TIRANA: La cathédrale orthodoxe de la Résurrection du Christ a enfin été consacrée dimanche, dans le centre de la capitale albanaise

Parlons D'orthodoxie

Une cathédrale qui symbolise la renaissance de l’orthodoxie en Albanie

Le chantier trainait depuis des années. La cathédrale de la Résurrection du Christ a enfin été consacrée dimanche, dans le centre de la capitale albanaise. Les plus hautes autorités du pays ont assisté à la cérémonie, présidée par le patriarche oecuménique de Constantinople. Toutefois, la présence du patriarche Irinej de Serbie a vivement contrarié les nationalistes de l’Alliance rouge et noire.

Le dimanche 1er juin, la cathédrale orthodoxe de la Résurrection du Christ a été consacrée, dans le centre de Tirana. La cérémonie œcuménique a réuni les plus hautes personnalités du pays, dont le Président Bujar Nishani, le Premier ministre Edi Rama et le président du parlement Ilir Meta. Étaient aussi présent les représentants de l’opposition démocrate, notamment le maire de la capitale, Lulzim Basha, ainsi que de nombreux ministres et diplomates étrangers en Albanie.

La cérémonie religieuse a été présidée par le patriarche oecuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, en présence du métropolite Anastase de Tirana, mais aussi du patriarche Irinej de Serbie et du métropolite Hiéronymos d’Athènes. La consécration de la cathédrale de Tirana représente en effet un événement de toute première importance pour l’orthodoxie en Europe.

TIRANA: La cathédrale orthodoxe de la Résurrection du Christ a enfin été consacrée dimanche, dans le centre de la capitale albanaise
Cependant, la présence du patriarche serbe Irinej ne semble pas avoir été appréciée par les nationalistes albanais de l’Alliance Rouge et Noir (AKZ), dont les militants ont manifesté en brandissant des banderoles qui proclamaient : « le patriarche de la Serbie est contre l’Albanie ».


TIRANA: La cathédrale orthodoxe de la Résurrection du Christ a enfin été consacrée dimanche, dans le centre de la capitale albanaise
La nouvelle cathédrale s’érige au centre de la capitale, à l’endroit même où le régime communiste avait détruit l’ancienne église en 1967. Constitué de la cathédrale, d’une plus petite église consacré à la Nativité du Seigneur, du clocher et d’un siège du Saint-Synode, le complexe orthodoxe est le symbole de la renaissance de l’Eglise orthodoxe autocéphale d’Albanie depuis 1991. D’après les résultats - contestés - du recensement de 2011, 6,75% des citoyens d’Albanie sont de confession orthodoxe.....SUITE Balkans.courriers Traduit par Mandi Gueguen


Commentaires (6)
1. Père Joachim le 05/06/2014 20:53
Nous apprenons peu de détails sur la liturgie de consécration de la nouvelle cathédrale de Tirana.
Pour les amis lecteur de PO il faut noter un élément très positif pour l'avenir des relations fraternelles entre les églises locales de l'église oprthodoxe.
Le Patriarche IRENEE de Jérusalem était bien aussi présent (avec beaucoup d'autres) et le Métropolite ISAAC d'Antioche représentait son patriarcat. Malgré les sentences exprimées par son église à cause du statut du diocèse du Katar, la concélébration , grâce à Dieu, a été possible.

Toujours dans le sens de l’apaisement et de la recherche de solution, d'après les informateurs religieux grecs, il faut souligner que Jérusalem n'a pas retirer Jean d' Antioche des diptyques. Dans une perspective proche un synode réunira fin juin les évêques antiochiens.

Avec tout ce désir de fuir l'absurde, plus une dose de bonne volonté et quelques études historiques ne peut on espérer découvrir de qui dépend cette riche région du golfe arabique et son unique paroisse ?
Bonne fête de " l'Esprit Saint" lundi, pour tout les calendriers !
2. Irénée le 06/06/2014 11:31
Merci Père Joachim pour ce commentaire optimiste.
Je connais un de mes homonymes IRÉNÉE Patriarche de l'Eglise de Serbie, mais à Jérusalem il me semble que nous avons un Théophile !
Je confirme que le Patriarche Jean est toujours coté dans les dyptiques à Jérusalem.
Ne doutons pas que l'Esprit-Saint aide l'Eglise à trouver une solution...
Il y a là à la fois un aspect historique, cette région du Qatar n'a sans doute jamais été sous aucune juridiction ecclésiale dans le passé. Et aussi une question ecclésiologique.
Si des fidèles, majoritairement palestiniens souhaitent avoir une paroisse et s'adressent à leur Eglise, et que leur Eglise constatant qu'il n'y a aucune autre église sur place leur envoie un prêtre, puis un évêque, nous sommes assez dans la logique de l'Eglise de Russie en Europe occidentale....
3. Vladimir.G : "diocèse" avec 1 paroisse le 06/06/2014 15:18
Le titre complet du Patriarche de Jérusalem est "Patriarche de la Sainte Cité de Jérusalem et de toute la Palestine, de Syrie, d'Arabie Pétrée, du Jourdain, de Cana de Galilée et de la sainte Sion". Celui d'Antioche est "Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient"... Il y a évidement contradiction et de fait, si la juridiction d’Antioche sur l’Orient fut reconnue par le sixième canon du concile de Nicée (325), en face de Rome sur l’Occident et d’Alexandrie sur l’Afrique, elle fut amputée dès les IV-Ve siècles par Constantinople, Chypre, Jérusalem ... "L'Arabie Pétrée" romaine allait du Sinaï au sud de l’Anatolie, incluant la Mésopotamie, et il y avait de "nomades vivant sous les tentes" qui dépendaient du diocèse de Petra (ville conquise par Rome au IIe siècle)...

Les proportions prises par cette question de juridiction sur une paroisse majoritairement palestinienne, fondée en l'absence de toute structure orthodoxe locale, sont très surprenantes. Comme écrit Irénée, l'application des pratiques de la diaspora semble tout à fait opportune... Mais, aussi que signifie ce "diocèse" avec 1 paroisse quand dans l'Eglise russe, par exemple, on a divisé les diocèses qui dépassaient... 100 paroisses pour les ramener à des dimensions jugées "normales": vers 50 paroisses...
4. Père Joachim le 07/06/2014 01:41
Ma méprise absurde à propos du nom de Sa béatitude de Jérusalem est inexcusable, d'autant que j"ai à maintes reprises profité de son hospitalité patriarcale et de sa sollicitude fraternelle alors qu'il n'était encore que jeune archimandrite à l'avenir prometteur.

Mais le plus grave est qu'il y à dans les réserves oubliées du Patriarcat, un ex patriarche IRÉNÉE, qui milite avec quelques soutiens (dont je ne fais absolument pas partie),pour sa réhabilitation.

Pour ce qui est de la juridiction sur le Qatar une longue étude nomo-canonique, que j'ai tenté de lire dans son intégralité, a été fournie lors d'un sommet il y a quelques mois à Athènes, pour étayer la thèse de la dépendance de cette région à l'église Sionite. A ce jour rien de mieux n'a pas été encore proposé ! (si ce n'est tout récemment, en ricocher, 7 revendications pertinentes de l'arabité nationaliste de Jordanie)

Il faut tout de même souligner qu'à propos de ces régions d'antique christianisation, d'églises de la romanité, les frontière sont bien établies. Est il utile de devoir souligner que nous sommes là au cœur de la Pentarchie constantinienne ?

Rien à voir donc avec les régions dites de "diaspora" ni même avec les jeunes églises issues de l’éveil des nationalités, même si pour certaines, elles ont pu vivre le phénomène nationaliste délétère quelques décennies avant ...

Il est bien regrettable que les petits soit plus atteint par ces réflexes de divisions que les grands patrons de l'orthodoxie très soucieux, finalement et grâce à Dieu, de se préserver ainsi que leur Eglise dans la communion symphonique et la généreuse AGAPE partagée des églises d'orients qui confessent malgré tout la FOI APOSTOLIQUE ré-exprimée au cours des siècles et jusqu'à aujourd'hui.
Et ce quoi qu'en dise le journaliste de La Croix Nicolas Sénèze maîtres en désinformation médiatique au lendemain de la rencontre de Jérusalem, l'orthodoxie décoiffera encore souvent les milieux du christianisme de la paralysie médiévale, par son dynamisme et sa fraicheur évangélique !

FRANCOIS et encore plus finement S.S. BENOIT XVI semblent l'avoir bien compris en rappelant à Rome le lundi de Pentecôte. STS BARTHOLOMEE pour donner semble t il à la rencontre historique Perez- Abbas une réalité plus pentecostale.
5. Vladimir.G :"à l''''extérieur des frontières traditionnelles des Églises orthodoxes locales" (*) le 07/06/2014 13:15
Bénissez moi très cher père Joachim,

Vous écrivez "Rien à voir donc avec les régions dites de "diaspora" " et je ne vous suis pas: quelle différence fondamentale y a-t-il entre une région déchristianisée depuis 15 siècles et celles qui se sont écartées de l'Orthodoxie depuis un millénaire quand ce sont des migrants orthodoxes qui s'y installent? Comment pouvons nous considérer que ces croyants ne sont pas "à l'extérieur des frontières traditionnelles des Églises orthodoxes locales" (*)?

(*) "La diaspora orthodoxe, ce sont les fidèles orthodoxes installés à l'extérieur des frontières traditionnelles des Églises orthodoxes locales" (In "Communiqué de la IVe Conférence Panorthodoxe Préconciliaire de Chambésy", Juin 2009).
6. UNE DÉLÉGATION DE L’ÉGLISE ORTHODOXE RUSSE A PARTICIPÉ À LA CONSÉCRATION DE LA NOUVELLE CATHÉDRALE DE TIRANA le 07/06/2014 21:30
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Du 31 mai au 2 juin 2014, avec la bénédiction de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, une délégation de l’Église orthodoxe russe a été l’hôte de l’Église orthodoxe d’Albanie. Elle a participé aux célébrations de la consécration de la nouvelle cathédrale de Tirana, dédiée à la Résurrection du Christ. La délégation était conduite par le métropolite Théodose de Tambov. Il était accompagné de l’archiprêtre Vladimir Sergounine, vice-recteur du séminaire de Tambov et du prêtre Mikhaïl Asmus, du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou.

Au soir du 31 mai, la délégation est arrivée à l’aéroport de Tirana, où elle a été accueillie par l’ambassadeur de Russie en Albanie, L. Abramov, et par des représentants de l’archevêché d’Albanie.

Les solennités de la consécration de la cathédrale de la Résurrection de Tirana ont eu lieu le 1er juin, 7e dimanche de Pâques. Devant un grand concours de fidèles, le rite de la Grande bénédiction et la Divine liturgie ont été célébrés par le Patriarche Bartholomée de Constantinople, le Patriarche Théophile de Jérusalem, le Patriarche Irénée de Serbie, le Patriarche Daniel de Roumanie, l’archevêque Chrysostome de Chypre, l’archevêque Hiéronymos d’Athènes, le métropolite Sabbas de Varsovie, des représentants des Églises d’Alexandrie, d’Antioche, de Russie, de Géorgie, de Bulgarie et le chef du diocèse albanais de l’Église orthodoxe en Amérique. Des ecphonèses ont été dites en grec, en arabe, en slavon, en roumain, en albanais et en anglais. Une chorale mixte a interprété des œuvres de compositeurs de musique sacrée russes, transposées pour la langue albanaise.

Le Président et de le Président du Parlement de la République albanaise étaient présents dans l’église, ainsi que les ambassadeurs de différents pays, des représentants de l’Église catholique romaine et des musulmans albanais.

Après l’office, Sa Béatitude l’archevêque Anastase a offert aux chefs et aux représentants des Églises locales des cadeaux en souvenir. Le Métropolite Théodose a offert à la nouvelle cathédrale de la part de l’Église orthodoxe russe une croix d’autel. Pendant la réception qui a suivi, des discours du Président albanais, des chefs et des représentants des Églises orthodoxes locales.

Le chef de la délégation du Patriarcat de Moscou a lu le message de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie.

Les cérémonies se sont achevées par un concert au centre spirituel et culturel de l’archevêché d’Albanie, situé sous la cathédrale.

Le 2 juin, la délégation de l’Église orthodoxe russe a regagné la Russie. Elle a été conduite à l’aéroport par l’ambassadeur de Russie en Albanie L. Abramov et deux hiérarques de l’archevêché d’Albanie.

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