FRANCOIS D’ASSISE – ÉCRITS, VIES, TEMOIGNAGES (2 VOLUMES)

Quarante ans après la première publication française des documents, le nouveau «Totum» invite à redécouvrir les textes médiévaux imprégnés de la vie du Poverello.
Le profond Cantique de frère soleil, les rares documents autographes de saint François, la résonance de ses Vies sous la plume de Thomas de Celano, de Julien de Spire ou de Bonaventure… la publication du nouveau Totum, qui rassemble les Écrits, Vies et témoignages du pauvre d’Assise rédigés aux XIIIe et XIVe siècles, est un événement. Certes, plusieurs de ces textes sont loin d’être diffusés pour la première fois en France...Suite

Éditions franciscaines/Éditions du Cerf

Rédigé par l'équipe de rédaction le 21 Mai 2010 à 20:38 | 0 commentaire | Permalien

Premier bilan mitigé de l’introduction de cours de religion(s) et de morale à l’école primaire en Russie
Vladimir Golovanow

Orthodoxie. com signale sans commentaire la traduction d'un article du journal russe "Novaïa gazeta" qui présente de façon particulièrement tendancieuse le bilan provisoire de l’introduction expérimentale de cours de religion(s)et de morale à l’école primaire. Je laisse le soin au lecteur de "Parlons" intéressé par le sujet de découvrir lui-même cet article. Il est intéressant car tous les faits cités sont justes et, à ma connaissance, c'est la première fois qu'ils sont accessibles en français de façon détaillée. Mais l'interprétation qui en est donnée est celle d'un athée militant, ce qui n'a rien d'étonnant car il y en a beaucoup dans les milieux intellectuels, le journalisme, le corps enseignant et la fonction publique russes.

Je connais personnellement les instances chargées des organisations de jeunesse dans l'administration de la ville de Moscou. Elles font tout leur possible pour empêcher l'Église de s'approcher des jeunes et pour promouvoir les organisations athées, comme les "pionniers", au dépends d'organisations confessionnelles, comme les scouts où les groupes orthodoxes sont en position de leaders. Je connais aussi la situation au Tatarstan, où l'Islam est promu par l'administration, sans parler de la Tchétchénie ou règne un despotisme de clan sanglant qui prend l'Islam comme idéologie identitaire.

En lisant l'article de "Novaïa gazeta" à la lumière de ces informations on peut, je pense, mieux comprendre pourquoi les «religions du monde» ou "la morale laïque", voire "les fondements de l'Islam" ont été préférés dans certaines régions. Par contre le succès des "fondements de l'Orthodoxie" dans une région comme Voronej s'explique probablement par le charisme des prélats: Mgr. Alexandre, archevêque de Voronej jusqu'à une date récente, était le responsable des questions de jeunesse au patriarcat… ceci explique sans doute cela!

Et tout état de cause, le bilan mitigé de cette expérience rend effectivement bien compte de l'état de la société russe 20 ans après la chute du bolchevisme. C'est une société privée de repères et qui se cherche. L'Église russe en est bien consciente qui a mis l'action missionnaire eu centre de ses préoccupations et l'introduction de cet enseignement, malgré ses imperfections, est un pas dans la bonne direction.
Ainsi, le 8 avril 2010, le p. André Kuraev donne une interview dans laquelle il détaille l'intérêt de l'expérience, les apports des différents manuels de culture religieuse, les faiblesses du manuel de morale laïque, ouvertement athée etc.
"Curieusement", ce n'est pas elle qui a été traduite!

Rédigé par Vladimir Golovanow le 21 Mai 2010 à 19:36 | 2 commentaires | Permalien

Par Nicolas Kazarian, enseignant à l’Institut Saint-Serge - 20 mai 2010

Deuxième destination sur la liste des déplacements officiels du souverain pontife en dehors de l’Italie, Chypre. Après Fatima en mai, le Pape Benoît XVI se rendra du 4 au 6 juin 2010 sur cette île de Méditerranée orientale, à peine plus grande que la Corse. Au programme de cette visite officielle, un pèlerinage sur les pas de l’apôtre Paul, mais aussi des rencontres avec les autorités religieuse et politique du pays. Mais de quel pays parle-t-on ? En effet, depuis 1974 l’île est partagée en deux, suite à l’invasion de la Turquie en réaction à un coup d’Etat des nationalistes chypriotes grecs et soutenu par la junte militaire athénienne. Depuis, deux entités cohabitent : l’une au sud, internationalement reconnue,

la République de Chypre ; l’autre au nord, recouvrant 37 % du territoire insulaire, dont l’entité politique appelée « République Turque de Chypre Nord » n’est reconnue que par la Turquie. C’est donc dans un contexte géopolitique complexe que le voyage du Pape se déroulera. Si Jean Paul II avait été l’ouvrier de la chute du mur de Berlin, Benoît XVI arrivera-t-il quant à lui à renverser la « ligne verte », ce no man’s land séparant le nord du sud, actuellement sous administration onusienne ?
Suite sur IRIS
Photo: Signature d'une déclaration commune de Benoît XVI et Chrysostomos II, Primat de l'Église de Chypre, le 16 juin 2007 au Vatican.

Rédigé par Vladimir Golovanow le 21 Mai 2010 à 19:26 | 2 commentaires | Permalien

Le patriarche Bartholomé de Constantinople se rend en Russie du 22 au 31 mai
A l’invitation du patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, le patriarche Bartholomé de Constantinople est attendu à Moscou le 22 mai. Il sera accompagné de plusieurs évêques, prêtres et laïcs.

Les hôtes de marque séjourneront en Russie jusqu’au 31 mai. Ils visiteront Moscou, la Laure de la Trinité-Saint-Serge, le monastère de Valaam et la ville de Saint-Pétersbourg.

Le 23 mai, fête de la sainte Trinité, les patriarches Cyrille et Bartholomé concélèbreront la divine liturgie à la laure de la Trinité-Saint-Serge.

Le 24 mai, fête des Saints Cyrille et Méthode, la divine liturgie sera célébrée par les deux patriarches en la cathédrale Christ-Sauveur à Moscou. Les deux patriarches participeront à la cérémonie d’inauguration de la Journée des lettres et de la culture slaves.

Ils sont invités le soir par le gouvernement de la Fédération de Russie à un concert au Palais du Kremlin.
Le 25 mai le patriarche de Constantinople et la délégation qui l’accompagne se rendront au Kremlin de Moscou afin d’y vénérer les saintes reliques qui se trouvent dans ses églises. Dans l’après-midi la délégation sera reçue à Peredelkino, résidence du patriarche Cyrille.

Le 26 mai une rencontre est prévue entre le patriarche Bartholomée et M. Youri Loujkov, maire de la capitale russe. Le même Bartholomée doit rencontrer les enseignants et les étudiants de l'école doctorale de l’Eglise orthodoxe russe. Puis la délégation du patriarcat de Constantinople visitera l’école d’infirmières Saint Dimitri. Dans la soirée la délégation sera reçue par l’ambassadeur de Grèce à Moscou.

Dans la matinée du 27 mai rencontre avec l’ambassadeur de Turquie en Russie ; puis départ au monastère de la Transfiguration du Sauveur à Valaam où le patriarche séjournera jusqu’au 29 mai dans la matinée. Ils y seront reçu par l’évêque Pancras.

Le 29 mais S.S. Bartholomée se rendra à Cronstadt où il se à la cathédrale de la Marine actuellement en réfection. Puis la délégation de l’Eglise de Constantinople ira à Saint Pétersbourg où sont prévues des visites du Musée de l’Ermitage, de plusieurs églises et monastères. Le métropolite de Saint Pétersbourg Vladimir donnera le soir une réception en l’honneur de la délégation.
Le 30 mai, semaine de Tous les Saints les deux patriarches ainsi que les membres du saint Synode de l’Eglise Orthodoxe Russe concélèbreront la divine liturgie à la cathédrale Saint Isaac de Saint Pétersbourg. Puis le patriarche Bartholomé se rendra dans le bâtiment récemment restauré du Saint Synode. Le soir une réception sera donnée dans le Palais Catherine à Tsarskoie Selo.

Le patriarche Bartholomée et sa délégation reviendront à Istanbul dans la matinée du 31 mai.

En juillet 2009 le patriarche de Moscou Cyrille qui venait d’être intronisé avait rendu visite au patriarche Bartholomée. Cette rencontre a marqué le début d’un nouveau chapitre dans les relations entre les deux patriarcats.
Le voyage en Russie du patriarche Bartholomée permettra d’approfondir les relations fraternelles entre les deux Églises et servira la cause de l’unité de l’Orthodoxie.

Patriarchia.ru

Traduction "P.O."



Rédigé par l'équipe de rédaction le 21 Mai 2010 à 11:50 | 10 commentaires | Permalien

TROIS ANS de l’unité canonique !
Mgr Marc d’Egorievsk : le rétablissement de l'unité canonique entre l'Eglise orthodoxe russe et l'Eglise russe hors frontières a conduit à des changements de mentalité chez les fidèles
L’acte rétablissant l’union canonique entre l’Eglise Orthodoxe Russe et l’Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières signé il y a exactement trois ans, le 17 mai 2007, a conduit à de profonds changements dans l’approche des fidèles. Les croyants de chacune des deux Églises ont réagi à l’union sans la moindre méfiance ou esprit de rivalité.
Le 17 mai 2007 une communion pleine et, dirais-je, une vie commune ont commencé pour les deux branches de l’Eglise russe, a dit Mgr Marc d’Egorievsk, secrétaire du patriarcat de Moscou pour les institutions à l’étranger.
« Ce sont la révolution de 1917, la guerre civile et les persécutions de la part de l’Etat soviétique qui ont conduit à la séparation. Il y a trois ans le patriarche de Moscou Alexis II et le métropolite de l’Est des Etats-Unis et de New-York Laure, tous deux décédés depuis, ont procédé à la signature de l’Acte sur l’union canonique (de fait de l’union) entre l’EOR et l’EORHF.

Cet évènement à conduit à de profonds changements dans l’attitude des croyants. Les mentalités ne sont plus les mêmes, la méfiance s’est dissipée, les relations sont devenues fraternelles. Les évêques des deux branches de l’Eglise se sont à plusieurs reprises rendus visite, il y a eu de nombreuses concélébrations liturgiques ainsi que des pèlerinages en commun. Après une absence de quatre-vingt dix ans l’icône de la Très Sainte Mère de Dieu de la racine de Koursk a été transportée en automne 2009 à l’endroit où elle fut découverte. La venue de cette icône a suscité une immense ferveur. Le patriarche Cyrille a observé que jamais il n’avait vu un tel afflux de pèlerins. Les croyants étaient très nombreux à venir s’incliner devant les reliques de la sainte martyre Élisabeth que l’on fit venir en Russie de Jérusalem.
L’EOR missionne de nombreux prêtres dans les paroisses de l’Eglise Hors Frontières. L’un de nos prêtres a été affecté en France, à l’église de Cannes. Plusieurs de nos clercs sont présents à Jérusalem. Des moniales russes seront bientôt affectées au monastère orthodoxe de Novo Divéevo aux Etats-Unis. Plusieurs étudiants de l’Académie de théologie et du séminaire Saint Serge de Moscou sont allés parachever leurs études au séminaire de la Sainte Trinité à Jordanville, N.Y.
Un forum consacré à « La foi et l’action » réunira en mai à Moscou des étudiants orthodoxes, il contribuera au rapprochement des deux branches de notre Eglise. Nous allons continuer à resserrer les liens qui se sont établis entre nous.
Il est précisé dans le protocole additionnel qui accompagnait l’Acte d’Union que l’EORHF n’a plus le statut canonique provisoire qui était le sien étant donné l’existence en Russie d’un régime athée. L’EORHF est devenue une partie inaliénable et auto administrée de l’Eglise Orthodoxe Russe. Elle se trouve en union canonique avec la plénitude de l’Eglise Orthodoxe Russe tout en restant indépendante dans sa gestion pastorale, sa mission, son administration interne, sa gestion et son budget, ses relations avec les pouvoirs civils. L’EORHF a désormais pour autorité ecclésiale le Concile local et le Concile des évêques de l’EOR.
Le primat de l’Eglise Hors Frontières est élu par son Concile des évêques et ce n’est qu’ensuite que les résultats de cette élection sont approuvés par le patriarche de Moscou et le Saint Synode de l’EOR"

Bogoslov.ru en russe

Traduction N.K.


Rédigé par l'équipe rédaction le 20 Mai 2010 à 11:47 | 6 commentaires | Permalien

Un haut responsable orthodoxe a jugé mercredi "possible" une rencontre entre le pape Benoît XVI et le patriarche orthodoxe de Moscou Cyrille, ce qui serait une première entre des responsables de ces deux Eglises. "Je pense" qu'une rencontre entre les deux hommes "est désormais possible", a déclaré Mgr Hilarion, chef de la diplomatie de l'Eglise orthodoxe russe, lors d'une conférence de presse à l'ouverture au Vatican de deux journées de "culture et spiritualité russe", une initiative inédite.

Suite: Agence France Presse

Rédigé par l'équipe de rédaction le 19 Mai 2010 à 19:33 | 3 commentaires | Permalien

"LE FIGARO"
Phoebe Taplin, spécialement pour La Russie d’Aujourd’hui
Les images dorées de saints orthodoxes ont repris leur place traditionnelle dans les cœurs et l’environnement visuel russes : signe d’un large regain d’intérêt pour la peinture des icônes.

Aujourd’hui, on voit des icônes partout en Russie : coiffant des puits ou au pied de sources ; au bord des routes et des chemins de pèlerinage ; dans les magasins, les datchas ou les galeries d’art. Elles matérialisent aussi bien le renouveau de la foi nationale qu’un intérêt accru pour l’histoire et l’art russes.
Depuis la chute du régime communiste il y a vingt ans, l’Église orthodoxe russe jouit d’une popularité sans précédent. Les pèlerins forment d’interminables files d’attente pour de l’eau bénite ou des bénédictions pascales. Presque chaque village ou banlieue est en train, vient ou projette d’ériger une immense église en pierre coiffée de dômes étincelants... Suite Le Figaro

Rédigé par l'équipe de rédaction le 19 Mai 2010 à 19:27 | 0 commentaire | Permalien

Ce texte nous a été adressé par CATHORTHO en tant que commentaire. Nous avons préféré en faire un post.
Réponse aux attaques injustes visant un appel pastoral

Depuis la chute du bloc communiste, le principe de l'autocéphalie se trouve face à un grand nombre de situations nouvelles, auxquelles il a, et continuera, a avoir beaucoup de mal à faire face. Un de ces problèmes est celui des émigrations plus ou moins massives, favorisées par la globalisation marchande. Avant la glaciation communiste, les patriarcats libres, à savoir ceux qui n'étaient pas soumis au joug ottoman, n'avaient pas trop de difficultés, me semble-t-il, avec le principe du territoire canonique, les déplacements de populations restant limités, en tout cas sans aucune mesure avec ce qui se passe aujourd'hui. Depuis la libération de la Russie et des pays d'Europe centrale du totalitarisme communiste, les patriarcats de ces pays se trouvent confrontés à la question du rassemblement de leurs ouailles

et de leurs descendances ayant fui en Occident pour échapper au " meilleur des mondes " des " démocraties populaires ", question augmentée par une nouvelle émigration favorisée par l'ouverture des frontières et l'attrait des mirages occidentaux. Les patriarcats répondent à ce problème selon la logique de l'autocéphalie, c'est-à-dire en tentant de regrouper ces brebis éloignées sous leur autorité, avec plus ou moins de maladresse, comme nous le voyons avec l'exemple de la Russie et de la Roumanie. Mais comment leur en tenir grief car comment pourraient-elles agir autrement ? Ces regroupements sont nécessaires, mais en même temps l'Orthodoxie doit réexaminer le principe de l'autocépahlie, en dialogue profond et courageux avec Rome, non pas pour mettre fin à ce principe bien sûr, mais pour l'adapter à la nouvelle donne. Sans quoi les conflits de juridiction auxquels nous assistons, risquent de se multiplier, de s'exacerber, de déchirer un peu plus la robe sans couture et d'affaiblir ainsi dangereusement le peuple chrétien, alors qu'il va se trouver confronté à des attaques de l'Adversaire de plus en plus vives.

Rédigé par l'équipe rédaction le 19 Mai 2010 à 16:21 | 0 commentaire | Permalien

NICOLAS ROSS: Aux origines de la paroisse orthodoxe russe de la rue Daru
Nicolas Ross

En ces jours où une discussion sur la situation présente et à venir de l’Archevêché des églises russes en Europe occidentale tente de se faire jour en son sein, la connaissance des textes fondateurs de sa plus importante paroisse, celle de la rue Daru à Paris, me paraît présenter un intérêt difficilement contestable. Le site « Parlons d’orthodoxie » a récemment eu la courtoisie de me permettre de publier un document très explicite précisant dans quelles conditions avait eu lieu en 1923 le transfert par l’ambassade de Russie à Paris de la propriété de l’église russe de la rue Daru et de ses biens à son association cultuelle, nouvellement fondée.
Les textes présentés plus bas viennent compléter, en amont et en aval, le compte-rendu de la séance du 17 mai 1923 du Conseil paroissial de l’église St Alexandre Nevski de Paris publié sur ce site en avril dernier. Après en avoir pris connaissance, chacun pourra en tirer les conclusions qu’il souhaite.

Le premier document est traduit du russe, les deux autres sont publiés dans leur langue originale.

..........................................

Extrait du compte-rendu de la réunion du Conseil paroissial de l’église russe de Paris du 11 janvier 1923
[…]

Ont entendu :
La proposition du membre du conseil V.I. Dmitriev [capitaine de vaisseau, attaché naval de l’Ambassade de Russie] concernant la nécessité, à son avis, de soumettre à la discussion du conseil, lors de l’une de ses prochaines réunions, une question qui a déjà été plusieurs fois soulevée en séance mais qui n’a pas trouvé de solution jusqu’à présent, concernant la demande auprès du gouvernement français en vue de la reconnaissance au conseil paroissial d’un statut officiel et des droits juridiques indispensables.
L’urgence d’une solution à ce problème tient surtout à la possibilité dans un avenir proche de la reconnaissance par le gouvernement français du gouvernement communiste actuellement au pouvoir en Russie et, à la suite de cela, à un changement inévitable de la situation de l’église russe par rapport à l’ambassade de Russie, à laquelle elle est rattachée à ce jour. Ce changement de statut, si on ne prend pas à l’avance les mesures nécessaires, peut avoir des conséquences catastrophiques pour la situation matérielle de l’église et même priver les Russes orthodoxes de la possibilité de satisfaire leurs besoins spirituels.

Ont décidé :
En reconnaissant non seulement l’actualité, mais également l’extrême urgence de la proposition du membre du conseil V.I. Dmitriev d’effectuer une demande auprès du gouvernement français en vue de la reconnaissance au conseil paroissial d’un statut officiel et des droits juridiques indispensables, de confier au membre du conseil B.A. Tatichtchev [diplomate de carrière, futur marguillier de la paroisse] d’entrer en pourparlers préliminaires avec le ministère des Affaires étrangères à ce propos.

[ …]
Association Cultuelle Orthodoxe Russe à Paris
Déclarée à la Préfecture de Police le 30 mai 1923, sous le N° 163
[…]

Article 1. – Il est formé entre les Russes orthodoxes de Paris ayant adhéré aux présents statuts une association cultuelle régie par les dispositions de la loi du 1er Juillet 1901 et la loi du 9 décembre 1905 et ayant pour but d’assurer à Paris l’exercice du culte rigoureusement conforme au rite oriental greco-russe (Vostochnoïe Greko-Rossiyskoïé Pravoslavié) et aux statuts du Concile Pan-russe de l’Église Orthodoxe du 1/14–9/22 Février 1918.

Art. 2. – Cette Association prend le nom de : « Association cultuelle Orthodoxe Russe à Paris » (1)
Art. 3. – L’association organise les institutions d’assistance morale et matérielle à ses coreligionnaires.
Art. 4. – Elle a son siège dans l’immeuble de l’église orthodoxe russe de Paris.
[…]
(1) La circonscription de l’Association comprend Paris et les Départements.


Lettre de B.A. Maklakov à l’archiprêtre Jacob Smirnov

(9 juin 1923)

Ambassade de Russie Le 9 juin 1923

Monsieur l’Archiprêtre Jacques Smirnoff

Président de l’association cultuelle orthodoxe

Paris, 12 rue Daru

Monsieur le Président,

Par lettre en date du 8 Juin ct. Vous avez bien voulu me faire connaître que le conseil paroissial de l’église russe à Paris venait d’obtenir auprès des autorités françaises son enregistrement en qualité d’association cultuelle orthodoxe russe.
En vue de permettre à votre association de réaliser le but dans lequel elle a été fondée, à savoir d’assurer le service du culte rigoureusement conforme au rite oriental gréco-russe, pour répondre à l’intérêt des nombreux fidèles russes habitant Paris et ses environs, Vous me demandiez, au nom des membres fondateurs de l’association, de mettre à la disposition de votre association les biens meubles et immeubles appartenant à l’église de l’Ambassade de Russie à Paris. Vous ajoutiez que ce droit de jouissance serait subordonné, par les soins et aux frais de l’association, de l’exercice du culte en ladite église.
J’ai l’honneur de vous faire connaître en réponse que j’accueille très volontiers la demande que Vous venez de formuler et je mets par la présente à la disposition de l’association cultuelle russe de Paris, dont Vous êtes le Président, les biens meubles et immeubles appartenant à l’église de l’Ambassade russe de Paris. Ce droit de jouissance reste, ainsi que Vous l’avez indiqué, subordonné au maintien, par les soins et aux frais de l’association, de l’exercice du culte en ladite église.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma haute considération.

Signé : B. Maklakoff

..................
PHOTO: PARIS - GRAND DUC ANDRE

Le grand-duc André Romanov (au centre) après une une messe pour le repos de l'Impératrice.
A sa droite : un officier du régiment de la garde du Tsar. Paris, cathédrale de la rue Daru (VIII ème arr.), 13 octobre 1928.
HRL-608805

Rédigé par l'équipe de rédaction le 19 Mai 2010 à 15:12 | 1 commentaire | Permalien

Déclaration des représentants orthodoxes à la conférence d'Oberlin, 1957
Faisant suite aux nombreux échanges sur la Question de la vision de l'Eglise Une avec les autres confessions chrétiennes, nous présentons ci-dessous le texte de la déclaration faite à l’occasion de la conférence de Foi et Constitution qui s’est tenue dans l’Ohio en septembre 1957.
Il est intéressant de voir où en étaient ces réflexions sur l’Église Une et la position des Orthodoxes moins de dix ans après la création du Conseil œcuménique des Eglises. Toutes les affirmations qui s’y trouvent existaient déjà de manière sous-jacente dans les débats qui se sont déroulés avant 1948.

DECLARATION DES REPRESENTANTS DE L'ÉGLISE ORTHODOXE
A LA CONFERENCE D'ETUDE NORD-AMERICAINE FOI ET CONSTITUTION
OBERLIN, OHIO, 3-10 SEPTEMBRE 1957

En tant que délégués à la conférence d'étude nord-américaine "Foi et Constitution", nous voulons exprimer les points suivants.Nous sommes heureux de prendre part à une conférence concernant un besoin aussi fondamental que l'unité pour le monde Chrétien. Tous les Chrétiens devraient rechercher l'unité.

Déclaration des représentants orthodoxes à la conférence d'Oberlin, 1957
D'un autre côté, nous sentons que tout le programme des discussions à venir a été cadré d'un point de vue qu'en toute conscience, nous ne pouvons admettre. "L'unité que nous recherchons" est pour nous une unité donnée qui n'a jamais été perdue et, en tant que don de Dieu et une marque essentielle de l'existence Chrétienne, n'aurait pas pu avoir été perdue. Cette unité dans l'Église du Christ est pour nous une unité au sein de l'Église historique, dans la plénitude de la Foi, dans la plénitude de la vie sacramentelle ininterrompue. Pour nous, cette unité est incarnée dans l'Église orthodoxe, qui a conservé, katholikos et anelleipos, à la fois l'intégrité de la foi apostolique et l'intégrité de la succession apostolique.

Notre participation dans l'étude de l'unité chrétienne est résolue par notre ferme conviction que cette unité ne peut être trouvée que dans la communion de l'Église historique, préservant la plénitude de la tradition catholique, tant dans la doctrine que dans la succession apostolique. Nous ne pouvons nous engager dans la moindre discussion au sujet de ces points de base, comme si elles n'étaient qu'hypothèses ou problématiques. Nous commençons ici avec une conception claire de l'unité de l'Église, que nous croyons avoir été incarnée et réalisée dans l'histoire multiséculaire de l'Église orthodoxe, sans le moindre changement ou la moindre interruption depuis les temps où l'unité visible de la Chrétienté était un fait évident et était attestée et démontrée par une unanimité œcuménique, à l'époque des Conciles œcuméniques.

Nous admettons, bien entendu, que l'unité de la Chrétienté a été bouleversée, que l'unité de Foi et l'intégrité des ordres apostoliques ont été fortement brisés. Mais nous n'admettons pas que l'unité de l'Église, et plus précisément de l'Église "visible" et historique, ait jamais été brisée ou perdue, de sorte que ce serait à présent un problème de recherche et de découverte. Dès lors, le problème de l'unité est pour nous le problème du retour à la plénitude de la Foi et de l'Ordre apostolique, dans la totale fidélité au message des saintes Écritures et de la tradition et en obéissance à la volonté de Dieu : "Que tous soient Un."

Bien longtemps avant la rupture de l'unité de la Chrétienté occidentale, l'Église orthodoxe avait un sens aigu de l'importance essentielle de l'unité des croyants Chrétiens, et dès ses débuts elle a déploré les divisions au sein du monde Chrétien. Que ce soit actuellement ou dans le passé, elle se lamente sur la désunion parmi ceux qui affirment être disciples de Jésus-Christ, dont le but dans le monde était d'unir tous les croyants en un seul Corps. L'Église orthodoxe estime que, du fait qu'elle n'a pas été mêlée à la rupture de l'unité religieuse en Occident, elle porte la responsabilité particulière de contribuer à la restauration de l'unité Chrétienne qui seule peut rendre effectif le message de l'Évangile dans un monde perturbé par les menaces de conflits mondiaux et une incertitude généralisée à propos de son avenir.

C'est avec humilité que nous exprimons clairement la conviction que l'Église orthodoxe peut apporter une contribution spéciale à la cause de l'unité Chrétienne, parce que depuis la Pentecôte, elle a possédé la véritable unité voulue par le Christ. C'est avec cette conviction que l'Église orthodoxe est toujours prête à rencontrer des Chrétiens d'autres communions dans des réflexions interconfessionnelles. Elle se réjouit du fait qu'elle est à même de se joindre à celles parmi les autres confessions dans des conversations œcuméniques qui tendent à faire tomber les barrières vers l'unité Chrétienne. Cependant, en toute honnêteté, en tant que représentants de l'Église orthodoxe, nous nous sentons obligés de confesser que nous devons préciser notre participation, comme c'est rendu nécessaire par la Foi historique et la pratique de notre Église, et aussi d'exprimer la position générale qui doit être adoptée dans cette conférence interconfessionnelle.

En considérant de prime abord "la nature de l'unité que nous recherchons", nous souhaitons commencer par établir clairement que notre approche diverge de ce qui est habituellement recommandé et généralement attendu de la part de représentants participants. L'Église orthodoxe enseigne que l'unité de l'Église n'a jamais été perdue, parce qu'elle est le Corps du Christ, et que dès lors, elle ne saurait être divisée. C'est le Christ qui est à sa tête, et la présence vivifiante du Saint Esprit qui garantit l'unité de l'Église à travers les siècles.

La présence d'imperfections humaines parmi ses membres est impuissante à effacer l'unité, car le Christ lui-même a promis que "les portes de l'enfer ne prévaudraient pas contre l'Église." Satan a toujours semé de l'ivraie dans les champs du Seigneur, et les forces de désunion ont souvent été menaçantes, mais en réalité, elles n'ont jamais réussi à diviser l'Église. Aucune puissance ne pourrait être plus forte que la volonté omnipotente du Christ, qui a fondé une Église uniquement pour amener les hommes à l'unité avec Dieu. L'unité est une marque essentielle de l'Église.
S'il est vrai que le Christ a fondé l'Église comme un moyen d'unifier les hommes divisés par le péché, alors il doit naturellement s'ensuivre que l'unité de l'Église a été préservée par sa divine omnipotence. L'unité n'est dès lors pas seulement une promesse, ou une potentialité, mais elle appartient à la nature même de l'Église. Ce n'est pas quelque chose qui a été perdu et qui devrait être retrouvé, mais plutôt c'est la caractéristique permanente de la structure de l'Église.

L'amour chrétien nous pousse à parler avec franchise de notre conviction que l'Église orthodoxe n'a pas perdu l'unité de l'Église voulue par le Christ, car elle représente l'unité qui, dans la chrétienté occidentale, n'a été qu'une potentialité. L'Église orthodoxe enseigne qu'elle n'a nul besoin de chercher une quelconque "unité perdue", puisque sa conscience historique dicte que c'est elle qui est l'Unam Sanctam et que tous les groupes chrétiens hors de l'Église orthodoxe ne peuvent retrouver leur unité qu'en entrant dans le sein de cette Église qui a préservé son identité avec le Christianisme antique.
Ce ne sont pas des affirmations qui proviendraient d'une audace, mais d'une conscience historique interne de l'Église orthodoxe. En effet, tel est le message spécifique de l'Orthodoxie orientale à la chrétienté occidentale divisée.

Fidèle à sa conscience historique, l'Église orthodoxe déclare qu'elle a maintenu une continuité ininterrompue avec l'Église de la Pentecôte, en préservant la foi et l'ordre apostolique inaltérés. Elle a gardé "la foi transmise une fois pour toutes aux saints" libre de toute déformation due à des innovations humaines. Les doctrines inventées par des hommes n'ont jamais réussi à s'imposer dans l'Église orthodoxe, puisqu'elle n'a aucune association nécessaire dans l'histoire avec le nom d'un seul Père ou théologien. Elle possède la plénitude et la garantie de l'unité et de l'infaillibilité par l'opération du Saint Esprit et non par le ministère d'une seule personne. C'est pour cette raison qu'elle n'a jamais senti le besoin envers ce qui est connu comme "un retour à la pureté de la foi apostolique." Elle maintient la nécessaire balance entre la liberté et l'autorité, et évite dès lors les extrêmes de l'absolutisme et de l'individualisme, qui tous deux ont fait violence à l'unité Chrétienne.

Nous réaffirmons ce qui a été déclaré à Evanston et ce qui a été déclaré dans le passé au cours de toutes les conférences interconfessionnelles auxquelles des délégués de l'Église orthodoxe ont participé. Ce n'est en rien dû à notre mérite personnel, mais c'est à la divine condescendance que nous devons de représenter l'Église orthodoxe et sommes à même d'exprimer ces affirmations. En conscience, nous sommes tenus de déclarer explicitement ce qui est logiquement suggéré ; à savoir que tous les autres corps [chrétiens] ont été directement ou indirectement séparés de l'Église orthodoxe. D'un point de vue Orthodoxe, l'unité signifie le retour des entités séparées à l'Église orthodoxe historique, l'Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique.

L'unité que l'Orthodoxie représente repose sur l'identité de Foi, d'ordre hiérarchique et de culte. Tous trois, ces aspects de la vie de l'Église sont extérieurement préservés par la réalité de la succession ininterrompue d'évêques qui est l'assurance de la continuité ininterrompue de l'Église avec les origines apostoliques. Cela signifie que la plénitude non compromise de l'Église requiert la préservation tant de sa structure épiscopale que de sa vie sacramentelle. Respectant avec ténacité son héritage apostolique, l'Église orthodoxe maintient qu'aucune unité réelle n'est possible là où l'épiscopat et les sacrements sont absents et s'afflige du fait que ces deux institutions ont été soit abandonnées soit dénaturées dans certaines parties de la chrétienté. Tout accord sur la Foi doit reposer sur l'autorité des déclarations des sept Conciles œcuméniques qui représentent l'esprit de l'Église indivise de l'Antiquité et la tradition subséquente telle que préservée dans la vie de l'Église orthodoxe.

Nous regrettons que le problème si capital du ministère ordonné et celui de la succession apostolique, sans lesquels, selon notre point de vue, il n'y a ni unité ni Église, n'ont pas été prévus au programme de la Conférence. Tous les problèmes de ministère ordonné semblent manquer au programme. Ceux-là sont, selon notre opinion, des points basiques pour toute étude de l'unité.
L'unité visible exprimée dans l'union organisationnelle ne détruit pas la centralité de l'esprit entre les fidèles, mais au contraire atteste de la réalité de l'unité de l'Esprit. Là où il y a plénitude de l'Esprit, là aussi il y aura la concorde externe. Depuis les temps apostoliques, l'unité des fidèles Chrétiens a été manifestée par une structure visible, organisée. C'est l'unité dans le Saint Esprit qui est exprimée dans une organisation unifiée visible.

La Sainte Eucharistie, en tant qu'acte suprême du culte, est l'affirmation extériorisée de la relation interne jaillissant de l'unité dans le Saint Esprit. Mais cette unité implique un consensus de Foi parmi ceux qui participent. L'intercommunion est dès lors possible uniquement lorsqu’ existe l'accord sur la Foi. Dans tous les cas, le culte commun [concélébration] doit présupposer une Foi commune. L'Église orthodoxe maintient que le culte de quelque nature que ce soit ne saurait être sincère à moins qu'il n'y ait unité de Foi parmi ceux qui y participent. C'est suite à cette conviction que les Orthodoxes hésitent à se joindre à des offices de prière commune et s'abstiennent strictement d'assister à des offices de Communion interconfessionnels.

Une Foi commune et un culte commun sont inséparables dans la continuité historique de l'Église orthodoxe. Cependant, dans l'isolation, aucun des deux ne saurait être préservé intégral et intact. Tous deux doivent être gardés dans une relation organique et interne l'un avec l'autre. C'est pour cette raison que l'unité Chrétienne ne saurait être réalisée simplement en déterminant quels articles de foi ou quel Credo devrait être considéré comme constituant la base d'unité. En plus de souscrire à certaines doctrines de Foi, il est nécessaire de réaliser l'expérience d'une tradition commune ou du communis sensus fidelium préservés par le culte commun dans le cadre historique de l'Église orthodoxe. Il ne saurait y avoir de vraie unanimité de Foi à moins que la Foi ne demeure au sein de la vie et de la tradition sacrée de l'Église, qui est identique à travers les siècles. C'est dans l'expérience liturgique que nous affirmons la véritable Foi, et inversement, c'est dans la reconnaissance d'une Foi commune que nous assurons la réalité du culte en esprit et en vérité.

Dès lors l'Église orthodoxe en chaque localité insiste sur l'accord de Foi et de culte avant qu'elle n'envisage de partager la moindre activité interconfessionnelle. Les différences doctrinales constituent un obstacle sur le chemin d'une participation sans restriction à de telles activités. Afin de protéger la pureté de la Foi et l'intégrité de la vie liturgique et spirituelle de l'Église orthodoxe, l'abstention de participation aux activités interconfessionnelles est encouragée au niveau local. Il n'existe pas un seul aspect de la vie de l'Église qui ne soit lié à sa Foi. L'intercommunion avec une autre Église doit être ancré dans un consensus de Foi et une compréhension commune de la vie sacramentelle. En particulier, la sainte Eucharistie doit être la démonstration liturgique de l'unité de Foi.
Nous sommes pleinement conscients des profondes divergences qui séparent les confessions chrétiennes les unes des autres, dans tous les domaines de la vie et de l'existence chrétienne, dans la compréhension de la foi, dans la manière de vie, dans les habitudes cultuelles. En conséquence, nous cherchons une unanimité de Foi, une identité d'ordres ministériels, une fraternité dans la prière. Mais pour nous, ces trois points sont organiquement liés les uns aux autres. La communion dans le culte liturgique n'est possible que dans l'unité de la Foi. La Communion présuppose l'unité. Dès lors, le terme "intercommunion" nous semble être l'épitomé de cette conception que nous sommes forcés de rejeter. Une "intercommunion" présuppose l'existence de plusieurs confessions séparées et divisées, qui se regroupent occasionnellement pour mener certains actes ou actions en commun. Dans la véritable unité de l'Église du Christ, il n'y a pas de place pour plusieurs "confessions." Il n'y a dès lors pas de place pour une "intercommunion." Quand tous seront unis en vérité dans la Foi et l'ordre apostolique, il y aura une Communion et une fraternité totale en toutes choses.
Déjà en 1937, à Edimbourg, les délégués Orthodoxes avaient déclaré que nombre de problèmes étaient exposés dans le cadre des Conférences "Foi et Constitution" d'une manière et d'une position qui étaient extrêmement peu sympathiques pour les Orthodoxes. Nous sommes obligés de répéter cela ici aussi. Mais à nouveau, comme il y a quelques années à Edimbourg, nous voulons témoigner de notre préparation et de notre volonté à participer à cette étude, afin que la vérité de l'Évangile et la plénitude de la tradition apostolique puissent être portés à la connaissance de tous ceux qui, vraiment, de manière désintéressée et pieusement cherchent l'unité dans notre Seigneur béni et son Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique.

bÉvêque Athenagoras Kokkinakis,
Protopresbytre Georges Florovsky
Protopresbytre Eusebius A. Stephanou
Prêtre George Tsoumas
Prêtre John A. Poulos
Prêtre John Hondras
Prêtre George P. Gallos

Deux des signatairee du texte : [le protopresbytre Eusebius A. Stephanou et l’évêque Athenagoras Kokkinakis
A la conférence d’Oberlin

Photo № 2: l'archevêque Athénagoras et le père Georges Florovsky prise à Evanston en 1954

Rédigé par IRENEE le 18 Mai 2010 à 15:09 | 9 commentaires | Permalien

Vêpres orthodoxes avec 20000 participants à Munich
Le portail d'information orthodoxe biélorusse rend compte (en biélorusse) du grand rassemblement œcuménique "Oekumenischer Kirchentag (journée de l'Eglise), organisé par l'Eglise protestante (luthérienne) allemande du 12 au 16 mai en plein centre de Munich avec la participation de plusieurs dizaine de milliers de chrétiens de toutes confessions.

Ce rassemblement s'est terminé par des vêpres orthodoxes concélébrées par les représentants de tous les diocèses orthodoxes d'Allemagne, avec plusieurs chœurs, qui ont rassemblées 20.000 personnes. Le pain, l'huile et le vin ont été partagés sur prés de 1000 tables dressées sur place.

La grande presse et la télévision allemandes en a donné un large écho ainsi qu' Blagovest-info, qui donne plusieurs liens intéressant (dont celui du portail en biélorusse, confondu avec du russe

Par contre Blagovest-info en parle, en précisant qu'il a eu lieu à l'emplacement de la célèbre fêtes de la bière d'octobre et voici le site de la télévision bavaroise où plusieurs vidéos peuvent être visionnées

Précisons aussi que chaque Église allemande organise, depuis le milieu du XIXe siècle, un grand rassemblement de manière alternée : un Kirchentag pour les protestants, un Katholikentag pour les catholiques. Mais en 2003, les chrétiens étaient allés plus loin en co-organisant un premier « Kirchentag œcuménique » (ÖKT) à Berlin et c’est la deuxième édition qui a eu lieu à Munich ce week-end.

V.G

Rédigé par Vladimir Golovanow le 17 Mai 2010 à 15:52 | 4 commentaires | Permalien

Le 15 mai, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, a célébré une divine liturgie à l'église Saint-Apollinaire de Ravenne, bâtie au VIe siècle et conservant de magnifiques mosaïques. Mgr Hilarion était entouré pour la liturgie de plusieurs prêtres et diacres orthodoxes vivant en Italie.

Rédigé par l'équipe rédaction le 17 Mai 2010 à 09:40 | 1 commentaire | Permalien

La "solidarité" n'est en rien une notion ecclésiale. Comment ne pas s'y référer alors que nos frères catholiques subissent une attaque massive et pernicieuse des medias laïcs et gauchisants? "P.O."

"Dans la foule, quelques fidèles ont témoigné: "Je suis là pour soutenir le Saint-Père dans ce moment difficile pour l'Eglise, c'est un bon pape qui a su réagir face au drame des affaires de pédophilie", a expliqué Cristian Papachioli, un séminariste de 25 ans".
Plus de 150.000 catholiques se sont rassemblés dimanche place Saint-Pierre au Vatican pour manifester leur soutien à Benoît XVI face au scandale des prêtres pédophiles, un "réconfort" pour lequel le pape a exprimé sa "vive reconnaissance".
A l'initiative de la Conférence épiscopale italienne (CEI), représentants d'associations, hommes politiques et fidèle se sont massés devant le balcon du pape pour prier avec lui au moment du Regina Coeli, célébré chaque dimanche midi les semaines précédant la Pentecôte.

Sous un ciel nuageux et menaçant, la foule enthousiaste n'a pas ménagé ses applaudissements au successeur de Saint-Pierre, qui s'est dit "réconforté par une présence aussi nombreuse!"
"Je vous remercie de tout cœur, chers frères et soeurs, pour votre présence chaleureuse", a dit Benoît XVI. "A vous tous, je désire exprimer ma vive reconnaissance"
Suite AFP

Rédigé par l'équipe de rédaction le 16 Mai 2010 à 16:37 | 0 commentaire | Permalien

La découverte des icônes sur les tours du Kremlin est un signe du Ciel
Youri Bondarenko, président du "Mouvement du Retour", a accordé une interview au site « Rousskaya Linija ».

"Les étoiles rouges qui couronnent les donjons du Kremlin restaient plus ou moins acceptables au regard jusqu’au jour de la découverte providentielle sur ces tours des icônes dont la vue avait été masquée. Dorénavant il est inacceptable de voir ces icônes à la lumière communiste rouge diffusée par les étoiles. Il y a longtemps qu’il aurait fallu réinstaurer à leur place légitimes les aigles bicéphales, symbole figurant sur les armes de la Russie. La découverte des icônes sur les tours du Kremlin nous incite à nous poser la question : comment disposer du funérarium et des sépultures païennes qui se situent entre les représentations du Sauveur et celle de saint Nicolas le Thaumaturge. La construction du Mémorial prévu dans la région de Moscou s’achèvera évident bientôt.

Il est évident qu’il s’impose de transférer les dépouilles de ceux dont les urnes sont scellées dans les remparts du Kremlin ainsi que de ceux qui sont inhumés à proximité au centre Mémorial. Il va de soi que le corps non inhumé de Lénine devra également être transféré. Les rituels d’usage seraient observés de sorte à n’humilier personne.
Le président Medvedev dit et redit d’une manière tout à fait claire qu’il n’y aura pas de retour aux méthodes totalitaires qui s’associent dans la conscience populaire avec Staline et son maître à penser Lénine. Les archives de Katyn viennent d’être rendues publiques. Nous trouvons la signature de Kalinine dans la liste de ceux qui ont approuvé ce crime. Est-il envisageable de conserver à des nombreuses rues et places, elles se comptent par centaines sinon par milliers, le nom de cet homme ?
Dieu seul sait combien de nos concitoyens sont morts et ont souffert de par la volonté des fonctionnaires communistes. J’espère de tout mon cœur que le président de la Fédération procèdera au parachèvement de la décommunisation pour ce qui est des symboles comme de la toponymie. La réapparition des icônes sur les tours du Kremlin nous rappelle que nous ne devons pas faire preuve de tiédeur dans attitude. Souvenons nous que le Kremlin a été défiguré et que deux monastères y ont été détruits. De très nombreuses églises ont été anéanties à Moscou. La liste de ces pertes est immense, la ville a perdu au moins un siècle dans l’histoire de son architecture. Espérons que les églises mises à bas dans l’enceinte du Kremlin seront en définitives reconstruites. Il faut que la Place Rouge recouvre son aspect initial. La découverte des icônes du Kremlin est un signe d’ En Haut. Si nous le comprenions pas nous deviendrons indignes de cette découverte".

RADONEZH

Traduction pour "P.O." Larissa D.

..................................................................
ZENIT-Russie


La première icône représente le Christ-Sauveur sur un fond doré, avec deux saints moines russes à ses pieds, saint Serge de Radonège et saint Barlaam de Khoutyne (Novgorod). Elle trône au-dessus l'entrée de la porte " Spasskaïa " (" du Sauveur "), la porte d'entrée solennelle sous la principale tour du Kremlin, juste en face de l'église Saint-Basile-le-Bienheureux, sur la place Rouge.

La deuxième icône, ornant la tour " Nikolskaïa " (" de Nicolas "), plus au nord, toujours sur la place Rouge, représente saint Nicolas de Myre (4e siècle), particulièrement vénéré par les croyants orthodoxes russes.
Selon le témoignage des historiens, les icônes étaient encore visibles dans les premiers mois de l'année 1918. Ensuite elles avaient été dissimulées sous un épais treillis métallique, puis, en 1937, alors qu'une nouvelle vague de campagnes antireligieuses battait son plein, elles avaient été complètement couvertes de plâtre. Ce n'est qu'à la fin du mois d'avril dernier qu'elles ont été redécouvertes.
Les premières analyses permettent aux spécialistes d'affirmer que l'icône de saint Nicolas remonte aux 15e-début du 16e siècle, ce qui confirme les témoignages des restaurateurs qui étaient intervenus sur cette icône en 1918. L'icône de saint Nicolas avait été fortement endommagée par des éclats de tirs d'armes lors de la prise d'assaut du Kremlin par les bolcheviks, en novembre 1917.

Rédigé par l'équipe de rédaction le 16 Mai 2010 à 11:08 | 1 commentaire | Permalien

Les éditions L'Âge d'Homme vous invitent

Prochain "mercredi de la rue Férou" le 26/05/2010. Dans le cadre de l'année de la Russie en France : nous fêterons la parution du "Dictionnaire de la philosophie russe" (~ 500 articles - 1080 pages).

Présentation du Dictionnaire de la philosophie russe par Françoise Lesourd
(Professeur à l'Université Jean Moulin Lyon III), directeur scientifique de l'édition française du Dictionnaire
Débat avec les collaborateurs et traducteurs du Dictionnaire : Gérard Abensour, Catherine Brémeau, Céline Bricaire, Pierre Caussat, Bernard Marchadier, René Marichal, Ilya Platov, Jacques Prébet, Nikita Struve, Stéphane Viellard

Rédigé par l'équipe de rédaction le 16 Mai 2010 à 08:26 | 0 commentaire | Permalien

Le Père Johannes Lechner s’est senti "violé" en découvrant les dégâts

L’église Saint-François-de-Sales, dans le quartier de Plainpalais, à Genève, a été l’objet jeudi d’actes de vandalisme. Le 13 mai 2010, vers 8h30, la porte de la sacristie a été fracturée et les ostensoirs ainsi que divers objets de culte ont disparu. Dans un communiqué de presse, Mgr Pierre Farine, évêque auxiliaire à Genève, et Mgr Bernard Genoud, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, dénoncent ces actes de violence. Une enquête est ouverte.

Des malfrats ont choisi le jour solennel de l’Ascension pour dégrader l’église St François de Sales, à Genève. Les Frères de la congrégation de Saint-Jean venaient de quitter les lieux, après leur prière du matin, lorsque le délit a été commis. "Personne n’a rien entendu", a déclaré le Père Johannes Lechner, curé de la Saint-François de Sales, interrogé vendredi par l’Apic.

Jeudi soir, près de 150 personnes sont venues prier et montrer leur soutien à la paroisse Saint François de Sales... suite Genève, 14 mai 2010 (Apic)
SEDMIZA en russe

Rédigé par l'équipe rédaction le 15 Mai 2010 à 20:52 | 3 commentaires | Permalien

Lle site officiel de la Métropole orthodoxe roumaine d'Europe Occidentale et Méridionale dont le siège est à Paris, a diffusé un message en réponse aux critiques concernant le document intitulé Appel à l’unité et à la dignité roumaine et élaboré par le Saint Synode de l’Eglise orthodoxe roumaine le 11 février 2010. "Il a suscité, particulièrement en France, certaines réactions d’incompréhension dues autant au caractère assez général du texte lui-même qu’à une lecture sans doute hâtive de ce dernier".

"Devant le trouble causé chez quelques fidèles par ces réactions hors de propos – la situation réelle dans nos pays étant beaucoup plus complexe qu’ils ne veulent bien le suggérer et personne n’ayant du reste le monopole de la conscience orthodoxe - la Métropole Orthodoxe Roumaine d’Europe Occidentale et Méridionale estime nécessaire d’apporter les précisions suivantes : Cet appel s’adresse uniquement à « tous les clercs et fidèles orthodoxes roumains (vivant) hors des frontières de leur pays qui demeurent sans bénédiction (en italique et souligné par nous) dans d’autres Eglises orthodoxes sœurs ou dans des structures non canoniques ».

La suite du document est disponible sur le site de la Métropole roumaine.

Rédigé par l'équipe de rédaction le 15 Mai 2010 à 12:07 | 59 commentaires | Permalien

Les ministres russe et italien de la Culture, Alexandre Avdeïev et Sandro Bondi, ont apposé jeudi à Rome leurs signatures au bas d'un mémorandum définissant les principes d'organisation des manifestations culturelles prévues dans le cadre de l'année croisée Russie-Italie qui se tiendra en 2011. En visite de travail à Rome, le ministre russe de la Culture s'est entretenu jeudi avec son homologue italien! Suite RIA novosti

Rédigé par l'équipe de rédaction le 14 Mai 2010 à 17:04 | 0 commentaire | Permalien

Nouvelle alliance sur les droits de l’homme entre Moscou et le Vatican

La Librairie du Vatican et l’Association ‘Sofia’ publient les écrits de Cyrille II
Quelques mois après la publication des discours de Benoît XVI par le patriarcat orthodoxe de Moscou, un second volume propose une sélection de discours du patriarche orthodoxe Cyrille.
Une « première » pour la Librairie Editrice Vaticane (Lev) qui publie ce volume en collaboration avec l'Association internationale ‘Sofia: Idea russa, idea d'Europa'.
Le livre, intitulé « Liberté et responsabilité : à la recherche de l'harmonie. Dignité de l'homme et droits de la personne », sera présenté lundi 17 mai prochain à l'Université catholique du Sacré-Cœur de Milan.

L'œuvre recueille les discours les plus importants sur les droits de l'homme prononcés par le métropolite Cyrille, aujourd'hui patriarche de Moscou et de toutes les Russies. « Nous avons avec le pape une vision commune sur la protection de la dignité de l'homme en Europe », écrit le patriarche Cyrille pour qui « l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe sont aujourd'hui les seules à être naturellement liées dans le dur combat » contre « le libéralisme et le sécularisme ».
Suite: ROME, Vendredi 14 mai 2010 (ZENIT.org)

Rédigé par l'équipe de rédaction le 14 Mai 2010 à 15:09 | 1 commentaire | Permalien

Abba, dis-moi une parole
Un frère libyen vint un jour chez abba Silvain à la montagne de Panepho et lui dit : « Abba, j’ai un ennemi qui m’a fait beaucoup de mal; car il m’a volé mon champ quand j’étais dans le monde, il m’a souvent tendu des embûches, et voici qu’il a soudoyé des gens pour m’empoisonner; je veux le livrer au magistrat ».

L’Ancien lui dit : « Fais comme cela te soulage, mon enfant ». Et le frère dit : « N’est-ce pas, abba, s’il est châtié, son âme en aura évidemment grand profit ? » L’Ancien dit : « Fais comme bon te semble, mon enfant ». Le frère dit à l’Ancien : « Lève toi, Père, faisons une prière et je pars chez le magistrat ». L’Ancien se leva et ils dirent le « Notre Père ». Comme ils arrivaient aux mots « remets-nous nos dettes comme nous remettons à nos débiteurs » l’Ancien dit : « Ne nous remets pas nos dettes, comme nous ne remettons pas à nos débiteurs ».

Le frère dit à l’Ancien : « Pas comme cela, Père ! ». Mais l’Ancien dit : « Oui, comme cela, mon enfant. Car assurément, si tu veux allez chez le magistrat pour te venger, Silvain ne fais pas d’autre prière pour toi ». Et le frère se repentit et pardonna à son ennemi.

(Solesmes, 1984, p.69)


Rédigé par l'équipe de rédaction le 14 Mai 2010 à 12:01 | 1 commentaire | Permalien

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