russe.
Certains pour adultes et d'autres très bien faits pour les enfants.
Lorsque je voyage en Russie je rapporte toujours une véritable moisson de livres orthodoxes en russe à l'intention de mes petits enfants.
je ne vois vraiment pas pourquoi, les Kazakhs, qui sont russophones dans leur grande majorité, n'auraient à leur disposition que des livres en slavon?
3. Man le 16/01/2011 22:41
Les Protestants occupent un terrain que les Catrholiques et Orthodoxes dans lequel parfois, dans certains cas, ces derniers ne sont pas si engagés.

Plus des 3/4 des personnes que j'ai rencontré et qui se sont tourné vers le Christ l'ont fait au protestantisme évangélique, qui est très engagé dans l'évangélisme - parfois au méprit des traditions locales et des communautés chrétiens résidentes et autochtones.

En Kabylie, en Iran, en Asie, au Maroc, en France, c'est vers l'évangélisme que ça se passe.

C'est très révélateur, et bien que leurs manières ne soient pas toujours recommandables (surtout en Irak où des prêtres chaldéens ont clairement dénoncé les méthodes) ils ont au moins le mérite d'essayer d'occuper un terrain et de transmettre l'évangile à ceux qui le veulent - et il y en a. Ils ne s'encombrent pas, vont à l'essentiel et offrent une communauté soudée, et vivante.
4. Tchetnik le 17/01/2011 00:43
Il est vrai aue, même si la catéchèse n,est jamais parfaite, les livres, emissions de télé, de radio 9et de bonne qualité), les Saintes Écritures, les offices, les récits des grands spirituels, les livres patristiques peuvent parfaitement se trouver en russe, dans n'importe quel magasin religieux. Et Dieu sait que sur Moscou, il y en a.

L'Église a fait un très gros progrès là dessus. Et même à l'époque Soviétique, on pouvait trouver des Nouveaux Testaments en Russe, que les prêtres remettaient souvent aux nouveaux baptisés.

Ces "églises " protestantes servent souvent de cheval de troie à des intérêts politiques et économiques douteux, n'ayant rien à voir avec la religion, et qui, pour s'imposer, s,appuient sur les "droits de l'homme" et sur les ONG occidentales. On peut se demander d,où vient là encore le gigantesque financement dont elles bénéficient.

Leurs méthodes sont plus basées sur la ruse et la roublardise que sur une véritable transmission de spiritualité. Venez chez nous et vous aurez des Dollars. Ne pas rire, ça a déjà été entendu.
5. Daniel le 17/01/2011 21:02
Quand l'orthodoxe va à l'église, il entend surtout du slavon, s'il va au temple protestant, il entend du russe; la première démarche des gens n'est pas de lire des livres mais d'aller à l'église... Autant qu'ils y entendent une langue qu'ils comprennent facilement. A quoi bon aller aux matines si le canon est incompréhensible?!
6. Kazakhstan: une cathédrale hautement symbolique le 10/09/2012 13:24
"Un phare de lumière" pour les générations futures

Karaganda, / Le légat du pape au Kazakhstan, le cardinal Angelo Sodano, a transmis le 9 septembre 2012 le salut et la bénédiction de Benoît XVI. Il s’exprimait au diocèse de Karaganda, à l’occasion de la consécration de la nouvelle cathédrale dédiée à Notre Dame de Fatima.

Le cardinal Angelo Sodano, doyen du Sacré collège, poursuit sa visite au Kazakhstan en qualité de légat pontifical pour la consécration de la cathédrale de Karaganda, dédié à Notre Dame de Fatima, dont il présidera dimanche prochain la consécration. Ce jeudi, le cardinal Sodano a rencontré le président Nazarbayev au palais présidentiel, et il a visité la Grande Mosquée Hazret Sultan.
La construction d’une cathédrale-sanctuaire est un signe fort dans un pays profondément meurtri. Sous l’ère soviétique, près de deux millions de personnes furent déportées dans les steppes du Kazakhstan, qui avaient été transformées en un énorme camp de concentration.
.......................................................
Le Père Gregor Prichopko, originaire de Karaganda, a connu la déportation dans sa propre famille. Aujourd’hui vicaire à la cathédrale de Pontoise en France, il nous éclaire sur cet épisode de l’histoire et sur la renaissance de la foi
Nouveau commentaire :