Le métropolite Marc a célébré la Liturgie en l'église cathédrale des Trois-Saints-Docteurs à Paris

Le samedi 15 novembre 2025, le métropolite de Riazan et de Mikhaïlovsk Mark, administrateur de l’Exarchat patriarcal en Europe occidentale et du diocèse de Chersonèse, a célébré la Divine Liturgie en l’église des Trois-Saints-Docteurs à Paris, cathédrale historique du diocèse de Chersonèse.
 
Cet office fut la première Divine Liturgie que le métropolite Mark célébra dans les limites du diocèse de Chersonèse en tant qu’administrateur de l’Exarchat patriarcal en Europe occidentale.
 
Monseigneur était entouré de l’archiprêtre Nicolas Rehbinder, recteur de l’église, du clergé de la paroisse, ainsi que par le clergé de la cathédrale de la Sainte Trinité qui accompagnait le métropolite.
 
La Liturgie fut célébrée en slavon et en français.
 
À la fin de la Liturgie, le métropolite Mark s’adressa aux fidèles présents dans l’église avec une homélie archipastorale :
 

« Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit !

 
Aujourd’hui, chers frères et sœurs, notre Église commémore les saints martyrs perses. Il nous semble parfois que leurs souffrances sont insolites et étrangères au Dessein divin. Dieu a créé le monde beau, et pourtant, dans la mort des martyrs, nous voyons un monde qui se déchaîne et qui s’oppose à Dieu.
 
Nous avons parfois l’habitude de percevoir notre monde comme le faisaient les anciens Grecs. Le mot grec κόσμος signifie harmonie, ordre et, bien sûr, beauté.
 
Le monde est beau, mais il s’éloigne de Dieu, et l’apôtre et évangéliste Jean le Théologien perçoit le monde dans d’autres catégories. Pour lui, le monde n’est pas seulement la belle création de Dieu : dans l’Évangile, le mot “cosmos” désigne avant tout les hommes hostiles à Dieu. Et ce monde hait le Christ (Jn 7,7). Le Christ est crucifié, Il donne Sa vie pour la vie de ce monde déchu afin de le restaurer, de lui rendre son harmonie première.
 
Et néanmoins, jusqu’à la seconde venue, le monde continue de demeurer hostile au Christ, et pas seulement au Christ, mais aussi à Ses disciples. Il peut parfois nous sembler que les martyrs sont le résultat de la cruauté ou de l’imprudence de certains dirigeants – les dirigeants de l’Empire romain ou de la Russie soviétique. Mais non !
 
Comme le dit l’Évangile, le prince de ce monde règne dans le monde (Jn 14,30). Le monde est souvent mû par les passions. Ce sont les passions, et non les vertus, qui deviennent fréquemment la force motrice de ce monde.
 
Et puisque le monde est mû par les passions, il hait le Christ et hait les chrétiens, Ses disciples. Dans la personne des chrétiens, le monde hait le Christ et la confession du Christ, et c’est pourquoi, tout au long de l’histoire de notre Église, tout au long de l’histoire du Christianisme, il y a eu, il y a et il y aura des martyrs.
 
Et pourtant, malgré l’hostilité de ce monde, nous devons garder nos âmes dans la paix. Le Christ ressuscité s’adresse à Ses disciples en disant : “Paix à vous ! Réjouissez-vous !” (Jn 20,19.21.26 ; Lc 24,36).
 
Ainsi, Il leur souhaite la joie et la paix. Et cette paix est la paix du Christ ressuscité, vainqueur de la mort ! Et il n’est pas fortuit qu’à chaque office nous entendions les paroles du diacre ou du prêtre : “En paix prions le Seigneur”. Que Dieu nous accorde à tous de garder cette paix intérieure malgré les épreuves et les troubles de ce monde.
 
Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons porter dignement le nom de chrétiens, disciples de notre Sauveur ! Amen. »
 

ALBUM DE PHOTOS