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Le métropolite Marc a célébré la Liturgie en la cathédrale de la Nativité du Christ à Ryazan



Le 14 décembre, en ce 27ème dimanche après Pentecôte, jour de mémore de saint Philarète le Miséricordieux, Mgr Marc, métropolite de Riazan et Mikhailov, administrateur de l’Exarchat d’Europe occidentale et du diocèse de Chersonèse, a célébré la Divine Liturgie en la cathédrale de la Nativité du Christ de Riazan.

A la fin de l'office il a prononcé une homélie archipastorale: 

« La question fondamentale de la vie humaine est celle du salut ainsi que de l’héritage de la vie éternelle. Ce sujet a intéressé les hommes à travers les siècles, non seulement depuis l’avènement de l’ère chrétienne, mais bien avant, dès l’époque de la première Alliance, à savoir de l’Ancien Testament. Qu’est-ce qui aide sur le chemin du salut, et qu’est-ce qui lui fait obstacle ?


Dans la lecture évangélique de ce jour, chers frères et sœurs, nous avons entendu un passage rapporté par les trois évangélistes synoptiques. Le récit rapporte qu’un homme riche posa cette question au Christ : « Que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? » Le Christ lui renvoie aux commandements de l’Ancien Testament, n’en citant d’ailleurs qu’une partie. Mais l’essentiel réside dans le fait qu’à la fin de cet échange, le Christ propose à cet homme le chemin de la perfection, en lui disant : « Si tu veux être parfait, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et suis-moi. »
 

Ce fut le point que le jeune homme riche ne put franchir, car il avait de grands biens. Ainsi, la richesse devint un obstacle sur le chemin de son salut. Il aurait pu tout quitter, à l’image d’autres figures de l’Évangile, tels l’apôtre Matthieu ou le juste Zachée, mais il ne parvint pas à se dépasser, à accomplir le commandement du Christ et à le suivre. D’une certaine manière, on peut dire qu’il demeura dans le cadre des conceptions vétérotestamentaires de la justice, comme du vin vieux dans de vieilles outres.
 

Nous voyons un tableau tout à fait différent dans la vie de saint Philarète, dont nous célébrons aujourd’hui la mémoire. Pour lui, la richesse ne fut pas un obstacle au salut, mais un moyen d’acquérir la miséricorde de Dieu. Cet homme, qui était à l’origine fortuné et possédait de grands biens, finit par tout distribuer aux nécessiteux. Et cela se manifesta tout particulièrement après que des nomades eurent pillé la région, dépouillant les habitants de leurs biens. En ces temps difficiles, Philarète, malgré son dénuement et son patrimoine désormais réduit, continua de faire largement la charité, donnant ses derniers vêtements, ses derniers animaux, sa dernière nourriture, provoquant ainsi le mécontentement de son épouse et des autres membres de sa famille.


Mais rien ne put l’arrêter sur ce chemin. Les commandements et les idéaux de l’Évangile brûlaient son âme et ne lui permettaient pas de jouir de ses richesses tandis que tant d’autres menaient une existence misérable. C’est pourquoi il donnait généreusement aux indigents tout ce qu’il possédait.


Le Seigneur n’abandonna pas le juste. Nous savons que cette histoire se conclut de manière heureuse : la petite-fille de Philarète épousa le futur empereur, et ainsi le juste de Dieu et sa famille ne furent pas oubliés.


Voici donc deux exemples, chers frères et sœurs : l’un montre comment la richesse peut entraver le salut, et l’autre comment elle peut devenir un moyen d’acquérir la vie éternelle.


Ainsi en est-il de tout dans notre vie : tout peut être orienté dans un sens ou dans l’autre. Nous pouvons utiliser les biens de ce monde pour le bien de notre âme et de notre prochain, ou bien nous en servir à notre détriment et au détriment de notre âme.


Que Dieu nous donne, chers frères et sœurs, la sagesse dans notre vie, et que les paroles du Christ ne produisent pas seulement un effet sur notre âme, mais se manifestent dans nos actions, dans notre vie, dans notre attitude envers le prochain. »


Dimanche 14 Décembre 2025