Serbie: le nouveau Patriarche propose une rencontre oecuménique en 2013

l'équipe de rédaction

Le nouveau patriarche de l'Eglise orthodoxe serbe, Irinej, a tendu la main jeudi en direction du Vatican, proposant une grande rencontre oecuménique en 2013 en Serbie.

S'exprimant lors de sa première conférence de presse depuis son élection vendredi dernier, le patriarche Irinej a proposé que cette rencontre se tienne à Nis, dans le sud de la Serbie, à l'occasion du 1700-ème anniversaire de l'édit de Milan (313), aux termes duquel l'empereur Constantin reconnut officiellement la religion chrétienne dans l'empire romain.

Un tel anniversaire à Nis, la ville natale de l'empereur Constantin, "sera peut-être l'occasion pour nos Eglises d'établir un premier contact et, avec un peu de chance, de poursuivre ces contacts et de prendre une nouvelle voie", a déclaré le patriarche.

"Cette nouvelle voie serait chrétienne et sincère avec le souhait de constituer une seule Eglise du Christ", a-t-il ajouté.

Quelques jours avant son élection, Irinej, qui n'était encore à ce moment que l'évêque de Nis, s'était prononcé déjà et ouvertement en faveur de la visite du pape Benoît XVI en Serbie en 2013, des propos qu'il n'a pas tenus directement jeudi lors de sa conférence de presse.
S'adresser aux journalistes par le biais d'une conférence de presse, de la part d'un patriarche de l'Eglise orthodoxe serbe, est tout-à-fait inhabituel.
L'Eglise orthodoxe serbe, a toutefois souligné Irinej, est "consciente que dans le passé déjà, le Pape avait exprimé le souhait de se rendre en Serbie, mais que cette visite avait été reportée à des temps plus propices".

Mgr Irinej, avant son élection, avait également tenu des propos très favorables au dialogue oecuménique entre chrétiens.

L'anniversaire de l'édit de Milan doit être l'occasion "pour tous les représentants (...) de la communauté chrétienne de se réunir", a encore déclaré le patriarche.
"Nous devrions réfléchir à cette époque lorsque nous étions une seule Eglise mais aussi à l'époque où des différences sont apparues et aux conséquences qu'elles ont eues", a-t-il poursuivi.

Le schisme entre Rome et Byzance, qui a donné naissance à l'orthodoxie chrétienne, s'est produit en 1054.

La CROIX


Commentaires (17)
1. Cathortho le 28/01/2010 21:46
Tout ce qui peut favoriser la fin de la séparation entre les orthoxes (qui sont sont tout aussi catholiques que les "catholiques" auto-proclamés) et les catholiques (qui sont tout aussi orthodoxes que les "orthodoxes" auto-proclamés) est une excellente chose. Que, de plus, le patriarche Irinej propose que cette rencontre oecuménique se tienne "dans le sud de la Serbie, à l'occasion du 1700-ème anniversaire de l'édit de Milan (313), aux termes duquel l'empereur Constantin reconnut officiellement la religion chrétienne dans l'empire romain" est une heureus initiative qui va dans le bon sens, tant du point de vue de l'oecuménisme que de celui de l'unité de l'Europe, deux "idées" (au sens premier du terme) qui sont intimement liées bien qu'elles ne soient évidemment pas du même ordre.
Un grand merci à mgr Irinej.
2. Un ancien le 29/01/2010 11:16
Je lis la "cauda" : "Le schisme entre Rome et Byzance, qui a donné naissance à l'orthodoxie chrétienne, s'est produit en 1054. " J'hallucine.

Ceci est un exemple de magnifique phrase lapidaire qui permet de mesurer l'espace qui reste à combler pour un très grand nombre de catholiques vis-à-vis des orthodoxes.

Ce n'est pas tout de se réjouir d'une future rencontre œcuménique entre l'orthodoxie et le catholicisme, encore faut-il arrêter de considérer l'orthodoxie comme étant née de la dernière pluie... de 1054.

Il ne viendrait jamais à l'idée d'un orthodoxe d'écrire : "Le schisme entre Rome et Byzance, qui a donné naissance au catholicisme romain, s'est produit en 1054." Alors, prenons acte de l'histoire de l'Église indivise voulue et fondée par le Christ, et qui s'est développée durant 1000 ans tant en Orient qu'en Occident, et progressons vers cette conscience commune.
3. Irénée le 29/01/2010 11:45
Merci pour ce très judicieux commentaire...
Ces questions très sensibles de la manière dont on parle de l'Eglise, des Eglises, des shismes reste très importante, et il faut demeurer extrêmenet vigilants sur ces questions.
Un manuel d'histoire de seconde d'un de mes enfants disait même que "l'Eglise orthodoxe a été fondée après 1054" !
Il ne faudrait pas non plus limiter la rupture à Byzance du coté oriental... on parle trop peu des autres patriarcats dans cette affaire.
Enfin, rappelons aussi que les 10 premiers siècles n'ont pas été aussi simples et pacifiques qu'on aurait parfois envie de le croire...
4. T. Schakhovskoy le 29/01/2010 17:23
Merci à "un ancien" pour cette saine réaction ! J'ai moi aussi eu un haut-le-corps en lisant cette phrase typique d'une méconnaissance toujours largement répandue. Cela me rappelle un joli schéma censé retracer l'histoire du christianisme, publié dans le Figaro il y a plusieurs années en illustration d'un article de leur "spécialiste" des questions religieuses. A gauche, le Christ en croix, d'où partait le catholicisme en une belle ligne droite horizontale jusqu'à l'époque actuelle. Entre les deux, tout un tas de déviations exprimées par des brisures perpendiculaires datées, hérésies des premiers siècles, orthodoxie, Réforme, etc. Je me souviens avoir posté un commentaire, jamais publié bien entendu, où je faisais remarquer qu'on ne pouvait pas reprocher à la fois à l'orthodoxie de n'avoir jamais changé ET la considérer comme une espèce d'avatar du catholicisme. Bon, c'est comme ça et on les aime bien quand même, nos braves frères catholiques !
5. Cathortho le 29/01/2010 19:04
La phrase en gras à propos duquel Un ancien et Irénée apportent un commentaire est repris du quotidien La Croix. Alors pourquoi commenter un rajout journalistique plutôt que texte lui même ?



6. Cathortho le 29/01/2010 21:27
"Il ne viendrait jamais à l'idée d'un orthodoxe d'écrire : "Le schisme entre Rome et Byzance, qui a donné naissance au catholicisme romain, s'est produit en 1054." " Effectivement, un orthodoxe correctement informé sur les motifs de la séparation entre Rome et Byzance ne pourrait écrire une telle phrase, pas plus qu'un catholique bien informé d'ailleurs, cela va de soi. Ce que Un ancien appele une "cauda" n'est pas dans les citations des paroles de Mgr Irenej données dans l'article - Dieu merci -, mais un rajout journalistique du journal La Croix destiné à informer (ou plutôt à désinformer) le lecteur. Par conséquent, il me semble qu'il serait plus fructueux de commenter la nouvelle elle-même plutôt que cette "cauda".
7. un ancien le 30/01/2010 00:07
Il est vrai que la "cauda" est un rajout journalistique, et d'ailleurs cela est évident dans la nouvelle. Donc n'allons pas plus loin dans cette voie, le but n'étant pas de diviser mais d'unir. Au Diable les venins mais attention aux raccourcis faciles !

Je reprends donc les seuls mots du patriarche Irinej :

"Cette nouvelle voie serait chrétienne et sincère avec le souhait de constituer une seule Église du Christ. Nous devrions réfléchir à cette époque lorsque nous étions une seule Église mais aussi à l'époque où des différences sont apparues et aux conséquences qu'elles ont eues".

L'Église s'étant désunie à cause des orgueils humains, il importe maintenant de s'incliner devant ces fameuses conséquences. Prenons le problème à l'envers : si l'Église ne s'était pas divisée, que serait-il advenu ? Le fait est que, non seulement depuis 1054, mais déjà depuis 451 et sûrement déjà avant, de fortes factions rivales sont apparues, à la fois pour des motifs théologiques, politiques et bien humains. Et, même avec le recul historique, il est honnêtement difficile de discerner lesquels de ces motifs ont eu le plus de poids ou d'antériorité dans les séparations douloureuses et les anathèmes.

Or, à quoi avons-nous assisté dans le monde depuis ces époques reculées ? Premièrement à l'émergence d'hérésies de plus en plus funestes et de plus en plus puissantes, puis à la progression de l'erreur qui confine à la généralisation, au refroidissement des cœurs, à l'insensibilité croissante devant la beauté de la Vérité, à l'apparition des guerres mondiales, à l'industrialisation de la mort, et j'en passe pour faire court. Si la bénédiction d'une Église unie dans la foi, la vérité et l'amour s'était répandue sur le monde avec toute la plénitude des moyens reçus, sûrement aurions-nous évité quelques uns de ces cataclysmes, qui sonnent pour les repentants comme autant de fouets pédagogiques permis par la très longue patience de Dieu et son infinie miséricorde.

La considération des conséquence devrait certainement nous appeler à tous nous humilier et à implorer ensemble le pardon de notre Père qui est aux Cieux, condition nécessaire pour nous retrouver un jour réconciliés et pouvoir communier au même Calice, offert sur la même table.

Le témoignage des pères est unanime : on ne peut être purifié que lorsque l'on a pris conscience du mal que l'on a fait et qui réside en soi. Si nous chrétiens, voulons être purifiés de nos divisions, cette prise de conscience douloureuse sera donc nécessaire. L'établissement de l'unité visible de l'Église sera joyeuse certes, mais vue sous l'angle idéal de la fête finale, car le chemin, quelle que soit sa rapidité, ne pourra être qu'un scandale pour les velléités de l'orgueil humain. Le chemin vers l'unité ne pourra jamais se faire sans une profonde transformation des cœurs rendue possible par une nécessaire lucidité et une totale abnégation. De ce point de vue, il serait peut-être prudent de garder une réserve de principe face à un enthousiasme œcuménique certes souhaitable, mais facilement naïf et surtout pavé d'intentions aussi juvéniles qu'illusoires et dénuées de profondeur. C'est à cette prise de conscience que je crois que le patriarche Irinej appelle.

Il est donc fort probable que le jour de la Réconciliation, après avoir déposés nos griefs mutuels au pied de la Croix, nous tous, chrétiens, nous retrouvions soudainement à la fois purifiés et étonnés de l'être, et immédiatement soulagés et infiniment reconnaissants de n'être pas condamnés pour avoir aussi mal servi l'Amour, au nom de l'Amour, et causé tant de douleurs.

Telle est l'Église du Christ : une dans ses fondements, sainte dans sa vocation, universelle dans l'exigence de son témoignage, et apostolique dans sa vivacité ; mais en même temps si pauvre devant les cinq talents qui ont produit relativement si peu d'intérêts et fait le lit de l'incompréhension, le tout mesuré à l'échelle de l'humanité et de l'histoire de ces 2000 dernières années, en regard des attentes du Christ et de la mission qu'Il nous a confiée.
8. vladimir le 30/01/2010 10:53
Vraiment bien dit!
Comme toutes nos salades de primauté, filioque ...etc. semblent pauvres à coté!
Et quelle chance de voir ce grand rêveur (dans le meilleur sens du terme - le rêve de Saint Paul quand il parle de "scandale" et "blasphème") accéder un grand patriarcat; ma comparaison avec l'Épitre n'est pas gratuite: les accusations de "scandale" et "blasphème" vont fleurir!
9. T. Schakhovskoy le 30/01/2010 13:07
Quelle joie de lire un texte aussi profond par le sens que limpide et exemplaire par la forme. Cher "ancien", je ne sais pas qui vous êtes (et je me le demande), mais je pense que nous avons bien de la chance que vous ayez rejoint ce lieu de discussion et je tiens à vous remercier, moi aussi, pour ce souffle que vous lui redonnez.
Nous nous rapprochons - déjà ! - à grands pas du salutaire rappel à l'ordre et à l'examen intérieur que constitue le Grand Carême de Pâques, et votre texte en est une très bonne introduction. Qu'il nous aide à nous rappeler l'indispensable esprit de paix que nous devons nous efforcer de conserver, surtout en ce moment où tant d'événements conduisent à des débordements d'hostilité inadmissibles, qu'on ne peut laisser tout à fait sans réponse.
10. Cathortho le 30/01/2010 14:54
Cher Ancien, les citations de Mgr Irinej que vous insérez dans votre commentaire 7 ne sont pas, comme vous le dites, "les seuls mots" du nouveau patriarche de Serbie que l'on puisse lire dans l'article de La Croix, il y en a d'autres dont les suivants : "l'occasion pour nos Eglises d'établir un premier contact et, avec un peu de chance, de poursuivre ces contacts et de prendre une nouvelle voie", l'occasion étant celle du 1700ème anniversaire de l'Edit de Milan.
Ce qui m'étonne dans ces propos c'est que Mgr Irinej parle de "premier contact" , car les contacts n'on jamais cessé depuis 1054 ! Sans doute le nouveau patriarche de Serbie veut-il dire "premier contact" dans cette "nouvelle voie" qu'il appelle de ses voeux avec ce projet de rencontre en 2013.
11. Foi Amour et Espérance le 31/01/2010 18:18
Le Journal " La Croix" n'est pas la parole d'Évangile. Il ne cite pas les paroles du Patriarche Irnej, mais les interprète.... Le Patriarche a dit dans le texte de sa langue maternelle serbe ce qui suit : » Ça sera un événement pour la Chrétienté toute entière , un événement important pour toues les villes où il a vécu et régné Nis, Thessalonique, Constantinople , Milan. Pour préparer cet jubilé nous avons bâtit une nouvelle église dédiée à l’Empereur Constantin et l’Impératrice Hélène, que nous espérons entièrement terminer pour 2013. Nous comptons organiser des rencontres et des conférences auxquels prendront part les théologiens et historiens Catholiques, Protestants et Orthodoxes. L’Empereur Constantin à joué un rôle très important dans l’histoire de la Chrétienté. Très respecté en Occident, mais non reconnu
Saint comme le célèbre l’Église Orthodoxe, sauf dans la Sicile qui célèbre le culte de saint Constantin. »
Le Patriarche se réjouit des rencontres entres les Églises Chrétiennes .


12. Cathortho le 01/02/2010 00:15
Je pense que personne ici, et aussi ailleurs, ne considère les articles de La Croix comme parole d'évangile. Cependant, dans l'article que nous commentons, FAE, il y a, contrairement à ce que vous dites, des phrases encadrées par des guillements que la logique nous amène à considérer comme des citations de Mgr Irinej.
Vous nous offrez, FAE, un texte de Mgr Irinej ce dont je vous remercie, pourriez-vous préciser la source de ce texte ?
Personnellement je me réjouis aussi des rencontres entre les deux parties séparées de l'Eglise Une Sainte Catholique et Apostolique.
13. Foi Amou et Espérance le 01/02/2010 16:54
Ces propos du Patriarche Irenej sont parus dans le journal serbe Politika qui le citait "in extenso" à ce sujet, (selon ses confirmations). Par contre, le texte français cité plus haut et entre le guillemets que comme vous dites, "nous l'amène à considerer comme des citations du Patriarche Irenej" ont été données partiellement
"sera peut-être l'occasion pour nos Eglises d'établir un premier contact et, avec un peu de chance, de poursuivre ces contacts et de prendre une nouvelle voie", a déclaré le patriarche.
le Patriarche Irenej dit" seront présents à ce jubilé les eglises orthodoxes orientales Jerusalem,Alexandrie,Constantinople,Russie, Bulgarie, Roumanie et Grèce ...Selon toutes vraissemblance se produira unerencontre oeucuménique.D'après ce que je sais il y a le désir de la part de l'Evèque de Rome- le Pape? ? même si sa présence n'a pas été confirmée officiellement , qu'il prenne part et rencontre les representants des Eglises Orthodoxes, ce qu
14. Foi Amour et Espérance le 01/02/2010 17:11
je continue de citer le Patriarche Irenej
"Pour l'Eglise Serbe c'est un grand honneur de voir cette rencontre au plus haut niveau à Nis, car cela serait la première rencontre des plus hauts représentants des eglses chretiennes depuis 1054.Cela sera un bon signe qu'une pareille rencontre aurait pu se tenir à Nis, la ville natale de Constantin , qui
a joué un rôle très important dans l'histoire de la Chretieneté"
Donc, vous comprendrez qu'il est indisponsable de citer au moins le paragraphe en entier,car les gens n'ont pas compris"la première rencontre depuis 1054"
Pardonner moi étant malade j'écris de mon lit, ainsi la première partie du texte est "partie toute seule
15. Cathortho le 01/02/2010 18:16
Merci FAE et bon rétablissement.
16. l'équipe de rédaction le 06/01/2011 09:15
« La haine au nom de Dieu » ? Religions et nationalisme dans les Balkans
Un cahier de 330 pages, novembre 2009, 14 euros

Le décès du patriarche Pavle de Serbie rappelle l’importance des enjeux confessionnels dans les Balkans. Les religions sont-elles les causes des guerres ? L’orthodoxie mène-t-elle au nationalisme ? Qu’en est-il de la tradition de « tolérance religieuse » de l’Albanie ? Le dialogue oecuménique et interreligieux est-il possible ? Autant de questions essentielles que ce cahier aborde de front.

La guerre de Bosnie, opposant des Serbes orthodoxes aux Bosniaques musulmans et aux Croates catholiques fut-elle une « guerre de religion » ? Le conflit du Kosovo est-il également réductible à une lutte entre l’orthodoxie et l’Islam, religion majoritaire chez les Albanais ?

Les liens entre nations et religions ont une longue histoire dans les Balkans. L’Empire ottoman ne reconnaissait pas de commuanutés nationales, mais seulement des communautés confessionnelles. Les juifs ou les chrétiens disposaient ainsi de structures d’auto-organisation dans le cadre du système du « milet », la communauté religieuse « protégée » par le sultan. Cela explique que les cadres religieux furent souvent le creuset des nations modernes. L’Église orthodoxe serbe assuma ainsi très tôt un rôle « proto-national ». (...)

De même, en Croatie, un lien très fort a été établi entre l’identité nationale et l’appartenance au christianisme catholique. L’Église catholique elle-même ambitionne toujours de jouer un rôle de « gardien de l’identité nationale ».

Dans ce contexte, le concept de laïcité a du mal à se dégager, le terme même se traduit difficilement dans les différentes langues de la région.

Ces dangereuses confusions entre identités nationales et appartenances confessionnelles rendent très difficiles le dialogue œcuménique et inter-religieux, à la relative exception près de l’Albanie, où trois confessions cohabitent sans heurts majeurs (Islam, orthodoxie et catholicisme). Elles expliquent le ralliement des Églises aux nationalismes lors du processus d’éclatement yougoslavie, mais il faut reconnaître que les Églises furent davantage utilisées par les promoteurs du nationalisme qu’elles ne furent à l’origine des processus d’éclatement. En effet, dans toutes les républiques ex-yougoslaves, la pratique religieuse et l’influence des Églises étaient assez faibles.

Par contre, depuis la chute du communisme, toutes les communautés religieuses ambitionnent de retrouver un rôle central dans la vie politique et sociale de leurs pays respectifs, quitte à entrer parfois en conflit avec le pouvoir politique, comme cela est régulièrement le cas en Croatie.
(Extraits de l’Avant-propos)

Au sommaire :

Églises, argent, pouvoir et nationalisme
Les Églises, le sexe et la société
Croatia catholica ?
Enseigner les religions, les religions et l’éducation
Enjeux confessionnels, enjeux nationaux
Orthodoxie, 1 : la querelle du Monténégro
Orthodoxie, 2 : les querelles de Macédoine
Péril sectes ?
Tolérance religieuse, dialogue oecuménique : illusion ou chance pour l’avenir ?
Portraits de quelques « soldats du Christ »
Problèmes de succession

Repères
Glossaire
Bibliographie

Un cahier de 330 pages, près de 70 articles de la presse des Balkans.
17. l'équipe de rédaction le 06/01/2011 09:17
Orthodoxie : la Bulgarie refuse d’extrader en Macédoine l’évêque Jovan

La Cour d’appel de Sofia a cassé la décision d’extrader vers la Macédoine l’évêque Jovan, chef de l’éparchie orthodoxe d’Ohrid, rattachée à l’Église orthodoxe serbe et considérée comme « schismatique » par l’Église macédonienne. L’évêque Jovan a été condamné à deux ans et demi de prison par le tribunal de Bitola pour détournement d’argent.
La décision de la Cour d’appel libère également l’évêque Jovan de l’interdiction de quitter la Bulgarie. Cette décision est définitive.
Selon l’avocat de l’évêque, le retour de celui-ci en Macédoine n’est cependant pas à l’ordre du jour, en raison du réel danger d’une nouvelle arrestation pesant sur lui et son entourage.....
SUITE
Nouveau commentaire :