Site de l'OLTR - Editorial de Février: "Le Concile orthodoxe de 2016"

Parlons D'orthodoxie

Le mot même de « concile » évoque, pour tous les orthodoxes, les sept conciles œcuméniques qui ont condamné les hérésies et formulé la foi orthodoxe dans les premiers siècles de l'ère chrétienne. Ils étaient convoqués par l'empereur, rassemblaient les évêques de toute « l'oikoumène », « la terre habitée », afin de résoudre des conflits théologiques mettant en danger l'unité de la foi et donc, celle de l'empire. Disons-le tout de suite le concile prévu n'a rien à voir avec les conciles œcuméniques car les circonstances historiques ont changé.

Le concile projeté a été proposé par le patriarche Athénagoras, en 1961. Mais sa préparation n'a pu vraiment démarrer qu'après la fin de la « glaciation » imposée aux Eglises de l'Europe de l'est par les régimes communistes totalitaires. Contrairement aux problèmes qui se posaient aux conciles œcuméniques, les questions actuelles ne portent pas sur des divergences fondamentales sur la foi. Actuellement, les églises orthodoxes sont intimement unies par leur foi commune, attestée par leur communion dans l'Eucharistie.

Les divergences qui peuvent exister concernent surtout des questions de discipline ecclésiastique et/ou d'organisation. Ces divergences sont difficiles à surmonter, car les Eglises ont vécu et vivent toujours dans des conditions très différentes. Les problèmes pastoraux sont, bien sûr, affectés par cette diversité. De plus, en raison des circonstances historiques : Empire Ottoman, régimes communistes, les Eglises avaient perdu la possibilité de se rencontrer fréquemment et d'entretenir des relations suivies.

Le concile à venir est, donc, un évènement qui ne pourra que nous réjouir. Il va témoigner de la capacité des Eglises orthodoxes à collaborer et à manifester leur unité, non seulement dans la foi, mais aussi dans leur capacité à affronter les problèmes qui se posent à chacune d'entre elles, quand bien même elles ne parviennent pas toujours à les résoudre.

La question de l'organisation de l'Eglise dans la diaspora ne sera sans doute pas définitivement réglée. Cela est normal. C'est un problème nouveau dont les contours continuent à évoluer et aucune voie pour parvenir à un ordre canonique strict ne se dessine encore. Mais les progrès déjà accomplis, en partie grâce à la préparation de ce concile, sont déjà importants. Les orthodoxes en terre de diaspora ne sont pas encore canoniquement unis, mais ils entretiennent de bonnes relations et collaborent.

Nous devons, donc, saluer les efforts accomplis par les primats et les évêques de nos Eglises et prier pour que ces efforts soient bénis par l'Esprit Saint.

Séraphin Rehbinder
Président de l'OLTR

3 Février 2016
Site OLTR

MOUVEMENT OLTR: Plusieures publications sur "PO" consacrées aux problèmes de la diaspora russe en France


Commentaires (62)
1. Vladimir.G: à propos des documents du Concile Panorthodoxe: la Diaspora orthodoxe le 04/02/2016 12:36
A propos des documents du Concile Panorthodoxe: la Diaspora orthodoxe

Maintenant que les documents préparés pour le Concile panorthodoxe sont rendus publiques grâce à l'Église russe (https://mospat.ru/fr/category/documents/), nous avons la possibilité de les étudier pour de bons. Il est en effet évident que ce Concile sera historique et que les documents qu'il proclamera fixeront des lignes de conduite pour tous les Orthodoxes. Grâce à la règle du consensus, il est peu probable qu'il y ait des refus de réception - la grande majorité des fidèles suivra ses prélats et adoptera ces règles qui, de fait, ne font que fixer ce qui se pratique déjà actuellement…

Le procès en non-représentativité fait dans les milieux fondamentalistes est clairement un faux procès: dans les Conciles œcuméniques aussi tous les évêques n'étaient pas présents individuellement et se faisaient représenter et le décompte de voix ne se faisait pas en nombre de sièges représentés. Ainsi par exemple le pape de Rome et les évêques occidentaux étaient représentés par des légats au concile de 879/880 et au Pseudo-Concile de Florence-Ferrare St Marc représentait sa métropole d'Ephèse ainsi que les patriarches de Jérusalem, d'Antioche et d'Alexandrie et ce sont donc ces trois juridictions qui ne signèrent pas avec St Marc ...

La situation ici sera très similaire: tous les évêques des Églises où ils sont moins de 24 seront présents personnellement et pour les autres Églises, ils seront tous représentés par la délégation de leur Église. La position de ces délégations sera arrêtée selon la procédure interne de chaque Église: ainsi le patriarcat de Moscou a réuni tous ses 354 prélats en concile local et la discussion des documents adoptés pour le Concile panorthodoxe est à l'ordre du jour. Il est donc certain que la délégation qui les représentera effectivement en Crête en juin prochain représentera leur point de vue commun…

Il semble intéressant de faire une analyse de chacun des documents publiés et je propose de commencer par la diaspora, car il nous intéresse au premier chef!

LES DEUX DOCUMENTS SUR LA DIASPORA
(IVe Conférence panorthodoxe préconciliaire, juin 2009, https://mospat.ru/fr/2016/01/30/news127483/ et https://mospat.ru/fr/2016/01/30/news127481/)

Les dispositions de ces documents étaient déjà largement connues et commentées et, de fait, ils ne font qu'entériner et préciser la situation qui existe sur le terrain:

- Ils fixent d'abord la notion même de Diaspora orthodoxe, qui s'écrit donc avec un D majuscule, mais n'en donnent pas de nouvelle définition. On peut donc se référer à celle de l'Archevêque de Bruxelles Basile (Krivochéine) en 1976: "des orthodoxes habitant en dispersion (diaspora), i.e. hors des frontières canoniques des Églises autocéphales, telles qu’elles furent établies tout au long de l’histoire. (Lettre au métropolite Juvénal de Toula, 1976, In "Messager de l'Église orthodoxe russe" No 25, juin 2014, "Éditions Sainte-Geneviève")

- Les documents ne tranchent pas entre les deux positions opposées de Moscou et de Constantinople (pour plus de détails sur ces deux position voir http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Comprendre-l-ordre-du-jour-du-Concile_a4602.html): "il n’est pas possible, pour des raisons historiques et pastorales, de passer immédiatement à l’ordre canonique strict de l’Eglise sur cette question, c’est-à-dire qu’il y ait un seul évêque dans un même lieu," souligne le texte qui propose donc cette "situation transitoire qui préparera le terrain pour une solution strictement canonique du problème." C'est la création (ou établissement) des « Assemblées Episcopales » par région "réunissant tous les évêques reconnus canoniques de cette région, qui continueront à être soumis aux mêmes juridictions canoniques qu’aujourd’hui." Le "Règlement de fonctionnement des Assemblées épiscopales dans la Diaspora orthodoxe" (ibid.) en définit le fonctionnement avec précision.

Ces "Conférences épiscopales" sont inspirées des exemples préexistants (SCOBA en Amérique du Nord, 1960, "Comité inter-épiscopal orthodoxe permanent en France", 1967, transformé en "Assemblée des Evêques Orthodoxes de France" en 1997) et leur mise en place effective dans 12 régions (il ne semble pas y en avoir dans les pays scandinaves, par contre celle d'Amérique du nord s'est divisée entre Canada et USA) montre que cette approche est bien reçue. Mais les objectifs de cette organisation "transitoire" semblent toujours prêter à discussion: pour le patriarcat de Constantinople elle permet d'affirmer son autorité, puisque les Conférences sont présidées par ses représentants, alors que pour les tenants de la création d'Eglises autocéphales locales les "Conférences" sont les embryons de futurs synodes d'Eglises indépendantes et l'autorité de chacune des Églises locales sur ses diocèses en Diaspora est explicitement confirmée… Le côté "transitoire" de ces dispositions semble appelé à durer comme l'affirme le patriarche Cyrile en déclarant le 2 février 2016 devant le Concile épiscopal de l'Église russe que les "Conférences épiscopales démontrent d'une part de façon visible l'unité de l'Eglise orthodoxe, et d'autre part confirment le droit naturel de chacune des Églises locales d'assurer la pastorale de leur troupeau dans la diaspora; l'expérience qu'elles ont accumulé montre qu'aucune nouvelle décision conciliaires ne s'impose plus sur ce sujet et le fonctionnement actuel des Conférences épiscopales doit être préservée dans l'avenir." (In "Доклад Патриарха Кирилла на Архиерейском Соборе Русской Православной Церкви 2 февраля 2016 года", https://mospat.ru/ru/2016/02/02/news127774/, traduction VG.)
2. Marie Genko le 04/02/2016 21:28
Un immense merci aux modérateurs d'avoir publié l'éditorial de février de l'OLTR.

Cette communication est très importante pour tous les fidèles en Diaspora.
Merci aussi à Vladimir pour son intéressante analyse et sa réflexion au sujet de ce grand Concile en préparation.

Comme l'écrit Séraphin Rehbinder, les Orthodoxes en Diaspora entretiennent d'excellentes relations entre eux, et cela pour la plus grande joie des fidèles.

Je remarque que Vladimir parle de deux visions assez différentes de l'organisation de la Diaspora orthodoxe. Je le cite ci-dessous:

"Mais les objectifs de cette organisation "transitoire" semblent toujours prêter à discussion:
pour le patriarcat de Constantinople elle permet d'affirmer son autorité, puisque les Conférences sont présidées par ses représentants, alors que pour les tenants de la création d'Eglises autocéphales locales les "Conférences" sont les embryons de futurs synodes d'Eglises indépendantes et l'autorité de chacune des Églises locales sur ses diocèses en Diaspora est explicitement confirmée…"

Nous vivons dans des temps troublés. Des temps de guerre et de tempête...Et plus que jamais le témoignage de la Parole du Christ doit briller de tout son éclat dans ce monde de chaos.
Si nous ne parvenons pas à nous convertir nous mêmes et à réaliser l'Unité du monde chrétien, nos enfants payeront le prix de nos fautes.

A quoi bon discuter des embryons de futurs synodes d'Eglises indépendantes, alors que l'Eglise Locale en Europe occidentale devrait être soumise au Pape François à Rome...
Que les fidèles en diaspora restent attachés à leur Eglise mère, cela tombe sous le sens.
Mais ne devons-nous pas aussi souhaiter le réveil de la foi en Occident?
Quelle joie ce serait de pouvoir communier à la même table que nos frères catholiques, dans leurs églises revenues à leur Orthodoxie première!
Mon souhait est en conséquence que les assemblées des évêques de la diaspora soient dans un futur, aussi proche que possible, présidées par le représentant du Primus inter pares, je veux parler du représentant de l'évêque de Rome.
3. Daniel le 05/02/2016 01:41
@ Marie Genko

Je me demandais où vous aviez disparu... Peut-être au Vatican... Mais non, je vous retrouve avec plaisir... En revanche, le pape François est loin d'avoir retrouvé l'orthodoxie...
4. Marie Genko le 05/02/2016 10:26
Cher Daniel,

Merci pour vos gentilles paroles.
Contrairement à ce qui nous est demandé dans l'Evangile, je suis incapable de me détacher de ma famille.
Et nous aurons très bientôt nos 12ème et 13ème petits enfants.
Comme je l'écris ci-dessus, j'ai profondément conscience que les temps de tempête se sont à nouveau levés sur notre malheureux continent.
Je me laisse absorber par la désastreuse politique de notre malheureux pays et je suis incapable de détacher mon esprit de l'étendue des dégâts spirituels et humains que nous pouvons constater autour de nous.
Depuis la Révolution française, les Droits de l'Homme, la Démocratie, les Lumières, bref toutes ces notions forgées par des esprits orgueilleux, se sont efforcées de remplacer le Christ dans le cœur des Occidentaux.
La rigidité et l'approche hérétique, je vous le concède, de l'enseignement catholique romain a achevé de vider les églises de France.
Mais nous sommes aujourd'hui parvenus à la croisée des chemins:
Soit la Vérité du message évangélique saura toucher les cœurs endurcis.
Soit la barbarie la plus primitive décimera nos enfants et nous en porterons la responsabilité.

Je pense que le monde catholique en est certainement très conscient.

Voilà pourquoi, lorsque le Pape François prêche plus d'humanité dans la pastorale et parle du principe conciliaire dans l'Eglise, je me prends à espérer en un possible rapprochement.
Voilà pourquoi j'aurais aimé voir au programme du grand Concile pan orthodoxe la condamnation sans appel de la nouvelle idéologie occidentale.
Cette idéologie de l'Homme qui se croit arbitre en toutes choses!
Cette redoutable idéologie qui libère en nous nos instincts les plus primitifs et qui cautionne une totale liberté des mœurs hétéro et homosexuelles.

Notre France est un si doux pays et je pleure de le voir livré chaque jour davantage aux fils de la Révolution de 1789 qui s'efforcent de la détruire dans une idéologie internationaliste et suicidaire.

Vous écrivez que le Pape François est loin d'avoir retrouvé l'Orthodoxie.
Mais comment un homme de bonne volonté, et le Pape François est indiscutablement un homme de Foi et de bonne volonté, comment ne pleure-t-il pas lui aussi sur l'étendue de la catastrophe qui menace notre monde?
Pourquoi les patriarches orthodoxes, en signe de fraternité, ne l'ont-ils pas invité à notre futur concile ?

Le temps n'est plus aux vaines querelles.
Le temps est venu de sauver tous ensemble le navire du Christ qui se débat sur une mer démontée.
5. Gueorguy le 08/02/2016 23:37
Une information importante est rappelée, fort à propos,

“…S.S. le patriarche de Constantinople Bartholomée a, entre autres, salué la présence à la Réunion de S.B. le métropolite de Kiev Onuphre que, selon les paroles de Sa Sainteté, toutes les Églises orthodoxes reconnaissent en tant que seul primat canonique de l’Église orthodoxe d’Ukraine. »
6. OLTR - WEB-MASTER le 13/02/2016 22:48
Au sujet du Concile, on nous signale que sur le blog personnel du représentant du Patriarcat œcuménique auprès du COE, l'Archevêque Job de Telmessos, figure un article intitulé "En route vers le Concile".

Monseigneur Job de Telmessos faisait partie, avec le métropolite de France Emmanuel, l’archimandrite Bartholomée (Samaras), l’archevêque d’Amérique Démétrios, de la délégation du Patriarcat de Constantinople, lors de la récente Synaxe des primats des Églises orthodoxes à Genève-Chambésy. A ce titre, cet article constitue un témoignage qu'il nous paraissait intéressant de partager sur le thème de la préparation de ce concile auquel le président de l'OLTR consacre son éditorial de février 2016.

Rappel de la liste des participants:
http://orthodoxie.com/liste-des-participants-a-la-synaxe-des-primats-des-eglises-orthodoxes-a-geneve-chambesy-et-compte-rendu-succinct-de-la-premiere-journee/
7. Vladimir.G: "Nous prions pour que les chrétiens œuvrent en commun afin que le jour soit proche où le Seigneur comblera l’espoir des Églises orthodoxes : Un seul troupeau, un seul berger (Jn 10, 16)." le 15/02/2016 20:47
A propos des documents du Concile Panorthodoxe: LES RELATIONS DE L’EGLISE ORTHODOXE AVEC L’ENSEMBLE DU MONDE CHRETIEN. (https://mospat.ru/fr/2016/01/28/news127362/ )

Ce document a suscité quelques réactions et je pense donc intéressant d'en proposer une analyse.

UNE POSITION D'EQUILIBRE

Il apparait au premier abord que ce document garde une position d'équilibre entre les extrêmes et de ce fait se trouve attaqué de deux côtés: du coté "inclusiviste"(*), Antoine Arjakovsky voudrait aller plus loin dans l'ouverture en suivant le concile de Florence (1) alors que le côté "exclusiviste", nettement plus virulent, attaque toutes les ouvertures vers les autres confessions (2). Mais en fait le document confirme l’engagement des orthodoxes en faveur du dialogue œcuménique, tout en donnant des gages aux courants conservateurs, et penche plutôt vers un modèles ecclésiologique d'ouverture.

(*) Pour les théologiens orthodoxes "l'inclusivisme" reconnait une grâce incomplète chez les autres confessions chrétiennes alors que l'exclusivisme ne leur en reconnait aucune, réservant l'exclusivité de la grâce aux Eglise orthodoxes canoniques…

Ce document prend la suite de deux documents adoptés en 1986 sur "Les dialogues bilatéraux" et "le Conseil Œcuménique des Eglise (COE)", dont on voit le schéma dans le plan du nouveau document, mais il a été revu lors de la première réunion de la "Commission interorthodoxe spéciale pour la préparation du Concile panorthodoxe" (30 septembre - 3 octobre 2014 à Chambésy (3)) crée par décision de la synaxe des primats de mars 2104 (4). Le communiqué de l'Église russe dit à ce sujet "La Commission a révisé les projets de documents du Concile panorthodoxe adoptés en 1986, lors de la III Conférence préconciliaire panorthodoxe, sur la question des relations interchrétiennes, en tenant compte des changements significatifs qui ont eu lieu durant les dernières décennies au sein de nombreuses dénominations protestantes" (5) et on peut clairement y voir l'influence des «Principes de base des relations de l’Église orthodoxe russe à l’égard de l’hétérodoxie», adoptés en 2000 par son Concile épiscopal de l'Église russe.(6)

Le document affirme (art, 1): L’Eglise Orthodoxe, étant l’Eglise une, sainte, catholique et apostolique, croit fermement, dans sa conscience ecclésiale profonde, qu’elle occupe une place prépondérante pour la promotion de l’unité des chrétiens dans le monde d’aujourd’hui." Après l'affirmation canonique exclusiviste arrive la confirmation de la doctrine de "l'œcuménisme orthodoxe" dont il a souvent été question sur ce blog (7) et qui est confirmée dans les points 2, 3 et surtout 4: "L’Eglise orthodoxe qui prie sans cesse « pour l’union de tous », a toujours cultivé le dialogue avec ceux qui se sont séparées d’elle... Ainsi donc, la participation orthodoxe au Mouvement œcuménique ne va aucunement à l’encontre de la nature et de l’histoire de l’Eglise orthodoxe, mais constitue l’expression conséquente de la foi et tradition apostolique dans des conditions historiques nouvelles."

Le point 6 reprend le même équilibre: "D’après la nature ontologique de l’Eglise, son unité ne peut pas être compromise. L’Eglise orthodoxe reconnaît l’existence historique d’autres églises et confessions chrétiennes ne se trouvant pas en communion avec elle, mais croit aussi que les relations qu’elle entretient avec ces dernières doivent se fonder sur une clarification, le plus rapidement et le plus objectivement possible, de toute la question de l’ecclésiologie et, plus particulièrement de l’enseignement général que celles-ci professent sur les sacrements, la grâce, le sacerdoce et la succession apostolique. Ainsi, elle est favorablement disposée, tant pour des raisons théologiques que pastorales, à prendre part à tout dialogue théologique avec différentes Eglises et Confessions chrétiennes et plus généralement, à participer au Mouvement œcuménique contemporain…"

LES DIALOGUES THEOLOGIQUES

Après avoir souligné que "toutes les saintes Églises orthodoxes locales participent activement aujourd’hui aux dialogues théologiques officiels, et la majorité d’entre elles à différents organismes inter-chrétiens bilatéraux et multilatéraux, et prennent part à différents organismes nationaux, régionaux ou internationaux ; cela malgré la crise profonde que traverse le Mouvement œcuménique," le document parle en détails des dialogues théologiques qui "visent à trouver une solution aux divergences théologiques héritées du passé ou à celles qui ont pu apparaître récemment et à rechercher les éléments communs de la foi chrétienne" (art 11) et où "le but poursuivi par tous est le même : le rétablissement final de l’unité dans la vraie foi et dans l’amour" (art.12), dont il entrevoit une issue positive: "La décision panorthodoxe, au cas où un dialogue théologique s’achèverait avec succès, de rétablir la communion ecclésiale doit pouvoir se fonder sur l’unanimité de toutes les Églises orthodoxes locales." (art. 15)

LE COE ET LA COMMISSION « FOI ET CONSTITUTION»

Il en vient ensuite au Conseil œcuménique des Églises (COE): "Certaines Églises orthodoxes ont été membres fondateurs de ce Conseil, et par la suite, toutes les Églises orthodoxes locales en sont devenues membres." Mais "les Églises orthodoxes de Géorgie et de Bulgarie se sont retirées du Conseil Œcuménique des Églises … et, de ce fait, elles ne participent pas aux activités interchrétiennes menées par le Conseil Œcuménique des Églises et d’autres organismes interchrétiens." (Art. 16) Ey il souligne que les demandes formulées par la Conférence interorthodoxe de Thessalonique (1998) ont été satisfaites. (Art 17.) L'article 18 souligne que "l’Église orthodoxe … tout en participant au COE, n’accepte absolument pas l’idée de l’égalité des confessions et ne peut concevoir l’unité de l’Église comme un compromis interconfessionnel. Dans cet esprit, l’unité recherchée dans le COE ne peut être simplement le produit d’accords théologiques, mais aussi celui de l’unité de la foi de l’Église orthodoxe telle que vécue et préservée mystérieusement dans l’Église". Et l,article 18 rappelle que "Le but poursuivi par le Conseil œcuménique des Églises n’est pas de négocier l’union des Églises, ce qui ne peut être le fait que des Églises elles-mêmes, sur leur propre initiative ; il s’agit plutôt de créer un contact vivant entre les Églises et de stimuler l’étude et la discussion des problèmes touchant à l’unité chrétienne (Déclaration de Toronto, 1950, § 2)."

L'article 21 affirme que "L’Eglise orthodoxe souhaite renforcer l’œuvre de la commission « Foi et Constitution» et suit avec un vif intérêt l’apport théologique de celle-ci réalisé à ce jour. Elle évalue positivement les textes théologiques édités par celle-ci, la contribution estimable de théologiens orthodoxes, ce qui représente une étape importante dans le Mouvement œcuménique vers le rapprochement des Eglises. Toutefois, l’Eglise orthodoxe garde des réserves en ce qui concerne des points capitaux liés à la foi et à l’ordre." Et l'article 22 condamne "toute tentative de division de l’unité de l’Eglise, de la part de personnes ou de groupes, sous prétexte d’une présumée défense de la pure Orthodoxie..."

UN SEUL TROUPEAU, UN SEUL BERGER

Après avoir exclu "tout acte de prosélytisme ou d’autre action d’antagonisme confessionnel provocante (art 23) et soulignée que "le mouvement pour la restauration de l’unité des chrétiens prend des formes nouvelles pour répondre à des situations nouvelles et faire face aux défis nouveaux du monde actuel. Il est indispensable que l’Eglise orthodoxe continue d’apporter son témoignage au monde chrétien divisé sur la base de la tradition apostolique et de sa foi," (art 24) le document conclu: "Nous prions pour que les chrétiens œuvrent en commun afin que le jour soit proche où le Seigneur comblera l’espoir des Églises orthodoxes : Un seul troupeau, un seul berger (Jn 10, 16)."



(1) cf. https://www.youtube.com/watch?v=cG9xotvBX14&feature=youtu.be
(2) cf. Métropolite Athanase de Lemessos traduit par Justine sur http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Le-12-fevrier-rencontre-a-Cuba-du-patriarche-Cyrille-avec-le-pape-Francois_a4610.html?com#com_4925662 commentaire 28
(3) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Fin-de-la-reunion-de-la-Commission-interorthodoxe-speciale-pour-la-preparation-du-concile-panorthodoxe_a3982.html
(4) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Message-de-la-synaxe-des-primats-des-Eglises-orthodoxes_a3742.html
(5) mospat.ru04/10/2014
(6) http://orthodoxeurope.org/page/7/5/2.aspx
(7) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/LES-DIVISIONS-ORTHODOXES-SUR-L-OECUMENISME_a4530.html, http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/OEcumenisme-orthodoxe-et-vocabulaire_a3728.html
8. Vladimir.G: UNE PRISE DE POSITION CANONIQUE le 17/02/2016 12:59
UNE PRISE DE POSITION CANONIQUE

Le métropolite de Volokolamsk Hilarion a fait le point du Concile épiscopal de l'Église russe le 3 février dernier et a parlé en particulier des préparatifs de la prochaine session du Concile panorthodoxe.

Il a précisée que "les textes préparés (pour le Concile panorthodoxe) ont été distribués aux participants du Concile épiscopal et, dans les décisions du Concile, il est dit: "Les membres du Concile épiscopal témoignent que, dans leur forme actuelle, les projets de documents du saint et grand Concile ne contreviennent pas à la pureté de la foi orthodoxe, et ne violent pas la tradition canonique de l'Eglise."

Le métropolite a aussi insisté sur la nécessité de l'unanimité des Églises pour toutes les décisions du Concile: "si l'une des églises, pour une raison quelconque, ne peut pas ou ne veut pas participer, alors ce ne sera pas un Concile panorthodoxe mais, au mieux, un Concile interorthodoxe..." Et il a parlé des efforts entrepris pour trouver une solution à lacrise enter Antioche et Jérusalem.
http://www.pravmir.ru/mitropolit-ilarion-o-podgotovke-k-predstoyashhemu-vsepravoslavnomu-soboru-video/

Voilà une décision importante puisqu'elle engage canoniquement la plus importante des Églises orthodoxes. Cela devrait mettre un frein à certaines attaques, au demeurant assez isolées…
9. Daniel le 17/02/2016 22:34
Message 8

J'imiginais mal les évêques russes, peu réputés pour leur indépendance, remettre en cause un document signé par le patriarche... Reste de mentalité soviétique au garde-à-vous. En tout acs, en Grèce, ça bouge et les contestatires s'organisent, à Chypre aussi... Je suis curieux ce que cela va donner en Géorgie et Bulgarie.
10. Vladimir.G: le débat sur l''''organisation de la Diaspora orthodoxe continue et continuera probablement après le Concile le 17/02/2016 22:47
Dans un article paru le 12 février sur bogoslov.ru*, le père Alexandre Siniakov, recteur du séminaire orthodoxe d'Épinay sur Seine, propose que, pour "faciliter le travail des Assemblées épiscopales," ainsi qu'il est demandé dans la conclusion du projet de document soumis au Concile, les présidence de ces Assemblées ne soient plus dévolues aux représentant locaux du patriarcat de Constantinople mais donne lieu à une élection ou à une permutation régulière. Cette proposition avait été faite par les représentants de l'Église russe en réunion préconciliaire mais n'avait pas rallié le consensus et c'est le système que nous connaissons qui a finalement été adopté. Le père Alexandre cite l'exemple de la SCOBA en Amériques, qui avait effectivement adopté un système de présidence tournante, mais cet exemple n'est plus d'actualité car la SCOBA a été dissoute en mais 2010 et remplacée par "l'Assembly of Canonical Orthodox Bishops of North and Central America", dont le président est le représentant de Constantinople es qualité...

En fait, comme je l'écris dans mon commentaire 1, "les objectifs de cette organisation "transitoire" semblent contradictoires: pour le patriarcat de Constantinople elle permet de maintenir son autorité, puisque les Conférences sont présidées par ses représentants, alors que pour les tenants de la création d'Eglises autocéphales locales les Conférences sont les embryons de futurs synodes d'Eglises indépendantes…" Ainsi le débat continue et continuera probablement après le Concile.

* http://www.bogoslov.ru/text/4847123.html
11. Daniel le 18/02/2016 10:04
Il y a un problème de définition dans le mot canonique. Est canonique ce qui est respecte les canons et non ce qui émane d'un synode d'évêque. Les évêques peuvent décider à l'unanimité de célébrer des mariages homosexuels, cela ne sera pas canonique pour autant. La source de la canonicité est dans les canons eux-mêmes et non dans un synode quelconque.
12. Vladimir.G: "Les formes que prend l’être historique de l’Église sont très variées ... Une forme historique de l’existence de l’Église en remplace une autre..." le 18/02/2016 17:08
Bien cher Daniel

St Cyprien de Carthage écrit "si quelqu'un n'est pas avec l'évêque, il n'est pas dans l'Église" (Lettre XVI). La prise de position unanime de plus de 300 évêques peut donc difficilement ne pas être prise en compte. Il s'agit là de la prise de position d'un concile local et elle s'impose en tout cas à tous les membres de cette église qui regroupe entre les 2/3 et les ¾ des Orthodoxes… Il est clair que ce sera aussi la position défendue par la délégation de cette Église au Concile panorthodoxe…

Sont d'ailleurs appelées "canoniques" les Églises qui sont reconnues par le plérôme de l'Orthodoxie, leurs autorités légitimes et les décisions qu'elles prennent légitimement dans le respect des règles canoniques…

Et pour ce qui est de l'interprétation des canons: "On sait que les canons ont été composés par l’Église à des époques et dans des circonstances différentes, le plus souvent dans le but de corriger des déviations de la vie ecclésiale ou en rapport avec de circonstances nouvelles de la vie de l’Église. Ainsi à leur naissance les canons étaient déterminés par la situation historique pour laquelle ils avaient été composés. Certains orthodoxes de tendance «libérale» en tirent la conclusion hâtive et erronée que les canons en général ne seraient plus «applicables», dans la mesure où les conditions de vie ont changé. Ils sont contrés par ceux qu’on peut désigner comme des zélateurs du formalisme canonique. Souvent peu informés de la théologie et de l’histoire de l’Église, ces derniers ne voient dans le canon que la lettre et tiennent pour «hérésie» toute tentative de discerner le sens derrière la lettre. A première vue, l’application des canons rencontre en effet de grandes difficultés. Quel rapport avec notre vie peuvent avoir certaines règles, celles par exemple du Concile de Carthage, traitant de la manière de partager les chaires épiscopales avec les évêques revenus de l’hérésie donatiste (règle 132 du Concile de Carthage)? Et cependant l’Église a solennellement confirmé à plusieurs reprises «l’indestructibilité et la pérennité des canons» (règle 1 du Septième Concile Œcuméniques, Concile in Trullo) et la promesse de fidélité aux canons fait partie du rite du serment épiscopal. En réalité la contradiction n’est qu’apparente et résulte d’un malentendu théologique. La principale erreur tant des «libéraux» que des «zélotes» tient en ce qu’ils voient dans les canons une loi de nature juridique, une règle administrative, applicable automatiquement, à condition de trouver le texte adéquat. Avec cette approche, les uns, lorsqu’ils trouvent un tel texte, cherchent à fonder sur lui leur position (qu’ils ont adoptée en réalité pour de tout autres raisons), tandis que les autres rejettent tout simplement les références aux canons, qui à leurs yeux sont un code de loi périmé.

Cependant les canons ne sont pas des documents juridiques, ni de simples règles administratives, à appliquer d’une manière purement formelle. Les canons renferment des indications sur la manière de réaliser et de manifester dans des circonstances déterminées l’essence éternelle et immuable de l’Église, et cette vérité éternelle exprimée dans les canons, peu importe que ce soit dans une situation historique tout autre, radicalement différente de la nôtre, constitue le contenu éternel et immuable des canons et fait d’eux une partie intégrante de la tradition de l’Église. «Les formes que prend l’être historique de l’Église sont très variées, écrit un canoniste orthodoxe, c’est une évidence qui se passe de démonstration pour toute personne un tant soit peu familière avec l’histoire de l’Église. Une forme historique de l’existence de l’Église en remplace une autre. Néanmoins malgré la diversité des formes historiques, on y trouve comme un noyau immuable. C’est l’enseignement dogmatique au sujet de l’Église, en d’autres l’Église elle-même. La vie ecclésiale ne peut adopter n’importe quelle forme, mais seulement celles qui correspondent à son essence, qui sont capables de refléter cette essence dans des circonstances historiques données» (George Florovski, « Sobornost’ » (Catholicité) dans The Church of God, Londres, 1934, p. 63.). Le canon est par conséquent précisément la mesure qui détermine la manière dont doit être réalisée la norme immuable de l’Église dans des circonstances historiques changeantes. Utiliser les canons signifie donc avant tout savoir trouver dans leur texte le noyau éternel, l’élément d’enseignement dogmatique au sujet de l’Église qu’ils renferment, pour ensuite actualiser sans cesse cet élément éternel dans la vie. Mais pour un tel usage des canons, comme d’ailleurs pour tout dans l’Église, il ne suffit pas d’une connaissance mécanique du Livre des règles, il faut un effort spirituel, car on ne peut détacher les canons de l’ensemble de la Tradition, comme le font souvent ceux qui en usent comme de règles juridiques absolues. La fidélité aux canons est la fidélité à la totalité de la Tradition, et cette fidélité, selon le père George Florovski, «ne signifie pas la fidélité à l’autorité extérieure du passé, mais un lien vivant avec la plénitude de l’expérience de l’Église. Les références à la Tradition ne sont pas seulement un argument historique et la Tradition ne se réduit pas à l’archéologie ecclésiastique.»

Ainsi ce n’est pas le texte nu des canons qui est la mesure de l’organisation ecclésiale, mais le témoignage au sujet de la Tradition qu’il renferme. Seule une telle conception des canons fournit un critère ecclésial objectif pour déterminer si tel ou tel canon est applicable ou non dans des circonstances données, elle seule nous enseigne la manière de les appliquer. Quand nous essayons de déterminer la norme canonique de notre organisation ecclésiale dans les circonstances où Dieu a voulu nous faire vivre, nous devons avant tout autre chose nous rappeler ce que l’Église a toujours et partout manifesté par son organisation externe, ce contenu essentiel qui est aussi ce que nous indiquent les canons."

Père Alexandre Schmemann Église et organisation ecclésiale p 2; Paris, 1949.
13. justine le 18/02/2016 18:32
Après la critique des documents du Concile par le métropolite Athanase de Lemessos (Chypre) et de plusieurs théologiens grecs, dont le professeur Dimitrios Tselengidis, voici celle du métropolite Hiérotheos de Naupacte, lequel exprime, dans une lettre à l'Archévêque d'Athènes, son regret que les textes approuvés à Genève par les primats des Eglises locales, aient été rédigés sans consultation préalable des hiérarchies.
http://epomeni-tois-agiois-patrasi.blogspot.gr/2016/02/blog-post_17.html#more

Dans une première évaluation des textes - il exposera sa critique plus en détail lors de la prochaine réunion du Saint Synode de la Hiérarchie de l'Eglise de Grèce, prévue pour le 8-10 mars, ou le métropolite Germain d'Ilie doit présenter son rapport sur cette Synaxe des primats - il exprime ses réserves concernant plusieurs passages contradictoires du document sur la Relation de l'Eglise avec le reste du monde chrétien, notamment celui où il est question de reconnaitre "d'autres Eglises" en-dehors de l'Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique, c'est à dire de l'Eglise Orthodoxe, et où on donne à entendre que l'unité de l'Eglise indivisible aurait été perdue. Il demande par conséquent que ces passages contradictoires soient clarifiés et précisés conformément aux Saints Canons et à la Sainte Tradition orthodoxe.

Dans le document sur la Mission de l'Eglise dans le monde il relève entre autres des passages fortement marqués par l'anthropologie postpatristique zizoulienne (sans nommer expressément son auteur) et demande qu'ils soient éliminés du texte ou corrigés afin de sauvegarder la fidélité à la théologie et l'anthropologie orthodoxe.

Le métropolite Séraphim du Pirée de son côté a exprimé sa reserve contre l'avis des primats qu'il faut laisser "à chaque Eglise locale" la décision si oui ou non elle veut maintenir le calendrier pascal traditionnel. Il souligne que tout changement des Paschalia signifie transgression des décisions du 1er Saint Concile Ecuménique de Nicée, confirmées par le Quinisexte, et que selon les Saints Canons tout évêque ou prêtre qui célèbre Pâques avant ou en même temps que les Juifs est passible de déposition. Pour rappel: la date de Pâques canonique qui évite ces coincidences, est le premier dimanche qui suit la première pleine lune après l'équinoxe du printemps.

Il exprime aussi son regret que le Concile n'aie pas saisi l'occasion de guérir enfin la division au niveau liturgique qui règne en Orthodoxie du fait de l'introduction du calendrier grégorien par décision unilatérale et non pan-orthodoxe, omission que le métropolite caractérise comme "une grande faiblesse".
http://www.romfea.gr/katigories/10-apopseis/6518-peiraios-serafeim-to-imerologiako-zitima

La métropole du Pirée, soit dit en passant, organise une conférence théologique sur le Grand Concile qui aura lieu le 23 mars et à laquelle parleront plusieurs hiérarques et théologiens.
14. Daniel le 18/02/2016 22:29
Là où est l'évêque, là est est l'église, tant que l'évêque garde la foi orthodoxe. Sinon, c'est tomber dans un nouveau papisme qui fait des évêques ou des synodes d'évêques des assemblées infaillibles. Comme je 'ai déjà écrit précédemment, vous auriez été monothélite en son temps, favorable à Ferrare Florence en son temps parce que vous vous limitez à compter le nombre d'évêques qui disent oui à telle ou telle chose... Ce n'est pas la démarche orthodoxe qui est de vérifier où la fidélité de la chose avec la foi des Pères et la foi de toujours et non pas de dire, la chose est vraie parce que mon évêque a dit...

15. Vladimir.G: le 19/02/2016 09:54
Ne serait-ce pas un grand orgueil de penser qu'on est plus à même "de vérifier où la fidélité de la chose avec la foi des Pères et la foi de toujours" que plus de 300 évêques, voire le plérôme des Église orthodoxes, qui ont consacré leur vie justement à étudier les fondements de l'Orthodoxie et à prier? En russe on appelle cela "prelest" qui vient du grec πλάνη (erreur) et signifie auto-tromperie, illusion, tentation... : un grave pêché !
16. Daniel le 19/02/2016 11:32
A Vladimir (message 15)

Prelest se dit en français : "illusion spirituelle". Donc Saint Maxime le Confesseur est en état d'illusion spirituelle, Saint Marc d'Ephèse aussi... CQFD
17. Tchetnik: "Va mais ne pêche plus".... le 19/02/2016 11:39
Dans ce cas c'est un "orgueil" que Saint Jean Chrysostome, Saint Basile, Saint Marc d'Ephèse...ont eu.

18. justine le 19/02/2016 12:12
Au post 15: Si les choses s'étaient passées ainsi au cours de l'Histoire ecclésiastique, il y a belle lurette que la Foi droite aurait disparu dans le flot des hérésies confessées par des évêques! D'ailleurs, St Paul dit aux Thessalonikiens: "Examinez tout, gardez ce qui est bon" (1 Thess 5,22). Et aussi: "N'éteignez pas le Saint Esprit!"

Fort heureusement, à coté d'évêques infidèles, il y a toujours eu aussi de saints évêques, et c'est eux précisément que nous suivons, car "les brebis connaissent la voix du Bon Pasteur et elles le suivent, mais la voix du voleur elles ne connaissent pas et ne le suivent pas" (cf. Jn 10,3-6). Nierez-vous la capacité des brebis de reconnaitre la voix du Bon Pasteur que le Seigneur Lui-meme leur atteste?
19. Daniel le 19/02/2016 12:36
@ Vladimir

En lisant le texte russe que voici

Я не буду останавливаться на их содержании, поскольку тексты опубликованы, тексты были розданы участникам нынешнего Архиерейского Собора, и в постановлениях собора говорится: «Члены Архиерейского Собора свидетельствуют, что в своем нынешнем виде проекты документов Святого и Великого Собора не нарушают чистоту Православной веры и не нарушают канонического предания Церкви».

On comprend que ce ne sont pas les 300 évêques russes qui ont accepté le texte mais les membres du synode permanent qui regroupe un nombre limité d'évêques. Attendons voir la suite en Russie et ailleurs. C'est assez étrange mais des évêques en Grèce et à Chypre et des théologiens grecs ont trouvé des problèmes théologiques et canoniques dans ces textes... Devrait-on suivre les Russes simplement parce qu'ils sont russes et nombreux? C'est un non sens.
20. Vladimir.G: les patriarches d’Antioche et de Jérusalem se rencontreront à Chypre pour trouver une solution au différend entre les deux Patriarcats le 19/02/2016 14:53
Dans un article paru le 12 février sur bogoslov.ru*, le père Alexandre Siniakov, recteur du séminaire orthodoxe d'Épinay sur Seine, propose que, pour "faciliter le travail des Assemblées épiscopales," ainsi qu'il est demandé dans la conclusion du projet de document soumis au Concile, les présidence de ces Assemblées ne soient plus dévolues aux représentant locaux du patriarcat de Constantinople mais donne lieu à une élection ou à une permutation régulière. Cette proposition avait été faite par les représentants de l'Église russe en réunion préconciliaire mais n'avait pas rallié le consensus et c'est le système que nous connaissons qui a finalement été adopté. Le père Alexandre cite l'exemple de la SCOBA en Amériques, qui avait effectivement adopté un système de présidence tournante, mais cet exemple n'est plus d'actualité car la SCOBA a été dissoute en mais 2010 et remplacée par "l'Assembly of Canonical Orthodox Bishops of North and Central America", dont le président est le représentant de Constantinople es qualité...

En fait, comme je l'écris dans mon commentaire 1, "les objectifs de cette organisation "transitoire" semblent contradictoires: pour le patriarcat de Constantinople elle permet de maintenir son autorité, puisque les Conférences sont présidées par ses représentants, alors que pour les tenants de la création d'Eglises autocéphales locales les Conférences sont les embryons de futurs synodes d'Eglises indépendantes…" Ainsi le débat continue et continuera probablement après le Concile.

* http://www.bogoslov.ru/text/4847123.html
21. Vladimir.G: Il s'agit bien du Concile épiscopal de l’Église orthodoxe russe qui s'est déroulé les 2 et 3 février 2016 à Moscou avec la participation de 354 prélats venant de 293 diocèses. le 19/02/2016 17:45
Il s'agit bien du Concile épiscopal de l’Église orthodoxe russe qui s'est déroulé les 2 et 3 février 2016 à Moscou avec la participation de 354 prélats venant de 293 diocèses.

Bien cher Daniel,

Vous êtes totalement dans l'erreur (traduction Google?): "участникам нынешнего Архиерейского Собора" signifie "aux participants du Concile épiscopal en cours."

Comme vous le savez probablement, le Concile épiscopal de l’Église orthodoxe russe ses déroulé les 2 et 3 février dans la salle des conciles de la cathédrale du Christ Sauveur de Moscou. Il a rassemblé en tout 354 prélats venant de 293 diocèses de l’Église orthodoxe russe situés en Russie, Ukraine, Moldavie, Azerbaïdjan, Kazakhstan, Kirghizie, Lituanie, Lettonie, Tadjikistan, Ouzbékistan, Estonie, ainsi que dans des pays étrangers où existent des diocèses de l’Eglise orthodoxe russe .... C'est bien des travaux de ce Concile que rendait compte le métropolite Hilarion...
22. Vladimir.G: erreur de texte au poste 20: les patriarches d’Antioche et de Jérusalem se rencontreront à Chypre le 19/02/2016 17:48
Le texte publié duplique celui du commentaire 10.

Ce que je voulais publier en 20 c'est: "Le patriarche d’Alexandrie et de toute l’Afrique Théodore, qui se trouve à Chypre, a confirmé que les patriarches d’Antioche et de Jérusalem se rencontreront à Chypre sur l'invitation de l’archevêque de Chypre Chrysostome et siègeront à huis clos au palais archiépiscopal de Nicosie pour trouver une solution au différend entre les deux Patriarcats. « Je crois que lorsque l’on ouvrira les portes, nous aurons résolu le problème de telle façon que, réconciliés, nous irons au Saint et Grand Concile le 19 juin en Crète » a déclaré le patriarche d’Alexandrie."

http://www.pravoslavie.ru/90767.html traduit de http://www.romfea.gr/patriarxeia-ts/patriarxeio-alexandreias/6520-o-patriarxis-alejandreias-epibebaionei-dimosieuma-tis-romfeagr
23. justine le 20/02/2016 14:45
Comment les éveques russes, réunis seulement quelques jours après la publication des textes enfin portés à leur connaissance ont-ils eu le temps de les étudier à fonds? A moins qu'ils en aient eu connaissance déjà avant?

En Grèce du moins, ces textes n'avaient jamais encore été portés à la connaissance de la Hiérarchie, fait que denonce en particulier le métropolite de Naupacte Hiérotheos, lequel souligne dans sa lettre à l'Archeveque Hiéronymos que des textes de telle importance, on devait s'attendre à ce qu'ils soient rédigés selon les directives du Saint Synode, ce qui n'a pas été le cas. Les amendements récemment intervenus également ont été faits sans la moindre participation de la Hiérarchie.

On reste donc avec l'impression qu'il s'agit en fait d'une sorte de "coup" des principaux responsables de la Commission préparatoire du Concile, afin d'éliminer toute oppostion indésirable. Sont-ce là des procédés dignes de l'Eglise? Est-ce là ce qui "montre au monde l'unité de l'Orthodoxie"? Est-ce là ce qui "fera croire le monde"?

Avec bonne raison donc le métropolite Hiérotheos pose la question: "Si finalement le Grand Concile prendra des décisions dont n'ont aucune connaissance les hiérarques, les moines et les théologiens, et qui sont en contradiction avec les positions des Saints Pères, seront-ce eux qui porteront la responsabilité et seront-ils soumis aux critiques et condamnations quand ils refuseront de les adopter?"
24. justine le 20/02/2016 15:43
A Vladimir, post 8: En fait, le communique officiel de la Conference episcopale du 2-3 fevrier ne reflete pas du tout ce que vous rapportez. Voici le texte integral publie le 3/2/16 sur mospat.ru en francais:

"Le Concile épiscopal, qui s’est déroulé à Moscou les 2 et 3 février 2016, a adressé un message au clergé, aux moines et à tous les fidèles enfants de l’Église orthodoxe russe.

Bien-aimés dans le Seigneur vénérables pères, moines et moniales aimant Dieu, chers frères et sœurs,

Le Sacré Concile épiscopal qui s’est déroulé dans la cité de Moscou les 2 et 3 février 2016 vous adresse à tous la salutation apostolique : que « grâce, miséricorde, paix, de par Dieu le Père et le Christ Jésus notre Seigneur » (I Tim 1, 2) soient toujours avec vous !

Ces paroles du Seigneur, « Qu’ils soient uns » (Jn 17, 21) résonnent aujourd’hui pour nous avec une acuité particulière, alors que le monde est de plus en plus divisé. L’apôtre Paul appelle : « Je vous en prie, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus Christ, ayez tous le même langage ; qu’il n’ait point parmi vous de divisions, soyez étroitement unis dans le même esprit et dans la même pensée » (I Cor 1, 10). Le souci de garder l’unité ecclésiale est l’obligation de tout chrétien orthodoxe, qu’il soit évêque, clerc, moine ou laïc.

L’une des expressions de cette unité dans l’Église est le concile, à compter du premier, le Concile des apôtres à Jérusalem, dont les décisions étaient précédées de la formule : « L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé » (Ac 15, 28). Le Concile panorthodoxe se prépare actuellement : des évêques de toutes les Églises orthodoxes autocéphales universellement reconnues y participeront. Son ouverture est prévue pour cette année, au jour de la Sainte Pentecôte, en Crète. Les évêques qui représenteront l’Église orthodoxe russe au Concile panorthodoxe devront, demeurant rigoureusement fidèles à la vérité du Christ et se référant à la Tradition patristique inaltérée et préservée durant plus de mille ans par notre Église, donner réponse aux questions qui se posent au plérôme de l’Orthodoxie avec les représentants des autres Églises locales. Nous vous demandons d’élever d’ardentes prières pour que le Seigneur manifeste Sa sainte volonté aux membres du prochain Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe et pour que son déroulement serve à la gloire de Dieu, pour le bien de la famille orthodoxe dans le monde entier, à l’affermissement de son unité et à la préservation de la pureté de notre sainte foi (cf Jude 1, 20).

La canonisation de l’archevêque Séraphin de Bogoutchar (Sobolev, 1881-1950) est un témoignage du lien indivisible entre l’Église céleste et l’Église terrestre. L’archevêque Séraphin avait accompli son ministère épiscopal en Bulgarie, où s’est achevée sa vie terrestre. Ce serviteur de Dieu a montré l’exemple d’une vie vertueuse, d’un amour ardent et sincère pour ses ouailles. Il a été glorifié par le Seigneur dès son vivant par des grâces particulières, et, après son trépas, par des miracles. Ces paroles du saint hiérarque sur la nécessité de garder fermement la foi orthodoxe résonnent avec une force de conviction et une clarté particulière : « Une partie essentielle de l’Église réside dans l’intangibilité de sa doctrine dogmatique, morale et canonique qui remonte à Dieu Lui-même, le Seigneur Jésus-Christ, écrivait saint Séraphin (…) C’est par cette intangibilité de la doctrine de l’Église orthodoxe, par le fait qu’elle ait conservé la foi des apôtres dans toute sa pureté qu’elle se distingue principalement et essentiellement de toutes les autres confessions chrétiennes. » L’Église orthodoxe russe se laisse guider et se laissera guider par cette conception.

Se réjouissant de la vénération grandissante des vénérables serviteurs du Christ, le Sacré Concile donne sa bénédiction à la vénération dans toute l’Église de saints précédemment canonisés localement, parmi lesquels le docteur Eugène Botkine, qui souffrit sa passion avec les saints martyrs impériaux. Sa glorification pan-ecclésiale acquiert un sens particulier aujourd’hui, alors que l’Église aspire à faire toute la lumière sur les circonstances du meurtre de la famille impériale.

Une nouvelle étape de l’étude des restes découverts à Ekaterinbourg et attribués à la famille impériale a récemment débuté. Le Sacré Concile épiscopal insiste sur l’impartialité et la dimension scientifique des expertises, dans la mesure où, pour l’Église, les restes des martyrs sont des saintes reliques. Les restes découverts à Ekaterinbourg ne pourront être déclarés tels que si le plus petit doute sur leur authenticité est levé.

L’Église orthodoxe russe prie pour le don de la paix à l’Ukraine tant éprouvée, où se poursuit le conflit armé dans le Sud-Est. Dans un contexte d’occupations d’églises et de pressions exercées sur les enfants de l’Église canonique, le Concile appelle à intensifier la prière pour l’épiscopat, le clergé, les moines et les laïcs de l’Église orthodoxe ukrainienne.

Les violences permanentes exercées contre les populations du Proche Orient, les persécutions contre les chrétiens livrés au martyre et chassés de leurs terres natales suscitent une extrême inquiétude. Des églises sont détruites, des sanctuaires sont profanés. Nos prières aujourd’hui s’élèvent pour la résolution pacifique des conflits militaires en cours dans la région.

L’Église orthodoxe accomplit inlassablement son ministère de salut, annonçant à tous le Christ Crucifié et Ressuscité. Tous sont appelés au témoignage par leur vie et par la parole : archipasteurs, clergé, moines et laïcs. Que le Dieu de la paix, qui a ramené de chez les morts celui qui est devenu par le sang d’une alliance éternelle le grand Pasteur des brebis, notre Seigneur Jésus-Christ, nous rendes aptes à accomplir toute sorte de bien, produisant en nous ce qui lui est agréable par Jésus Christ (cf Heb 13, 20).

Amen."
25. Vladimir.G: Documents différents et "prise en compte des modifications demandées par l''''Église russe"... le 20/02/2016 23:13
Bien cher Justine,

Votre comm. 24 cite le "Message du Sacré Concile épiscopal aux clercs, moines et à tous les fidèles de l’Église orthodoxe russe" alors que mon 8 résume la déclaration du métropolite Hilarion qui se réfère aux points 1 à 5 de la "DÉCISION" du Sacré Concile épiscopal de l’Église orthodoxe russe publiée en russe sur le site officiel du patriarcat: http://sobor.patriarchia.ru/db/text/4367700.html...

Les deux textes ne sont d'ailleurs pas contradictoires, celui que je cite étant plus précis concernant l'approbation des documents "dans leur état actuel" et faisant état de la "prise en compte des modifications demandées par l'Église russe". Le Saint Synode de l'Église russe avait en effet débattu des versions précédentes et avaient demandé un certain nombre d’amendements qui ont donc été pris en compte...

Je n'ai par contre aucune information concernant la façon dont ces documents ont été traités dans les autres Églises qui restent totalement opaques... Mais c'est là le problème de leur propre organisation interne!
26. Vladimir.G: Début de contestation dans l'Église russe? le 22/02/2016 11:10
Un article critique sous le titre «Une conciliarité de couloirs» a été publié sur son blog par l’archiprêtre Vsevolod Tchapline, connu pour ses prises de position conservatrice. Il avait été démis du poste important de Président du "département synodal de l’Église orthodoxe russe pour les rapports entre Église et société" le 24 décembre dernier (le poste a été supprimé). Le père Vsevolod dénonce l’absence de conciliarité dans la rédaction de la récente déclaration commune du patriarche Cyrille et du pape François et la mise au point des documents du Concile panorthodoxe.

Reprenant la déclaration du métropolite de Volokolamsk, qui avait précisé que seuls lui-même et le cardinal Koch avaient participé à la préparation du communiqué commun, le père Vsevolod demande: "comment cela s’accorde-t-il avec le 34è canon des saints Apôtres, où il est dit que le premier évêque d’une région ne doit rien faire « sans l’avis de tous » ? Et comment cela s’accorde-t-il avec les statuts de l’Église orthodoxe russe, où il est affirmé que le patriarche dirige l’Église « avec le Saint-Synode » (et non pas avec un seul de ses membres) ?"

Puis il passe au projet de document du Concile panorthodoxe sur «les relations avec le reste du monde chrétien» et se félicite de la publication en russe de la critique de ce document par le métropolite de Limassol Athanase (Église de Chypre, http://orthodoxie.com/lettre-du-metropolite-de-limassol-athanase-au-saint-synode-de-leglise-de-chypre-concernant-le-document-adopte-par-la-synaxe-des-primats-au-sujet-des-relations-des-eglises-orthodox/). "Je suis convaincu, écrit le père Vsévolod, qu’il faut obtenir la discussion dans l’Église russe du projet du document sur les relations avec les hétérodoxes. Il est possible et est nécessaire de mener une discussion sous n’importe quelle forme – avec la participation des autorités ecclésiastiques ou sans elle…" Et il demande la réunion de la Commission inter-conciliaire se réunira – "ne serait-ce qu’une fois" – avant le Concile panorthodoxe. (traduction complète sur https://news.google.fr/?ar=1456133488 )

Il faut noter que le père Vsevolod "remercie l'évêque Tikhon pour ce pas courageux – la publication du texte du métropolite Athanase…". L'évêque d'Yegoryevsk Tikhon, vicaire du diocèse de Moscou, a été sacré le 24 octobre 2015; il est secrétaire du Conseil pour la culture auprès du patriarche Cyrille et higoumène du monastère patriarcal (stavroprygial) de la Sainte Rencontre à Moscou. Il a la réputation d'être proche du président Poutine…
27. Vladimir.G: traduction complète le 22/02/2016 15:05
Un mastic a altéré le lien vers la dépêche d'orthodoxie.com qui donne la traduction de la tribune du père Vsevolod: http://orthodoxie.com/reflexions-de-larchipretre-vsevolod-tchapline-sur-la-rencontre-du-patriarche-de-moscou-cyrille-et-du-pape-francois/
28. justine le 22/02/2016 20:04
Au post 26: Votre lien ne marche pas, mais on peut lire le texte du pere Vsevolod sur http://orthodoxie.com/reflexions-de-larchipretre-vsevolod-tchapline-sur-la-rencontre-du-patriarche-de-moscou-cyrille-et-du-pape-francois/
29. Nikolas le 24/02/2016 19:47
L'Eglise de Géorgie rejettent le texte "Relation de l'Eglise orthodoxe avec le reste du monde chrétien".
Et se déclare gardienne de l'Orthodoxie.
30. Daniel le 25/02/2016 00:48
@ Nikolas (29)

Totalement prévisible... Ceci va galvaniser les opposants en Grèce... Le sort du document semble compromis.
31. Vladimir.G: Il nous reste à prier pour que l’Esprit Saint inspire nos prélats pour résoudre cette crise... le 25/02/2016 09:38
Le débat dans les Églises est évidement bienvenu et légitime mais ce qui surprend c'est qu'il intervienne si tard pour certaines: le saint synode de l'église russe a débattu de ces documents à la fin de l'an dernier et fait des remarques allant jusqu'à refuser certains d'entre eux; le métropolite de Volokolamsk Hilarion a alors émis des doutes publiques sur la possibilité de tenir le Concile...

Mais les réserves ont été prises en compte et les documents remaniés ont été acceptés par les primats et les délégations des Églises lors de la synaxe (avec réserves des Églises de Géorgie et d’Antioche sur "Le sacrement du mariage et ses empêchements"), ce qui a permis leur approbation lors du concile épiscopal de l'Église russe.

Le vote du synode géorgien montre d'abord le manque de conciliarité dans cette Église et désavoue donc sa propre délégation et son primat...

Il nous reste à prier pour que l’Esprit Saint inspire nos prélats pour résoudre cette crise.
32. Daniel le 25/02/2016 11:40
Le vote du synode géorgien confirme au contraire la conciliarité dans le cas de l'Eglise de Géorgie. Le document adopté lors de la session préliminaire et rendu public était sans doute une n-ième version qui n'a été vue que par les personnes qui y assistaient, validée sur place puis rendue publique.

Le document a été ensuite rendu public, a fait l'objet d'un débat et a été rejeté, ce qui montre au moins qu'il y a débat, conciliarité, et que tout les évêques ne sont pas des évêques "godillots" ou beni-oui-oui qui disent que le patriarche a toujours raison. Saint Paul a bien repris saint Pierre quand ce dernier avait des manquements.

Cela montre aussi l'absence de conciliarité dans ce concile panorthodoxe car des documents finaux en juin pourraient être rejeté par des majorités d'évêques dans certaines églises, simplement parce qu'ils auront subi des modifications en chambre lors des sessions du concile. Moralité, il fallait inviter tous les évêques...
33. Daniel le 25/02/2016 11:41
@ Vladimir (31)

La crise en Géorgie aurait été que le synode acceptât le dit document...
34. Tchetnik le 25/02/2016 12:22
La conciliarité ne signifie justement pas dire oui à tout ce que dit le primat. Lequel n'est ni infaillible, ni absolu.
35. Vladimir.G: Intéressant et constructif! le 25/02/2016 14:26
Si je vous suis bien, chers amis, la conciliarité consiste à débattre d'un texte, à missionner une délégation pour une réunion pan-orthodoxe, puis à la désavouer pour recommencer à zéro...

Intéressant et constructif!
36. Tchetnik le 25/02/2016 15:03
Quand le texte n'est débattu que par un petit comité qui ne représente que lui-même, c'est en effet ce qui se passe, dans toutes les organisations du monde.
37. Daniel le 25/02/2016 17:08
Une délégation n'est pas plénipotentiaire... On peut faire un parallèle avec les traité. Les chefs d'Etat peuvent signer tous les traités qu'ils veulent mais ils doivent être ratifiés par les parlements... Pas de ratification, pas de traités.
38. justine le 25/02/2016 18:54
Qu'on proclame de partout cette

Heureuse nouvelle pour tous les Orthodoxes fidèles! Le Saint Synode de l'Eglise de Géorgie a rejeté le document "Sur les relations de l'Eglise Orthodoxe avec le reste du monde chrétien", dans sa séance du 16 février 2016, et formulé aussi des critiques à l'égard d'autres textes. Dans une courte déclaration publique, fixée sur video https://www.youtube.com/watch?v=x7kwe5FQjgU, le patriarche Elie a dit notamment: "Notre Eglise maintiendra l'Ancien Calendrier... Notre Eglise a été, est et sera gardienne de l'Orthodoxie. L'Eglise Orthodoxe de Géorgie rejette le texte sur l'écuménisme qui a été rédigé pour le Saint et Grand Concile. C'est notre Eglise qui par le passé a sauvé notre pays et notre peuple. Elle restera ferme comme garante de l'Orthodoxie à l'avenir aussi."

Avec cela, ce texte anti-orthodoxe est liquidé! Car il suffit qu'une seule Eglise le rejette pour qu'il soit éliminé. Gloire a Dieu et Longues Annees au Patriarche Elie et aux Eveques de l'Eglise de Georgie!

Mais il y a un post-scriptum: Comment se fait-il que dans le communique sur la Synaxe des Primats a Chambesy il est écrit que le texte en question a ete "adopté à l'unanimité"??? Le patriarche Elie était présent - a-t-on ignoré son vote? On exige une réponse, car c'est grave!

D'autre part, on rapporte qu'en Moldavie, une partie de l'Eglise a decidé de suspendre la commémoration du patriarche Cyrille de Moscou et du métropolite Vladimir de Moldavie à cause de leur approbation de ce document comme "orthodoxe". Et en Grèce comme un peu de partout dans le monde orthodoxe se multiplient les prises de position négatives à l'égard de ce document et d'autres éléments du matériel publié, de la part de hiérarques, du clergé et de théologiens orthodoxes.
39. Daniel le 25/02/2016 19:47
@ Justine (38)

"Comment se fait-il que dans le communique sur la Synaxe des Primats a Chambesy il est écrit que le texte en question a ete "adopté à l'unanimité"??? Le patriarche Elie était présent - a-t-on ignoré son vote? On exige une réponse, car c'est grave!"

Bonne question. Parmi les possibilités, il n'a pas fait attention, n'a pas lu en détail... choses très possibles du fait de son âge et de sa maladie. Il suffit de voir sur la vidéo et sur les photos qu'il est quand même très affaibli. D'ailleurs, je ne sais pas comment il fait pour suivre de longues sessions de travail s'il en faut.

J'avais aussi entendu parler d'une fronde en Moldavie mais je n'ai pas de sources sur ce point.
40. Marie Genko le 25/02/2016 19:49
Chère Justine,
Vous savez certainement comme nous tous que le Patriarche Elie est un Prélat de très grande envergure.
Il est aussi un homme très âgé.
Je ne veux absolument pas dire qu'il ne comprenne pas toute la portée de ce qui se passe autour de lui, mais simplement qu'il a peut-être approuvé ce document à Chambésy et qu'ensuite, en y réfléchissant, il a changé d'avis.
Ce sont des choses qui arrivent même avec des personnes plus jeunes...
Les Orthodoxes ont le devoir de rester fidèles.
Simplement, il me semble extrêmement important de garder tout notre amour et notre estime pour les religieux et les fidèles des autres confessions chrétiennes qui sont de bonne volonté.
41. justine le 26/02/2016 07:42
Chère Marie, certes il est important de garder notre amour et notre estime "pour les religieux et fidèles des autres confessions chrétiennes qui sont de bonne volonté". Mais le problème n'est pas là. Le problème est qu'il y en a qui font semblant d'etre de bonne volonté, et en réalité visent à saper la fidélité des fidèles ou de l'exploiter pour leurs propres buts. Le vrai amour c'est de désirer que tous les etres humains puissent atteindre au salut, et le salut est dans la Vérité que Dieu a révélée à l'humanité en la personne de Jésus Christ et non pas dans sa déformation et son enterrement.

Je ne doute pas une seconde de l'intégrité du patriarche Elie. Mais j'ai des raisons de douter de l'intégrité de ceux qui tirent les fils dans l'écuménisme.
42. Vladimir.G:"Ce n’est pas la girouette qui tourne , c’est le vent" le 26/02/2016 10:02
"Quand le texte n'est débattu que par un petit comité qui ne représente que lui-même,"

C'est ce que j'appelle manque de conciliarité - le contraire de ce qui s'est passé dans l'Église russe.

Quand au patriarche Elie, si je comprends bien, il fait partie du consensus à la synaxe pour approuver le texte et de son rejet 1 mois après... Un politicien français disait: "Ce n’est pas la girouette qui tourne , c’est le vent" (Edgard Faure, vers 1966).

Cela dit, je prie pour que le Concile se passe .. . éventuellement sans ce texte là!!
43. Daniel le 26/02/2016 11:47
De quel texte parlons-nous? La version adoptée par la dernière réunion correspond-elle à la version précédente qui avait peut-être été vue précédemment par les évêques. En tout cas, en Grèce aussi, les évêques du synode n'ont jamais vu les versions préliminaires et s'en sont plaints !

En général, la façon dont est menée le travail préparatoire ainsi que celui dont est mené le dialogue théologique avec les Latins est assez similaire. On envoie une délégation qui travaille, qui communique peu, qui joue de l'opacité, puis elle signe des documents qu'on découvre, avec leurs âneries, qu'on refuse etc.
44. Vladimir.G: c''''est bien cela que je qualifie de "manque de conciliarité" ! le 26/02/2016 15:49
"les évêques du synode n'ont jamais vu les versions préliminaires et s'en sont plaints"

Comme je l'écris plus haut, ce document prend la suite de deux documents adoptés en 1986 ... il a été revu lors de la première réunion de la "Commission interorthodoxe spéciale pour la préparation du Concile panorthodoxe" (30 septembre - 3 octobre 2014 à Chambésy puis amendé et adopté par la synaxe de février 2016...

Ainsi un document discuté au plan panorthodoxe depuis 30 ans a "échappé" aux évêques du synode grec et probablement aussi aux évêques géorgien... c'est bien cela que je qualifie de "manque de conciliarité" dans mon 31!

Mais c'est là le choix de certaines Églises, dont celles de Grèce et de Géorgie au moins vu ces réactions, et il est vrai qu'il a fallu un long combat aux représentants de l'Église russe pour que ces documents sortent du secret où voulaient les garder les représentants des autres Églises...
45. Tchetnik le 26/02/2016 18:20
La conciliarité consiste justement à débattre au sein d'une église pour adopter ensuite une position qui n'y fera sans doute pas toujours l'unanimité mais qui sera adoptée selon certains principes de collégialité.

Une décision prise dans un synode d'évêques aura ainsi plus de valeur qu'un document discuté par un petit comité restreint et en partie occulte.

Conciliarité ne veut pas dire "unanimité".
46. Vladimir.G: pourquoi l''''Église de Géorgie refuse-t-elle le document sur les relations avec le reste du monde chrétien? Quelles sont ses critiques à l''''égard d''''autres textes? le 27/02/2016 15:40
Suite aux commentaires 29 et 38

Pourquoi l'Église de Géorgie refuse-t-elle le document sur les relations avec le reste du monde chrétien? Quelles sont ses critiques à l'égard d'autres textes? Il n'y a aucune réponse à ces questions ni précision concernant cette position discordante. La seule information disponible est bien cette courte allocution en géorgien du patriarche dont la traduction en anglais est:

"Following the session of the Holy Synod of the Georgian Apostolic Orthodox Church held on February 16, 2016, His Holiness Ilia II, Patriarch and Catholicos of Tbilisi and All Georgia announced that the Synod has rejected the document “The relation of the Orthodox Church towards the rest of the Christian world” which was prepared for the upcoming Pan-Orthodox Council to be held in Crete in June 2016.

The Georgian Church has also complained about other documents.

At the Great Council the fourteen local Autocephalos Orthodox Churches will take part, and any document not receiving unanimous consent will be rejected.

“The Great and Holy Council is to be held in June … Our Church will stay with the old calendar … Our Church was, is and will be a guardian of Orthodoxy. The Georgian Orthodox Church rejects the document on ecumenism drafted for the Great Council. Our Church is that which has saved our country and our people.” "

On se demande ce que la question du calendrier vient faire ici et personne ne conteste l'importance de l'Église de Géorgie dans son pays... Alors?

Source: http://theorthodoxchurch.info/blog/news/?p=46293
47. justine le 27/02/2016 19:55
Au post 46: Le patriarche Elie s'adresse à son peuple. Celui-ci comprend ce qu'il veut dire, meme si Vladimir lui, ne le comprend pas. La question du calendrier: Le patriarche Cyrille lui aussi a déclaré lors de sa première rencotre avec la presse après le Synode de Genève que la Russie ne changera pas de calendrier (pascal) . Donc, dans les débats, il a du etre question de cela.

Votre remarque au sujet de la Grèce et la Géorgie est vraiment de mauvaise foi, puisque justement les hiérarchies n'ont pas eu connaissance des textes. Vous dites qu'on en débat depuis 30 ans: qui "on"? Un petit nombre "d'initiés" aux bénédictions de l'écuménisme qui débattent à huis-clos pour éviter toute opposition! Ceci n'est pas seulement une grave infraction au principe de la conciliarité, mais encore un cas de tromperie intentionelle! Souvenez-vous que le patriarche de Bulgarie quelques jours seulement avant ce Synode à Geneve s'est vu obligé demander au Phanar de bien vouloir lui faire savoir de quoi on y parlera....
48. Irénée le 27/02/2016 22:37
Pour mémoire Justine, rappelons quand même que le catholicos Elie de Géorgie a été vice-président du Conseil oecuménique des églises de 1978 à 1983. Il s'est montré très actif dans son engagement au sein du COE pendant cette période. Sa connaissance des dossiers concernant la préparation du concile est très grande puisqu'il a participé lui même à de nombreuses réunions depuis celle de Rhodes.
Il fait donc très certainement des ces "on" dont vous parlez !
L'Eglise de Géorgie a quitté le COE en mai 1997, mais a continué à envoyer des év^ques à toutes les Assemblées et réunions importantes jusqu'à aujourd'hui....
49. Vladimir.G: Le patriarche Cyrille avait même proposé que les documents fassent l''''objet d''''un débat public comme cela se fait avec la Conférence Interconciliaire de l''''Église russe... mais il n,a pas été suivi! le 28/02/2016 17:19
L'Eglise de Géorgie a-t-elle "quitté le COE" ou "suspendu sa participation" en mai 1997?

C'est l'affaire interne de chaque Église d'organiser sa participation au processus conciliaire. Ainsi le Concile épiscopal de l'Église russe a confié au Synode de former la délégation qui participera au Concile (art 4 des "décisions") et, avant cela, il y avait des rapports réguliers sur l'avancement des travaux préconciliairs. Le patriarche Cyrille avait même proposé que les documents fassent l'objet d'un débat public comme cela se fait avec la Conférence Interconciliaire de l'Église russe... mais il n'a pas été suivi!
50. justine le 28/02/2016 18:57
Post 48: Comme tant d'autres qui soutenaient ce "mouvement ecumenique" pour des raisons toutes differentes de celles qu'il poursuit en realite, et qui, ayant compris le leurre, s'en sont distancies. Ne mettez pas au pilori ceux dont la bonne foi a ete trompee, mais les trompeurs!

Quant a la connaissance des textes: Comme on sait, la preparation du Concile a stagne pendant 23 ans. Elle n'a ete reprise qu' en 2009, remaniant a fond tout le materiel de preparation, et ceci dans les conditions nouvelles fixees par le Phanar: machinations, camouflages, intrigues (considerez p. ex. les plaintes du patriarche Cyrille en avril 2015).

Puis il ne faut pas confondre les textes du COE avec ceux de la preparation du Concile. Mais cette confusion aussi est revelatrice! Elle montre bien que dans la tete des ecumenistes, ce Concile ne sert en fait qu'a un seul but: celui d'institutionnaliser cette heresie au sein de l'Eglise Orthodoxe!
51. Vladimir.G: "nous déplorons que les chrétiens ne soient pas unis, qu’ils pensent différemment, qu’ils ne communient pas au même calice. Ce serait un péché que de penser autrement." Métropolite de Volokolamsk Hilarion le 28/02/2016 20:13
Pour Justine (50)

- Que peut-on répondre à ceux des orthodoxes russes qui désapprouvent la décision du patriarche Cyrille d’accepter la rencontre et le dialogue avec le pape François ? Comment rasséréner ces croyants qui craignent l’union des Eglises et les changements de rite ?

- « Il y a des fidèles de l’Eglise orthodoxe russe qui estiment que la division entre chrétiens est un état de choses qui va de soi. Certains groupes vont jusqu’à dire que cette division doit se perpétuer, s’approfondir et qu’il nous faut nous appliquer de toutes de nos forces pour qu’un tel rapprochement ne se produise jamais. Est-il nécessaire de les persuader du contraire ? Ils ne changeront de toute façon pas d’attitude.

Relisons les Evangiles : il y est dit que Jésus-Christ priait pour que ses disciples restent unis. « Père Saint, garde-les dans Ton Nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient, un comme nous (Jn, 17, 11) ». Ce commandement d’unité a été enfreint. Qui était dans son bon droit ? Il y a là matière à débat. Mais la réalité est que les chrétiens restent divisés.

L’Eglise orthodoxe russe n’estime pas que l’Eglise en tant que telle est divisée, nous croyons en « l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique ». Nous croyons que l’Eglise du symbole de la foi est bien la nôtre. Cependant, nous déplorons que les chrétiens ne soient pas unis, qu’ils pensent différemment, qu’ils ne communient pas au même calice. Ce serait un péché que de penser autrement ».

métropolite de Volokolamsk Hilarion , président du DREE du patriarcat de Moscou, à l’agence TASS Traduction "PO"
52. Irénée le 28/02/2016 22:10
Ce n'est pas du tout ma manière de faire de mettre qui que ce soit au pilori. Je rappelle des faits, c'est tout... Et je ne fais aucune confusion entre préparation du concile et participation au mouvement oecuménique.
Mais il faut simplement constater, et là je vais dans le m^me sens que Justine, que ce sont bien souvent les mêmes évêques qui participent à toutes ces rencontres. Et de plus, une bonne partie des réunions de préparation au concile ont eu lieu à Chambésy, à quelques kilomètres du COE...
Je ne sais pas personnellement qui sont les trompeurs ou les trompés. Mais il est bien clair que de très nombreux chefs d'Eglises orthodoxes ont été avant leur élection au siège patriarcal des acteurs de tout premier plan du mouvement oecuménique. (Bartholomée, Cyrille, Daniel, Elie...)
53. justine le 29/02/2016 15:12
Post 51: Le tactique perpétuelle des écuménistes est d'induire en erreur les gens de bonne foi en leur faisant croire que confesser la Foi Orthodoxe revient à semer la discorde et les conflits ou même constitue aujourd'hui un péché. Ils culpabilisent les fidèles orthodoxes et les intimident afin qu'ils cessent de confesser et de croire ce que la Sainte Eglise a toujours cru.

Dépourvus de moyens honnêtes, car ils n'existent pas, ils espèrent parvenir à leurs fins par ce moyen psychologique, misant sur le fait que la plupart des fidèles ne sont pas en mesure de comprendre que quand ils se réfèrent à l'Evangile ou aux Saints Pères pour se justifier, ils les déforment et qu'en réalité l'Evangile même et les Saints Pères de toutes les époques les désavouent.

Les écuménistes font croire que pour vivre en paix avec des personnes de diverses confessions chrétiennes et de diverses religions, il faut faire en matière de Foi toutes les concessions nécessaires "pour ne pas scandaliser" soi-disant ces personnes, à savoir:

1. renoncer à croire et à confesser que l'Eglise Orthodoxe est l'Eglise Une, Sainte, Catholique, Apostolique et admettre que les hétérodoxes sont eux aussi des Eglises ou membres de l'Eglise Une Sainte etc. (doctrine proclamée au sein du COE et acceptée par les dirigeants de la plupart des Eglises Orthodoxes locales membres du COE, lesquels dissimulent leur trahison par cette schizophrénique affirmation que l'Eglise Orthodoxe en meme temps EST et N'EST PAS l'Eglise Une Sainte etc).

2. renoncer, dans une seconde étape, à croire en et à confesser l'Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique comme Voie unique du Salut tout court et admettre que "les autres religions sont elles aussi des voies conduisant au salut" . Ce qui revient à renier le Christ comme unique Sauveur de l'humanité et donc Sa Divinité et donc l'Incarnation et donc l'Evangile et l'oeuvre de salut de la Sainte Trinité dans sa totalité. Ce qui s'appelle apostasie.

Or, comme le montre l'évidence de l'Histoire, ce qui cause les conflits et les divisions, ce ne sont pas ceux qui confessent et vivent leur Foi, mais ceux qui ESSAIENT DE L'IMPOSER AUX AUTRES.
Et aujourd'hui, ce sont précisément les écuménistes qui commetttent ce péché, car ils tentent par une grande variété d'agissements, de pressions, d'intrigues, de double-langage, de gymnastiques
"theologiques", de suggestions etc. d'imposer leur "foi" aux Orthodoxes, en quoi ils suscitent des résistances, des conflits et des divisions.

Leur but, dicté par des intérêts étrangers à la Sainte Eglise du Christ, c'est d'imposer une "union" avec les hétérodoxes en un premier temps et avec les religions du monde dans un second temps, qu'ils l'avouent ou qu'ils le nient. Pour le moment, ils le nient en assurant: "Nous ne faisons que coopérer" (dans les domaines philanthropique, action sociale etc.) et "jamais nous ne procédérons au calice commun sans leur conversion", alors qu'en réalité déjà, dans la diaspora, la pratique de donner la Communion aux hérétiques est largement répandue. Ils citent bien la parole du Christ "qu'ils soient un", mais évitent soigneusement de citer cette autre: "Que votre oui soit oui et votre non soit non" et: "Malheur à vous, hypocrites!"

"Qui était dans son bon droit ?", ecrit Vladimir parlant des Orthodoxes d'une part et des hétérodoxes qui se sont séparés de l'Eglise de l'autre, "Il y a là matière à débat. Mais la réalité est que les chrétiens restent divisés." Or, car c'est précisément parce qu'on envisage le problème sous cet angle du "qui est dans son bon droit" et "il y a matière à debat" que les chrétiens restent divisés. En réalité, il n'y a aucune matière à debat - l'état pitoyable des hétérodoxes est la meilleure preuve - et la question n'est pas "son bon droit". Ce dont il s'agit, c'est la Volonté de Dieu contre la volonté humaine pervertie, et la Vérité de l'Evangile contre les "vérités" de l'intellect humain.
54. justine le 29/02/2016 18:07
Post 50, Irenee: Vous avez raison de relever la proximite geographique du COE et du Centre du Phanar a Chambesy. Elle n'est sans doute pas due a un hasard.
55. justine le 02/03/2016 16:56
Les textes approuvés par les primats à Genève en janvier pour le Grand Concile continuent à susciter de vives critiques. La dernière en date provient du métropolite Syméon de Nea Smyrni en Grèce, lequel, dans sa prise de position à l'adresse du Saint Synode de l'Eglise de Grèce, s'élève pour commencer contre l'absence du plérome des évêques orthodoxes au futur concile, ce qui fait, dit-il, qu'il ne peut être question de "Concile Panorthodoxe", mais seulement de "Synaxe représentative élargie de primats et hiéraques". Cette présence limitée de l'épiscopat orthodoxe, ajoute-t-il, réduit évidemment aussi le poids de cet évènement et des décisions qui y seront prises.

Il critique ensuite le mode de scrutin qui revient à priver les évêques participant au Concile de leur droit de vote. "Un évêque membre d'un Saint Synode privé de la possibilité d'avoir son propre avis et et sa propre voix - c' est en contradiction directe avec un principe fondamental du système synodal de l'Eglise." Et il pose la question: "Dès lors que les évêques participants ne peuvent voter en concile, mais seulement les primats au nom des représentations des Eglises, pourquoi les décisions seront-elles signées par tous les synodaux participants et non pas seulement par les primats?"

Il considère que le mode de suffrage choisi ternit l'image de l'Eglise Orthodoxe aussi bien en son propre sein qu'au dehors. "Sommes-nous une Eglise unique et un Corps unique ou un ensemble fédératif d'Eglises dont la participation et l'expression synodale sont influencées par divers calculs facilement percevables?... Je suis d'avis que la participation active de tous les membres du Concile - participation qui s'exprime avant tout lors du vote concernant les décisions à prendre - attire l'illumination du Saint Esprit, documente l'égalité des évêques membres et révèle aux yeux de tous l'unité de notre Eglise Catholique Orthodoxe."

Il regrette ensuite que des questions de portée panorthodoxe comme l'Autocéphalie et le mode de sa proclamation, les diptyques et la question du calendrier - lesquels influencent de manière négative son unité - n'aient pas été incluses dans l'ordre du jour, de toute évidence parce que lors des reunions préparatoires on n'a pu arriver à l'unanimité. "Or, la question se pose: pour quelles raisons n'a-t-on pu arriver à l'unanimité, et est-ce que ces raisons sont défendables quand on se base en premier sur l'Evangile du Salut et l'esprit vivifiant de notre Tradition ecclésiastique authentique, et non pas sur des ambitions humaines et des calculs de toutes sortes?"

Concernant les textes en general, le métropolite de Nea Smyrni écrit: "Tous les textes sont marqués par un caractère proclamateur-annonciateur au sujet de la nature et la mission-témoignage de l'Eglise dans le monde aujourd'hui. Cependant, je pose la question: Est-ce que la nature de l'Eglise ne demeure pas la même depuis sa fondation jusqu'à aujourd'hui, ainsi que sa mission? La définition et formulation de la pensée de l'Eglise sont exigées seulement quand celle-ci doit affronter des problèmes qui jusqu'à ce jour ne s'étaient pas manifestés dans sa vie historique. Ce sont ces problèmes-là qu'elle examine et étudie dès leur première apparition et au sujet desquels elle formule ensuite son enseignement et guide par ses décisions les fidèles, les membres du Corps ecclésial."

Il propose ensuite divers amendements:

Dans le texte sur le Mystère du mariage il propose que le paragraphe II,10 soit reformulé plus clairement comme suit: "Suivant fidèlement l'enseignement de la Sainte Ecriture et la Tradition unanime des Canons et des Pères, l'Eglise n'accepte pas pour ses membres des accords de cohabitation du même sexe ou d'autres formes de cohabitation, sauf le mariage chrétien, c'est à dire l'union d'un homme et d'une femme, laquelle elle bénit par un sacrement. L'Eglise est appelée à faire, par ses saints pasteurs, des efforts, avec beaucoup de sagesse et amour, pour que ses membres qui ont dévié dans de telles formes de cohabitation, prenant conscience que leurs choix sont en conflit avec la volonté de Dieu et les aliènent de la vie en Christ, dans la métanie cherchent le retour à la vie de l'Eglise bénie par la Grace."

Concernant le texte sur la relation avec les hétérodoxes qu'il appelle "le plus problematique de tous" et au sujet duquel il mentionne les prises de position negative du metropolite Hierotheos de Naupacte et du professeur Tselengidis, le métropolite de Nea Smyrni souligne son manque de précision et ses contradictions qui ouvrent la porte à l'interpretation arbitraire et au mésusage, lacune très grave dans un tel texte qui inclut des sujets dogmatiques et canoniques.

Enfin il exprime ses réserves sur le paragraphe 22 du meme texte selon lequel le système conciliaire constituerait "le juge ultime" de la vérité, en faisant remarquer qu'il y a eu des conciles qui non seulement n'ont pas protégé l'authentique doctrine orthodoxe, mais ont proclamé de fausses doctrines. Il demande donc que ce terme soit éliminé.

Pour l'original grec de cette lettre voir:
http://www.romfea.gr/images/article-images/2016/02/neas_smirnis.pdf

En Bulgarie aussi, l'opposition contre ces textes et notamment celui sur les relations avec les hétérodoxes se fait sentir. Des membres du clergé, des moines et un grand nombre de laics ont adressé au patriarche Néophyte une lettre dans laquelle ils exposent point par point les contradictions avec la Foi et la Tradition orthodoxes qu'ils contiennent, et prient la hiérarchie de l'Eglise de Bulgarie de prendre en consideration ces objections. Ils font notamment valoir aussi que l'archeveque Séraphim Sobolev qui vient d'etre canonisé a été un vigoureux opposant de l'écuménisme et que dès 1948 il avait averti les Orthodoxes de ne pas participer au mouvement écuménique, parce cela leur causera d'immenses dégats, "Et aujourd'hui nous voyons clairement combien l'archeveque Séraphim avait raison."
Source: http://www.romfea.gr/patriarxeia-ts/patriarxeio-boulgarias/6724-anisuxies-piston-stin-boulgaria-gia-tin-panorthodoji-sunodo

Enfin, des informations officielles ont été publiées en Moldavie sur les prêtres et moines qui ont cessé de commémorer le patriarche Cyrille et leur propre métropolite Vladimir à cause de leur approbation des textes pour le Concile et à cause de la déclaration commune publiée après sa rencontre avec le pape, documents qu'ils considèrent comme une trahison de la Foi orthodoxe. Réuni en synaxe, la hiérarchie moldave appelle les "non-commémorants" de revenir dans l'unité.

Source: http://orthodoxie.com/message-du-synode-de-leglise-orthodoxe-de-moldavie-au-sujet-des-clercs-non-commemorants-du-diocese-metropolitain-de-chisinau-et-de-moldavie/
56. Marie Genko le 02/03/2016 17:35
Chère Justine,

Je suis de plus en plus à être persuadée que de éléments perturbent à dessein la vie en Eglise des Orthodoxes.
Lorsque vous écrivez:

"des informations officielles ont été publiées en Moldavie sur les prêtres et moines qui ont cessé de commémorer le patriarche Cyrille et leur propre métropolite Vladimir à cause de leur approbation des textes pour le Concile et à cause de la déclaration commune publiée après sa rencontre avec le pape, documents qu'ils considèrent comme une trahison de la Foi orthodoxe. Réuni en synaxe, la hiérarchie moldave appelle les "non-commémorants" de revenir dans l'unité."

Sachant à quels déchirements est livrée en ce moment la Moldavie et la Transnistrie voisine,on peut aisément penser que l'agitation anti russe y bat son plein !
Et comment mieux défigurer la Russie qu'en l'attaquant dans son Eglise?
57. Daniel le 02/03/2016 18:07
@ Justine (53)

Merci pour ces nouvelles de Grèce et Bulgarie.
58. justine le 03/03/2016 14:42
Après la soumission officielle des textes pour le Grand Concile aux hiérarques afin qu'ils envoient par écrit leurs critiques ou propositions à ce sujet - vu qu'ils n'auront pas la possibilité de s'exprimer qu Concile -, le metropolite Séraphim du Pirée a lui aussi répondu à cette invitation par une lettre au Saint Synode de l'Eglise de Grèce.

Le texte sur le fonctionnement du Concile

En premier il objecte que les Eglises locales ne seront représentées au Concile que par 24 évêques chacune, ce qui, souligne-t-il, "a suscité de véhémentes critiques au sein du plérôme orthodoxe", parce qu'il s'agit ici d'une "innovation inouïe, étrangère à la tradition synodale deux fois millénaire de notre Eglise Orthodoxe". Il refute les arguments avancés par l'Encyclique synodale de Chambésy, selon laquelle aux Conciles Ecuméniques aussi, les Eglises auraient délégué un petit nombre d'évêques seulement. Les données historiques que nous possédons, écrit le métropolite, montrent le contraire. Ainsi au 1er Concile Ecuménique participèrent 318 évêques, au 2e 150, au 3e 200, au 4e 630, au 5e 165, au 6e 289, au Quinisexte 240, au 7e 367 et au 8e 383. Il existait bien le principe de la représenation, mais uniquement dans les cas où un évêque pour quelque raison était dans l'incapacité de participer personnellement au Concile.

En limitant ainsi la participation des évêques, ajoute le métropolite Séraphim, on restreint la possibilité d'exprimer la conscience du plérôme de l'Eglise, laquelle semble craindre les responsables de la préparation et de la convocation du Concile.

Le métropolite considère comme infondée également l'argument du patriarche Bartholomée que l'Eglise Orthodoxe serait incapable de convoquer un Concile Ecuménique parce que les Roméocatholiques en seraient absents. Il souligne que le détachement d'hérétiques du Corps ecclésial n'amoindrit aucunement la catholicité de l'Eglise. Est-ce que par exemple les Saints Pères du 3e Concile Oecuménique ont jugé necessaire d'inviter les ariens à participer au Concile afin de lui assurer sa portee écuménique? Une telle chose ne leur serait même pas venu à l'esprit!

Quant au mode de scrutin du Concile - une seule voix par Eglise locale -, il est "absolument inconnu dans la Tradition Orthodoxe et pour cette raison inacceptable". Le principe de l'unanimité va lui aussi à l'encontre de la Tradition, puisqu'en Synode vaut la règle "que soit retenu le vote de la majorité" (6e canon du 1er Concile Oecuménique).

Avec raison donc, souligne le métropolite, "on pose la question: sur quelle base canonique ou sur la base de quelles décisions conciliaires les primats des Eglises autocéphales lors de leur Synaxe au Phanar (6-9 mars 2014) se sont considérés compétents pour prendre les decisions précitées innovatrices et étrangères à la Tradition Orthodoxe? Ne se mettent-ils pas ainsi en opposition directe avec le 34e Canon Apostolique qui stipule: 'Les évêques de chaque nation doivent savoir lequel entre eux est premier et se référer à lui comme à leur tête et ne rien faire hors de l'ordinaire sans son avis.... mais que lui aussi, qui est premier, ne fasse rien sans l'avis de tous..."

Texte sur la relation avec les hétérodoxes

Concernant le texte sur les relations avec les hétérodoxes, issu de la reunion de deux textes preexistants en un seul, le metropolite Seraphim note en premier l'omission d'un passage important qui avait figuré auparavant dans l'un de ces textes et qui constituait une évaluation critique de la participation des Orthodoxes au mouvement écuménique, au COE et des dialogues. Il juge l'inclusion de cette évaluation dans l'ordre du jour du Concile comme indispensable, afin d'informer les participants de la voie sans issue dans laquelle ont abouti les dialogues et de décider conciliairement si oui ou non il faut les continuer et comment. Meme chose pour la participation de l'Eglise Orthodoxe au COE, laquelle, personnellement et avec bien d'autres, il considere comme absolument inacceptable, citant à cet egard de nombreux cas qui montrent que la belle image dessinée de cette participation aux paragraphes 16-21 du texte est fictive, irreelle.

Le métropolite objecte également le fait que nulle part dans ce texte il est question d'hérésies et d'erreurs, mais que les doctrines hérétiques des papistes, des protestants et des monophysites sont au contraire présentées sous le vocable de "divergences théologiques héritées du passé ou qui ont pu apparaître récemment" (para 11) que les Orthodoxes et les héterodoxes seraient appelés à "surmonter". "Nulle part dans ce texte on sent l'inquiétude qu'avaient les Saints Apôtres et les Saints Pères pour les conséquences devastatrices des hérésies, puisque l'hérésie comme une 'gangraine' (1 Tim 2,18) et un 'naufrage dans la Foi' (1 Tim 1,20) entraîne des âmes 'vers leur propre perte' (2 Petr 3,16)."

Il souligne également les contradictions théologiques du texte, ses ambiguïtés et formules nébuleuses qu'ont signalé deja les autres critiques, et déclare comme eux inacceptable la reconnaissance des hétérodoxies comme "Eglises" et l'idée que l'Eglise serait divisée et aurait besoin de retrouver son unité. Ce qu'il faut au contraire exprimer clairement, dit le métropolite Séraphim, c'est que l'objectif commun de tout dialogue théologique doit etre "le retour des hétérodoxes au sein de l'Eglise Orthodoxe".

Au paragraphe 20 du texte il signale la mésinterpretation intentionnelle des Canons 7 du 2e Saint Concile Ecuménique et du Canon 95 du 6e pour justifier l'acceptation du baptême des hérétiques et ériger en dogme la théorie de la "théologie baptismale", imitant en cela Vatican II. Sur ce point comme sur d'autres il reproche aux rédacteurs du texte, preuves à l'appui, d'invoquer les Saints Canons là ou cela sert leurs objectifs et de les écarter là où ils leur fait obstacle.

Au sujet de l'article 22 du texte, le métropolite Séraphim écrit: "Il donne l'impression que le futur Saint et Grand Concile préjuge de l'infaillibilite de ses décisions, étant de l'avis que 'la sauvegarde de la Foi orthodoxe authentique n'est assurée que par le système synodal, lequel en l'Eglise depuis toujours constitue l'ultime juge compétent en matière de Foi'. Or, dans cet article on meconnait le fait historique que dans l'Eglise Orthodoxe le critère ultime est la conscience dogmatique en éveil du plérôme de l'Eglise, car c'est elle qui par le passé a soit validé soit considéré comme brigandage même des Conciles Ecuméniques. Le système synodal par lui-même n'assure pas automatiquement l'Orthodoxie de la Foi. Tel est le cas seulement quand les évêques synodaux ont en eux le Saint Esprit en action et la Voie Enhypostasiée, c'est à dire le Christ, et dans ce cas les synodaux réellement agissent 'en suivant les Saints Pères'." ("επόμενοι τοῖς αγίοις πατράσι", formule consacrée des Saints Conciles).

Concernant enfin la présence d'"observateurs" hétérodoxes au Concile, le métropolite Seraphim fait remarquer que jamais dans l'Histoire de l'Eglise on a invité des hérétiques condamnés comme tels par des Saints Conciles à assister, pratiquement en "invités d'honneur", à un Concile de l'Eglise. Seulement aux deux ConcilesVaticans une chose semblable a été pratiquée. "Est-il permissible pour le Concile Panorthodoxe de prendre comme modèle des pratiques papistes?" interroge le métropolite et ajoute: "Une telle chose mine l'authenticité du Concile lui-même."

La lettre du metropolite Séraphim contient encore bien d'autres critiques concernant d'autres textes, mais pour ne pas allonger ce post, on en restera là. Le texte intégral (en grec) est accessible sur:
http://www.romfea.gr/epikairotita-xronika/6728-peiraios-einai-epitrepto-i-panorthodoji-na-exei-os-protupo-papikes-praktikes

Signalons une page où des liens vers tous les textes en vue du futur Concile en quatre langues (francais, anglais, grec, russe) sont rassemblés: https://davidheithstade.wordpress.com/2016/01/29/english-translations-of-the-documents-for-the-pan-orthodox-council/
59. justine le 04/03/2016 06:58
A Marie, post 54: Vous avez malheureusement raison. Ces elements, soyons clairs à ce sujet toutefois, ce ne sont pas ces quelques "non-commemorants" de Moldavie, mais tous ceux qui, abusant de la position d'autorité que l'Eglise leur a confiée pour conduire ses affaires en toute fidélité à la Sainte Ecriture, aux Saints Canons et aux Saints Pères, s'attachent au contraire à déloger l'Eglise de ses fondations. Si le Grand Concile a effectivement lieu et approuve les documents qui ont été publiés, de multiples divisions et schismes seront la conséquence inévitable.
60. justine le 06/03/2016 19:08
Un rapport sur le déroulement de la rencontre des primats des Eglises orthodoxes locales à Chambesy fin janvier vient d'etre publié en Grèce. Il s'agit du rapport officiel du métropolite Germanos qui dirigeait la délégation grecque à cette rencontre, à l'adresse du Saint Synode de l'Eglise de Grèce (rappelons que l'Archeveque d'Athènes et de toute la Grèce avait refusé de participer en personne à cette rencontre à cause de son désaccord avec les agissements du patriarche Bartholomée).

D'après ce rapport, il semble qu'on a simplement évité de discuter le texte central du futur Concile, celui sur les relations avec les hétérodoxes. Vu que c'est le texte le plus important du Concile, en fait la raison principale de la convocation de ce Concile, un texte au contenu éminemment dogmatique et canonique, celui qui contient le plus grand nombre de postulats contestables et contestés et qui d'ailleurs a déjà été rejeté dans sa forme présente par le Saint Synode de l'Eglise de Géorgie, on est en droit de se poser des questions sur le sérieux de ce Concile.

Quand on étudie les actes des Saints Conciles précédents et les témoignages historiques sur leur préparation, on est obligé de constater que ce futur "Grand et Saint Concile Panorthodoxe" ne ressemble en rien, mais alors en RIEN à tout ce que nos Saints Pères ont fait et dit lors de ces Saints Conciles. La présente preparation, les pratiques, la méthodologie, les activités en coulisse, les dits et plus encore les non-dits ne montrent qu'une seule chose: on s'achemine vers un renversement non seulement de l'ecclésioslogie orthodoxe, mais du système synodal lui-meme, que d'aucuns se proposent de remplacer par le système papiste.

Déjà on voit que le Corps ecclésial est ignoré, l'épiscopat dans son plérome est dévalué, et de l'autre coté le "corps des primats", devenus des "premiers sans égaux", devient une espèce de nouvelle Curie ou de College de Cardinaux qui se reunissent et decident entre eux, sans consultation, sans consensus avec les hierarchies, des affaires dse l'Eglise. En Occident et pour l'esprit du siecle, cette chose ne semble pas alarmante, mais normale. Or, en Orthodoxie, cela constitue une violation sans precedent de la Tradition et des Saints Canons, une chose tout simplement inacceptable. Inutile de dire que tout cela annonce ce dont nous parle l'Apocalypse...

Aujourd'hui d'ailleurs on annonce une nouvelle visite du pape à Constantinople, au mois de mai, sous prétexte du problème des réfugiés....
61. justine le 06/03/2016 21:39
Un mémoire de 42 pages a été adressé par le théologien et Protopresbytre Theodoros Zisis, professeur émerite de l'Ecole de Théologie de l'Université de Thessalonique, au Saint Synode de la Hiérarchie de l'Eglise de Grèce qui doit se réunir du 8 au 10 mars pour s'occuper du thème du Grand Concile. Dans ce texte qui donne une analyse détaillée du texte "Relation de l'Eglise Orthodoxe avec le reste du monde chretien", le père Theodoros demande le rejet de ce texte préparé pour adoption par le Concile.

Les titres des chapitres donnent un aperçu du contenu de ce mémoire:
1. Premiers sans egaux les primats. Ils prennent la place du corps des évêques. 2. Le plus significatif et le plus dangereux des sujets de l'ordre du jour: "Relations de l'Eglise Orthodoxe avec le reste du monde chrétien". 3. Le renversement ecclésiologique des débuts du 20e siècle revendique une approbation panorthodoxe. 4. La provenance du texte conciliaire et ses objectifs cachés. 5. L'échec universellement reconnu des dialogues théologiques. 6. Au lieu de parler de l'échec des dialogues, on l'a dissimulée. 7. On cache les développements néfastes dans le domaine de l'écuménisme et planifie avec soin son acceptation panorthodoxe. 8. Etapes significatives du combat anti-écumeniste des dernières années. 9. Ajouts, suppressions et amendements au texte conciliaire qui offensent notre identité ecclésiologique. 10. Le panhérétique "Conseil Oecuménique des Eglises" est évalué positivement. 11. Syncrétisme "New Age" dangereux dans les textes du COE. 12. Le ténébreux et cryptique paragraphe 20. Ecclésialité et baptême des hérétiques. 13. Les textes outrageux de Porto Alegre et Pousan. 14. Policier et intimidant: l'article 22. 15. Pas un mot sur les prières communes. Epilogue.
62. justine le 06/03/2016 22:16
Le texte du père Theodoros (en grec) est accessible sur http://www.romfea.gr/diafora/6787-upomnima-protopr-theodorou-zisi-gia-aporripsi-sunodikou-keimenou

A signaler aussi, pour ceux qui parlent grec, une série de trois émissions-interview sur la station-radio de l'Eglise du Pirée avec le théologien Dimitrios Tselengidis sur les problèmes théologiques du Grand Concile. Le document sonore video de 3h (3 emissions d'une heure chacune) est accessible sur youtube à l'adresse: https://youtu.be/yBDw71p_uiU, le texte transcrit (51 pages) en format scribd sur: http://aktines.blogspot.gr/2016/03/blog-post_5.html#more .
La 1ere partie est une introduction generale à toute la problématique du Concile. La 2e partie est consacrée plus particulièrement au texte sur les Relations avec les hétérodoxes, et la 3e partie examine les implications et conséquences d'une adoption des textes proposés. Répondant à des questions, il dit notamment que "L'acceptation du Concile ne peut pas être obtenu par des menaces. Elle ne peut se produire que comme fruit, c'est à dire lorsque le Concile se révèle être en accord avec tous les Saints Conciles précédents, toute la Tradition et les Saints Peres."
Et il ajoute: "Si les décisions du Concile ne sont pas conformes aux Saints Conciles Ecuméniques précédents, de par la nature des choses, elles n'ont aucun caractère obligatoire pour qui que ce soit parmi les fidèles."
63. Vladimir.G: le Concile panorthodoxe prévu en juin prochain «montrera au monde l’unité de l’Orthodoxie». Le métropolite de France Emmanuel le 12/03/2016 23:08
« Il n’y a pas de grands différends entre le Patriarcat œcuménique et l’Église orthodoxe russe » a déclaré le 11 mars 2016 le métropolite de France Emmanuel (Patriarcat œcuménique) lors d’un séminaire à Moscou, dédié au futur Concile panorthodoxe. « Certains voudraient notre confrontation, mais celle-ci n’existe pas. Oui, nous avons des vues différentes concernant certains sujets, mais cela est absolument naturel pour l’Église orthodoxe et témoigne du fait que le dialogue que nous avons est réalisé dans le respect de notre diversité ». Évoquant le séminaire à Moscou, le métropolite de France du Patriarcat œcuménique a exprimé également son espoir que le Concile panorthodoxe prévu en juin prochain «montrera au monde l’unité de l’Orthodoxie». «Il n’est pas question pour nous d’intervenir dans le domaine des définitions dogmatiques, d’établir de telles déclarations, nous voulons seulement élever notre voix pour montrer que nous sommes unis et que nous répondons à certaines questions qui préoccupent les fidèles», a-t-il précisé.
Le compte rendu complet en russe:

В рамках семинара выступили президент Ассамблеи православных епископов Франции митрополит Галльский Эммануил (Константинопольский Патриархат) и председатель Отдела внешних церковных связей Московского Патриархата, председатель Синодальной Библейско-богословской комиссии, ректор ОЦАД митрополит Волоколамский Иларион.

В мероприятии приняли участие: митрополит Истринский Арсений, первый викарий Святейшего Патриарха Московского и всея Руси по городу Москве; архиепископ Верейский Евгений, председатель Учебного комитета Русской Православной Церкви; епископ Дмитровский Феофилакт, наместник Андреевского ставропигиального мужского монастыря Москвы; епископ Солнечногорский Сергий, руководитель Административного секретариата Московской Патриархии; епископ Орехово-Зуевский Пантелеимон, председатель Синодального отдела по церковной благотворительности и социальному служению; епископ Воскресенский Савва, наместник Новоспасского ставропигиального мужского монастыря Москвы; архимандрит Серафим (Шемятовский), представитель Православной Церкви Чешских земель и Словакии при Патриархе Московском и всея Руси; архимандрит Александр (Пихач), представитель Православной Церкви в Америке при Патриархе Московском и всея Руси; протоиерей Николай Балашов, заместитель председателя ОВЦС; протоиерей Сергий Привалов, исполняющий обязанности председателя Синодального отдела по взаимодействию с Вооруженными силами и правоохранительными органами; протоиерей Владимир Воробьев, ректор ПСТГУ; А.В. Шишков, секретарь Синодальной Библейско-богословской комиссии.

На встрече присутствовали поверенный в делах Посольства Греции в России Герасимос Даварис и сотрудница отдела информации и печати Посольства Греции Николь Сапфо Стеллу.

Со стороны Общецерковной аспирантуры и докторантуры участвовали проректор по учебной работе иеромонах Иоанн (Копейкин), научный сотрудник ОЦАД протоиерей Владимир Шмалий, руководитель Учебно-методического управления М.Х. Паласио и заведующий кафедрой философии ОЦАД В.Н. Катасонов.

Приветствуя собравшихся, митрополит Волоколамский Иларион отметил: «Решение о проведении Собора принято на собрании Предстоятелей Поместных Православных Церквей, в котором участвовал и Святейший Патриарх Московский и всея Руси Кирилл. Тогда же мы обратились к Патриарху Константинопольскому Варфоломею с просьбой направить в пределы Русской Церкви авторитетного иерарха Вселенского Патриархата, который мог бы изложить точку зрения Вселенского Патриархата на подготовку и проведение Всеправославного Собора».

Далее слово было предоставлено митрополиту Галльскому Эммануилу, который выступил с докладом, посвященным тематике предстоящего Собора, а также общему межправославному и общественному контексту, в котором он будет созываться.

Говоря о значении проведения Собора, митрополит Эммануил подчеркнул: «Он покажет миру единство Православия, которое сегодня должно научиться жить и интегрировать свое многообразие на международном уровне и, как следствие, на уровне всеправославном».

Одним из важнейших вопросов современной повестки дня является ситуация на Ближнем Востоке, тяжелейшее положение христианских общин этого региона, находящихся под угрозой уничтожения. «Это гуманитарная трагедия. Более того, это трагедия историческая и цивилизационная, – констатировал докладчик. – Угроза исчезновения христиан на Ближнем Востоке носит глобальный характер и ударит, в первую очередь, по нашим духовным корням, вдохновляющим нас в эпоху глубинных изменений».

Эта тема была в центре внимания в ходе прошедшей на Кубе беседы Святейшего Патриарха Московского и всея Руси Кирилла с Папой Римским Франциском, напомнил митрополит Галльский Эммануил, подчеркнув важность состоявшейся встречи.

Говоря о социальном и демографическом контексте, в котором живет и действует в наши дни Православная Церковь, выступавший упомянул, что за прошедшее столетие резко выросло число тех, кто исповедует Православие. Так, согласно данным исследования, осуществленного в парижском Коллеж Бернарден, численность православных в мире выросла с 124 923 000 в начале XX века до 274 447 000 верующих в 2010 году.

«Таким образом, речь идет не только о том, чтобы засвидетельствовать единство Православия, но и о том, чтобы ответить на такой вызов современности, как стремление вывести на периферию факт религиозности, – продолжил иерарх Константинопольского Патриархата. – Секуляризация истории является искаженным взглядом на реальность, трансформацией памяти, равно как и ценностной деформацией, за счет которой исчезает понятие о духовном призвании человечества в угоду потребительскому материализму, пешками которого мы, так или иначе, становимся».

Владыка Эммануил также кратко рассмотрел в своем докладе документы, которые были подготовлены в ходе предсоборного процесса и опубликованы для ознакомления верующих. «Внимательное прочтение документов, которые будут представлены вниманию Собора, прекрасно покажет огромную актуальность затронутых тем», – уверен докладчик.

В прозвучавшем затем выступлении председатель Отдела внешних церковных связей Московского Патриархата митрополит Волоколамский Иларион отметил: «Собор готовился в общей сложности 55 лет – это очень большой срок. Кто-то может спросить, почему подготовка шла так долго. Мы можем привести целый ряд причин, по которым его проведение откладывалось, это были причины внутрицерковного и геополитического характера. Однако тот факт, что мы сейчас приближаемся к дате Собора, заставляет нас подумать о том, что Промысел Божий вел Церковь именно таким образом, что Всеправославный Собор не был созван раньше, а созывается сейчас. Мы не так давно провели в Гаване встречу между Патриархом Московским и всея Руси и Папой Римским, которая готовилась в общей сложности двадцать лет: в 1996 году началась подготовка встречи между приснопамятным Патриархом Алексием II и Папой Римским Иоанном Павлом II. Она была назначена на 1997 год, были определены место, дата, но встреча не состоялась. Затем неоднократно предпринимались попытки возобновить подготовку этой встречи, но, в конце концов, она состоялась именно в то время, в которое должна была состояться. Мы видим, как Промысел Божий указывает нам нужное время и место проведения подобного рода исторических встреч».

По свидетельству митрополита Илариона, Всеправославный Собор в том виде, в каком он задуман, будет представлять собой первое собрание представителей всех общепризнанных Поместных Православных Церквей со времен VII Вселенского Собора. «Это не только налагает на нас особую ответственность, но и вызывает определенные вопросы у некоторой части нашей паствы, которая спрашивает: что же это будет за Собор, почему в нем возникла необходимость, не будет ли это VIII Вселенский Собор, который пересмотрит решения древних Вселенских Соборов? Не будут ли на этом Соборе приняты какие-то нововведения, которые ослабят стояние нашей Святой Православной Церкви в истине? Такие голоса раздаются, и именно для того, чтобы повестка дня и тематика Собора были совершенно открыты, доступны для наших верующих, мы с самого начала настаивали, чтобы весь процесс подготовки был прозрачным – как сейчас говорят, транспарентным. Мы настаивали на том, чтобы наш церковный народ во всех Поместных Церквах знал, какие решения готовятся, какие документы будут приняты», – сказал митрополит Иларион.

Председатель ОВЦС напомнил, что Московский Патриархат с самого начала настаивал, что все решения на Соборе должны приниматься консенсусом Поместных Церквей. «Под консенсусом мы понимаем согласие Поместных Православных Церквей с тем или иным решением – согласие, которое выражается каждой делегацией, – уточнил митрополит Иларион. – Мы приняли такой регламент Собора, согласно которому каждая Поместная Православная Церковь будет иметь один голос. Консенсус означает единомыслие всех Поместных Православных Церквей. Он не означает, что внутри одной церковной делегации не может быть разногласий, но такой вопрос будет решаться внутри этой делегации, он не должен становиться проблемой для Собора. Если архиерей не согласен с тем или иным документом или утверждением документа, он может об этом заявить внутри своей делегации, но делегация принимает решение поддержать или не поддержать тот или иной пункт документа. Консенсус между делегациями составляет основу, на которой будет работать Всеправославный Собор. Мы с самого начала настаивали на том, что этот консенсус должен быть обеспечен и на самом Соборе, и на всех этапах подготовки к нему».

По этой причине повестка дня Всеправославного Собора в том виде, как она сегодня выглядит, не представляется внушительной и впечатляющей, продолжил свою мысль владыка Иларион: «По всей видимости, мы не примем какие-то эпохальные решения, которые прогремят на весь мир, но зато будем принимать решения, которые должны соответствовать многовековому учению нашей Святой Православной Церкви, отражать чаяния церковного народа. Решения, которые не должны быть никем оспорены».

Помимо Регламента Собора, к обсуждению на Всеправославном Соборе готовы шесть документов: «Таинство брака и препятствия к нему», «Важность поста и его соблюдение сегодня», «Отношения Православной Церкви с остальным христианским миром», «Автономия и порядок ее провозглашения», «Миссия Православной Церкви в современном мире» и «Православная диаспора». Последний из них был принят еще в 2009 году на IV Всеправославном предсоборном совещании. Принятие документа, который касается автономии и способа ее провозглашения, а также документа «Важность поста и его соблюдение сегодня» состоялось в ходе V предсоборного совещания в 2015 году. А представляющий собой соборный ответ Православных Церквей на очень многие вызовы современности и посвященный главным образом социальной тематике документ «Миссия Православной Церкви в современном мире» был принят на синаксисе Предстоятелей и представителей Поместных Православных Церквей, который прошел в январе нынешнего года в Женеве.

По словам председателя ОВЦС, существуют определенные сложности с двумя документами. Один из них – «Таинство брака и препятствия к нему» – был обсужден на синаксисе в январе нынешнего года. Этот документ имеет признание значительной части Церквей, однако его не подписали представители Антиохийского и Грузинского Патриархатов. «Насколько мы знаем, претензии Грузинской Православной Церкви к документу носят принципиальный характер: острую критику в этой Церкви вызывает упоминание о возможности смешанных браков (с инославными христианами ­ – прим.) и благословения таких браков по икономии». Документ «Отношения Православной Церкви с остальным христианским миром» был подписан всеми Православными Церквами на предсоборном совещании 2015 года. Тем не менее, уже после этого совещания и после синаксиса Священный Синод Грузинской Православной Церкви на заседании 12 февраля 2016 года отклонил данный документ, поскольку к нему имеются принципиальные поправки и замечания. Кроме того, Регламент Собора не подписан делегацией Антиохийской Православной Церкви.

В связи с этим митрополит Иларион задал митрополиту Галльскому Эммануилу вопрос, как Константинопольский Патриархат будет действовать в отношении документов, которые либо подписаны не всеми, либо оспариваются той или иной Православной Церковью.

«Мы должны обратить внимание на причины, по которым документы не были подписаны Антиохийской Православной Церковью и по которым они оспариваются Грузинской Православной Церковью. Это разные причины, – отметил представитель Константинопольского Патриархата. – Мы не принимаем единоличные решения, не можем предвидеть, что произойдет на Соборе, но это процесс, и мы должны продолжать молиться и предпринимать усилия для того, чтобы найти решение проблемы, существующей во взаимоотношениях между Антиохийской и Иерусалимской Православными Церквами, и для того, чтобы они приняли эти документы. Что касается Грузинской Церкви, мы должны дождаться их комментариев, чтобы понять, почему они отвергли этот документ».

С последним тезисом митрополита Эммануила согласился председатель ОВЦС, в свою очередь выразивший пожелание, чтобы возникшие на этапе подготовки Собора разногласия были решены до Собора. «Мы со своей стороны должны сделать все, чтобы обеспечить успех Всеправославного Собора и единомыслие на нем», – констатировал митрополит Иларион.

Вопросы, связанные с тематикой, регламентом и протокольной частью предстоящего Собора, докладчику задали митрополит Истринский Арсений, епископ Солнечногорский Сергий, епископ Воскресенский Савва.

Протоиерей Николай Балашов выразил благодарность высокому гостю за дружеский визит. «Нам очень важен процесс подготовки к Собору в эти немногие оставшиеся месяцы, ­­– сказал заместитель председателя Отдела внешних церковных связей Московского Патриархата. – Убежден, что они должны быть максимально насыщены событиями, подобными сегодняшнему семинару. Нам нужно всеми способами увеличивать коммуникацию между Поместными Православными Церквами, общаться в самых разных формах, в том числе и таких, как сегодняшняя встреча, чтобы чувствовать атмосферу, чувствовать настроение, внимательно прислушиваться к разным голосам и проявлять предельное внимание к тем различиям, которые между нами существуют».
64. justine le 28/03/2016 10:57
Le 23 mars 2016 s'est déroulé au Pirée une Journée théologique consacrée au Concile Panorthodoxe prévue pour le mois de juin prochain. Les principaux orateurs étaient, outre le métropolite Séraphin du Pirée en tant que hôte de cette conférence, les métropolites Hiérotheos de Naupacte, Séraphin de Cythère et Paul de Glyfada, les protopresbytres Théodore Zisis et Georges Metallinos, les deux professeurs émérites des Facultés de Théologie des Universités de Thessalonique et Athènes respectivement, le professeur Dimitrios Tselengidis, Ordinaire de Dogmatique de la Faculté de Théologie de l'Université de Thessalonique, les protopresbytres et théologiens Anastasios Gotsopoulos et Peter Heers, ainsi que le prohigoumène du Saint Monastère du Grand Météore Athanasios.

Vu le grand nombre de problèmes et d'interrogations apparus au cours des presque cent ans de préparation de ce Concile, ils ont examiné les données de ce dernier sous ses divers aspects dogmatiques et hiérocanoniques, notamment sur la base du règlement et les projets de textes récemment approuvés à Chambésy par la Synaxe des primats des Eglises Orthodoxes Autocéphales.
En conclusion de tous ces examens, les participants à cette Journée ont exprimé leur vue que du fait des nombreuses déviations de la Tradition synodale, de l'Ecclésiologie (et par conséquent aussi de la Sotériologie) et des Saints Canons de l'Eglise, ce concile ne sera ni grand ni saint. Il ne fait en effet aucun doute, disent-ils, que ce concile vise à légitimer les hérésies et conférer aux hétérodoxes une existence ecclésiale, ce qui signifie altérer les limites de l'Eglise et l'identité de l'Eglise qui jusqu'ici a été la sienne. Or, aucun concile ne peut procéder à de telles renversements. Aussi, les participants se disent convaincus que jamais le peuple fidèle de l'Eglise n’acceptera de telles décisions. Pour cela ils expriment le souhait qu'il n'ait pas lieu. Si malgré tout il devait avoir lieu et procéder de la manière projetée, il est certain qu'il sera inscrit dans les annales de l'Eglise comme pseudo-concile.

L'enregistrement vidéo de l'ensemble de la Journée Théologique (6 vidéos) est accessible à l'adresse suivante: http://aktines.blogspot.gr/2016/03/blog-post_924.html#more
Sur la même page on trouvera également les liens vers les textes (en grec) des principales interventions.

D'autre part, on apprend que le financement du futur Concile se heurte à de sérieuses difficultés. Le montant exorbitant de 70 millions euros, fixé par le Patriarcat de Constantinople, ne semble pas facilement réunissable, malgré les lettres de sollicitations de fonds envoyées par le Phanar à divers archevêchés, patriarcats, métropoles et donateurs privés. Meme l'Archevêche grec d'Amérique, une des sources majeures de financement du Phanar, aurait declaré pouvoir contribuer "seulement" 3 millions! Et bien des gens se demandent si ce concile controversé vaut une telle dépense, et ceci au moment où les fonds disponibles sont nécessaires pour des taches autrement plus urgentes en cette période de crise générale et de détresse humaine.

A ce qu'il paraît, ce seraient finalement environ 1800 personnes qui devraient être transportées à, puis ramenées de Crète, nourries et logées dans des hôtels de 4 ou 5 étoiles et entretenues de diverses facons. Comparé au modeste nombre d'un peu plus de 400 évêques, ce chiffre semble aussi exagéré que celui du budget, car vraiement: est-ce la un concile d'évêques se ressemblant pour un travail sérieux ou une occasion de faire de belles vacances en Crète aux frais de la princesse? Pour cela, il semble que le Patriarcat de Moscou aurait décidé de ne rien contribuer, mais d'assumer par contre lui-même tous les frais entrainés par sa participation.
Vu le peu de résultats positifs attendus de ce concile, s'étonne-t-on s'il y a des gens qui disent: "Tout cela pour une photo finale?" Voir http://www.romfea.gr/epikairotita-xronika/7250-doste-kai-soste-gia-tin-panorthodoji

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