RÉVOLUTION EN COURS SUR LE MARIAGE DES PRÊTRES CHEZ LES CATHOLIQUES ET LES ORTHODOXES

Parlons D'orthodoxie

Vladimir Golovanow

UN VIEUX DÉBAT CHEZ LES CATHOLIQUES

L'apparition du célibat obligatoire des prêtres en Occident daterait du IVe siècle en Espagne (Concile d"Elvire, 305) et a été étendu à tout le clergé catholique au Moyen Age (conciles de Latran, XIIe siècle, concile de Trente, 1545: «Celui qui dit que l’état conjugal est préférable à l’état de virginité et de célibat, qu’il soit anathème».).

Plus tard les prêtres mariés furent acceptés dans les Églises catholiques orientales, du fait de traditions locales, ainsi qu'en République tchèque… Le débat avait rebondi au moment de la Réforme protestante, mais la Contre-confirma la règle du célibat en approfondissant sa signification.

La question fut timidement posée à la fin du XXe siècle et refermée ("Sacerdotalis Caelibatus", 1967) et les lignes ne commencent à bouger que récemment.

"Je pense que, tôt ou tard, le clergé marié sera introduit dans l'Eglise catholique parce que ce n'est pas une innovation" disait en 2010 le métropolite de Volokolamsk Hilarion, président du département des relations extérieurs de l’Église orthodoxe russe en répondant à la question toujours aussi actuelle du scandale des prêtres pédophiles.

Et il a rappelé que les prêtres et même les évêques étaient mariés dans l'Église antique. "la présence du clergé marié réduit au minimum les problèmes qui existent aujourd'hui et se posent d’une façon aiguë dans l'Église catholique" considérait le métropolite. (1).

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Des dizaines d'italiennes ayant eu des relations intimes avec des prêtres et des moines qui vivent dans le monde avaient à la même époque interpellé le Pape Benoît XVI dans une lettre ouverte demandant de supprimer l'obligation du célibat pour le clergé. Selon elles, un prêtre « a besoin de vivre avec ses semblables, de faire l'expérience de ses sentiments, d'aimer et d'être aimé ». Elles estimaient que le Pape affirmait «le caractère sacré de quelque chose qui ne l'est pas». (2)

Dans tous les cas, les prêtres NE POUVAIENT SE MARIER APRÈS LEUR ORDINATION: c'est l'ordination d'hommes mariés qui est possible chez les Orthodoxes et les Catholiques des Églises orientales unies à Rome. Mais la Saint-Synode du Patriarcat de Constantinople a pris la décision, qualifiée d'historique, de PERMETTRE AUX PRÊTRES DE SE REMARIER (3). C'est un bouleversement de même nature que l'introduction très limitée de prêtre mariés suggérée par le Pape!

PLAIDOYER ORTHODOXE

En octobre 2014, le métropolite Athénagoras (Peckstadt) de Belgique, délégué du patriarcat œcuménique au synode catholique extraordinaire sur la famille, avait décrit dans son intervention devant les pères synodaux en quatre minutes la position de l'Eglise orthodoxe sur la pastorale de la famille. Il avait conclu en disant: " Je conclus, en plaidant pour un retour à la possibilité des prêtres mariés, étant moi-même fils d’un prêtre et ayant un frère et beau-frère qui sont des prêtres mariés !" (4)

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ET LE DÉBAT REBONDIT

De retour des Journées mondiales de la jeunesse au Panama, le 28 janvier 2019, lors de sa conférence de presse aérienne, le pape François répondait – de façon décousue, comme souvent – aux questions de Caroline Pigozzi de Paris Match, sur une éventuelle autorisation du mariage des prêtres. Le lendemain, 29 janvier, sur le site Katholisches, Giuseppe Nardi démonte « la stratégie non, oui-non, oui », à laquelle François est parfaitement rompu : « C’est la troisième fois au cours de son pontificat, comme on peut le démontrer, que le pape François exécute à propos des sacrements, ce genre de pirouettes cryptées. Puisque, dans les deux autres cas, on sait comment cela s’est terminé, il n’est pas difficile de prévoir que c’est le même développement que vise sa réponse à la journaliste française. (…)

« D’abord, il affirme que, dans les Eglises orientales uniates, des hommes mariés peuvent être ordonnés diacres et prêtres. Puis il explique ne pas avoir l’intention de jamais autoriser cela dans l’Eglise latine. Il parle du célibat sacerdotal – comme le font aussi, d’ailleurs, les adversaires du célibat – comme d’une loi de l’Eglise seulement. Et il insiste sur le fait que ce “non” à l’abrogation du célibat n’est que son opinion “personnelle”. (…) Des prêtres mariés ? Non, sauf… Sauf dans les îles exotiques du Pacifique. Pigozzi évoque alors l’Amazonie, à propos de laquelle François a convoqué un synode extraordinaire qui se tiendra en octobre. Et vous voyez : “oui, aussi en Amazonie… en beaucoup d’endroits”, dit François, en glissant le nom de l’évêque Lobinger, que les adversaires du célibat présentent comme le donneur de mots d’ordre et l’avocat principal de l’abolition du célibat parmi les promoteurs du Synode sur l’Amazonie.

« Et maintenant, avec le Synode sur l’Amazonie, on nous prépare la même chose : le troisième petit tour. Les organisateurs de ce synode, en tout premier lieu le cardinal Claudio Hummes et l’évêque missionnaire émérite Erwin Kraütler, d’origine autrichienne, tous deux partisans de la thèse de Lobinger et adversaires du célibat sacerdotal, préparent depuis des années l’attaque contre le célibat. Elle se produira dans une région “reculée” : l’Amazonie…

« Hier, dans l’avion qui le ramenait de Panama, le pape François a, de facto, donné le feu vert aux prêtres mariés. L’“état d’urgence” pastorale sera décrété demain, non seulement dans les lointaines îles du Pacifique, mais aussi en Allemagne, en Autriche, en Suisse…, et cela bien plus rapidement que beaucoup ne peuvent le penser et le souhaiter. Cela n’est désormais plus qu’un petit pas. (5)

REMARIAGE POUR LES PRÊTRES ORTHODOXES

Environ quatre prêtres orthodoxes sur cinq sont mariés avant leur ordination diaconale et ont une famille. Les autres sont des moines et c'est parmi eux que sont choisi les évêques…

Mais le Saint-synode du Patriarcat de Constantinople a donc annoncé le 2 septembre 2018 sa décision de permettre aux prêtres prêtres veufs ou qui ont été abandonnés par leur épouse de se remarier. L’autorisation sera accordée après un examen au cas par cas par une commission du Saint-synode Un texte officiel doit être prochainement rédigé pour préciser à quelles conditions… (ibid. 3).

«Le remariage sera autorisé dans des cas bien précis », analyse "la Croix" en citant le père Jivko Panev «Cette disposition s’appliquera dans un premier temps au sein du Patriarcat de Constantinople, mais si les autres Églises grecques-orthodoxes l’acceptent aussi, le droit canonique pourrait changer », explique il. « Dieu veut que tout homme soit sauvé. Donc si vous êtes fidèle, que vous voulez servir l’Église et que votre veuvage présente un fardeau, pourquoi ne pas autoriser le remariage ? », fait valoir ce canoniste.(6) Et le débat rebondit en Russie où l'on cite, par exemple, le cas de prêtres restés veufs avec de nombreux enfants à charge qui n’ont pu continuer d’assurer leur sacerdoce... Mais la majorité des réactions est très hostile à cette décision solitaire de Constantinople (7).

Sources:
(1) http://www.interfax-religion.ru/print.php?act=news&id=35869
(2) https://www.20minutes.fr/monde/407968-20100528-maitresses-pretres-demandent-pape-abolir-celibat-amants
(3) https://orthodoxie.com/le-patriarcat-de-constantinople-va-autoriser-un-second-mariage-pour-les-pretres/
(4) https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Les-quatre-aspects-de-la-tradition-orthodoxe-au-sujet-de-la-famille-par-le-Metropolite-Athenagoras-de-Belgique_a4514.html
(5) https://fsspx.news/fr/pas-de-pretres-maries-mais-des-hommes-maries-pretres-45242
(6) https://www.la-croix.com/Religion/Orthodoxie/pretres-grecs-orthodoxes-autorises-remarier-2018-09-04-1200966212
(7) https://pravlife.org/ru/content/reakciya-na-razreshenie-svyashchennikam-vtorobrachiya-samye-yarkie-kommentarii


Commentaires (7)
1. Vladimir G: cette "décision solitaire de Constantinople" va à l'encontre du consensus des Églises le 15/03/2019 11:03
L'ordination prochaines de prêtres mariés par Rome donne lieu à de nombreux commentaires alors que l'autorisation du remariage de prêtre orthodoxes dans le patriarcat de Constantinople n'a été commentée, à ma connaissance, que par "La Croix"...

C'est pourtant une remise en cause de la doctrine orthodoxe qui avait été confirmée par le document "LE SACREMENT DU MARIAGE ET SES EMPÊCHEMENTS" adopté au concile de Crète (2016): "4. Le sacerdoce en soi ne constitue pas un empêchement au mariage, mais, selon la tradition canonique en vigueur (canon 3 du Concile Quinisexte in Trullo) après l’ordination le mariage est empêché." (1)

En 1971, durant la préparation du concile, "la commission préconciliaire, tenant compte de la situation existante dans certaines Églises locales et des besoins pastoraux [a exprimé] le point de vu qu’il serait utile de discuter du mariage après l’ordination au premier degré de la prêtrise, c’est-à-dire le diaconat, et étudier ce sujet avec une attention bienveillante envers ce qui est possible dans l’esprit des canons et de l’ancienne pratique de l’Église, afin que le nombre de clercs ne diminue point ." (2). La proposition avait été en définitive repoussée en 1972 et cette "décision solitaire de Constantinople" va donc à l'encontre du consensus des Églises qui avait alors été obtenu pour aboutir au texte finalement adopté.

(1) https://www.holycouncil.org/-/marriage
(2) https://www.trinite-hilaire.com/app/download/6353592550/Mgr_Hilarion.pdf?t...
2. Jean Oberlin le 15/03/2019 12:44
Comme me l'a bien rappelé un frère diacre orthodoxe : il n'est pas question de "remariage" de prêtres, mais bel et bien de mariage, car jusqu'à présent aucun prêtre ne se mariait à l'Eglise vu que dans l'Eglise i.e. orthodoxe pour être admis au sacerdoce diaconal, puis presbytéral il faut soit être déjà moine, soit être déjà marié.

Tous ces sophismes parlant de "remariage" de prêtres sont là uniquement pour masquer l'atteinte au droit canonique traditionnel et l’aberration dogmatique que constitue cette décision.

Une simple question : le prêtre qui se mariera sera-t-il en habits liturgiques, en soutane, ou en civil et célébrera-t-il lui même son mariage ou un autre prêtre le fera-t-il pour lui ?
Et une autre tient : sera-t-il exigé au prêtre qui se mari que sa future épouse soit vierge de toute relation sexuelle et donc sans enfants, ou sera-t-il toléré qu'il adopte les enfants de cette nouvelle femme ?

Un vrai feuilleton pour ménagère, digne des plus beaux scénarii de Plus Belle la Vie, voilà à quoi nous auront droit si tout ce cirque est réellement appliqué.

Que tous ces gens zélés dans la destruction de notre héritage et notre fierté que sont la sainte Dogmatique et les Canons, se souviennent de la vie du saint prêtre Nicolas Planas, qui métamorphosa son veuvage en afin d'approfondir son ascèse dans l'hésycha et son dévouement ecclésiale et charitable, malgré son enfant à charge.

Et encore une fois, qu'on ne vienne pas me dire que c'est uniquement Constantinople qui veut ça : durant certaines des discussions pré-conciliaires au "Saint" et "Grand" "Concile" de Crète, ce ne sont pas les hiérarques constantinopolitains qui demandèrent que soit abordée cette question, mais d'autres, originèrent d'un pays où le divorce est un fléau depuis l'époque soviétique...

L'article de la Croix a au moins le mérite de nous apprendre que le p. Jivko Panev est considéré par certains en tant que "canoniste".
3. Vladimir G: maître de conférence en droit canon, Histoire des Eglises locales, Hagiologie et Méthodologie le 15/03/2019 17:45
Père Jivko est maître de conférence en droit canon, Histoire des Eglises locales, Hagiologie et Méthodologie à l’ITO Saint-Serge de Paris....

http://www.saint-serge.net/presentation/prof_jivkopanev.html
4. justine le 15/03/2019 17:51
Au post 2: N'empêche que c'est Constantinople qui a "décidé" cette innovation et ceci sans entente avec les autres Eglises locales, avec la superbe fanariote habituelle.... On peut présumer que cette infraction aux saints canons n'aura cours que pour la seule juridiction constantinopolitaine.
5. Vladimir G: clairement à contre des autres Eglises locales le 16/03/2019 15:41
Constantinople va même clairement à l'encontre des autres Eglises locales, puisque la proposition de discuter du mariage après l’ordination au premier degré de la prêtrise" avait été en repoussée en 1972. Et ils faut se souvenir que les décisions préconciliaires étaient prises pas consensus... Même le représentant de Constantinople était d'accord à l'époque!
6. justine le 16/03/2019 19:23
En Grèce en tout cas, la décision solitaire de Bartholomé a suscité une vive opposition dans les milieux ecclésiastiques, preuve de plus qu'au Fanar on se croit dorénavant tout permis et au-dessus de tout le monde. Du coté des soi-disants "progressistes", évidemment, pour lesquels chaque nouvelle étape de sécularisation est une victoire, c'était les applaudissements....
7. Vladimir G: un cours consacré au sens de la vie familiale dans les séminaires russes le 11/06/2019 17:02
L’Eglise orthodoxe russe face aux problèmes familiaux du clergé marié

10.04.2019 par Jacques Berset, cath.ch

En raison des difficultés que rencontrent parfois certains prêtres mariés dans leur vie familiale, le Saint-Synode de l’Eglise orthodoxe russe a chargé son Comité éducatif d’introduire, dans le plan des études des séminaires, un cours consacré au sens de la vie familiale, dont ses côtés pratiques.

Le Conseil ecclésiastique suprême de l’Eglise orthodoxe russe, dans sa session du 20 mars 2019, a examiné les difficultés qui surgissent parfois dans les familles des prêtres, relevant qu’elles sont bien moindres que dans la société séculière. Ces sujets ont aussi été étudiés le 27 mars 2019 lors de la session de la Commission Inter-conciliaire pour l’administration ecclésiale, le pastorat, et l’organisation de la vie ecclésiale.
Les familles des clercs, des exemples pour les laïcs

Néanmoins, étant donné la crise de la famille dans le monde contemporain, les familles des clercs doivent être plus que jamais des exemples pour les laïcs. A cet égard, la préparation des futurs clercs à la vie familiale et la formation du clergé doivent être l’objet d’une attention spéciale, estime l’Eglise orthodoxe russe.

Les hiérarques orthodoxes relèvent “l’importance d’une attention paternelle de la part des évêques diocésains à l’égard de la condition spirituelle des prêtres récemment ordonnés, de même que la bonne marche de leur vie familiale et du bien-être quotidien lié à celle-ci”, note le site orthodoxie.com.
Inclure l’épouse dans la préparation de l’ordination

Le Saint-Synode a notamment décidé, en ce qui concerne l’ordination à la prêtrise des personnes mariées, de recommander une prudence particulière lors de l’ordination de candidats ayant une expérience de vie familiale inférieure à une année, ainsi que de ceux dont les épouses n’ont qu’une courte expérience de la vie ecclésiale.

Il recommande à l’évêque diocésain ou à un prêtre expérimenté de mener une conversation pastorale préparatoire avec l’épouse du candidat à la prêtrise avant l’ordination de celui-ci. Il demande, en ce qui concerne la préparation à la vie familiale des élèves des établissements d’enseignement ecclésiastique, de confier au Comité éducatif de l’Eglise orthodoxe russe l’introduction dans le plan des études des séminaires d’un cours facultatif, dédié au sens de la vie familiale.
Pour les célibataires, pas d’ordination avant 30 ans

En ce qui concerne l’ordination sacerdotale de personnes célibataires, le Saint-Synode rappelle aux hiérarques la nécessité de l’examen spécial des candidatures à l’ordination de ces personnes (qui ne sont pas moines) et que leur ordination n’est permise que lorsque celles-ci ont atteint l’âge de 30 ans.

https://www.cath.ch/newsf/leglise-orthodoxe-russe-face-aux-problemes-familiaux-du-clerge-marie/
8. Nicodème le 11/06/2019 21:14
Jean Oberlin a dit :"Comme me l'a bien rappelé un frère diacre orthodoxe : il n'est pas question de "remariage" de prêtres, mais bel et bien de mariage, car jusqu'à présent aucun prêtre ne se mariait à l'Eglise vu que dans l'Eglise i.e. orthodoxe pour être admis au sacerdoce diaconal, puis presbytéral il faut soit être déjà moine, soit être déjà marié. "

Et il parle de sophisme !! mais qu'est-ce donc d'autre qu'un sophisme que cette phrase ? Le mariage s'applique à l'homme . Que celui-ci soit ordonné ensuite ne change rien au fait que cet homme est déjà marié . Une première fois . Donc , si , par suite de veuvage , (ou d'abandon par l'épouse) , celui-ci se remarie ("Il n'est pas bon que l'homme soit seul" est-il dit dans la Génèse) , il s'agit bien d'un deuxième mariage de cet homme là . Un remariage . On ne parle pas d'un premier mariage du prêtre . Raisonner , si on peut parler de raisonnement , c'est un sophisme .

Et , pour finir , un peu d'orthographe :
"Et une autre tient : sera-t-il exigé au prêtre qui se mari "

Correction : Et une autre , tiens ! sera-t-il exigé du prêtre qui se mariE ...

Au déplaisir de vous relire ...
9. Nicodème le 11/06/2019 21:26
@Vladimir G. les dispositions de l'eglise ortho russe me paraissent très sages . Mais , pour ma part , je préconiserais l'ordination de célibataires (véritables , càd des hommes qui n'ont jamais eu de vie maritale) , qu'après 45 , voire 50 ans . A cet âge , rares sont les hommes qui n'ont jamais eu de vie maritale . Sinon , on se retrouve , comme ds l'ECR , avec des hommes prédisposés à la pédophilie et/ou l'homosexualité .
Mais la règle devrait être l'ordination d'hommes mariés . Il faut des hommes équilibrés . Par ailleurs , bien que je sois absolument hostile aux menées infâmes de Constantinople contre la Russie , je me trouve d'accord avec la disposition relative au remariage des prêtres . Le veuvage est une épreuve épouvantable , pour un couple uni qui s'est aimé toute sa vie . Celui qui est parti est irremplaçable , certes , mais le poids de la solitude ajouté au chagrin est tellement lourd , il est capable de tellement écraser l'homme , fût-il prêtre , que cette disposition n'est rien d'autre qu'une pratique de l'"économie" .
10. Tchetnik le 12/06/2019 10:17
Il serait déjà du meilleur goût:

-que les évêques n'ordonnent pas des petits jeunes à peine sortis du séminaire qui n'ont jamais connu autre chose que le séminaire et son cocon ultra-protecteur, qui n'ont jamais eu à travailler à assumer des responsabilités et qui de plus ont été interdits de contacts avec le sexe dit faible durant leurs "études" et qui ou deviennent "moines", ou se marient en quatrième vitesse avec n'importe qui,

-que les évêques comprennent que leurs prêtres ne sont pas des parachutistes et qu'ils ne doivent pas leur demander de choses qui seraient contraires à leur vie de famille, à la paix et la tranquillité de leurs familles.

Ce serait déjà un bon début, de gros bon sens.


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