L'administrateur de l’Exarchat patriarcal a célébré la Liturgie en la cathédrale de l’Archange Michel à Ryazan

RYAZAN, le 5 décembre 2025 - Son Éminence Marc, administrateur de l'Exarchat patriarcal en Europe occidentale et du diocèse de Chersonèse, a célébré la Divine Liturgie en la cathédrale de l’Archange Michel, située dans le kremlin de Riazan.

Lors de l’office, un passage évangélique a été lu, contenant l’une des paraboles du Sauveur. C’est à son contenu que Son Éminence a consacré son homélie à l’issue de la célébration eucharistique :

« Dans la culture chrétienne, le mot « talent » est devenu un concept important, désignant une capacité donnée à l’homme par Dieu - alors qu’à l’origine, il ne s’agissait que d’une unité monétaire. Et nous entendons souvent dans l’Évangile la parabole des talents, selon laquelle il nous faut les cultiver. Dans l’Évangile annoncé aujourd’hui, nous avons entendu une parabole similaire du Sauveur, où l’unité monétaire mentionnée n’est pas le talent, mais la mine.

La tâche des serviteurs ayant reçu ces sommes consistait à accroître les biens de leur maître, à faire fructifier ce qu’ils avaient reçu pour pouvoir lui rendre avec profit.

Pour nous tous, cette parabole est un appel à l’action. Trop souvent, nous cédons à la paresse, en invoquant le manque de temps, un emploi du temps chargé, diverses circonstances de la vie, ou encore les préoccupations domestiques. En somme, nous nous saisissons de tous les prétextes pour nous justifier, au lieu de développer les talents que le Seigneur nous a donnés, de travailler sur Ses dons.

Il peut nous sembler que nous faisons déjà tout ce que nous pouvons - mais si l’on y regarde de l’extérieur, l’image est toute différente. Autrefois, on voyait souvent un homme dans sa charrette ou sur son cheval donner un coup de bride ou de fouet pour inciter l’animal à aller plus vite. De la même manière, à travers cette parabole, le Seigneur nous pousse à vivre une vie plus pleine, plus intense, afin de Lui rendre ce qui Lui est dû. Mais bien souvent, la paresse devient pour nous un obstacle insurmontable, et au lieu de faire fructifier les dons reçus de Dieu, nous les laissons tout simplement négligés.

Rappelons-nous, chers frères et sœurs, de l’importance de cultiver nos talents, et souvenons-nous que viendra le jour où nous devrons rendre compte de la manière dont nous avons, ou non, développé les dons que Dieu nous a confiés. Que le Seigneur nous accorde à tous le zèle et le labeur spirituel nécessaires pour faire grandir, tout au long de notre vie, les talents qu’Il nous a donnés ».