Une Divine Liturgie fut célébrée en l’église rupestre de Gargano, en Italie

GARGANO, le 28 juillet 2025 – jour de la mémoire du saint prince égal-aux-apôtres Vladimir, avec la bénédiction de Son Éminence Nestor, Exarque patriarcal en Europe occidentale, métropolite de Chersonèse et d’Europe occidentale, le prêtre Georges Sheshko, clerc de la cathédrale de la Sainte Trinité à Paris et responsable du service de presse du diocèse de Chersonèse, a célébré la Divine Liturgie dans l’antique église rupestre du Gargano (Pouilles, Italie), lieu où l’Archange Michel apparut à quatre reprises à partir du Ve siècle. Le prêtre Georges était assisté par l’archiprêtre Oleg Zimnitski, recteur de l’église Saint-Georges du doyenné de Logoïsk (Église orthodoxe de Biélorussie).

L’office orthodoxe fut célébré sur l’autel central de la « basilique céleste », lequel, selon les témoignages anciens, fut consacré par l’Archange Michel lui-même.

À l’issue de la Liturgie, dans la partie du sanctuaire derrière l’autel, là où, selon la tradition, l’Archange laissa l’empreinte de son pied, fut chantée un bref rite de louange en l’honneur de l’Archistratège et de toutes les puissances célestes.

Ensuite, le prêtre Georges s’adressa aux fidèles avec une courte allocution dans laquelle il exprima sa gratitude au clergé de l’antique basilique pour la possibilité d’y célébrer la Liturgie, ainsi qu’à l’archiprêtre Viatcheslav Bachin, recteur de l’église orthodoxe Saint-Nicolas à Bari, pour son aide précieuse dans l’organisation de l’office.

Note historique :

Le Monte Sant’Angelo (massif du Gargano, Pouilles) est l’un des plus anciens sanctuaires chrétiens consacrés à l’Archange Michel. Selon la tradition, l’Archistratège des armées célestes y apparut à quatre reprises. Les premières manifestations sont attestées à la fin du Ve siècle, alors que cette province faisait encore partie de la Grande-Grèce.

Voici deux des récits les plus connus des apparitions de l’Archange au Gargano :

Un riche habitant de Siponto avait l’habitude de faire paître ses troupeaux sur le mont Gargano. Un jour, son plus beau taureau disparut. Le propriétaire, inquiet, le chercha dans les crevasses et les pentes escarpées et finit par le retrouver au sommet de la montagne. L’animal se tenait paisiblement à genoux devant l’entrée d’une grotte. Irrité par le temps et les forces perdus, le berger décocha une flèche contre le taureau. Mais elle dévia, quitta gauchement la corde et se planta dans sa propre jambe. Bouleversé, l’homme alla trouver l’évêque, qui, après avoir entendu son récit, lui ordonna de jeûner et de se repentir pendant trois jours.

Au terme du troisième jour, l’Archange Michel apparut à l’évêque et lui déclara que la grotte était sainte, qu’il l’avait choisie et qu’il en était le gardien vigilant. L’Archange ordonna ensuite d’y établir une église chrétienne. Mais la montagne, difficile d’accès, servait encore aux cultes païens, et l’évêque hésita longtemps avant d’obéir.

Lorsque, en 493, l’évêque de Siponto résolut enfin de consacrer la grotte et d’y ériger une église (encouragé en cela par le pape Gélase Ier [492-496]), l’Archange lui apparut de nouveau, lui disant qu’il avait lui-même déjà consacré le lieu.

Alors, l’évêque de Siponto, accompagné de sept autres évêques apuliens, du clergé et du peuple, se rendit en procession vers la grotte. Durant la procession, des aigles couvrirent de leurs ailes les évêques, les protégeant des ardeurs du soleil.

Arrivés à la grotte, ils découvrirent un autel simple, recouvert d’un voile pourpre et surmonté d’une croix. Selon la légende, on y trouva aussi l’empreinte du pied de l’Archange Michel. L’évêque célébra avec une grande joie la première Eucharistie sur cet autel non fait de main d’homme.

Aujourd’hui, les habitants affirment avec fierté que cette grotte est le seul sanctuaire qui n’ait pas été consacré par des mains d’homme, mais par l’Archange Michel lui-même. C’est pourquoi, à l’entrée de la basilique, le pèlerin est accueilli par ces mots singuliers : « C’est un lieu terrible et la porte du ciel. » De cet « avertissement » découle le nom qui s’attacha au sanctuaire : « la basilique céleste ».