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Chronique du diocèse
Diocèse de Chersonèse
Le 16 novembre 2025, le 23e dimanche après la Pentecôte, Son Éminence Marc, métropolite de Riazan et de Mikhaïlov, célébra sa première Divine Liturgie en tant qu'administrateur de l’Exarchat patriarcal en Europe occidentale et du diocèse de Chersonèse, en la cathédrale de la Sainte Trinité à Paris.
Le hiérarque fut entouré: du prêtre Maxim Politov, secrétaire de l’administration diocésaine, ainsi que du clergé de la cathédrale.
L’office a été célébré en slavon et en français.
À l’issue de la Liturgie, le métropolite Marc s’est adressé aux fidèles avec une homélie archipastorale :
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit !
Souvent, les personnes éloignées de l’Église posent la question suivante : pourquoi le Seigneur ne fait-Il pas de miracles de manière évidente, de façon à ce que cela serve de leçon à tous ? Pourquoi Dieu ne foudroie-t-Il pas un meurtrier ou un violeur, afin que les hommes soient convaincus de l’existence de la justice divine dans le monde ?
En vérité, les miracles accomplis par Dieu sont souvent voilés - afin que l'homme conserve son libre arbitre : aller vers Dieu ou s'éloigner de Lui. Une situation similaire s'est produite durant la vie terrestre du Sauveur. Dans l'Évangile d'aujourd'hui, nous entendons parler d'un grand miracle – le Seigneur a ressuscité une fillette. Du point de vue de nos conceptions humaines, c'est véritablement quelque chose d'extraordinaire. Dans toute l'Écriture Sainte, de l'Ancien et du Nouveau Testament, on ne connaît que sept cas de résurrection des morts.
Nous nous souvenons qu’à la veille de Sa Passion, le Christ a ressuscité Lazare - un événement unique, car l’homme était déjà dans le tombeau depuis quatre jours. Ce miracle s’est accompli de manière ouverte, et de nombreux témoins ont vu la résurrection du juste Lazare.
Mais dans l’Évangile d’aujourd’hui, le Seigneur agit différemment. À peine apprend-Il la mort de la jeune fille qu’Il tente de convaincre ses proches qu’elle ne fait que dormir. Il entoure le miracle d’un voile de mystère : Il fait sortir de la maison tous ceux qui s’y trouvaient, ne gardant avec Lui que Ses disciples les plus proches - Pierre, Jacques et Jean. Ceux-là mêmes qui furent témoins de la Transfiguration divine sur le mont Thabor. Ceux-là mêmes que le Christ prendra avec Lui au moment le plus éprouvant de Son agonie à Gethsémani.
Resté seul avec Ses plus proches disciples, le Christ prend la jeune fille par la main et ressuscite la morte. Pourquoi donc le Seigneur accomplit-Il ce miracle dans le secret ? Parce que non seulement les gens, mais même les disciples n’étaient pas encore prêts à recevoir cette théophanie.
Car la résurrection des morts est une manifestation divine, une révélation de Jésus-Christ comme Dieu. Qui, sinon Dieu, peut accomplir un tel acte ? Il existe des gens capables de divers prodiges et tours, mais ressusciter un mort est tout à fait exceptionnel. Un tel miracle ne peut être accompli que par Dieu.
Le Seigneur a ressuscité cette jeune fille entouré de Ses disciples les plus proches. À eux furent révélés les mystères du Royaume de Dieu, et malgré cela, même eux au dernier moment ont renié le Christ.
Et nous aussi, chers frères et sœurs, nous voyons dans la vie de nombreux miracles. Souvent, ils sont voilés de mystère, entourés de doutes ou de rumeurs. Mais si l’on observe attentivement l'enchaînement des événements de la Providence divine, on constate qu’ils forment une mosaïque d’une beauté merveilleuse. Il ne reste alors qu’à s’émerveiller devant la toute-puissance de Dieu et devant la sagesse avec laquelle Il gouverne notre monde.
La tâche de l’homme est d’ouvrir les yeux spirituels, afin de discerner dans les événements de la vie non pas seulement le fruit du hasard, ni la seule volonté humaine, ni le désir ou la passion, mais avant tout la manifestation de la volonté de notre Tout-Puissant. Amen.
Le métropolite Marc a célébré les vigiles en la cathédrale de la Sainte Trinité à Paris