Portes closes au cimetière russe de Nice

Parlons d'orthodoxie

Avec ses 900 tombes où sont inscrits les plus grands noms de l'aristocratie slave qui fréquentait la capitale azuréenne au 19e siècle, le cimetière russe de Caucade est l'un des plus beaux de l'Hexagone. Mais l'association cultuelle niçoise ACOR qui le gère, a dû licencier le gardien pour des raisons financières. La nécropole n'est plus ouverte que le vendredi et le samedi.

L'association est en difficulté depuis qu'elle a perdu la propriété de la cathédrale russe au profit de la fédération de Russie. Le revenu des visites touristiques lui permettait d'encaisser 300 000 euros par an et de payer ses salariés.Lien Nice Matin


Commentaires (6)
1. steve johanson le 25/07/2012 01:23
Here we go for a new round about Nice ! It seems that a new campaign against the bad russians... is about to start !
2. Nice Matin le 25/07/2012 09:35
Portes closes au cimetière russe de Caucade

L’association cultuelle qui gère les lieux a dû licencier le gardien à cause de difficultés financières liées à la perte de la cathédrale orthodoxe. Une solution doit être trouvée

Mon père et ma mère sont enterrés ici et depuis quelque temps, je ne peux plus aller me recueillir sur leur tombe quand je le veux», dénonce Anne de la Valette. Celle qui fut l'une des voix de Radio Monte-Carlo, est d'origine russe et possède un caveau de famille dans ce cimetière orthodoxe perché au-dessus de l'avenue Sainte-Marguerite.

Laurent Sanine-Sorokooumowsky est lui aussi le descendant d'une vieille lignée. Ses ancêtres furent les fournisseurs attitrés des fourrures de la cour impériale. Au XIXe siècle, son arrière-arrière-grand-père fut le premier à venir à Nice où il repose. Lui aussi s'étonne que les visites soient désormais strictement limitées dans le temps. «Ma mère, âgée de 85 ans, a trouvé portes closes. Pourtant, ce devrait être un droit inaliénable. Et en cas de funérailles, comment faire?»

Après la cathédrale du boulevard Tsarévitch fermée au public durant de longs mois (1), c'est donc au cimetière russe de subir le même sort, au grand dam de ceux qui y possèdent des tombes. En perdant les clés de l'église russe au profit de la fédération de Russie (voir ci-dessous), l'association cultuelle niçoise, qui gérait les lieux depuis plus de 80 ans, a aussi perdu sa source de financement. Le prix d'entrée de 3 euros acquitté par les visiteurs, soit environ 300.000 euros par an.

"900 tombes"

«Nous avons été contraints de licencier nos salariés, parmi lesquels Alexandre, le gardien du cimetière. Nous avons pu trouver une solution temporaire en laissant à la disposition de celui-ci l'appartement de fonction qu'il occupait, en échange de quoi, il assure l'ouverture des portes le vendredi et le samedi. Nous ne pouvons mieux faire pour le moment», explique Alexis Obolensky, l'un des responsables de l'association cultuelle.

Il faut dire que cette nécropole est l'une des rares de l'Hexagone à être entièrement privée et à ne bénéficier d'aucune aide. Avec ses 900 sépultures, ce lieu surplombant Caucade est pourtant comme un livre d'histoire gravé dans le marbre. Les plus grands noms de l'aristocratie russe et de la famille impériale y sont inscrits. Plusieurs tombes sont célèbres et on vient de loin pour les visiter. Comme celle abritant la dépouille de «Katia», l'épouse morganatique du tsar Alexandre II, héroïne d'une histoire d'amour immortalisée au cinéma par Romy Schneider et Curd Jurgens.

"Un cimetière très convoité"

Mais ce cimetière possède une autre particularité : ici, les concessions à perpétuité ne sont pas un vain mot. Le repos éternel est garanti. «Même s'il n'y a plus aucune famille, nous gardons inscrite la mémoire de tous ceux qui ont été inhumés».

Les concessions encore disponibles sont très convoitées en particulier par les nouveaux riches russes, «mais nous refusons ce genre de demande, les membres de la communauté orthodoxe niçoise sont prioritaires».

Le cimetière est ouvert le vendredi et le samedi de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 17 heures. Un office religieux est célébré le mercredi matin à 9h30 dans la chapelle du cimetière. On accède à la nécropole par une petite route, sur l'avenue Sainte-Marguerite, à proximité de l'entrée d'un autre cimetière en contrebas, celui de Caucade.

*Elle est à nouveau ouverte au public depuis le 1er juillet.
3. Daniel le 25/07/2012 13:31
La Côte d'Azur est bien agitée! Entre Nice, Cannes et Menton à présent, cela donne une mauvaise image de l'orthodoxie... par presse interposée.
4. Clovis le 25/07/2012 17:08
Qu'ils confient donc le cimetière à la fédération russe. Sinon le bénévolat est une bonne solution pour s'organiser en attendant faute de mieux, chacun une demi-journée, et une sébile au cimetière pour l'entretien. L'ACOR bien fait payer l'entrée de l'église durant des décennies. Il y a des choses qu'ils auraient pu prévoir, le procès étant perdu d'avance, il eut été plus intelligent de s'organiser pour savoir comment palier à la perte de cette manne financière. Il en va de même pour l'entretien de la cathédrale, la fédération russe doit faire d'importants travaux, pourquoi n'ont pas été-t-ils effectués avant ? (cf la plaque de plâtre qui s'était écroulée dans l'église)...
5. Dm. Arlynkoff le 25/07/2012 17:54
L’ACOR-Nice devrait pour rapiécer ses fins de mois budgétaires (mises à mal par le méchant homme au néo-couteau entre les dents) installer des cours de gestion ecclésiale hyper rentable. Les patrons de Notre Dame de Paris et de Saint Pierre de Rome s’y inscriraient volontiers, eux qui n’ont pas cassé le tabou de la prière gratuite…

Mais pas le chanoine de l’admirable chapelle Benois au cimetière Sainte Geneviève. Y pénétrer = 5€ !
L’un des engagements solennels de la Russie lorsqu’elle a pu, enfin devenue libre, se rappeler que St Nicolas (etc. etc. en France) lui appartiennent n’était-il pas de laisser les orthodoxes, comme les amateurs de beaux monuments, y entrer sans débourser ? Comment reprocher au nouveau et légitime propriétaire d’avoir tenu promesse ? La fréquentation, pieuse et curieuse de l’endroit, s’en est d’ailleurs trouvée multipliée par trois, et la désintéressée gestion du nouveau recteur est pour beaucoup dans cet enviable résultat.

Mais retournons au cimetière : les nouveaux russes n’y sont pas les bienvenus, le terrain étant promis aux bons Russes blancs. Pour que ce territoire soit ouvert aux piétons sept jours sur sept l’ACOR-Nice devrait se souvenir qu’elle possède un fort beau bâtiment rue de Longchamp (iconostase, passé glorieux, et tout ce qu’il faut) qu’attendez-vous pour mettre le ticket d’entrée à six euros ?
Largement de quoi augmenter les émoluments du gardien Caucade. Dans la foulée, pas de gratuité tombale. Recrutez deux dames aspirant à l’ecclésiale gestion, postez les à l’entrée du repos éternel et vas y : 3€ la visite, ce n’est pas excessif.
J’ai essayé de venir en aide à l’ACOR, si j’ai mal réussi, pardonnez moi…

Lien « A Nice l'ACOR ne restrera pas sans domicile fixe: elle dispose d'une très belle église » http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/A-Nice-l-ACOR-ne-restrera-pas-sans-domicile-fixe-elle-dispose-d-une-tres-belle-eglise_a2072.html

"L'ACOR conserve la gestion d'une autre église russe dans le centre-ville de Nice, celle de la rue Longchamp!"
6. Марина Кудрина le 25/07/2012 21:35
Прочитала в "Комерсанте" заметку и удивилась. Причем здесь Русская Церковь и РФ???? Не пришей кобыле хвост! Думаю что атаки на Русскую церковь будут продолжаться,сначала они интриговали о "туристах", теперь перешли к "бедным родственникам". Насколько мне известно "бедный АКОР" не такой уж бедный и им периодически дарят квартиры. Умирающие старички завещали большие кв. метры. Так почему бы не продать парочку квартир и не покрыть расходы по кладбищу? Адвокаты наверняка в курсе всех этих манипуляций. Так что не стоит наводить тень на плетень и изображать "бедную Лизу" и давить на слезу.
А с другой стороны, думаю, что такими интригами, нытьём и катаньем АКОР окончательно надоест местному населению и особенно Мэрии, которая жаждет только одного СПОКОЙСТВИЯ. Так что полный вперёд господа Акоровцы!
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