PARIS, le 7 juillet 2025, fête de la Nativité du saint Jean Précurseur et Baptiste du Seigneur, Son Éminence Nestor, Exarque patriarcal en Europe occidentale, métropolite de Chersonèse et d’Europe occidentale, a procédé à la consécration des antimension en la cathédrale dédiée à la Sainte et Vivifiante Trinité à Paris.
Avant le début de la Divine Liturgie, les tissus rectangulaires préparées ont été déposées sur le saint autel. Ensuite, après les prières prescrites, le hiérarque a aspergé les antimension d’eau bénite et les a oints de saint chrême. Puis, une parcelle de saintes reliques a été insérée dans chacun d’eux.
Les antimension ont été consacrés pour les nouvelles paroisses orthodoxes du diocèse de Chersonèse, ainsi que pour remplacer ceux devenus vétustes. Après le rite de consécration, Son Éminence a célébré la Divine Liturgie entouré du clergé de la cathédrale.
Le métropolite a été assisté par : le secrétaire de l’administration diocésaine, le prêtre Maxim Politov ; les clercs de la cathédrale : le hiéromoine Giovanni (Guaita), le prêtre Daniel Naberejny et le diacre Viatcheslav Li.
Le chœur de la cathédrale, dirigé par Ivan Kozakov, a assuré les chants liturgiques.
L’homélie après le congé de la Liturgie a été prononcée par le hiéromoine Giovanni.
Note explicative :
L’ antimension (du grec ἀντιμήνσιον, « ce qui remplace l’autel », de ἀντι « à la place de » et du latin mensa « table ») est un tissu rectangulaire, en lin ou en soie, représentant la mise au tombeau du Christ, dans lequel sont cousues des reliques de saints, et sur lequel est célébré le sacrement de l’Eucharistie. Le Seigneur y est représenté gisant dans un tombeau rectangulaire, sur un suaire. La Mère de Dieu est assise à la tête du Sauveur, qu’elle tient et embrasse. Derrière elle se tiennent trois femmes myrophores. À leurs côtés, l’apôtre Jean le Théologien, incliné vers le tombeau, tient et baise la main du Sauveur. Près de lui, Joseph, incliné également, tient et embrasse les pieds du Christ. Derrière Joseph, Nicodème se tient les bras élevés au ciel. Autour du tombeau se trouvent les bandelettes funéraires ; près de la Croix volent des anges ; aux quatre coins de l’antimension sont représentés les saints apôtres et évangélistes.
Outre les représentations, l’antimension comporte diverses inscriptions : « ИС.ХС.НИ.КА. » ; « Roi de Gloire » ; « roseau », « lance » ; « М.Л.Р.Б.» (le lieu du crâne est devenu paradis) ; « lance », « éponge », etc. En bas de l’antimension figure une inscription précisant la date et le lieu de sa remise, l’évêque qui l’a consacré, ainsi que sa signature manuscrite.
L’antimension comporte des parcelles de reliques saintes, ointes de saint chrême, insérées dans une petite poche cousue au verso du tissu. Il est posé sur l’autel dans un iliton (housse en tissu), comme dans un suaire ou un linge funéraire couvrant le visage du Christ enseveli. Ainsi, l’antimension symbolise le tombeau du Christ, d’où, à chaque Eucharistie, le Christ ressuscité se manifeste liturgiquement à travers son Corps et son Sang transfigurés.