Le diocèse de Changsa, capitale de la province du Hunan au sud est de la Chine, dont le siège épiscopal est vacant depuis plus de dix ans, aura un nouvel évêque. Reconnu à la fois par Rome et par l’Eglise officielle, Mgr Methodius Qu Ailin recevra l’ordination épiscopale le 25 avril 2012 en la cathédrale de l’Immaculée conception de Changsa, annonce l’agence des Missions étrangères de Paris, "Eglises d’Asie".

Pour les quelque 65’000 catholiques et la vingtaine de prêtres de la région, cette ordination vient à point nommé, le diocèse étant sans évêque depuis la mort en l’an 2000 de Mgr Simon Qu Tianxi. Le Père Qu Ailin âgé de 51 ans a été ordonné prêtre en 1995. Il est directeur adjoint de la section de l’Association patriotique des catholiques chinois du Hunan.

Toutefois, comme rien n’est simple en Chine, la difficulté vient de la présence ou non, parmi les consécrateurs SUITE apic/kipa

Pékin lance une nouvelle campagne pour éliminer les églises domestiques protestantes. Les pasteurs et les fidèles de ces communautés non officielles sont fichés et les autorités leur conseillent vivement de faire partie du Mouvement des Trois Autonomies (MTA), qui chapeaute les Eglises protestantes officielles enregistrées et contrôlées par le Parti communiste chinois (PCC).

Dans un document secret à usage interne, les autorités chinoises ont élaboré une stratégie visant à éliminer d’ici quelques années ces églises domestiques qui échappent à leur contrôle, selon l’agence de presse catholique AsiaNews à Rome. Les catholiques non enregistrés (dits "clandestins") craignent de subir le même sort.
De 50 à 80 millions de protestants chinois se rencontrent dans des maisons privées

Selon l’association "China Aid", une campagne a été lancée pour faire dispa …SUITE

A l’approche de la Journée de prière pour l’Eglise en Chine, célébrée le 24 mai, Benoît XVI a souhaité que les catholiques de ce pays d’Asie, partagés entre Eglise officielle et Eglise ’clandestine’ en communion avec Rome, "soient fidèles à l’Eglise (du Christ) et au successeur de Pierre et vivent leur quotidien en cohérence avec la foi qu’ils professent". Le pape a aussi appelé à davantage d’"affection et de participation de la part de l’Eglise universelle dans le cheminement de l’Eglise en Chine". (apic/imedia/mp) SUITE

Un trafic d’organes provenant de prisonniers politiques encore vivants lors du prélèvement existerait en Chine. Face aux présomptions qui paraissent de plus en plus fortes, médecins, politiciens et défenseurs des droits humains ont demandé ces derniers mois à la communauté internationale de réagir. Ce "crime contre l’humanité" touche principalement les pratiquants du mouvement spirituel Falun Gong.
"Un restaurant monstrueux où vous choisissez votre homard dans un aquarium. Sauf qu’il s’agit d’un être humain". C’est ainsi que David Kilgour, ancien secrétaire d’Etat canadien pour l’Asie-Pacifique décrit l’ignoble système qui serait établi dans les prisons chinoises. Le politicien canadien a été, en 2006, l’un des premiers, avec son compatriote avocat David Matas, à alerter l’opinion publique sur la probabilité de prélèvements d’organes forcés en Chine. Les deux hommes ont mis en évidence 52 "preuves" circonstanciées.

Le fait est que la Chine ne dispose d’aucun programme officiel de dons d’organes. 60’000 greffes d’organes ont été réalisées en Chine de 2000 à 2005. Selon les autorités chinoises, 90% des organes utilisés venaient de prisonniers criminels exécutés après avoir été condamnés à mort. Or, selon une estimation d’Amnesty International, environ 2000 prisonniers sont exécutés en Chine chaque année. Selon l’ONG "Doctors Against Forced Organ Harvesting" (Médecins contre le prélèvement forcé d’organes/DAFOH), cela donne 40’000 opérations dont on ne peut pas expliquer les sources.
Les Falun Gong sacrifiés

Les statistiques montrent que "l’explosion" du nombre de greffes en Chine a coïncidé avec la répression du mouvement Falun Gong, à la fin des années 90, et l’envoi dans des camps de milliers de ses adeptes. Selon Kilgour et Matas, les Falun Gong seraient ainsi les principales victimes de ce macabre marché, dont aussi bien l’armée et les hôpitaux que les intermédiaires tireraient des millions de dollars. SUITE

Le site argentin en question, Infobae, indique que, lors d’une rencontre le 3 septembre dernier à la Maison Sainte-Marthe, lieu de résidence du Saint-Père au Vatican, le pape François s’est longuement entretenu avec deux émissaires argentins. L’entretien s’est déroulé en présence du secrétaire d’Etat, le cardinal Pietro Parolin, et du secrétaire pour les relations avec les Etats, Mgr Dominique Mamberti. Toujours selon le site d’information, le pape a remis aux deux émissaires argentins une lettre signée de sa main, une lettre officielle cachetée à la cire, à charge pour les deux hommes de la remettre en main propre aux plus hautes autorités chinoises – ce qui a été fait trois jours plus tard par les deux émissaires qui ont remis la lettre à un proche collaborateur du président chinois.

Les deux émissaires en question sont Ricardo Romano, présenté comme membre du péronisme, mouvement politique majeur de la scène politique argentine, et José Luján, présenté comme « représentant » de l’Académie chinoise des sciences auprès du Mercosur, l'Académie des Sciences étant une institution centrale placée directement sous la supervision du gouvernement chinois. Une photo atteste de la réalité de la rencontre du 3 septembre à Sainte-Marthe.

Si le contenu de la lettre n’est pas connu, Ricardo Romano a confié à Infobae qu’au cours de la discussion, avait été souligné la nécessité pour le Saint-Siège d’établir des relations avec Pékin « de manière à contribuer à la marche des affaires d’un monde multipolaire, à garantir le plus haut degré de gouvernance [des affaires mondiales] et à contribuer à l’émergence d’une société planétaire fraternelle où l’équité sociale soit plus grande ». Toujours selon la même source, le pape François a déclaré : « Je suis un médecin généraliste. J’ai dit que je souhaitais me rendre en Chine [populaire] mais, pour tout ce qui touche à l’Asie, c’est le cardinal Parolin qui est le chirurgien », allusion sans doute à la longue expérience du secrétaire d’Etat dans la gestion des dossiers asiatiques, chinois et vietnamien en particulier.

Dans la riche chronique des relations entre la Chine et le Saint-Siège, l’arrivée du pape François à la tête de l’Eglise n’a pas marqué d’inflexion notable. Dans l’avion qui le ramenait de son voyage en Corée du Sud, le 18 août dernier, le pape s’est référé à « la lettre essentielle adressée aux Chinois par le pape Benoît XVI [le 30 juin 2007] », précisant : « Cette Lettre reste d’actualité. Cela fait du bien de la relire » (1). Le pape semble toutefois très désireux de saisir toute occasion pour renouer le contact avec Pékin. En mars dernier, il avait ainsi rendu public l’échange de lettres qu’il avait eu avec le président Xi Jinping et évoqué le fait que « des relations » existaient entre la Chine et le Saint-Siège.

Du côté de la Chine, aucune réaction n’a encore été communiquée quant à ce nouveau courrier personnel du pape au président Xi Jinping, mais des observateurs à Hongkong notent que le président chinois pourrait saisir l’occasion d’un prochain déplacement en Italie pour répondre à l’invitation du pape. Le président Xi promeut depuis plusieurs mois le développement d’une « nouvelle route maritime de la soie » qui viendrait relancer un itinéraire reliant la Chine à l’Europe, via l’Asie du Sud et l’océan Indien. Il a notamment mis cette idée en avant lors de son tout récent déplacement aux Maldives, au Sri Lanka et en Inde. Il pourrait venir en Italie prochainement et saisir cette occasion pour se rendre au Vatican. On se rappelle qu’à l’occasion de son dernier voyage en Italie, le président Xi avait tenu à ce que son cortège passe en bas de l’avenue de la Conciliazone afin d’apercevoir, de loin, la basilique Saint-Pierre.

Sur le fond, notent les observateurs, si la volonté du pape de renouer le dialogue au plus haut niveau avec Pékin est indéniable, les obstacles à une amélioration substantielle des relations entre le Saint-Siège et la Chine sont nombreux. Le resserrement généralisé de la politique religieuse qui semble être à l’œuvre depuis que Xi Jinping est aux commandes n’incite pas à l’optimisme et Pékin se refuse, pour l’heure, à des gestes qui ne l’engageraient pourtant que sur le seul terrain culturel : le Chœur de la chapelle Sixtine s'apprête ainsi à faire une tournée qui le menèra à Macao, Hongkong et Taiwan, mais toute escale à Pékin ou dans une autre ville de Chine continentale lui a été refusée par les autorités chinoises.

Pékin serait prêt à donner au Vatican un rôle dans la désignation des évêques de Chine, affirme le quotidien «Global Times», proche du pouvoir chinois. Le régime communiste semble dans le même temps exclure un démantèlement de l'Association patriotique des catholiques de Chine (APCC), l'organe chargé du contrôle des catholiques du pays.

Le 19 octobre 2019, fête de saint Thomas, qui, suivant la tradition, prêcha la parole de Dieu en Asie et parvint même en Chine, le métropolite Antoine de Chersonèse et d’Europe occidentale, responsable de la Direction des établissements du Patriarcat de Moscou à l’étranger, a célébré la Divine liturgie à l’église de la Dormition, située sur le territoire de l’Ambassade de la Fédération de Russie en République populaire de Chine.
L’archipasteur a concélébré avec le hiéromoine Innocent (Kolesnikov), recteur de l’église de la Dormition, l’archiprêtre Andreï Stepanov, recteur de l’église de l’Entrée-du-Seigneur-à-Jérusalem d’Irkoutsk, l’archiprêtre Dionissi Pozdniaïev, recteur de la paroisse Saint-Pierre-Saint-Paul de Hong Kong, le prêtre Andreï Boukhteïev, clerc du diocèse de Birobidjan, le prêtre Ioann Chtchelokov, recteur de la communauté orthodoxe de Shanghaï, et le diacre Serge Kalachnikov, collaborateur de la Direction des établissements du Patriarcat de Moscou à l’étranger. L’office était chanté par le quatuor « Znamenié », du diocèse d’Irkoutsk, sous la direction de l’archidiacre Antoni Smloline, ainsi que par la chorale de l’église de la Dormition de Pékin.

L’ambassadeur de la Fédération de Russie en Chine, A. Denissov, le conseiller de l’Ambassade de Russie, I. Jelokhovtsev, le consul général de Russie à Shenyang , S. Tchernienko, les collaborateurs de la représentation diplomatique russe, le vice-président du Conseil interrégional du Conseil pour l’amitié, la paix et le développement russo-chinois, A. Semenov, et D. Petrovski, collaborateur du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, assistaient à l’office.

Après la liturgie, le métropolite Antoine a chaleureusement salué l’assistance et transmis aux personnes présentes la bénédiction et les congratulations de Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie pour le dixième anniversaire de la consécration de cette église, point d’attraction pour les orthodoxes originaires de Russie et d’autres pays, résidant à Pékin. Mgr Antoine a souligné que le primat de l’Église orthodoxe russe, alors qu’il était encore président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, s’était beaucoup investi personnellement dans la renaissance de l’église de la Dormition dans la capitale chinoise. L’archipasteur a souligné le profond symbolisme de la célébration de cet anniversaire le jour de la Saint-Thomas, apôtre qui apporta la bonne nouvelle du Christ jusqu’aux terres chinoises.

En souvenir de cet office, Mgr Antoine a offert à l’église une icône du saint patriarche Tikhon, ainsi qu’un coffret contenant les objets nécessaires à la célébration des sacrements du baptême et de la chrismation.

Le responsable de la Direction des établissements du Patriarcat de Moscou à l’étranger a aussi remis des distinctions aux personnes ayant aidé et soutenu l’église de la Dormition de Pékin, notamment l’ambassadeur Denissov, auquel le patriarche Cyrille a fait remettre la médaille « Gratitude patriarcale ».

Le hiéromoine Innocent, recteur de l’église de la Dormition, a chaleureusement souhaité la bienvenue à métropolite Antoine, qu’il a remercié d’être venu prier avec la communauté et de prendre soin de la seule église orthodoxe de Pékin. En signe de l’affection des paroissiens, il a offert à Mgr Antoine une icône de saint Innocent d’Irkoutsk, premier hiérarque nommé à Pékin, contenant une relique de ce saint.

Des agapes ont été proposées à l’assistance dans la cour de l’église.

La célébration de la Divine liturgie était le point marquant des célébrations du 10e anniversaire de la consécration de l’église de la Dormition. Dans le cadre de ces festivités, le métropolite Antoine a écouté le concert donné par le quatuor « Znamenié » au centre culturel russe de Pékin. Il a aussi participé aux travaux du séminaire organisé à l’ambassade de Russie en Chine sur « les liens spirituels entre la Russie et la Chine : histoire, actualité et perspectives ».

En l’honneur de cette date, le chef de la représentation diplomatique a donné une réception à laquelle ont aussi pris part des représentants du ministère des Affaires étrangères de la RPC et du Comité central du Parti communiste.

Pendant son séjour à Pékin, D. Petrovski, collaborateur du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, s’est rendu au Département du front commun du Comité central du Parti communiste, responsable de l’application de la politique de l’état dans le domaine religieux. Il a eu un entretien sur l’activité du groupe de travail russo-chinois chargé des contacts et de la coopération dans le domaine religieux.

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La première église orthodoxe de Pékin a été consacrée en 1696 en l’honneur de Sainte-Sophie, Sagesse de Dieu. L’église a souffert d’un tremblement de terre survenu en août 1730 et, deux ans après, à la suite de travaux de restauration, a été renommée en l’honneur de la Dormition de la Mère de Dieu. L’église a subi de graves dommages pendant le soulèvement des boxers, en 1900. En 1902, l’église de la Dormition, sur le territoire du métochion septentrional de la mission russe en Chine, a été rebâtie plus loin sous la forme d’une église-réfectoire, tandis qu’une collégiale dédiée aux Saints-Martyrs était construite à l’emplacement de la première église.

Après la fermeture de la Mission spirituelle russe, en 1954, le territoire du métochion septentrional a été concédé à l’ambassade de l’URSS, qui a installé un garage dans l’ancienne église.

La question de la rénovation de l’église de la Dormition a été posée dans le courant des négociations russo-chinoises au plus haut niveau, en 2006. Le président de la Fédération russe, Vladimir Poutine, a accordé la plus grande attention à ce projet.

L’église restaurée a été consacrée le 13 octobre 2009 par l’évêque Marc d’Egorievsk (aujourd’hui métropolite de Riazan et de Mikhaïlovsk). Le lendemain, V. Poutine, alors chef du gouvernement, qui effectuait une visite officielle en RPC, était venu visiter l’église, à laquelle il avait offert une icône de l’Intercession de la Mère de Dieu.