Un séminaire à Moscou, dédié au futur Concile panorthodoxe

Parlons D'orthodoxie

11 марта 2016 года по благословению Святейшего Патриарха Кирилла в Общецерковной аспирантуре и докторантуре имени святых Кирилла и Мефодия прошел семинар, посвященный Всеправославному Собору, который намечено провести в июне на острове Крит.

« Il n’y a pas de grands différends entre le Patriarcat œcuménique et l’Église orthodoxe russe » a déclaré le 11 mars 2016 le métropolite de France Emmanuel (Patriarcat œcuménique) lors d’un séminaire à Moscou, dédié au futur Concile panorthodoxe. « Certains voudraient notre confrontation, mais celle-ci n’existe pas. Oui, nous avons des vues différentes concernant certains sujets, mais cela est absolument naturel pour l’Église orthodoxe et témoigne du fait que le dialogue que nous avons est réalisé dans le respect de notre diversité ».

Un séminaire à Moscou, dédié au futur Concile panorthodoxe
Évoquant le séminaire à Moscou, le métropolite de France du Patriarcat œcuménique a exprimé également son espoir que le Concile panorthodoxe prévu en juin prochain « montrera au monde l’unité de l’Orthodoxie ». « Il n’est pas question pour nous d’intervenir dans le domaine des définitions dogmatiques, d’établir de telles déclarations, nous voulons seulement élever notre voix pour montrer que nous sommes unis et que nous répondons à certaines questions qui préoccupent les fidèles », a-t-il précisé. Suite


Commentaires (32)
1. justine le 13/03/2016 14:42
Titre général: "Church politics". Quel lien avec ce que devrait etre un Saint et Grand Concile de l'Eglise du Christ dont le Royaume n'est pas de ce monde? On est en plein dans le sécularisme et l'écartement de toute problématique véritablement spirituelle et ecclésiale. En Grèce, lors de la récente Synode de la Hiérarchie, un tiers des éveques a pris position contre ce Concile, tant à cause des sujets dont on propose qu'il traite et des textes qui ont été préparés, qu'à cause du moment: ils jugent en effet le moment très mal choisi: Pour cela, au lieu de résoudre des problèmes, il en créera d'autres. Certains ont exprimé en coulisse l'opinion que ce Concile finalement ne se tient que "pour le prestige du patriarche". Voir: http://www.romfea.gr/epikairotita-xronika/6881-ta-paraskinia-tis-ierarxias

Comme par hasard, puisqu'on est dans les "church politics": juste un jour avant cette "apologie" du métropolite Emmanuel à Moscou, le 10 mars 2016, le patriarche Bartholomée a reçu au Phanar le président d'Ukraine Poroshenko avec lequel il a discuté, comme dit ce dernier dans une vidéo officielle, de la question de l'autocéphalie de l'Eglise d'Ukraine. Selon le bureau de presse du président ukrainien, le patriarche Bartholomee a souligné que "l'Eglise de Constantinople est la Mère du peuple ukrainien". Le lien entre ces deux evenements?
http://www.romfea.gr/oikoumeniko-patriarxeio/6877-kai-i-autokefalia-stin-sunantisi-bartholomaiou-porosenko . Lien direct vers la vidéo: https://youtu.be/oPVCQWtlT6I
2. Marie Genko le 14/03/2016 21:58
Il est possible d'écouter cette intervention du métropolite Emmanuel sur Orthodoxie.com. (en français!)

Cette conférence dure presque deux heures.
Je n'ai hélas pas eu le loisir de l'écouter en entier.
Mais étant donné que les 40 premières minutes étaient du plus haut intérêt, je ne manquerai pas d'écouter la fin de cette conférence, dès que cela me sera possible.
3. Vladimir G: "Nous devons prêter attention aux raisons pour lesquelles ces textes n’ont pas été signés de l’’Eglise orthodoxe d’Antioche et critiqués par l’Église orthodoxe géorgienne." le 15/03/2016 18:46
Un séminaire consacré au Concile panorthodoxe, prévu pour le mois de juin sur l’île de Crète, a eu lieu le 11 mars 2016 à l’Institut des Hautes Études Saints-Cyrille-et-Méthode, avec la bénédiction de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille.

Les deux intervenants étaient le métropolite Emmanuel de France (Patriarcat de Constantinople), président de l’Assemblée des évêques de France, et le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, président de la Commission synodale biblique et théologique, recteur de l’Institut des Hautes Études.

Prenaient part à l’évènement : le métropolite Arsène d’Istra, premier vicaire de Sa Sainteté le Patriarche de Moscou et de toute la Russie pour la ville de Moscou ; l’archevêque Eugène de Vereïa, président du Comité pédagogique de l’Église orthodoxe russe ; l’évêque Théophilacte de Dmitrov, supérieur du monastère Saint-André de Moscou ; l’évêque Serge de Solnetchnogorsk, directeur du Secrétariat du Patriarcat de Moscou ; l’évêque Pantéléimon d’Orekhovo-Zouïevo, président du Département synodal aux œuvres caritatives et au ministère social ; l’évêque Savva de Voskressensk, supérieur du monastère Novospassky de Moscou ; l’archimandrite Séraphin (Chemiatovski), représentant de l’Église orthodoxe des Terres tchèques et de Slovaquie auprès du Patriarcat de Moscou ; l’archimandrite Alexandre (Pikhatch), représentant de l’Église orthodoxe en Amérique ; l’archiprêtre Nicolas Balachov, vice-président du DREE ; l’archiprêtre Serge Privalov, président intérimaire du Département synodal aux relations avec les forces armées et les organes de maintien de l’ordre ; l’archiprêtre Vladimir Vorobiov ; A. Chichkov, secrétaire de la Commission synodale biblique et théologique.

L’ambassadeur de Grèce en Russie, G. Davaris, et N. Sapfo Stella, du Département d’information et de presse de l’Ambassade de Grèce.

L’Institut des Hautes Études était représenté par son vice-recteur, le hiéromoine Jean (Kopeïkine), l’archiprêtre Vladimir Chmaly, chargé d’études à l’Institut, M. Palacio, responsable de la Direction des études et de la méthodologie ; et V. Katassonov, chef du département de philosophie.

Accueillant l’assemblée, le métropolite Hilarion a dit : « La décision de convoquer le Concile a été prise à la Synaxe des Primats des Églises orthodoxes locales à laquelle participait Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie. Nous nous sommes alors adressés au Patriarche Bartholomée de Constantinople, pour demander d’envoyer sur le territoire de l’Église russe un hiérarque autorisé du Patriarcat œcuménique, qui pourrait exposer le point de vue de ce Patriarcat sur la préparation et le déroulement du Concile panorthodoxe. »

La parole a été donnée au métropolite Emmanuel de France, qui a présenté un exposé sur le prochain Concile, ainsi que sur le contexte interorthodoxe et social général dans lequel est convoqué ce Concile.

Parlant de l’importance de la tenue du Concile, le métropolite Emmanuel a souligné : « Il manifestera au monde l’unité de l’Orthodoxie qui doit aujourd’hui apprendre à vivre et à intégrer sa pluralité à l’échelle mondiale et par conséquent panorthodoxe. »

L’une des principales questions à l’ordre du jour est la situation au Proche Orient, la situation désastreuse des communautés chrétiennes de cette région, menacées d’extermination. « Cette tragédie est humaine. Elle est historique et civilisationnelle à la fois. La menace de leur disparition est donc globale et nous couperait tout d’abord de racines spirituelles indispensables à l’inspiration d’une époque traversée par des changements profonds. »

Cette question était centrale dans la rencontre de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille avec le Pape François de Rome à Cuba, a rappelé le métropolite Emmanuel de France, constatant l’importance de cette rencontre.

Parlant du contexte social et démographique dans lequel évolue aujourd’hui l’’Eglise orthodoxe, l’intervenant a mentionné que le nombre de personnes confessant l’Orthodoxie avait beaucoup augmenté durant le siècle dernier. Suivant une étude réalisée par le Collège des Bernardins de Paris, la population orthodoxe dans le monde est passée de 124 923 000 fidèles au début du XX siècle à 274 447 000 en 2010.

« Il ne s’agit donc pas seulement de manifester l’unité de l’Orthodoxie, mais aussi de rester au contact d’une Histoire, en tant que phénomène, qui trop souvent aujourd’hui tend à reléguer dans ses marges, le fait religieux. La sécularisation de l’Histoire est donc une déformation du regard sur le réel, une transformation des mémoires tout comme un changement des valeurs par lequel l’écriture de la vocation spirituelle de l’humanité s’efface au profit du matérialisme consumériste dont nous sommes les acteurs malgré nous. »

Mgr Emmanuel a également abordé la question des documents préparés dans le courant du processus préconciliaire et publiés récemment. « La lecture attentive des documents qui seront portés à l’attention du Concile démontre parfaitement la grande actualité des sujets traités. »

Dans son exposé, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a constaté : « Le Concile est en préparation depuis 55 ans en tout. C’est un délai important. Et certains se demanderont pourquoi la préparation a été si longue. Nous pourrions citer toute une série de causes ayant entraîné le report de la tenue du concile : il s’agit de causes propres à l’Église, ou géopolitiques. Cependant, le fait est que la date du Concile approche et nous avons à nous interroger : pourquoi la Providence divine a-t-elle conduit l’Église de façon à ce que le Concile panorthodoxe ne soit pas convoqué plus tôt, mais maintenant. Tout récemment, nous avons organisé une rencontre entre le Patriarche de Moscou et le Pape de Rome, rencontre dont la préparation a duré vingt ans : en 1996, une rencontre avait été préparée entre le Patriarche Alexis II, de bienheureuse mémoire, et le Pape Jean-Paul II. Elle était prévue pour 1997, le lieu et la date avaient été fixés, mais la rencontre n’a pas eu lieu. » Ensuite, des tentatives ont été faites pour reprendre les préparatifs, mais la rencontre a finalement eu lieu au moment où elle devait avoir lieu. Nous voyons que le Providence Divine nous indique le temps et le lieu de ce genre de rencontres historiques. »

Selon le témoignage du métropolite Hilarion, le Concile panorthodoxe, sous la forme sous laquelle il a été conçu, sera la première réunion des représentants de toutes les Églises orthodoxes locales depuis le VII Concile œcuménique. « Cela ne nous impose pas seulement une responsabilité particulière, mais pose aussi certaines questions à une partie des fidèles qui se demandent : que sera ce Concile, pourquoi est-il nécessaire ? Sera-ce un VIII Concile œcuménique, qui remettra en question les décisions des anciens Conciles ? N’adoptera-t-on pas des nouveautés qui affaibliront la fermeté de la Sainte Église orthodoxe dans la vérité ? Des voix se font entendre en ce sens, et c’est justement pour que l’ordre du jour et la thématique du Concile soient connus et accessibles à tous les fidèles que nous avons insisté dès le départ pour que tout le processus de préparation soit transparent, comme on dit aujourd’hui. Nous insistons sur le fait que les fidèles de toutes nos Églises locales doivent savoir quelles décisions se préparent, quels document seront adoptés » a dit le métropolite Hilarion.

Le Président du DREE a rappelé que le Patriarcat de Moscou avait insisté dès l’origine pour que les décisions conciliaires soient prises au consensus de toutes les Églises locales. « Nous entendons par consensus l’accord de toutes les Églises orthodoxes locales sur telle ou telle décision, accord qui doit s’exprimer dans chaque déclaration, a précisé le métropolite Hilarion. Nous avons adopté un règlement, suivant lequel chaque Église orthodoxe locale aura une seule voix. Le consensus signifie l’accord de pensée de toutes les Églises orthodoxes locales. Il ne signifie pas qu’il ne peut y avoir de divergences à l’intérieur d’une délégation, mais la question litigieuse devra être résolue au sein de cette délégation et ne devra pas poser problème au Concile. Si un hiérarque n’est pas d’accord avec un document ou avec une affirmation d’un document, il pourra le déclarer au sein de sa délégation, mais c’est la délégation qui prendra la décision de soutenir ou de ne pas soutenir le document en question. Le consensus entre délégation est la base sur laquelle fonctionnera le Concile panorthodoxe. Nous avons insisté dès le départ sur le fait que ce consensus devait être assuré au Concile et à toutes les étapes du Concile. »

Pour cette raison, l’ordre du jour du Concile panorthodoxe, sous sa forme actuelle, n’est pas imposant, ni impressionnant, a poursuivi le métropolite Hilarion : « Visiblement, nous ne prendrons aucune décision capitale qui ferait l’effet d’un coup de tonnerre dans le monde entier, mais nous prendrons des décisions qui doivent aller dans le sens de la doctrine multiséculaire de notre Sainte Église orthodoxe, refléter les attentes du peuple de Dieu. Des décisions qui ne doivent être discutées par personne. »

En dehors du Règlement du Concile, six textes figurent à l’ordre du jour du Concile : Le sacrement du mariage et ses empêchements ; L’importance du jeûne et son observance aujourd’hui ; Les relations de l’Église orthodoxe avec l’ensemble du monde chrétien ; L’autonomie et la manière de la proclamer ; La mission de l’Église orthodoxe dans le monde contemporain et La diaspora. Ce dernier a été adopté dès 2009 à la IV Conférence préconciliaire panorthodoxe. Les documents sur l’autonomie et le jeûne ont été adoptés pendant la V Conférence préconciliaire panorthodoxe en 2015. Le document « La mission de l’Église orthodoxe dans le monde contemporain », qui est une réponse conciliaire des Églises orthodoxes à de nombreuses questions de l’époque contemporaine et consacré principalement aux questions de société, a été adopté pendant la Synaxe des Primats et des représentants des Églises orthodoxes locales, en janvier de l’année en cours, à Genève.

Suivant le président du DREE, deux documents posent question. L’un d’eux, « Le sacrement du mariage et ses empêchements », a été discuté à la synaxe de janvier. Ce document est reconnu par une grande partie des Églises, mais n’a pas été signé des représentants des Patriarcats d’Antioche et de Géorgie. « Pour autant que nous sachions, l’Église orthodoxe de Géorgie oppose des raisons de principe : la mention de la possibilité des mariages mixtes (avec des hétérodoxes) et de la bénédiction de ces mariages par économie a suscité la critique de cette Église. » Le document sur « Les relations de l’Église orthodoxe avec l’ensemble du monde chrétien » a été signé de toutes les Églises orthodoxes à la conférence préconciliaire de 2015. Néanmoins, après cette réunion et après la synaxe, le Saint Synode de l’Église orthodoxe de Géorgie, réuni le 12 février 2016, a rejeté ce texte, y apportant des amendements et des remarques de principe. Par ailleurs le Règlement du Concile n’a pas été signé par la délégation de l’Église orthodoxe d’Antioche.

Le métropolite Hilarion a donc demandé au métropolite Emmanuel comment agirait le Patriarcat de Constantinople au sujet de ces documents qui n’ont pas été signés de tous ou sont critiqués par différentes Églises.

« Nous devons prêter attention aux raisons pour lesquelles ces textes n’ont pas été signés de l’’Eglise orthodoxe d’Antioche et critiqués par l’Église orthodoxe géorgienne. Ce sont des raisons différentes, a remarqué le représentant du Patriarcat de Constantinople. Nous ne prenons pas de décisions unilatérales et ne pouvons prévoir ce qui se passera au Concile, mais il s’agit d’un processus, et nous devons continuer à prier et à tout faire pour trouver une solution aux problèmes existant dans les relations entre les Églises orthodoxe d’Antioche et de Jérusalem, et pour qu’elles acceptent ces documents. Quant à l’Église de Géorgie, nous devons attendre ses commentaires pour comprendre pourquoi elle a rejeté ce texte. »

Le président du DREE a approuvé la dernière thèse du métropolite Hilarion, disant à son tour espérer que les divergences qui se sont exprimées pendant la première partie du Concile seraient résolues avant le Concile. « De notre côté, nous ferons tout pour assurer le succès du Concile panorthodoxe » a constaté le métropolite Hilarion.

Le métropolite Arsène, l’évêque Serge de Solnetchnogorsk et l’évêque Savva de Voskressensk ont posé des questions relatives à la thématique, au règlement et au protocole du Concile.

L’archiprêtre Nicolas Balachov a remercié le métropolite Emmanuel de sa visite. « Le processus de préparation au Concile dans les quelques mois qui restent est très important pour nous, a dit le vice-président du DREE. Je suis convaincu que ce temps doit être au maximum rempli d’évènements pareils au séminaire d’aujourd’hui. Nous avons besoin de développer par tous les moyens la communication entre Églises orthodoxes locales, d’échanger sous différentes formes, y compris sous la forme de rencontres comme celle d’aujourd’hui, afin de sentir l’atmosphère, de sentir les dispositions, d’écouter avec attention des voix différentes et d’être extrêmement attentifs aux divergences qui peuvent exister entre nous. »
4. Daniel le 16/03/2016 12:12
« Pour autant que nous sachions, l’Église orthodoxe de Géorgie oppose des raisons de principe : la mention de la possibilité des mariages mixtes (avec des hétérodoxes) et de la bénédiction de ces mariages par économie a suscité la critique de cette Église. »

Merci à l'Eglise de Géorgie d'avoir rappelé que le mariage orthodoxe c'est entre un homme orthodoxe et une femme orthodoxe. C'est écrit dans tous les canons qui évoquent le sujet, et qui datent d'une époque où la question du mariage mixte se posait déjà.

Pour les autres, le mariage civil existe.
5. Vladimir G:considérer que ce n'est pas le sabbat qui est fait pour l'homme mais l'homme pour le sabbat ??? le 17/03/2016 23:37
"Je voudrais bien que tout le monde soit comme moi-même, mais chacun a reçu de Dieu un don qui lui est personnel : l’un celui-ci, l’autre celui-là." (1 Cor. 7;07)

La doctrine orthodoxe fait clairement la différence entre l’application stricte de la loi canonique (acribie) et sa modération par les réalités pastorales concrètes. Ainsi le patriarche Photius de Constantinople (IXe siècle) explique: « On parle d’économie au sens propre pour l’incarnation du Verbe, admirable au delà de toute intelligence. Et en sens contraire au droit strict, l’économie se comprend comme la suppression pour un temps donné, ou une suspension ou l’introduction de relâchements en faveur de la faiblesse des justiciés, le législateur organisant alors économiquement sa prescription» [Ad Amphilochiam quæstio I, 14 = PG 101, 64–65.].

Refuser "la possibilité des mariages mixtes (avec des hétérodoxes) et de la bénédiction de ces mariages par économie" revient en fait à considérer que ce n'est pas le sabbat qui est fait pour l'homme mais l'homme pour le sabbat (voir en particulier http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/L-archeveque-de-Grodno-Chez-nous-la-frontiere-entre-orthodoxes-et-catholiques-passe-dans-les-familles_a4628.html)
6. Daniel le 18/03/2016 10:45
@ Vladimir (5)

Je ne refuse pas la possibilité de ces mariages. Je vous indique bien qu'il existe maintenant dans quasiment tous les pays du monde sauf le Liban, Israël une formule de mariage civil. Admettre ces mariages religieux avaient un sens quand n'existait que le mariage religieux qui avait aussi des conséquences légales et était reconnu par l'état. Ainsi, le mariage civil datent de la Révolution russe en Russie ou encore est très récent en Grèce. Il convient parfaitement à ce genre de cas.

A force d'économie, rien n'interdit de célébrer le mariage mixte entre un orthodoxe et un non chrétien après tout, voire pourquoi pas un mariage homosexuel à terme.

L'interdiction des mariages mixtes dans les canons répond aussi à des réalités pastorales concrètes.

Le mariage mixte est un contresens car :

- l'office du mariage indique clairement que les époux sont censés être orthodoxes. Il dit "affermis-les dans la foi". Mais quelle foi?

- le mariage est mystère, comme la communion, le baptême etc. Or, les mystères ne se donnent qu'aux orthodoxes (sauf le baptême qui est la porte d'entrée). Faire un mariage mixte conduit donc à donner un mystère à un non orthodoxe, ce qui est un non-sens. A ce rythme-là, rien n'interdit de donner d'autres mystères aux non-orthodoxes. Et c'est déjà le cas en certain lieu où les conjoints non-orthodoxes ont accès à la communion comme le dit d'ailleurs Mgr Georges Khodr (Liban).

- le non-sens est d'autant plus grand qu'on utilise exactement le même rite de mariage. Rite prévu par les orthodoxes et pour les orthodoxes comme indiqué précédemment. Voilà qu'on l'utilise pour un mariage qu'il faut qualifier d'inférieur car interdit par les canons et en réalité considéré comme un péché par ces mêmes canons et les interprétations. Saint Nicodème et Balsamon indiquent bien que la personne engagé dans un mariage mixte est normalement privée de communion jusqu'à régularisation de la situation.

Cela a finalement abouti à dévaloriser le sens du mariage et à le réduire à une simple bénédiction, c'est d'ailleurs comme cela qu'il est perçu par de nombreuses personnes. Si vous démocratisez une chose, elle perd de sa valeur, c'est fatal.

Historiquement, l'institution mariage mixte est lié à des périodes de relâchement religieux dans le monde orthodoxe. C'est le cas en Russie avec Pierre le Grand en Russie.

Ce mariage est un chemin vers la sanctification, via un soutien mutuels de deux personnes qui partagent la même foi. Ce n'est pas une histoire à l'eau de rose dans laquelle on bénit l'amouuuur.
7. Vladimir le 18/03/2016 22:58
Bien cher Daniel,

Je suis bien entendu totalement d'accord avec ce que vois écrivez ... Mais vous traitez de situations idéales, alors que, aussi bien à Grodno qu'autour de nous, nous voyons une multitude de cas où ces principes ne PEUVENT simplement pas s'appliquer. Car si nous les appliquons aux couples mixtes qui existent, cela revient à les rejeter hors de l'Église alors même qu'ils viennent demander sa bénédiction. Vous voulez qu'ils restent en situation d'adultère ou vous considérez que le mariage civil peut remplacer le mariage religieux?

De plus, si le couple demande un mariage orthodoxe, c'est que le conjoint orthodoxe est plus pratiquant que l'autre et nous connaissons tous nombre d'exemples où ce conjoint orthodoxe finit par amener l'autre à l'Orthodoxie, réalisant ainsi ce chemin vers la sanctification, via un soutien mutuels de deux personnes qui partagent la même foi, dont vous parlez.

Je trouve donc que le texte du document proposé correspond parfaitement à la situation:

"5. Concernant les mariages mixtes contractés entre orthodoxes et non-orthodoxes, d’une part, et orthodoxes et non-chrétiens, d’autre part :

a) Le mariage entre orthodoxes et non orthodoxes ne peut être béni selon l’acribie canonique (canon 72 du Concile Quinisexte in Trullo). Toutefois, il peut être célébré par indulgence et amour de l’homme à la condition que les enfants issus de ce mariage soient baptisés et élevés dans l’Eglise Orthodoxe.

b) Le mariage entre orthodoxes et non- chrétiens est absolument interdit selon l’acribie canonique"

D'autant plus que l'article 7 précise:
"7. L’application de l’économie ecclésiale doit être réglée par le Saint Synode de chaque Eglise orthodoxe autocéphale conformément aux principes établis par les canons ecclésiastiques dans l’esprit d’un discernement pastoral pour servir le salut de l’homme."...
8. Daniel le 19/03/2016 15:47
@ Vladimir

"Car si nous les appliquons aux couples mixtes qui existent, cela revient à les rejeter hors de l'Église alors même qu'ils viennent demander sa bénédiction. Vous voulez qu'ils restent en situation d'adultère ou vous considérez que le mariage civil peut remplacer le mariage religieux?"

A mon sens, ce n'est pas un rejet hors de l'église. Est-ce l'église qui rejète les gens, ou les gens qui se mettent hors de l'église par leurs attitudes. L'église ne peut tout tolérer sous prétexte d'accueillir tout le monde, elle a aussi ses exigences et vouloir y appartenir signifie de se conformer à ces exigences.

Mais surtout, pour être hors de l'église, il faudrait cesser d'être orthodoxe. Or, même un pécheur orthodoxe privé de communion demeure orthodoxe quoique privé de communion...

On peut très bien imaginer que ces personnes contractent un mariage civil. Ce dernier n'est pas de l'adultère (il n'y a pas tromperie) et n'est pas de la fornication car il y a bien mariage. Le conjoint orthodoxe pourrait (CONDITIONNEL) éventuellement communier mais bien évidemment beaucoup moins qu'une personne normale. C'est d'ailleurs dans la pratique de cette façon que l'affaire se règle en Géorgie.

Une autre façon plus innovante serait de composer pour ces cas un office différent, avec des paroles différentes et bien sûr sans couronnement. Si les couronnes symbolisent aussi les victoires sur les passions, le mariage mixte est un peu le choix de la passion amoureuse au détriment de l'enseignement de l'église. Une sorte de paraclésis pourrait par exemple être utilisée, mais sans le nom de mariage.

"De plus, si le couple demande un mariage orthodoxe, c'est que le conjoint orthodoxe est plus pratiquant que l'autre".

Ce n'est pas si évident avec les orthodoxes et autres chrétiens Baptême-Mariage-Enterrement, parfois on vient à l'église juste pour le mariage et on disparaît après. Par ailleurs, le conjoint orthodoxe aurait pu chercher... un conjoint orthodoxe, s'il est plus pratiquant. En tant qu'orthodoxe, il est tout de même censé savoir ce qu'est le mariage et quelles sont exigences... S'il ne le sait pas, peut-être faut-il blâmer la pastorale défaillante, les familles défaillantes ou les individus eux-mêmes trop peu préoccupés des choses spirituelles...

Le point intéressant est qu'on aborde uniquement le traitement du symptôme, en lui appliquant un remède peu idéal. Quand il y a plus de mariages mixtes que de mariages normaux, on sort vraiment du cadre exceptionnel de l'économie pour entrer dans quelque chose d'étrangement généralisé et qui sort de la norme et finit par devenir norme elle-même, ce qui n'est pas le but de l'économie. Po

Dans son livre, "La vie sacramentelle", Jean-Claude Larchet évoque une prise en charge pastorale du sujet dès l'adolescence, à savoir en amont :

"Il serait néanmoins souhaitable que la formation catéchétique et plus généralement la pastorale sensibilise les préadolescents et adolescents à ce qui serait l'idéal pour leur vie future, les informent des difficultés à mener une vie pleinement orthodoxe qu'impliquerait inévitablement pour eux un mariage mixte, et les rendent conscients que la communion spirituelle qu'ils pourront réaliser dans le meilleur des cas ne pourra jamais surmonter la douleur de l'absence de communion ecclésiale et sacramentelle" (page 427).
9. justine le 19/03/2016 19:33
Contrairement à ce qu'affirme le metropolite Hilarion, le Concile prévu pour juin n'est pas du tout la "première réunion des représentants de toutes les Eglises orthodoxes locales depuis le 7e Concile oecuménique". Précisons que ce dernier eut lieu en 787. Depuis il y a eu le Concile de 879-80 sous Saint Photios, lequel présente toutes les caractéristiques d'un Saint Concile Oecuménique, avec participation de toutes les Eglises locales, y compris celle de Rome, lequel condamna le filioque comme hérésie et dont la reconnaissance comme 8e Concile Oecuménique est demandé par une grande partie de l'épiscopat orthodoxe. Le patriarche de Serbie Irinei, au nom de son Eglise, a expressément demandé que le Concile prévu pour juin reconnaisse son caractère oecuménique. Après le schisme il y a eu le Concile Panorthodoxe de 1282-84 lequel annula la Pseudo-Union de Lyon et celui de 1484 qui annula la Pseudo-Union de Florence. Il faut mentionner aussi le Concile de 1351 contre le Barlaamisme qui a été accepté par toute l' Eglise Orthodoxe et dont la reconnaissance comme 9e Concile Oecuménique est également demandé par une grande partie de l'épiscopat orthodoxe, y compris l'Eglise de Serbie dans la demande du patriarche Irinej. Ensuite il y a eu les Conciles Panorthodoxes de Jérusalem de 1583 contre les hérésies latines et de 1672 contre les hérésies protestantes, suivis en 1848 par le Concile de tous les Patriarches d'Orient lequel approuva une Encyclique contre les erreurs papistes et rejette l'union proposee par Pie IX

Il faut s'étonner aussi que le métropolite Hilarion mentionne bien que les textes approuvés pour le Concile posent "certaines questions à une partie des fidèles", mais omet complètement de mentionner les très graves objections contre de nombreux points de ces textes de la part d'un grand nombre de hiérarques et théologiens orthodoxes qui ont de plus fourni pour ces objections d'amples preuves dogmatiques et canoniques.

Et comment de pas s'étonner quand le métropolite Emmanuel prétend ne pas savoir pourquoi l'Eglise de Géorgie a rejeté le texte sur les "Relations de l'Eglise Orthodoxe avec le reste du monde chrétien" quand dans la déclaration officielle du patriarche Elie il est clairement dit que l'Eglise de Géorgie rejette "le texte sur l'écuménisme" et que l'Eglise de Georgie "restera garante de l'Orthodoxie".
10. Daniel le 20/03/2016 11:48
@ Justine (message 9)

C'est un mélange de langue de bois et de désinformation ecclésiastique. De toute façon, les 2 protagonistes Emmanuel et Hilaron sont des oecuménistes notoires et ce depuis bien des années.
11. justine le 20/03/2016 16:44
Une autre raison, non affichee, de la visite du metropolite Emmanuel etait peut-etre aussi ceci: Le budget du Concile prevu pour juin s'eleve a 70 millions d'euros! Et la Grece evidemment, dans sa presente situation de crise economiqure aigue d'une part et d'inondation par des refugies de l'autre n'est evidemment pas en mesure de procurer ces fonds.
On s'interroge d'ailleurs comment il est possible de manquer autant de scrupules dans la conjecture generale: non seulement la mise en scene du spectacle de ce concile inacceptable qui n'a rien d'orthodoxe, mais encore avec un tel budget mammouth!
12. Vladimir.G: DES AVANCEES VERS LA TENUE DU CONCILE EN JUIN PROCHAIN le 20/03/2016 17:09
Merci bien chère Justine pour cet intéressant rappel historique,

Un article écrit en 1919 par Martin Jugie (http://www.assomption.org/fr/necrologies/martin-etienne-jugie-1878-1954) fait assez complètement le tour de la question et cite encore d'autres synodes interorthodoxes (Lyon, Florence…cf. http://www.persee.fr/doc/rebyz_1146-9447_1919_num_18_115_4213); en revanche, je n'ai jamais trouvé mention d'un concile en 1848: la fameuse "encyclique des patriarches orientaux" a été approuvée par les quatre patriarches orientaux et leurs synodes respectifs (cf. http://www.abitibi-orthodoxe.ca/page7.html), mais je n'ai trouvé mention d'aucun concile, voire même une synaxe, car la date de réunion n'est jamais spécifiée, et il n'y figure aucun représentants des églises slaves… Difficile de parler de concile panorthodoxe dans ces conditions!

En revanche, si la Tradition orthodoxe, et en particulier les conciles et synodes que vous citez, n'a pas promu au rang de concile œcuménique ni le synode de 879-80 ni celui de 1351, les promouvoir maintenant serait une curieuse innovation et un désaveu de tous ces conciles précédents qui ne l'ont pas fait… (notons que le premier est mentionné comme VIIIe concile œcuménique dans cette encyclique de 1848…)

DES AVANCEES VERS LA TENUE DU CONCILE EN JUIN PROCHAIN

Pour en revenir plus généralement au thème du séminaire de Moscou, des avancées certaines vers la tenue de ce Concile panorthodoxe en juin prochain sont démontrées par:
- l'accord du concile épiscopal de l'Église russe le 3 février dernier statuant "que, dans leur forme actuelle, les projets de documents du saint et grand Concile ne contreviennent pas à la pureté de la foi orthodoxe, et ne violent pas la tradition canonique de l'Eglise" et "confiant au Saint synode le soin de former la délégation de l'Église russe au ",
- la décision du synode de l'Église de Grèce formant sa délégation pour le Concile,
- celle du synode de l'Église Roumaine " fixant les critères de sélection des membres de la délégation de l’Église orthodoxe roumaine au saint et grand Concile de l’Église orthodoxe...".

Ainsi les trois plus importantes Églises, qui représentent plus de 80% des Orthodoxes, ont pris un parti favorable au Concile…

LES CRITIQUES DES FONDAMENTALISTES ORTHODOXES (1) SONT VIRULENTES MAIS TRÈS MINORITAIRES:.

UNE REFERENCE CONSENSUELLE: C'est le projet de document relatif aux "Relations de l'Eglise orthodoxe avec l'ensemble du monde chrétien" qui cristallise le maximum d'opposition. Pourtant ce document fait expressément référence (point 19) au consensus de toutes les Églises orthodoxes sur la définition de ce que sont «l'Église» et «l'Unité» qui avait été formulée dans la déclaration de Toronto (1950) : "le but poursuivi par le Conseil œcuménique des Églises n’est pas de négocier l’union des Églises, ce qui ne peut être le fait que des Églises elles-mêmes, sur leur propre initiative ; il s’agit plutôt de créer un contact vivant entre les Églises et de stimuler l’étude et la discussion des problèmes touchant à l’unité chrétienne (Déclaration de Toronto, § 2)." Mais si cette formulation a été officiellement acceptée par les représentations de toutes les Églises orthodoxes, qui sont alors entrées au COE, elle a toujours été contestée par les fondamentalistes.

DANS L'ÉGLISE RUSSE la rencontre de Cuba a provoqué une exacerbation des manifestations de ce courant et on a vu fleurir toutes sortes d'accusations contre le patriarche: si l’archiprêtre Vsevolod Tchapline, ancien Président du "département synodal de l’Église orthodoxe russe pour les rapports entre Église et société" (démis le 24 décembre dernier) Moscou parle sobrement de "conciliarité de couloirs" et dénonce la dérive du patriarche vers un exercice solitaire du pouvoir patriarcal, d'autres vont très loin: douze prêtres et deux monastères de la juridiction du Patriarcat de Moscou en Moldavie ont cessé de commémorer le patriarche, certains le qualifient de "traitre," «hérétique», "papiste" ou "'apostat" et exhortent les Orthodoxes à choisir entre lui et le Christ. Le père Dmitri Nenarokov, aumônier d'un groupe de cosaques ultranationalistes, parle d'un "nouveau jalon dans l'histoire des processus apocalyptiques" et c'est allé jusqu'à la proclamation que "l'apostat Cyrile a conclu l'union avec Satan".

MINORITAIRES AU SEIN DU PLÉROME DE L'ÉGLISE ORTHODOXE: en fait, la majorité des représentants de ce courant fondamentaliste se trouve dans la nébuleuse intégristes qui va des mouvements vétéro-calendaristes en Grèce, Bulgarie, Roumanie aux VCO ("Véritables Croyants Orthodoxes") en Russie, Serbie et en Occident; ils sont don en dehors du plérôme orthodoxe représenté par les Église canoniques, mais le fait que des hiérarques éminents, voire le synode de l'Église de Géorgie, leur emboitent le pas montre que l'influence de ce courant minoritaire grandit avec le développement des dialogues œcuméniques et les progrès du rapprochement avec le Catholicisme, comme le souligne George E. Demacopoulos (note 1).

Le patriarche de Constantinople Bartholomée et le métropolite Jean de Pergame, avaient évoqué un risque de schisme au sein de l’Église orthodoxe en 2009, lors de la parution d'une «Confession de foi contre l’œcuménisme» qui avait recueilli des signatures éminentes (2), mais il nous semble plus probable qu'un compromis sera trouvé lors du Concile et que, comme l'écrit le père protodiacre André Kouraev, " si quelques clercs vont peut-être rompre avec l'Église, ils seront probablement peu nombreux et leur départ passera inaperçu. Nous somme loin d'un schisme véritable…" (3) et nous pensons que la majeure partie du troupeau suivra ses pasteurs et "recevra" dans la joie les conclusions de ce Concile comme une consolidation de la foi orthodoxe et la véritable manifestation de l'unité de son Église.

Sources:
(1) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Le-fondamentalisme-orthodoxe_a4176.html
(2) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Une-nouvelle-querelle-orthodoxe-autour-de-l-oecumenisme-et-du-document-de-Ravenne_a444.html
(3) http://www.portal-credo.ru/site/?act=news&id=118743
13. Daniel le 20/03/2016 21:22
@ Vladimir (12)

"Ainsi les trois plus importantes Églises, qui représentent plus de 80% des Orthodoxes, ont pris un parti favorable au Concile… "

Personne n'avait un parti pris défavorable à la tenue du concile. Les Grecs et Roumains ont parlé de la désignation des représentants et délégués sans plus. Le synode grec a aussi entendu les remarques sur les documents avec des demandes de modification mais rien n'a filtré sur ces échanges.

"en fait, la majorité des représentants de ce courant fondamentaliste se trouve dans la nébuleuse intégristes qui va des mouvements vétéro-calendaristes en Grèce, Bulgarie, Roumanie aux VCO ("Véritables Croyants Orthodoxes") en Russie, Serbie et en Occident; ils sont don en dehors du plérôme orthodoxe représenté par les Église canoniques, mais le fait que des hiérarques éminents, voire le synode de l'Église de Géorgie, leur emboitent le pas montre que l'influence de ce courant minoritaire grandit avec le développement des dialogues œcuméniques et les progrès du rapprochement avec le Catholicisme"

Je pense qu'il y a une majorité qui est largement indifférente à tout. La majorité du monde orthodoxe doit être composée d'orthodoxes Baptême-Mariage-Enterrement, qui se sent peu concernée par les différents débats. Il y a toujours eu des secteurs très antioecuménistes dans le monde orthodoxe des 14 églises autocéphales et de l'OCA. Ce n'est pas une spécificité vielle-calendériste. Certes on les entend peu en France où le lobby oecuméniste occupe l'espace médiatique mais en Grèce, en Roumanie, des noms comme le Père Justin Parvu (prêtre roumain décédé) sont assez bien connus et rien ne dit qu'ils aient été influencés par des vieux-calendéristes. Il ne faut pas être veux-calendéristes pour savoir que le catholicisme est une hérésie, ils suffit juste d'avoir lu Saint Photius par exemple, ou l'encyclique des Patriarches orientaux.

@ Justine

70 millions le concile... C'est cher... Il va folloir augmenter le tarif des mariages et autres baptêmes pour financer cela.
14. justine le 21/03/2016 07:52
A Vladimir, post 12: Le critère des nombres: vous parlez volontiers de "majorité", de "très minoritaires" etc. Il faudrait une fois pour toutes comprendre que la Vérité n'est pas une question de nombres: En la Sainte Eglise, une tres petite minorité, voire un seul homme peut être l'expression de la Vérité, comme ce fut le cas de St Athanase le Grand, seul face à une écrasante majorité d'hérétiques ariens ou semi-ariens, ou encore celui de St Maxime le Confesseur, seul devant une majorité écrasante d'hérétiques monothélites. Et que dire des saints Martyrs de l'iconoclasme dont nous venons de célébrer la mémoire: ils étaient seuls contre tout l'Empire! Hier, nous avons répété l'anathème contre la majorité des hérétiques de tous les temps, en particulier contre les iconoclastes et les puissants de l'Empire, et chanté l'Eternelle Mémoire à la minorité des martyrs et confesseurs! Très malheureusement cependant, tout le monde célèbre bien le Dimanche de l'Orthodoxie, et ceci avec le plus grand faste possible, mais en meme temps, par les actes, on trahit la Foi Orthodoxe et la foule des pieds, la méprise et la ridiculise. C'est la vieille histoire: "Ce peuple M'honore des lèvres, mais son coeur est loin de Moi"...

A Daniel: Ou bien on va peut-etre lever une taxe sur la tete de ceux qui confessent la Foi orthodoxe. Ce serait dans la logique de la chose. Certains empereurs romains exigeaient des confesseurs chretiens de verser leur obole pour la construction de temples paiens.
15. Tchetnik le 21/03/2016 12:46
70 millions.

C'est sûr que ces éminences ne logent pas au Formule 1.

L'Eglise se plaint déjà de manquer d'argent. Bien des projets au demeurant très intelligents, charitables comme des orphelinats, écoles, hôpitaux menés par des ecclésiastiques qui ne ménagent pas leur temps et leur peine, ne trouvent que difficilement du financement de la part des évêques.

Cela va encore être une bonne occasion pour certains évêques de vendre à prix d'or un quatrième mariage ou faire des ronds de jambe aux riches caïds paroissiaux.

Pas de petit profit.
16. Vladimir. G: "Il dit encore cette parabole, en vue de certaines personnes se persuadant qu’elles étaient justes, et ne faisant aucun cas des autres" (Luc 18.9) le 21/03/2016 20:54
"par les actes, on trahit la Foi Orthodoxe et la foule des pieds..." (Justine 14)

"Il dit encore cette parabole, en vue de certaines personnes se persuadant qu’elles étaient justes, et ne faisant aucun cas des autres" (Luc 18.9)

"Que celui qui a des oreilles pour entendre entende."...! (Mt 11. 15)

Quand à ce chiffre de 70 millions, il est probablement à diviser au moins par un facteur 10, voire 20 ou plus: même en prenant en compte tous les frais de voyage et de séjour en Crête, en pleine saison touristique, d'une assemblée d'environ 500 personnes pendant 10 jours, estimer le coût à 14-15 000 EUR par personne n'est pas sérieux (1500/jour! Seront ils tous logés en 5*?) d'autant que les délégations prendrons certainement en charge leur propres dépenses...

Ce chiffre, lancé sans explications, a certainement été inventé par les adversaires du Concile ... qui sont nombreux et mal intentionnés, comme je l'explique dans mon commentaire 12.

17. justine le 28/03/2016 10:59
Le 23 mars 2016 s'est déroulé au Pirée une Journée théologique consacrée au Concile Panorthodoxe prévue pour le mois de juin prochain. Les principaux orateurs étaient, outre le métropolite Séraphin du Pirée en tant que hôte de cette conférence, les métropolites Hiérotheos de Naupacte, Séraphin de Cythère et Paul de Glyfada, les protopresbytres Théodore Zisis et Georges Metallinos, les deux professeurs émérites des Facultés de Théologie des Universités de Thessalonique et Athènes respectivement, le professeur Dimitrios Tselengidis, Ordinaire de Dogmatique de la Faculté de Théologie de l'Université de Thessalonique, les protopresbytres et théologiens Anastasios Gotsopoulos et Peter Heers, ainsi que le prohigoumène du Saint Monastère du Grand Météore Athanasios.

Vu le grand nombre de problèmes et d'interrogations apparus au cours des presque cent ans de préparation de ce Concile, ils ont examiné les données de ce dernier sous ses divers aspects dogmatiques et hiérocanoniques, notamment sur la base du règlement et les projets de textes récemment approuvés à Chambésy par la Synaxe des primats des Eglises Orthodoxes Autocéphales.
En conclusion de tous ces examens, les participants à cette Journée ont exprimé leur vue que du fait des nombreuses déviations de la Tradition synodale, de l'Ecclésiologie (et par conséquent aussi de la Sotériologie) et des Saints Canons de l'Eglise, ce concile ne sera ni grand ni saint. Il ne fait en effet aucun doute, disent-ils, que ce concile vise à légitimer les hérésies et conférer aux hétérodoxes une existence ecclésiale, ce qui signifie altérer les limites de l'Eglise et l'identité de l'Eglise qui jusqu'ici a été la sienne. Or, aucun concile ne peut procéder à de telles renversements. Aussi, les participants se disent convaincus que jamais le peuple fidèle de l'Eglise n’acceptera de telles décisions. Pour cela ils expriment le souhait qu'il n'ait pas lieu. Si malgré tout il devait avoir lieu et procéder de la manière projetée, il est certain qu'il sera inscrit dans les annales de l'Eglise comme pseudo-concile.

L'enregistrement vidéo de l'ensemble de la Journée Théologique (6 vidéos) est accessible à l'adresse suivante: http://aktines.blogspot.gr/2016/03/blog-post_924.html#more
Sur la même page on trouvera également les liens vers les textes (en grec) des principales interventions.

D'autre part, on apprend que le financement du futur Concile se heurte à de sérieuses difficultés. Le montant exorbitant de 70 millions euros, fixé par le Patriarcat de Constantinople, ne semble pas facilement réunissable, malgré les lettres de sollicitations de fonds envoyées par le Phanar à divers archevêchés, patriarcats, métropoles et donateurs privés. Meme l'Archevêche grec d'Amérique, une des sources majeures de financement du Phanar, aurait declaré pouvoir contribuer "seulement" 3 millions! Et bien des gens se demandent si ce concile controversé vaut une telle dépense, et ceci au moment où les fonds disponibles sont nécessaires pour des taches autrement plus urgentes en cette période de crise générale et de détresse humaine.

A ce qu'il paraît, ce seraient finalement environ 1800 personnes qui devraient être transportées à, puis ramenées de Crète, nourries et logées dans des hôtels de 4 ou 5 étoiles et entretenues de diverses facons. Comparé au modeste nombre d'un peu plus de 400 évêques, ce chiffre semble aussi exagéré que celui du budget, car vraiement: est-ce la un concile d'évêques se ressemblant pour un travail sérieux ou une occasion de faire de belles vacances en Crète aux frais de la princesse? Pour cela, il semble que le Patriarcat de Moscou aurait décidé de ne rien contribuer, mais d'assumer par contre lui-même tous les frais entrainés par sa participation.
Vu le peu de résultats positifs attendus de ce concile, s'étonne-t-on s'il y a des gens qui disent: "Tout cela pour une photo finale?" Voir http://www.romfea.gr/epikairotita-xronika/7250-doste-kai-soste-gia-tin-panorthodoji

18. Père Joachim le 28/03/2016 17:00
Que le Concile "grand et saint" soit ouvert et conclut par une photo c'est une affaire qui dépasse mon humble personne. On ne peut que prier pour que MON église puisse mener à bien SON projet.

Soyez assuré que si j'étais un riche armateur grec ou un puissant chef politique slave je mettrais ma bourse à contribution pour l’accomplissement d'un tel évènement pentecostal.

Le monde orthodoxe en pleine mutation- sortant tout juste des carcans de l'histoire- a besoin de pousser un OUF historique de consolation; de manifester la JOIE de sa libération; de dire au monde une PAROLE NOUVELLE après sa sortie de l'enfer.

Cela n'a pas de prix ! surtout pour que les fils des bourreaux se rachètent. Et cela sans patenôtres, mais au prix de 70 millions d'€. car l'église orthodoxe a à présent la mission d'ouvrir les yeux des aveuglés, délier les bouches des fomenteurs de troubles et de conspirations, faire marcher les insomniaques alourdis et vautrés dans les passions d'une vie loin de Dieu, injustement victimisés par les souvenirs des différents "bataclans"...

Un prof de théologie à l'université du Latran à Rome, Lubomir ZAC, vient de publier un document certainement très lu chez nos frères de la hiérarchie catholique romaine. Vous pourrez en découvrir le contenu dans le site de Sandro MAGISTER sous le titre tout aussi édifiant:"Ce que CYRIL et FRANÇOIS ne se sont pas dit à La HAVANE". Tout cet article très informé est une analyse rigoureuse d'une situation observée dans une approche RÉDUCTRICE/ INQUIÉTANTE.
Elle n'est pas sans rappeler l'approche tout aussi réductrice et glaciale de nos FONDAMENTALISTES dit "orthodoxes"du Pirée et d'ailleurs.

N'y a t il pas une manière chrétienne d'être orthodoxe ? Quand cesserons nous d'être dans l'imbécile dilemme de la querelle des "anciens"et des "modernes"; des "fondamentalistes" et des "laxistes"?
Dans ces conflits d'un temps révolus reste- il une place pour vivre de LA TRADITION SANS TRAHISON ?

Savons nous vraiment qui nous sommes ? Saint Jean nous le rappelle en 1 Jn.4, 15- 21, Celui qui possède de telles promesses peut envoyer à prix d'or son Épiscopat à la Canée en sachant qu'au final il récupèrera sa mise...et au centuple car c'est le Seigneur et LUI SEUL qui sauvera Son Église les autres n'auront de victoire que de précipiter le monde dans l'abîme et la dissolution.

A propos de victoire l'assemblée diocésaine de ce jour a élue à sa tête, ce me semble ? le meilleur depuis des décénies IS POLLA ETI DESPOTA ! (ouf !)
19. Vladimir. G: L''''''''''''''''Église orthodoxe géorgienne fête aujourd''''''''''''''''hui l''''''''''''''''anniversaire de la restauration de son autocéphalie le 28/03/2016 19:06
Comme je l'écrivais (16) ce chiffre de 70 millions, lancé sans explications, a certainement été inventé par les adversaires du Concile, nombreux et mal intentionnés, de même que le chiffre de 1800 personnes et même "un peu plus de 400 évêques": même si les 14 Églises envoient chacune le maximum prévu de 24 délégués (mais certaines ne comptent pas ce nombre d'évêques!) nous n'arrivons pas à 300!

Et il est évident que la plupart des délégations feront comme l'Église russe et prendront en charge leurs délégations

"désinformation, calomnie, diffamation, filles du mensonge ..." - «péchés des media» comme avait si justement diagnostiqué le pape François l'an dernier!
20. Daniel le 28/03/2016 19:51
Quel est le principe du financement du concile. Qui est supposé payer et pour les frais de quels participants? 70 millions me semblent une bien belle somme qui serait mieux utilisée pour le trvail missionaire, la réfection d'église (Biarritz a une église orthodoxe en quasi ruine) etc. Espérons que le Phanar ne soit pas contraint de vendre des indulgences pour supporter les frais...
21. Vladimir. G: "désinformation, calomnie, diffamation, filles du mensonge ..." le 28/03/2016 22:48
Comme je l'écrivais (16) ce chiffre de 70 millions, lancé sans explications, a certainement été inventé par les adversaires du Concile, nombreux et mal intentionnés, de même que le chiffre de 1800 personnes et même "un peu plus de 400 évêques": même si les 14 Églises envoient chacune le maximum prévu de 24 délégués (mais certaines ne comptent pas ce nombre d'évêques!) nous n'arrivons pas à 300!

Et il est évident que la plupart des délégations feront comme l'Église russe et prendront en charge leurs délégations

"désinformation, calomnie, diffamation, filles du mensonge ..." - «péchés des media» comme avait si justement diagnostiqué le pape François l'an dernier!

Ce commentaire annule et remplace mon texte précédent (titre et site Web erronés)
22. justine le 29/03/2016 06:17
Vladimir a beau enfoncer son clou "désinformation, calomnie, diffamation", n'empêche qu'il sort dans le vide, car ni les 70 millions ni les 1800 personnes ne sont des inventions, mais des données concrètes. Prétendez-vous mieux savoir que ceux qui sont à la source? Le dégrisement viendra c'est sûr, et non seulement du côté finances, même si vous vous débattez pour refuser la réalité et accuser de mensonge ceux qui vous disent la vérité et glorifier ceux qui vous disent des mensonges.
23. Vladimir. G: "l'Eglise orthodoxe est appelé aujourd'hui à prêcher l'Evangile et à maintenir la pureté de la foi orthodoxe." Patriarche de Moscou Cyrille le 29/03/2016 10:45
Ce séminaire du Pirée (17) démontre une fois de plus la mobilisation du courant fondamentaliste contre le Concile et son renforcement dont parlait l'archonte du patriarcat œcuménique George E. Demacopoulos*. Mais ce courant reste largement minoritaire et les décisions des instances officielles qui se sont prononcées, concile épiscopal de l'Église russe, synodes des Églises de Grèce et de Roumanie, montrent des avancées certaines vers la tenue de ce Concile panorthodoxe en juin prochain. Même l’Église orthodoxe de Géorgie, plus critique, "participera activement au Concile panorthodoxe et prépare des propositions visant à apporter des précisions aux projets de documents approuvés."**


Comme l'écrit le protodiacre André Kouraev à propos des contestataires de l'Église russe "si quelques clercs vont peut-être rompre avec l'Église, ils seront probablement peu nombreux et leur départ passera inaperçu. Nous somme loin d'un schisme véritable…"*** Et nous pensons que la majeure partie du troupeau suivra ses pasteurs et "recevra" dans la joie les conclusions de ce Concile comme une consolidation de la foi orthodoxe et la véritable manifestation de l'unité de son Église.


Et le patriarche Cyrille a rappelé dans son homélie du Dimanche de l'Orthodoxie****: "Comme dans les temps du Triomphe de l'Orthodoxie, comme au temps de saint Marc d'Ephèse, l'Eglise orthodoxe est appelé aujourd'hui à prêcher l'Evangile et à maintenir la pureté de la foi orthodoxe."

* http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Le-fondamentalisme-orthodoxe_a4176.html
**http://orthodoxie.com/selon-le-site-bulgare-dveri-na-pravoslavieto-leglise-orthodoxe-de-georgie-naurait-pas-rejete-le-texte-pre-concilaire-relations-de-leglis/
*** http://www.portal-credo.ru/site/?act=news&id=118743
**** https://www.facebook.com/profile.php?id=100008600417897
24. Vladimir. G: Quelle source??? le 29/03/2016 11:38
"Prétendez-vous mieux savoir que ceux qui sont à la source?"

Quelle source??? Quelque officine fondamentaliste spécialisée dans la désinformation?
25. Daniel le 29/03/2016 14:58
Il est à présent que l'évêque Longin (évêque du Patriarcat de Moscou) situé en Ukraine a cessé de commémorer le patriarche Cyrille en raison de l'acceptation du document sur les relations avec les hétérodoxes et de la rencontre avec le pape François. La nouvelle circulait en grec, la voici en russe.

Peut-être finira-t-on par savoir un jour ce que les évêques russes pensent vraiment de ce document et de cette rencontre car je me pose des questions sur leur degré de participation aux différentes étapes.

http://risu.org.ua/ru/index/all_news/orthodox/uoc/62941/
26. justine le 29/03/2016 18:34
Au post 24: Quand on ne sait pas de quoi on parle, il vaut mieux se taire, afin de ne pas se rendre ridicule.
27. Irénée le 29/03/2016 21:14
Aujourd'hui ont débuté les travaux du secrétariat du saint et grand concile. Les choses avancent...
http://orthodoxie.com/a-chambesy-debut-des-travaux-du-secretariat-panorthodoxe-du-saint-et-grand-concile-de-leglise-orthodoxe/
28. Vladimir.G: début des travaux du secrétariat panorthodoxe du saint et grand concile de l’Église orthodoxe avec des délégués de toutes les Églises le 29/03/2016 22:10
Début des travaux du secrétariat panorthodoxe du saint et grand concile de l’Église orthodoxe avec des délégués de toutes les Églises

Le 29 mars 2016, le métropolite Jérémie de Suisse (Patriarcat de Constantinople) a présidé la première réunion des membres du Secrétariat panorthodoxe du Saint et grand Concile de l’Église orthodoxe. La réunion avait lieu au Centre orthodoxe du Patriarcat de Constantinople à Chambésy.

Ce secrétariat est en particulier chargé de "L’information des médias sur le travail et les objectifs du Concile, avec le concours de conseillers spéciaux" ... Toutefois c'est grâce à l'Église russe que nous avons cette information ...

Chaque Église autocéphale reconnue par l’ensemble du monde orthodoxe y est représentée par un délégué et aucune ne manque à l'appel...

Source: https://mospat.ru/fr/2016/03/29/news129831/
29. Vladimir.G: 14 représentants des Eglises et des Confessions chrétiennes invités comme observateurs aux sessions d''''ouverture et de clôture du Concile . le 29/03/2016 22:17
14 représentants des Eglises et des Confessions chrétiennes invités comme observateurs aux sessions d'ouverture et de clôture du Concile .

Parmi les décisions de la synaxe de janvier 2016 figure la liste des invités à la session d'ouverture et celle de la clôture du Concile comme observateurs :
1) deux de l’Eglise catholique romaine
2) un de l’Eglise Copte
3) un de l’Eglise d’Ethiopie
4) un de l’Eglise arménienne Etchmiadzin
5) un de Catholicossat de Cilicie
6) un de l’Eglise Syro-jacobite
7) un de l’Eglise Anglicane
8) l’archevêque des Vieux Catholiques d’Union d’Utrecht
9) un de la Fédération Luthérienne Mondiale
10) Le secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises et le directeur de la Commission Foi et Constitution du Conseil susdit.
11)Le président de la Conférence des Eglises Européennes
12) le Secrétaire Général du Conseil des Eglises du Moyen Orient, et
13) le Président du Conseil de l’Eglise Evangélique d’Allemagne

Ils sont désignés comme "représentants des Eglises et des Confessions chrétiennes avec lesquelles l’Eglise Orthodoxe s’engage dans un dialogue théologique, ainsi que d’autres organisations chrétiennes."

http://www.centreorthodoxe.org/saint-et-grand-concile/synaxe-des-primats-orthodoxes-2016/decisions
30. Père Joachim le 30/03/2016 08:00
ERRATUM au post 18 il faut lire moins de 2,5 millions d''€ couvert entièrement par des généreux donateurs cf. ROMFEA? Excuses !
31. Vladimir. G: moins de 2,5 millions d''''''''€ couvert entièrement par des généreux donateurs le 30/03/2016 10:08
Bien cher père Joachim,

Votre information (30) est particulièrement importante puisqu'elle vient contredire la désinformation et la calomnie habilement répandues par les ennemis du Concile et de l'Orthodoxie, y compris dans nos colonnes. Pourriez-vous en donner la source plus précisément (ce que les désinformateurs ne font jamais, cf. 26!)

Ne m'oubliez pas dans vos prières et bon carême
32. Vladimir. G: l’Église de Géorgie se prépare pour la Crète: "Nous croyons fermement que toutes les imperfections existantes seront corrigées." le 06/04/2016 11:42
Ortodoxie.com publie une clarification détaillée de la position de l’Église orthodoxe de Géorgie à l’égard du Concile panorthodoxe par le métropolite de Gori et Ateni André. En voici la conclusion:

"Au moment où ces lignes sont écrites, l’Église de Géorgie se prépare pour la Crète, afin de prendre part au Saint et Grand Concile, et il est absolument normal qu’un examen en profondeur des textes ait lieu, que les remarques justifiées des théologiens orthodoxes et du troupeau ami de Dieu soient prises en considération. C’est la raison pour laquelle nous avons demandé la publication, en temps opportun, des textes, ainsi que la participation au Saint et Grand Concile de clercs, moines et théologiens orthodoxes avec droit à la parole.

Nous croyons fermement que toutes les imperfections existantes seront corrigées. Mus par l’Esprit Saint, les participants au Saint et Grand Concile, exprimant la voix unanime de tous les membres de l’Église catholique, confesseront encore une fois à haute voix les vérités éternelles, auxquelles l’Église est fidèle depuis le jour de sa fondation. "

http://orthodoxie.com/le-metropolite-de-gori-et-ateni-andre-clarifie-la-position-de-leglise-orthodoxe-de-georgie-a-legard-du-concile-panorthodoxe/
33. Daniel le 06/04/2016 17:41
@ Vladimir (32)

Justine avait été la première à publier la traduction de cette clarification détaillée sur ce blog. J'avais indiqué que cela méritait un article et non un commentaire, mais les modérateurs n'ont pas semblé le penser...
34. justine le 06/04/2016 19:32
Vu que Vladimir ne presente qu'une petite fraction et omet les parties les plus importantes de la mise au point du metropolite de Gori et Ateni, et etant donne que le site orthodoxie.com n|est pas accessible ce soir, voici encore une fois la traduction de la majeure partie deja postee sur un autre fil il y a plusieurs jours:

Venant d'un hiérarque de la Géorgie, un texte révélateur sur les procédés iniques utilisés lors des réunions préparatoires du "Grand et Saint Concile":

Le métropolite de Gori et Ateni, Andreas, un des représentants de l'Eglise de Géorgie lors des réunions préparatoires du Concile, répondant à une attaque contre l'Eglise de Géorgie par le père Georges Tsetsis, Grand Protopresbytre du Thrône (telle est en effet son titre officiel), publié le 3 mars 2016 sur le site d'information ecclésiastique "Amen", a repondu point par point aux accusations soulevées. Le p. Georges reproche en effet aux représentants de la Géorgie "un comportement obstiné et scholastique qui irrite et créé des impasses" et torpille en fait le Concile, et comme le métropolite Andreas est un de ces représentants, il a jugé nécessaire de faire les commentaires qu'on peut lire en intégral en grec sur le site "Amen": http://www.amen.gr/article/o-mitropolitis-gori-kai-ateni-andreas-apada-ston-mprotopresvytero-georgio-tsetsi.

En voici l'essentiel:
"Afin d'avoir une image plus claire, nous devons tout d'abord décrire le climat dans lequel se sont déroulés les travaux de la Commission Spéciale Diorthodoxe, laquelle avait été constituée en 2014 par décision des Primats Orthodoxes.
1. Il est bien connu que cette commission avait été chargée de retravailler les textes de 1982 et 1986 et de les soumettre pour approbation à la 5e Conference presynodale panorthodoxe. Plus précisément, elle devait revoir les textes 'L'Eglise orthodoxe et le mouvement oecuménique', 'Relations de l'Eglise Orthodoxe avec le reste du monde chrétien' et 'La contribution de l'Eglise Orthodoxe à la promotion de la paix, de la justice, de la liberté, de la fraternité et de l'amour parmi les peuples et l'élimination des discriminations raciales et autres', et améliorer si besoin les textes: 'La question du calendrier commun', 'Obstacles au mariage' et 'Importance du jeûne et son observation aujourd'hui'.
Or, malgré ce mandat expresse, lors des réunions de la Commission speciale diorthodoxe a Chambesy près Genève, son Eminence le Président (le métropolite Jean de Pergame - n.d.trad.), avec l'argument que les textes à revoir avaient déjà été approuvés par des organes d'un rang supérieur à la Commission (c'est à dire par les Conférences Préconciliaires Panorthodoxes de diverses années), NE PERMIT PAS aux représentants des Eglises d'intervenir 'au sujet de changements essentiels' - chose que nous ne pouvions accepter, puisque la Commission spéciale possédait cette compétence.
Cette position du Président, laquelle valait pour tous les textes, NE CHANGEA PAS MALGRE LES PROTESTATIONS ENERGIQUES des representants des diverses Eglises. Cependant, pour des raisons inconnues, cette interdiction ne valait pas pour des changements que le Président lui-même proposait ou avec lesquels il était d'accord. Ainsi furent réunis en un seul les deux textes 'L'Eglise orthodoxe et le mouvement oecuménique' et 'Relations de l'Eglise Orthodoxe avec le reste du monde chrétien', et les paragraphes qui traitaient de l'évaluation des dialogues conduits avec les différentes confessions furent supprimés (note d. trad.: ces paragraphes, comme l'ont signalé plusieurs théologiens et hiérarques grecs, montraient la réalité de l'échec de ces dialogues), et d'autres changements significatifs encore furent effectués. Dans ces conditions, notre délégation ne pouvait rien faire d'autre qu'attendre la 5e Conférence Préconciliaire pour y essayer d'obtenir les changements désirés.
Exception font ici les textes 'La question du calendrier commun' et 'Obstacles au mariage', au sujet desquels la majorité absolue des Eglises déclara sa position negative, et l'Eglise de la Géorgie refusa de les signer. A cela, le Président nous repondit que, vu que ces textes avaient déjà été acceptés par la 3e Conférenc Préconciliaire de 1982, ils seront envoyés directement au Grand Concile dans leur forme originale. L'Eglise de Géorgie manifesta son désaccord catégorique et par des lettres officielles demanda au Patriarcat Oecuménique que soit ces deux sujets soient rayés de l'ordre du jour du Concile, soit fassent l'objet d'une ultérieure discussion. Ainsi nous avons obtenu que la question du calendrier soit éliminé de la thématique du Concile et que le texte sur les obstacles au mariage soit retravaillé. A ce sujet, plusieurs autres Eglises soeurs étaient du même avis que nous.

2. Les travaux de la Commission Speciale Diorthodoxe étant terminés, l'Eglise de Géorgie, après avoir été informée par ses représentants sur ses résultats, envoya au nom du Katholikos Patriarche de Géorgie une lettre à sa Toute Sainteté le Patriarche Oecuménique, dans laquelle elle exprima entre autres les pensées et observations suivantes concernant les textes transmis à la 5e Conférence Préconciliaire en vue de leur révision et approbation:
a) "Les textes préparés pour le Grand et Saint Concile doivent souligner clairement et sans équivoque que l'Eglise Orthodoxe est la seule Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique en laquelle existent succession apostolique, Baptême véritable, Divine Eucharistie et les autres Mystères de la Foi chrétienne."
b) "Il doit y être proclamé avec plus de précision que selon sa nature ontologique, l'unité de l'Eglise ne peut être brisée. Pour cela, l'Eglise Orthodoxe conduit tout dialogue avec les différentes confessions dans le but de leur retour au sein de l'Eglise."
c) "Le texte 'Relations de l'Eglise Orthodoxe avec le reste du monde chrétien' doit inclure l'évaluation des dialogues bipartites conduits jusqu'à present avec les diverses confessions chrétiennes, car il appartient précisément à la compétence du Grand et Saint Concile de déterminer la stratégie à suivre (dans ces dialogues) à partir de maintenant."
d) "Nous considérons comme inacceptable de soumettre au Grand Concile les textes 'La question du calendrier commun' et 'Obstacles au mariage' dans leur forme présente, car ils sont en contradiction avec la Tradition canonique de l'Eglise Orthodoxe."
La lettre disait également que les textes qui ont déjà passé tous les stades de préparation, doivent être publiés dès à present afin de donner assez de temps au plérôme de l'Eglise de les étudier et d'exprimer son avis à leur sujet.

3. Ayant donc ces directives et animés d'une disposition constructive au travail, nous les représentants de l'Eglise de Georgie nous sommes rendus donc à la 5e Conférence Préconciliaire. Or, là aussi nous attendaient des surprises. Lorsque les travaux commencèrent, Son Eminence le Président (le même métropolite Jean de Pergame - note d.trad.) a déclaré que selon son avis, la Conférence n'avait pas la compétence d'effectuer des changements aux textes des Conférences Préconciliaires de 1982 et 1986, mais seulement des changements des changements (sic) que nous-mêmes nous avions effectués en tant que Commission Spéciale Diorthodoxe!
Quand nous arrivâmes à l'etude du texte 'Relation de l'Eglise Orthodoxe avec le reste du monde chrétien', les représentants des Très Saintes Eglises d'Antioche et de Géorgie furent privées de leur droit, garanti par la Charte constitutionnelle, d'exprimer nos opinions, sous prétexte que nous n'avions pas soumis des propositions écrites concernant les changements proposés aux textes.
La participation sur pied d'égalité des représentants des Eglises d'Antioche et de Géorgie aux travaux des sessions fut soumise au scrutin du plenum de la Conférence. Nous nous sommes sentis très insultés. Finalement il nous fut "accordé" ce droit, toutefois nous n'avons pu l'exercer pour la revision du texte en entier.
Si cette position que fut la nôtre est caracterisée comme "obstinée et scholastique", comment caractériser la pratique du Président de la Commission Spéciale, lequel pendant sept heures entières (!) essayait de "presser" les représentants des Eglises au sujet d'un seul paragraphe, afin qu'ils l'acceptent dans la forme que lui-même voulait?

4. En vue de la Réunion de la Commission Diorthodoxe pour la rédaction du Reglement des travaux du Concile (Athènes 15-16 decembre 2015), le Président du Departement des Relations Extérieures de l'Eglise de Géorgie, le Métropolite Gerasime, décrivant les évènements affligeants qui eurent lieu lors de la 5e Conférence Préconciliaire, écrivit au Patriarcat Oecuménique: "Malgré cela, les représentants de notre Eglise, mus par l'esprit de coopération, ont souscrit la plupart des textes. Or, l'Eglise de Géorgie n'a pas encore décidé en Synode au sujet des textes à l'ordre du jour du Grand et Saint Concile, car nous attendons qu'ils prennent leur forme définitive. Peut-etre d'autres Eglises encore ont une position analogue. Pour cela, le Règlement pour le fonctionnement et le manière d'effectuer les travaux du Grand et Saint Concile doit absolument prévoir la posssibilité d'examiner et d'approuver les textes par paragraphes."

Dans sa lettre, le métropolite, exprimant la position de notre Eglise concernant le caractère obligatoire des décisions du futur Concile. souligne encore une fois la nécessité de publier les textes approuvés et ajoute: 'Pour que soient obligatoires les décisions même des Conciles Oecuméniques, il a toujours été indispensable qu'elles soient en plein accord avec les enseignements des Saints Pères et acceptées par le plérôme de l'Eglise."

5. A la fin de son article, le p. Georges Tsetsis écrivait que l'Eglise de Georgie était 'captive de cycles fondamentalistes' et appelle les Eglises 'qui ont quelque influence dans la région de l'Europe orientale (et que les frères Géorgiens ont fidèlement suivies tout au long de la préparation du grand Concile)' de l'influencer afin qu'elle change sa position.
Il est compréhensible qu'un prêtre en age avancé qui a dédié la plus grande partie de sa vie à la préparation du Grand et Saint Concile et aux dialogues, se sente perturbé. De même que d'autres qui ont fait des efforts excessifs pour ces derniers. Pour cette raison, nous essayerons d'affronter les attaques avec patience et de les désamorcer avec les données concrètes.
Tout d'abord, nous devons dire que nos critères sont purement théologiques. Nous ne sommes ni 'captifs de cycles fondamentalistes', ni sous l'influence de certaines Eglises. Pour des raisons dogmatiques notre Patriarche n'a pas signé le texte 'Le Mystère du mariage et les obstacles à celui-ci'. Il est d'ailleurs connu que la représentation antiochienne non plus n'a pas signé ce texte. A ce point, il faut signaler que le texte 'Obstacles au mariage' (de même que celui sur 'La question du calendrier commun') a été rejeté par le Saint Synode de l'Eglise de Géorgie le 8 Octobre 1998 déjà.
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Lors du plus récent Synode de la Hiérarchie de l'Eglise de Géorgie, où furent discutés les textes à l'ordre du jour du Grand et Saint Concile, le texte 'Relations de l'Eglise Orthodoxe avec le reste du monde chrétien' a reçu une sévère critique unanime. Nous rappelons que lors de la récente rencontre à Chambésy, le Patriarche de Géorgie a dit très clairement dans son discours que "les décisions que nous avons prises ici en ce jour seront soumises au jugement du Synode de notre Hiérarchie". Non seulement l'Eglise de Géorgie, mais aussi les Eglises de Russie, de Chypre et de Grèce, comme il est bien connu, ont soumis, après le rencontre des Primats, les textes proposés au Grand Concile à la discussion et l'évaluation ."
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A la fin, le métropolite de Gori et Ateni, Andreas, répond aux reproches du p. Georges Tsetsis concernant le relations de l'Eglise de Géorgie avec le COEE. Il souligne qu'au siècle passé, la participation au COEE etait pour l'Eglise de Géorgie, soumise à la dictature athée et isolée derrière le Rideau de Fer, pratiquement le seul moyen de communiquer avec les autres Eglises Orthodoxes et avec le monde exterieur, et que la décision de s'en retirer en mai 1997 était motivée exclusivement par des considérations dogmatiques, comme l'expliquait le Patriarche Elie dans sa lettre au Secrétaire General du COEE: "Etant donné que souvent, les intérêts des Orthodoxes ne sont pas pris en considération et puisque dernièrement on a observé une tendence à lui attribuer (au COEE) un certain caractère eccclésial, l'Eglise Orthodoxe de Géorgie a jugé utile de se retirer du COEE." Et quant à la remarque du p. G. Tsetsis concernant l'aide humanitaire que la Géorgie avait reçue du COEE durant les années difficiles du communisme, le métropolite Andreas répond: "Il est inconvenant et absolument incompréhensible de rappeler ici cette aide humanitaire, et nous nous demandons: quand a-t-il été déterminé qu'à cause d'une aide matérielle nous devions renier des valeurs éthiques?"
Et il conclut en disant qu'en ce moment, l'Eglise de Géorgie se prépare à la participation au Concile à Crète, "et il est tout à fait naturel que les textes sont en train d'être examinés à fond, qu'on prend en considération les observations justifiées de théologiens orthodoxes et du troupeau aimant Dieu de l'Eglise. Pour cette raison d'ailleurs nous avions demandé la publication immédiate des textes ainsi que la participation au Concile de prêtres, moines et théologiens orthodoxes avec droit à la parole."
Et il exprime la conviction qu'en fin de compte, guidés par le Saint Esprit, les participants au Concile corrigeront toutes les imperfections existantes des textes en question.
35. Daniel le 06/04/2016 22:06
Au passage, la lettre du Métropolite de Gori montre bien que ce qui compte dans l'église ce n'est son nombre de fidèles, son nombre d'évêques mais sa fidélité à la confession de foi orthodoxe.
36. Vladimir.G: à l'Église de Géorgie participera au Concile et y fera entendre sa voix! le 07/04/2016 00:21
Mais oui, bien cher Daniel, Justine ne a publié des morceaux choisis (par elle), Orthodoxie.com a traduit tout le texte et votre serviteur l'a perçu très différemment de ce que Justine en donnait à entendre (cf. l'extrait ci-dessus)...

Chacun peut maintenant le voir et le discuter mais il est clair que l'Église de Géorgie participera au Concile et y fera entendre sa voix!
37. justine le 07/04/2016 07:04
A Vladimir: Pour la cause de la vérité, laquelle ne semble pas vous inquiéter autrement: la traduction donnée au post 34 représente environ 80 % du texte, et comme il est dit clairement, en donne l'essentiel, alors que vos deux messages sur ce texte ne donnent absolument aucune idée de son contenu véritable.

L'Eglise de Géorgie y fera entendre sa voix, comme auparavant. La question est, comme auparavant, si on ne l'étrangle pas et si on y prete oreille ou si, comme auparavant, on balaie ses protestations sous le tapis....

Etonnant avec quelle impudeur certains passent sur tout ce qui fait éclater aux yeux la corruption des moeurs ecclésiastiques et evangéliques des écuménistes! Cela constitue en soi le diagnostic précis de leur état.
38. Vladimir. G: "car le Maître est généreux ... il accueille les œuvres et apprécie le jugement ; il honore l'action et loue l'intention..." le 07/04/2016 09:14
Mais oui, bien chère Justine, j'ai beaucoup apprécié votre traduction et vous pouvez remarquer que mon extrait en fait partie...

Le site "orthodoxie.com" étant en fait disponible en cliquant sur le lien que je donne, je n'ai posté cette conclusion que pour souligner ce qui me semble essentiel, que le Concile aura lieu et que chacun s'y exprimera, et pour inciter nos lecteur à se reporter au texte complet pour le reste. Son avantage est qu'il est très clairement présenté et on peut donc s'y référer par les No de paragraphes...

je ne vois pas de "corruption des mœurs" dans le fait qu'il y ait un débat ouvert, même si le "primus inter pares" et ses représentant y joissent d'une certaine prépondérance, surtout lorsqu'un bon nombre d'Église se rangent derrière lui... En revanche, les amendements apportés aux textes et les compromis atteints montrent clairement que la règle du consensus oblige à tenir compte de tous les avis. C'est pour cela que j'ai essayé de montrer le processus de gestation des textes dont j'ai posté l'analyse...

Vos attaques permanentes contre ceux que vous qualifiez "d’œcuménistes" sont difficile à suivre du fait qu'elles semblent viser la majorité des représentants des Églises canoniques. Personnellement je pense que la situation est moins simple que vous ne le suggérer et qu'on peut au moins voir au moins 3 tendances et non 2. Le sondage proposé plus haut en donne une bonne illustration.
- Les "ultra de l'œcuménisme" ou "unioniste" (au sens du concile de Florence), sont ceux qui sont prêts à tous les compromis pour atteindre l'union. Ils votent pour une date commune de Pâques quelles qu'en soient les conditions et sont prêts à toutes sortes de concessions jusqu'à la reconnaissance de l'autorité de Rome... Ils semblent majoritaire parmi nos lecteurs et la position de Constantinople semble souvent aller dans ce sens.
- Les partisans d'un dialogue sans concessions: la position de l'Église russe en est un bon exemple, comme le montre l'analyse de Sandro Magisteret du pr. Lubomir Zak discutée par ailleurs. Pour Pâques ils suivraient l'exemple de la Terre Sainte, où les Églises catholiques suivent les pascalies orthodoxes...
- Les opposants au dialogue, dont l'Église de Géorgie me semble largement faire partie, qui ne veulent pas par principe que les catholiques fêtes Pâques avec les Orthodoxes...

L'essentiel pour moi est que tous fassent preuve de tolérance et d'écoute des autres "car le Maître est généreux," comme dit saint Jean Chrysostome "... il accueille les œuvres et apprécie le jugement ; il honore l'action et loue l'intention..."

Amen
39. Daniel le 07/04/2016 10:08
Le texte dit clairement que :

- l'ambiance était mauvaise quand Jean de Pergame était modérateur des débats (cela avait déjà filtré car son remplacement pour une séance par le Métropolite Emmanuel a détendu l'ambiance)

- Jean de Pergame a tenté de priver les église d'Antioche et de Géorgie de proposer des modifications à texte, sans toute une nouvelle vision de la conciliarité orthodoxe... Il faudra qu'il nous explique

- l'Eglise de Géorgie insiste pour que les textes ne laissent pas d'ambiguité sur le fait que l'église orthodoxe est l'Eglise, ce qui doit faire grincer les dents des oecuménistes.

- le Patriarche Elie avait indiqué que les textes préliminaires seraient soumis au synode de son église qui serait l'ultime arbitre. Les réserves émises sur le texte sur les relations avec les autres commuautés chrétiennes n'étaient donc pas un désaveu comme Vladimir tentait de le faire croire mais une chose assez logique, comme le patriarche avait en fait émis un "oui sous réserve"
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