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Monseigneur Marc a célébré la Liturgie en l’église Saint-Nicolas-du-Yamsk à Riazan



RYAZAN, le 4 décembre 2025 - en ce jour de la Présentation de la Très Sainte Mère de Dieu au Temple de Jérusalem, une des Douze grandes fêtes orthodoxes, Son Éminence Marc, administrateur de l'Exarchat patriarcal en Europe occidentale et du diocèse de Chersonèse, a célébré la Divine Liturgie en l’église Saint-Nicolas-du-Yamsk à Riazan.
 
Dans son homélie à l’issue de l’office, le hiérarque a évoqué la signification de cette fête et l’exemple qui est offert aux fidèles à travers l’image de la Très Sainte Vierge Marie, encore enfant :
 
« Aujourd’hui, chers frères et sœurs, notre Église orthodoxe célèbre la deuxième grande fête dans l’histoire du salut du genre humain. Il y a peu, nous avons fêté la Nativité de la Mère de Dieu, et aujourd’hui nous célébrons Son entrée dans le Temple vétérotestamentaire à Jérusalem.
 
Lors de la précédente fête, nous avons rappelé comment Dieu exauça le désir des parents de la Mère de Dieu : dans leur stérilité, le Seigneur leur accorda Sa miséricorde en leur donnant une enfant merveilleuse. Et aujourd’hui, nous célébrons l’accomplissement de la promesse que les parents de la Vierge Marie avaient faite après la naissance tant attendue de leur Fille : ils avaient promis de consacrer leur enfant à Dieu - et ils tinrent parole. Joachim et Anne menèrent leur fille au sanctuaire principal de l’ancien Israël, le Temple de Jérusalem, afin qu’elle y vive, consacrée à Dieu dès sa plus tendre enfance.
 
Et de manière admirable, l’accomplissement de leur devoir coïncida avec le libre consentement de la Vierge Marie. Elle ne se contenta pas d’entrer dans le Temple : elle gravit d’elle-même les marches pour aller à la rencontre du grand prêtre. Ainsi, la promesse des parents s’accomplit en même temps que la libre volonté de Marie de se consacrer entièrement, sans réserve, à Dieu pour toute sa vie. C’est précisément cela que Dieu attend de chacun de nous.
 
Malheureusement, il arrive souvent que les gens viennent à l’église en qualité des personnes prises en otage. Ils viennent après avoir reçu un diagnostic terrible, ou en traversant une épreuve douloureuse, un malheur. Et ils découvrent qu’il n’y a sur terre personne d’autre pour les aider. Ainsi, la personne vient à Dieu contrainte par les circonstances, car il ne reste plus d’espoir ailleurs. Dieu est perçu comme le dernier recours.
 
Mais la Vierge Marie, dès son jeune âge, à l’éveil de la conscience, a déjà fait son choix : elle a librement et consciemment confié sa vie à Dieu. Et il existe des exemples similaires dans notre vie. Je me souviens, dans le district de Mikhaïlov, qu’après la consécration d’une église, une femme m’a raconté comment elle était venue à Dieu : c’est sa petite-fille de trois ans qui l’y avait conduite, alors même que les parents de l’enfant n’allaient pas à l’église.
 
La fillette, venue chez sa grand-mère avec ses parents, s’est mise à lui demander : « Je veux aller chez le Bon Dieu ! » La grand-mère, qui ne fréquentait pas encore l’église, voulut faire plaisir à sa petite-fille et l’y accompagna - et cela bouleversa toute sa vie. Après s’être tournée vers Dieu, elle en vint à considérer sa vie sans Lui comme un enfer. Elle disait : « La vie sans Dieu, c’est l’enfer. »
 
Ce qui est étonnant, c’est qu’une toute petite fille a été l’instrument de ce retournement vers Dieu. Le Seigneur a touché le cœur de cette femme, l’a faite devenir la première dans le cheminement vers Dieu, et toute la famille l’a ensuite suivie jusqu’à la paroisse. Que Dieu nous accorde à tous, chers frères et sœurs, un état d’âme semblable. Que nous choisissions toujours d’abord Dieu et l’accomplissement de Sa volonté, quelles que soient les circonstances. Que notre présence à l’église, nos prières, ne soient pas simplement le fruit de circonstances lourdes et inévitables, mais que chacune de nos venues à Dieu, chacun de nos élans vers Lui, soient l’expression d’un choix libre et d’un désir sincère de Lui rendre la gloire
».
 
À la fin de la célébration, Son Éminence a félicité les fidèles présents pour la fête, attirant leur attention sur les odes de Noël chantées durant l’office, qui remplissent déjà l’âme et le cœur de joie et d’attente du grand mystère de l’Incarnation divine. Monseigneur a souhaité à tous de passer le temps de l’Avent dans l’utilité, non dans une agitation vaine, mais dans le labeur spirituel, la prière et la lecture des Saintes Écritures - à l’image du temps que la Vierge Marie a passé au Temple de Jérusalem.

Jeudi 4 Décembre 2025