Un passage eschatologique du livre de Job

l'équipe de rédaction

Voici, pour réflexion en cette fête de la Transfiguration, un petit passage eschatologique du livre Job, un des livres les plus extraordinaires de l'Ancien Testament:

...Je dormirais, et alors j’aurais du repos, avec les rois et les conseillers du pays, qui se dressent des mausolées, ou avec des princes qui ont eu de l’or, qui ont rempli leurs maisons (mortuaires) d’argent, ou comme un avorton ignoré, comme ces fœtus informes qui n’ont pas vu la lumière. Là, les impies cessent d’être agités, et là trouvent du repos ceux dont la force est épuisée. Les captifs sont tranquilles ensemble ; ils n’entendent plus la voix de l’oppresseur. Le petit et le grand sont les mêmes là, et l’esclave est délivré de son maître.

Job 3, 13-19

Commentaires (2)

1. Nikita Krivocheine le 20/08/2009 10:11

« …et l’esclave est délivré de son maître »

Évitons de verser dans la symbolique de pacotille, dans l’aléatoire recherche calendaire ou numérologique, dans la mystique à tout va que Tolstoï a tourné en dérision dans « Les fruits de l’instruction ».
Or, c’est bien le jour de la Transfiguration qu’en 1991 la Lumière du Thabor (celle, aussi, dont Saint Jean Chrysostome dit, à Pâques, « que la Lumière soit et que Ses ennemis se dispersent »)qui a fait rater le putsch communiste organisé pour sauver le pouvoir soviétique déjà moribond.
La lumière du Thabor a fait fondre et capituler, sans que le sang ne soit versé, le pouvoir soviétique fondé sur un mensonge total et qui a perduré 75 ans.
Dans un sursaut qui fait honneur à toute l’orthodoxie russe le défunt patriarche Alexis II avait appelé les fidèles à ne pas accorder crédit aux énièmes promesses « d’avenir radieux » que les putschistes s’étaient remis à distribuer.
L' Église était délivrée. La Russie était entrée dans une convalescence longue et périlleuse.
Tel Job après tout ce qu’il a eu à endurer les peuples de la Russie émergent de l’obscurité.
Le rayonnement qui émanait du Christ transfiguré, celui-là même, similaire, qui enveloppait saint Séraphin selon le récit de Motovilov ont fait « fondre comme de la cire à la face du feu » l’hypostase communiste du Malin.

2. Marie Genko le 23/08/2009 14:04

Merci, cher Nikita, pour ce commentaire.
Merci de rappeler que le livre de Job est si riche en enseignements!
Job aurait préféré ne pas naître et ne pas avoir à supporter toutes les souffrances, que le démon lui inflige.
Cependant cela ne l'empêche pas de louer avec fidélité son Créateur.
Souhaitons que la longue et périlleuse convalescence de la Russie continue à remettre son peuple sur le chemin de l'Église du Seigneur

Nouveau commentaire :