1.
Nathalie
le 18/11/2015 07:59
Eglise est universelle (catholique) ou pas ? Donc, le titre , à mon sens est un peu mal choisi, et même paradoxal, je cite "non-grec australien". Et puis ensuite ? je suis française et c'est tout, c'est ma nationalité. C'est un travers de beaucoup d'orthodoxes de penser que l'orthodoxie appartient à certaines nationalités ou pays et que les autres doivent laisser leur culture et faire les immigrés, même dans leur pays et adopter une autre culture que la leur. Cet homme est autralien, il est orthodoxe. Voilà, c'est simple.
2.
Tchetnik
le 18/11/2015 09:23
L'Eglise n'est pas "antioccidentale" dans la mesure où elle n'est pas hostile à l'Occident qui fut - et est encore au fond - Chrétien et Orthodoxe.
Elle peut en revanche -et doit - être hostile à l'"occident" des banques et des lobbies, relativiste, matérialiste et deshumanisé.
"Beaucoup de gens ne savent pas que l'Église a fait un travail missionnaire réussi "
-Travail hélas trop tardif, à l'exception du Japon, et trop souvent réalisé contre l'institution de l'Eglise.
3.
Vladimir.G: TOUT l''''Occident appartient à cette "civilisation européenne séparée de Christ ...
le 18/11/2015 15:00
Bien chère Nathalie,
Le lien (mal) indiqué par le renvoi * en bout de texte indique que cet article est une réponse à celui de Nick Trakakis intitulé "Why I am not Orthodox. A Greek philosopher explains": "Pourquoi je ne suis pas orthodoxe. Un philosophe grec explique". Cela explique le titre de cet article, d'autant que celui Nick Trakakis appuie une bonne partie de sa critique sur le caractère ethnique de l'Orthodoxie... et j'imagine que notre bien cher Tchetnik doit applaudir!
TOUT l'Occident appartient à cette "civilisation européenne séparée de Christ ... Dans le catholicisme romain et le protestantisme l'Homme devient valeur suprême et remplace le Christ – Dieu-homme," comme écrit saint Justin Popovich.
4.
Tchetnik: Christianisme ou talmud?
le 18/11/2015 21:17
"TOUT l'Occident appartient à cette "civilisation européenne séparée de Christ "
Raison de plus pour évangéliser.
5.
un lecteur
le 22/11/2015 21:12
Le terme « converti » semble inapproprié car l’on ne se convertit qu’au Christ et M. Michael Todd l’était déjà en tant que chrétien.
Plus précisément, disons que la brebis qu’il est a changé de bercail c’est tout et c’est beaucoup.
Et quel bercail ! Il a trouvé le bercail qui comble la faim sans jamais rassasier, chemin d’émerveillement sans fin, « le ciel sur la terre ».
6.
Vladimir.G: approche universelle!
le 23/11/2015 10:25
Bien cher "Lecteur"
Ce site s'adresse à un large lectorat "au profit de la mission orthodoxe et de la communication entre chrétiens" (Cf. "Avant-propos") et, pour cela, se doit d'utiliser un langage compris par le plus grand nombre. Le plus populaire des dictionnaire français, le "Larousse" définit ainsi le mot "conversion": "Action d'adhérer à une religion, d'abandonner une religion pour une autre ou de passer de l'incroyance à la foi religieuse : Conversion au catholicisme." Citons ainsi l'exemple historique très connu de la "conversion d’Henri IV au catholicisme" ... Donner à ce mot un sens plus étroit revient à jargonner - utiliser un jargon ("Vocabulaire propre à une profession, à une discipline ou à une activité quelconques, généralement inconnu du profane, argot de métier : Jargon judiciaire." Ibid.)
Cet article est traduit de l'anglais et l'auteur utilise bien le mot "converted." Il est donc particulièrement intéressant de voir que les mots ont le même sens aux deux extrémités de la terre et que les mêmes questions y sont traitées de façon similaire. Cette approche devient alors universelle!
Ainsi, pour ce qui concerne les "conversions" au sein de la diaspora orthodoxe, la meilleure étude connue sur le sujet est celle du père Serge Model, "Une page méconnue de l’histoire de l’orthodoxie en Occident : la mission orthodoxe belge (1963-1987)", (http://archiepiskopia.be/content/biblio/fr/Model/MissionOrthoBelg.pdf). Et de nombreux articles et débats sur ce site tournent autour de la question: l'Orthodoxie en Occident doit-elle privilégier ses différentes cultures ecclésiales ou rechercher l'acculturation locale et s'adapter au monde? Là aussi, ce sont les mêmes questions qu'en Australie...
7.
Philippe Amartolos
le 23/11/2015 12:10
"Un seul troupeau et un seul Berger".
M Todd ne faisait pas parti de l'unique troupeau, il n'était donc pas une brebis de l'unique Berger.
M. Todd n'a pas "changé" de bercail, il est "entré" AU bercail.
M. Todd ne faisait pas parti de l'Eglise, il n'était donc pas un fidèle du Christ. Et s'il n'était pas disciple du Christ, en tant que fidèle de son corps divino-humain qu'est l'Eglise, alors il n'était pas chrétien.
Sa conversion (métanoïa) n'a pu avoir lieu que lorsqu'il fut admis dans la communion orthodoxe, seule foi de l'univers. Le chrétien n'est pas adepte du christian-isme mais fidèle disciple du Christ, voué à devenir dieu par grâce.
Seule l'Eglise est animée de divino-humanité et elle seule peut se revendiquer de Dieu et non des hommes
.
Aussi, il est une conception très "novlanguienne" de qualifier de chrétien ce qui n'est pas orthodoxe.
Est chrétien celui qui croit en la foi formulée par les saints Pères présents lors du concile de Constantinople en l'an 381.N'est pas chrétien celui qui y croit différemment, en choisissant ce qu'il veut, rejetant le reste (le sens même de l'hérésie.)
Il y a là une effroyable imposture intellectuelle visant à corrompre l'âme et l'esprit des humbles personnes : les mots ont un sens, ne les bradons pas par "amour du monde", ce monde qui haït toujours plus le Christ parce qu'Il l'a vaincu !
8.
Philippe Amartolos
le 23/11/2015 22:19
Précision car on entrevoit l'objection : " selon vous avant 381 on ne pouvait être chrétien".
Aussi, en 381 la foi éternelle fut proclamée une fois pour toute afin de prévenir les hérésies toujours plus subtiles. De fait le premier "concile" de l'histoire de l'Eglise, celui se réunissant autour de saint Jacques, frère du Seigneur, à Jérusalem, proclamait déjà cette Foi Trinitaire divine et de surcroît parfaite (Cf. Actes des Apôtres). Saint Irénée de Lyon témoigne deux siècles avant la rédaction du Symbole de la catholicité de la Foi.
9.
Un lecteur
le 25/11/2015 15:15
M. Michael Todd était anglican, donc chrétien qu’on le veuille ou non.
Il n’a pas changé de religion mais de confession, c’est ce que j’ai osé appeler apparemment malencontreusement « bercail ».
A l’intérieur de la religion chrétienne il existe plusieurs courants, ou confessions, ou bercails. C’est un fait tout simplement, pas de quoi prendre la mouche
10.
Vladimir.G:
le 25/11/2015 18:50
Débat habituel sur ce site pour définir la place des hétérodoxes ...
"Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père." (Jean 14:2). En langage courant, Orthodoxie et Catholicisme sont des confessions différentes, leurs adeptes appartiennent à des "demeures" différentes dans la maison du Père et changer de "demeure" s'appelle se convertir...
Notre bien cher "Lecteur" fait cette ... lecture là :), mais notre bien cher Philippe Amartolos en fait une plus étroite en réservant toute la maison du Père aux seuls Orthodoxes... Rien de bien nouveau donc: le Lecteur a une démarche œcuménique derrière saint Nicholas Velimirovich et les représentants de toutes les "Églises qui participent au dialogue œcuménique en général et au dialogue avec l'Église catholique en particulier; Philippe Amartolos a une position clairement plus restrictive à l'instar de saint Julien Popovic et de très nombreux clercs, moines et laïcs Orthodoxes qui constituent probablement la majorité à mon sens (cf. http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Une-nouvelle-querelle-orthodoxe-autour-de-l-oecumenisme-et-du-document-de-Ravenne_a444.html).
11.
Philippe Amartolos
le 25/11/2015 21:36
"A l’intérieur de la religion chrétienne il existe plusieurs courants, ou confessions, ou bercails. C’est un fait tout simplement, pas de quoi prendre la mouche".
C'est votre point de vue, ce n'est pas celui du Pidalion et des saints Pères conciliaires. Et, selon l'approche théologique et TERMINOLOGIQUE (d'où l'importance des mots) cette phrase n'est pas logique et bourrée de contre-sens.
Je ne vois pas pourquoi, "qu'on le veuille ou non", un hérétique devrait être considérer comme chrétien. Pour être chrétien il faut faire sienne la profession de toute la foi, non quelques morceaux choisis. Cela n'entraîne pas pour le retranché de l'Eglise une incapacité, ad vitam eternam, d'obtenir le Salut, l'Eglise n'étant pas augustinienne, elle ne saurait proclamer l'impossibilité pour Dieu de sauver qui Il veut :
la grâce de Dieu est catholique en ce sens qu'elle embrasse TOUT, la preuve en est que d'une organisation non chrétienne (anglicanisme, papisme, protestantisme, islam, judaïsme, hindouisme, etc..) des gens parviennent à devenir orthodoxe et par là, à embrasser LA foi en Dieu.
Je reconnais prendre parti pour l'enseignement des saint Pères : reconnaissez prendre partie pour certaines théories plutôt modernes et théorisées assez récemment, ce qui, pour saint Vincent de Lérins, ne peut que les éloigner de toute catholicité et orthodoxie ( théories des branches, des deux poumons, "églises" soeurs). Je ne vous impose pas d'y croire, et je me refuse le devoir d’acquiescer vos "théologoumènes" déjà réfutés, condamnés et anathématisés.
L'oeuvre dogmatique de saint Justin Popovitch est une fabuleuse source de Lumière pour ce sujet.
Enfin, bien conscient que ce discours puisse paraître belliciste et éloigné de tout aspect irénique, l'Evangile rappeler que le Christ n'est AUCUNEMENT venu apporter la PAIX sur terre. Aussi, bien que le chrétien doive rechercher cette paix qui vient d'en haut pour être appelé fils de Dieu, il ne doit pas brader sa foi (seule à pouvoir lui faire accéder à cette paix divine) afin de s'assurer une vie tranquille, se contentant d'une confession formelle de la foi afin de ne pas froisser l'autre. Ce n'est pas le témoignages des saints confesseurs ni l'exemple des saints martyrs !
Un récent livre du Protopresbytre Michel Quenot nommé tout bonnement "LES GLORIEUX COMBATTANTS" présente justement tous ces saints, et non des moindres (saint Georges, saint Dimitri) qui se soulevèrent pour faire triompher la foi. Saint Païssios le prouva également en sortant de son désert pour protester contre les innovations antéchrists que le gouvernement grecque tenta d'imposer à un moment.
Tout cela pour dire que cette "paix mondaine" tant promue depuis les plus hautes sphères de nos sociétés semble au combien corroborer de plus en plus avec cette parole de l'apôtre Paul :
Vous savez très bien que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit.
Lorsque les hommes diront : Paix et sûreté, alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs surprennent la femme enceinte : et ils n'échapperont point (1 Thess. 5, 3).
Tout cela ne sert à rien, vous trouverez toujours mieux à dire.
12.
Tchetnik
le 25/11/2015 22:45
Saint Nicolas Vélimirovic - comme déjà maintes fois démontré - n'a jamais prôné la reconnaissance des églises hétérodoxes comme égales à l'Eglise Orthodoxe. Il était pour un dialogue respectueux, certainement pas pour une position relativiste.
Il suffit de le lire pour s'en apercevoir.
13.
Philippe Amartolos
le 26/11/2015 00:40
Très cher Vladimir,
Vous faites une certaine interprétation de cette péricope de saint Jean, celle qui prévaut désormais.
Selon saint Jean Chrysostome le Christ en déclarant cela veut rassurer ces disciples du fait qu'il y a pour eux aussi une place au Royaume des Cieux. Aussi, peut être saint Syméon le Nouveau Théologien (en tout cas un "mystique", je ne me rappelle plus), voyait ici différentes couronnes selon le charisme reçu durant notre vie martyrs, confesseur, anargyres, thaumaturges, clercs, laïcs, moines, etc..
On voit mal comment votre interprétation put être valide à l'époque où il n'y avait physiquement qu'une Eglise, celle de Jérusalem, de même lorsque les saints Pères conciliaires déclaraient une et unique la Foi et l'Eglise, le reste impie et voué à l'anathème.
A ma connaissance,aucuns saints (orthodoxes) n'interprètent cela de la sorte. Mais je suis avide de références.
Dans certaines conversations, j'ai déjà lu ces propos relatifs à l'oecuménisme de saint Nicolas Vélimirovitch, Selon mes lectures, il put être favorable à un dialogue tel que l'expérimentait saint Justin avec Tryphon ou saint Spyridon avec le philosophe arien.
On peut lire par exemple ses propos écrit lors de sa captivité au camp de Dachau (Adresse au peuple serbe depuis la prison) ou dans la Centurie de Ljubosnitsa, où l'on pourra constater que le saint aurait plutôt été sceptique face aux allumages de bougies par le patriarche pour Hanouka et devant tout oecuménisme qui ne serait pas apologétique et prosélyte.
Enfin, à l'époque de saint Marc d'Ephèse, "tout le monde" sauf lui avait signé l'union, de même, à l'époque de saint Athanase, "tout le monde" sauf lui était arien. si aujourd'hui toutes les Eglises orthodoxes participent aux dialogues alors, comme dirait Dostoïevski, le chrétien doit vivre avec l'espérance que quelque part, là-bas, il y a un homme qui porte la vérité et que dès lors, cette vérité viendra à nous un jour.
Le monde entier était aussi en communion pour haïr et lapidé le Christ, il l'est davantage chaque jours.
14.
Vladimir.G: LES DIVISIONS ORTHODOXES SUR L'ŒCUMÉNISME
le 26/11/2015 18:13
LES DIVISIONS ORTHODOXES SUR L'ŒCUMÉNISME
St Nicolas d'Ohrid développe une claire distinction entre les églises hétérodoxes et l'Eglise Orthodoxe comme l'illustre parfaitement son discours à la deuxième Assemblée du COE (Evanston, 15-31 août 1954), à laquelle il participa en personne dix huit mois avant de s'endormir dans le Seigneur:
"Un nom a réuni et nous rapproche à Evanston- Jésus-Christ… Comme mentionné plus haut (dans une citation de Florovsky: comme le souligne Mgr Maxim (Vasiljevic dans “Trois théologiens serbes entre l’Orient et l’Occident. Nicolas Velimirovic, Justin Popovic et Athanase Jevtic”, in "Istina" LVI (2011), p. 63-78) saint Nikolas reprenait scrupuleusement la position prise par le père Georges Florovsky à laquelle il adhérait totalement) le fait est que, si chaque dénomination contient seulement une partie de la foi chrétienne, l'Eglise orthodoxe contient la totalité et la plénitude de la vraie foi 'qui a été transmise aux saints une fois pour toutes' (Jude 1:3). L'espérance en Christ [une allusion au thème de l'assemblée: "Le Christ, seul espoir du monde"] est basée sur la foi véritable et entière, car il est écrit: d'abord la foi, ensuite l'espoir et puis l'amour, sinon il s'agit d'une maison sans fondations. La même chose s'applique à l'eschatologie contenue dans cette foi depuis l'origine. Sans une telle foi, il est difficile d'approcher du Christ en vérité qui est considéré comme l'espoir total, aussi bien que le Christ qui est eschatologique qui doit accomplir l'histoire de l'humanité et être le Juge pour l'éternité. L'union de tous les églises ne peuvent être atteinte par des concessions mutuelles, mais seulement par l'adhésion de tous à la seule vraie foi dans son intégralité, car elle a été léguée par les Apôtres et formulé par les conciles œcuméniques; en d'autres termes, par le retour de tous les chrétiens à Église une et indivisible à laquelle appartenaient les ancêtres de tous les chrétiens dans le monde entier au cours des dix premiers siècles après Jésus-Christ. C'est la Sainte Eglise Orthodoxe." (*)
Position donc parfaitement limpide: "l'Eglise orthodoxe contient la totalité et la plénitude de la vraie foi" alors que " chaque dénomination contient seulement une partie de la foi chrétienne." C'est bien cette "partie de la foi chrétienne" qui justifie respect et dialogue. Il n'est évidement pas question d'hérésie dans ce cas.
NB: j'ai rédigé un article reprenant les divisions des Orthodoxes à propos de l'œcuménisme; en attendant une publication éventuelle sur PO je l'ai posté sur ma page Facebook le 28 octobre (il y a en particulier une très belle illustration des saints Nicolas et Justin).
Quand à mon interprétation de la péricope de Jean, il faut aussi rappeler ce que dit le Christ aux Samaritains, "dénomination séparée" du judaïsme à son époque!
(*) In St. Nicolai Velimirovic, “Догађај у Еванстону” publié dans “Слобода” du 20 Octobre 1954 et repris dans "Collected Works". Vol. 13, Himmelsthür, 1986, p. 42-46 (en serbe). Traduit de l'anglais par Vladimir Golovanow d'après Julija Vidovic, "St. Nicolas Velimirovic and St. Justin Popovic on Ecumenism", OrthodoxHandbook on Ecumenism. Resources for Theological Education, чијисуиздавачи P. Kalaitzidis, T. Fitzgerald, C. Hovorun, A. Pekridou, N. Asproulis, D. Werner and G. Liagre, VolosAcademy, WCC, Regnum Books International, Oxford, Volos, Greece, 2014, p. 263-272. Disponible en PDF à partir de https://icp.academia.edu/JulijaVidovic/Papers.