Commentaires
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36.Posté par Marie Genko le 09/01/2013 14:00
Cher Tchetnik,

La plus part des personnes qui sont devenues orthodoxes, le sont devenues parce qu'elles ont épousé un ou une orthdoxe, lequel appartient à une diaspora donnée russe, serbe etc...
Cette personne s'est intégrée dans une communauté existante appartemant à l'une ou l'autre des juridictions présentes.
Les conversions de l'extérieur sont tout de même une infinie minorité, même si elles s'opèrent grâce au charisme personnel et de ou tel autre prêtre appartenant lui aussi à une juridiction particulière...

Pourquoi faut-il boulverser tout cela sur le territoire traditionnel de l'Eglise latine?

Que ceux qui souhaitent absolument rester sous l'omophore de Sa Sainteté le Patriarche Bartholomé, le restent surtout, personne ne leur en fera grief, mais que l'archevêché retrouve son unité naturelle avec l'Eglise russe Hors Frontières me semble le chemin le plus droit pour éteindre toutes les querelles...

Avec toute mon amitié Marie



35.Posté par Tchetnik le 09/01/2013 10:56
Les "nouveaux arrivants" doivent simplement comprendre que ce ne sont pas leurs "envies" qui fondent les Canons, la mission et la raison d'être de l'Église et qu'ils ne sont pas à priori chez eux.

Le contexte cutlurel Français, Allemand, Anglais...est différent du contexte culturel Russe ou Grec, ce nest pas la Russie ou la Grèce et l'Église doit adapter ses moyens d'action et d'expression à ces contextes et aux gens qui y vivent.

Ou alors, ce serait condamner l'Église Orthodoxe à ne rester que des "communautés d'immigrés" ad Vitam Aeternam, ce qui est fondamentalement opposé à cette mission.

De plus, les "nouveaux arrivants n'ont pas nécessairement comme vocation de rester pour toujours en France ou ailleurs, ils conservent leur nationalité et leurs attaches dans leur pays d'origine. De plus, même quand ils se marient, il faut savoir que leurs enfants n'ont déjà plus avec la Russie le lien que leurs parents avaient, ledit lien se distend forcément et ces enfants parlent en général plus la langue du pays d'accueil que celle de leurs parents.

Est il alors plus important de les maintenir dans le Christianisme ou dans la "culture Russe", laquelle sera d'ailleurs folklorisée, superficialiseé?

Ce phénomène s'est produit avec les descendants des émigrations précédentes, en particulier celle des années 20. De plusieurs centaines de milliers de Russes, on est passé à des églises pour certaines désertes, pour d'autres avec au maximum 30 pour cent de descendants. Sans les "nouveaux arrivants" ces paroisses serainet mortes. La même chose arrivera de nos jours si les différentes juridictions maintiennent cet aspect "ethnique" et "folklorique".

34.Posté par Marie Genko le 08/01/2013 19:38
Cher Irénée, cher Daniel, cher Nikolas,

Je ne prétends pas être infaillible, ni même avoir raison...
Mon niveau de connaissances est proche de Zéro, je l'admets volontiers....
Je demande simplement un minimum de cohérence!

Deux aspects importants sont à prendre en compte:

1/Voulons-nous essayer de revenir à l'unité de l'Eglise du premier millénaire, ou pas?

Si oui, nous devons respecter le territoire canonique de l'Eglise latine et nous y comporter en diaspora!

Si nous ne voulons pas respecter le territoire canonique Latin, qui a tout de même eu mille ans d'orthodoxie, et si nous voulons organiser l'Eglise Orthodoxe Locale sans prendre en compte les Catholiques, à mon sens cela revient à les considérer comme une "NON-EGLISE"!

Dans ce cas, il serait plus franc de le leur dire et d'en finir avec les simagrées oecuméniques, le dialogue inter religieux et toutes les courbettes réciproques.....!!!

2/Les orthodoxes en Occident sont, autant que je puisse le comprendre, attachés à leurs différents rites.

Un flux constant de nouveaux arrivants retarde une acculturation, qui avait été timidement esquissée du temps du rideau de Fer, je pense plus particulièrement à l'enseignement du Père Alexandre Schmemman!
Ces nouveaux arrivants, et ils sont nombreux, n'ont aucune envie d'une acculturation ni, pour la plus part d'entre eux, d'une rupture avec l'Eglise dans laquelle ils ont grandi...

Donc, Daniel a parfaitement raison lorsqu'il écrit:

"mais le désir d'aller vers cette autocéphalie trop vite nuit aussi à l'enracinement car il faut bâtir sur des bases solides de façon posée, et non comme un adolescent qui se croit grand et mature parce qu'il a des boutons d'acnée."

Je crois, comme Daniel, qu'il est maladroit de brusquer les choses!

Donc je n'adhère pas du tout à l'idée d'une Eglise Locale sous l'omophore de Sa Sainteté Batholomé.

Par voie de conséquence il me semble normal que chaque paroisse se rattache à l'Eglise dont elle tire son origine....!

Enfin, pour répondre à Nikolas, je ne doute pas que l'ecclésiologie orthodoxe ne soit tout à fait claire en ce qui concerne les relations avec les hétérodoxes!

Des hérésies suffisamment effrayantes ont seccoué les premiers siècles de l'Eglise pour que les Pères des conciles aient écrit des Canons condamnant sans appel toute prière avec les hétérodoxes!

Cher Nikolas, n'avez-vous pas, vous aussi, parmi votre entourage des Catholiques qui vous sont chers?
Cette terrible blessure infligée à l'Eglise du Christ par notre division avec un milliard deux cents millions de Catholiques ne vous fait-elle pas souffrir?

N'êtes-vous pas profondément triste en voyant nos frères catholiques se débattre au sein de la terrible laïcisation de notre malheureux pays la France?
Combien de nos frères catholiques, se sont éloignés du Christ...!

Pour ma part, je crois de mon devoir de témoigner la Joie, la Lumière et la Vérité de notre Foi orthodoxe!

Je souhaite que l'Unité de l'Eglise du Christ se fasse à nouveau grâce aux efforts de chacun d'entre nous!

Voilà pourquoi toutes les juridictions orthodoxes doivent donner l'exemple d'un profond attachement fraternel réciproque!

Et voilà pourquoi, cher Irénée, je souhaite rester membre de la diaspora orthodoxe russe.

Avec toute mon amitié à vous tous. Marie

33.Posté par Nikolas le 08/01/2013 13:29
Conseillons simplement a Marie d'étudier plus en profondeur l’ecclésiologie orthodoxe, qui ne correspond pas vraiment a la politique diplomatique ecclesiale moscovite en Occident, et pour cela Marie vous pouvez commencer par étudier l'ouvrage du docteur J.C Larchet, "l'Eglise Corps de Christ", qui vous éclairera grandement.

32.Posté par Irénée le 08/01/2013 12:03
Chère Marie,
Vous ne pouvez pas en même temps rejeter les innovations de "l'école de Paris" et dire que le seul évêque légitime serait Mgr 23 !
Et comment expliquez-vous que le métropolite Emmanuel soit "métropolite de France" ?
et Mgr Lukas "diocèse de France"
et la métropole roumaine d'europe occidentale et c'est également vrai pour le diocèse géorgien "éparchie d'europe occidentale" ou même du diocèse ERHF de Genève...
regardez de près la liste des évêques présents en France !
http://www.aeof.fr/uploads/files/AnnuaireRegroupe-AEOF.pdf?PHPSESSID=18a798702b109b0ac6d6fa0fbaf0bcd8

31.Posté par Daniel le 08/01/2013 11:00
@ Marie Genko et les autres

Nous tournons en rond car Irénée et moi-même allons vous répondre que le siège de Rome est vacant, qu'il n'y a pas d'évêque territorial à Paris etc. D'ailleurs, j'ai une petite question si on suit votre logique. Quel est l'évêque territorial de Londres : l'évêque anglican ou l'évêque catholique?

Il va de soi que si l'Eglise catholique revient à l'orthodoxie (vaste question car cela pourrait se faire par petits morceaux, un évêque par ici, un éveque par là; de même que ce sont en général des personnes individuelles qui rejoignent l'orthodoxie et pas des groupes en bloc), il y aurait des questions administratives à régler.

Mais en attendant, la situation n'est pas satisfaisante et et elle va le demeurer pour longtemps. L'idéal serait que dans un pays ou un territoire comme l'Europe occidentale, l'Australie, l'Amérique, les églises autocéphales s'accordent simultanément pour donner une autocéphalie à leur diverses entités présente, quand on estimerait que la fusion de ces entités donnerait naissance à une nouvelle église autocéphale suffisamment mature.

La maturité se voit par exemple au nombre de fidèles, à la possession des paroisses en propre, au nombre de monastères, nombre de paroisses célébrant en langues locales etc. Il y a énormément de critères à prendre en compte. Pour l'instant, cette maturité n'existe pas en Europe occidentale mais il convient à chacun d'y travailler. En attendant, on continue comme maintenant, mais le but n'est pas de stagner mais de favoriser cette maturité... Or paradoxalement, le culte des origines nuit à cette maturité, car l'orthodoxie doit s'enraciner localement (traductions, monastères locaux étant quelques uns de ces aspects) mais le désir d'aller vers cette autocéphalie trop vite nuit aussi à l'enracinement car il faut bâtir sur des bases solides de façon posée, et non comme un adolescent qui se croit grand et mature parce qu'il a des boutons d'acnée.

30.Posté par Marie Genko le 07/01/2013 17:07
Cher Irénée, et Cher Daniel Fabre,

Oui, l'évêque est TERRITORIAL, il s'appelle l'archevêque de Paris, Mgr André Vingt Trois....

Il est simplement désolant qu'il ne soit pas orthodoxe....!

Mais tant que les Patriarches des Eglises territoriales canoniques orthodoxes RECONNAISSENT la TERRITORIALITE DE L'EGLISE LATINE, il est impossible de créer une Eglise terrtoriale Orthodoxe en Occident!

C'est aussi simple que cela!

Et, ni vous, ni moi, n'y pouvons rien....!!!

En orthodoxie les pasteurs sont attentifs aux attentes des fidèles, c'est la raison pour laquelle, dans beaucoup de paroisses en dehors de Paris, les prêtres font réciter les prières principales durant la Liturgie en plusieurs langues différentes.
Dans la plus part des paroisses, mêmes celles qui célébrent en Slavon, aussi bien les Epitres que les Evangiles sont lus en Français également.

Je crois que les prêtres font au mieux, en toute bonne foi, pour répondre aux attentes de leurs fidèles.

Mais si les arguments du Père Alexandre Schmemman concernant la territorialité de l'Eglise ont pu permettre d'imposer l'autocéphalie d'un synode d'évêques aux USA, ces arguments ne peuvent certainement pas s'adapter au territoire canonique de l'Evêque de Rome!

Cet évêque de Rome qui, à l'heure choisie par le Seigneur, redeviendra orthodoxe!

Nous ne devons pas oublier que L'AEOF est composée d'évêques fidèles à leurs patriarcats respectifs.
En conséquence, je ne vois pas comment, malgré ses souhaits, Sa Sainteté Bartholomé pourrait bénir une Eglise Locale orthodoxe de la toute la diaspora sous son omophore ??

Il ne reste aux orthodoxes de souche occidentale qu'à se contenter de l'église qui est pour eux la plus proche géographiquement.
Qu'ils prennent en patience les particularités de chaque paroisse, car l'Unité de l'Eglise du Christ est proche.
Lorsque notre pays la France est déchiré entre l'athéisme et l'Islam, l'Unité des Chrétiens devient une urgente nécessité!
Et bientôt ce seront les cloches des églises de nos villages qui les appelleront aux offices en Latin ou en Français!

Oui, cher Irénée, vous avez raison la plus efficace des missions est l'exemple de notre piété!
Convertissons-nous et nous convertirons les Nations!

Avec toute mon amitié Marie
.

29.Posté par Nikolas le 07/01/2013 13:44
Pour ce permettre le luxe de choisir sa juridiction, il faut habiter dans une grande ville ou en périphérie, ce qui est très loin d’être le cas de beaucoup d'orthodoxe en province.
Ce que les citadins, et surtout les parisiens semble oublier....

28.Posté par Irénée le 07/01/2013 09:52
Chers Marie et Vladimir,
Je ne sais pas si j'ai des problèmes pour expliquer ma position, ou si vous faites semblant de ne pas comprendre ce que je m'efforce de dire !
Marie me parle de scandales, d'excommunications, d'exclusions, de propos anti-Moscou sur le site de l'ACER...personnellement je ne lis pas tout ce qui se publie, en tout cas jamais je ne visite le blog en question...pour le reste, comme je l'ai déjà dit tout cela me semble très "parisien" et ne guère franchir les 2 ou 3 arrondissements concernés !

Mais plus sérieusement, quand Marie nous dit qu'à Paris on a le choix entre plusieurs juridictions, c'est précisément là qu'il y a problème ! Dans une ville, il ne devrait y avoir qu'un évêque, et une Eglise. Même si on peut bien entendu accepter l'existence pour des questions pastorales de paroisses utilisant des langues liturgiques différentes ou suivant des usages particuliers...

L'argument selon lequel un patriarcat devrait avoir des "filiales" partout où des fidèles originaires de l'Eglise d'origine n'est pas sérieux, et c'est même contraire aux canons de l'Eglise qui demandent l'unité de l'Eglise sur un territoire donné...Cette approche en "filiales" ne peut générer que tensions, rivalités, concurrence, et il faut par conséquent travailler à l'unité de l'Eglise du Christ localement.

Vous parlez aussi des prêtres de l'archevêché qui se devraient de commémorer leur Eglise-mère.
Il me semble que vous n'avez pas remarqué que dans ce diocèse, comme dans les autres d'ailleurs, une grande partie des prêtres et des diacres ne sont plus les descendants d'aucune émigration !

Je ne souhaite pas une Eglise "désincarnée" ! bien au contraire ! mais il me semble qu'il est temps de songer à une Eglise Ici et maintenant, conservant toute la richesse des apports des différentes immigrations, mais qui se préoccupe aussi d'apporter le message de l'Evangile au monde ! Il ne faudrait plus que l'orthodoxie soit vue exclusivement comme une communauté d'immigrés !

Merci à Vladimir pour son rappel sur les Eglises locales. Je partage bien entendu sa position, mais pas la mise en œuvre proposée...

Il faut à la fois revenir à l'histoire de l'Eglise, et se rappeler, comme nous le dit Tchetnik, de la raison d'être de l'Eglise, et de son caractère missionnaire. L'Eglise se doit d'annoncer l'Evangile aux nations, et ce n'est pas un conservatoire de traditions locales ou nationales. Si les émigrés en Europe occidentale depuis plus d'un siècle avaient consacré autant d'énergie à témoigner de leur foi qu'à se chamailler pour défendre leurs particularismes, il y aurait peut-être plusieurs millions d'orthodoxes en Europe de l'ouest !

Je ne reviendrais pas une fois de plus sur les origines de l'évangélisation des slaves, mais, grâce à Dieu, nos amis byzantins n'ont pas empêché la traduction de l'Evangile et des offices dans les langues des peuples nouvellement convertis ! et l'Eglise a pu se développer à Kiev, puis à Moscou, générer des saints et sanctifier le monde librement tout en restant pendant un certain temps sous l'omophore de l'Eglise de Constantinople.

27.Posté par Daniel FABRE le 07/01/2013 09:49
oui mais comment parler d'Eglise locale lorsque en Liturgie on se retrouve en territoire russe, roumain, grec......et cessons de faire semblant que ceci n'est pas vrai d'autant que j'entends ici ou là que l'Eglise orthodoxe ne veut pas faire de prosélytisme ; bon d'accord, alors taisons-nous sur les défauts des autres religions (m^me si le Christianisme n'est pas une religion) et balayons chez nous, il y a tant à faire et aussi ,je croyais que que l'Evêque chez nous n'était pas " ad personam " comme les catholique mais territorial....ce qui n'est pas le cas en diaspora....euh il me semble !?

26.Posté par Marie Genko le 06/01/2013 16:10
Cher Tchetnik,

Vous habitez, je crois l'Amérique du Nord, et je me souviens avoir lu plusieurs de vos messages, dans lesquels vous vous plaigniez amèrement du chauvinisme des paroisses grèques aux USA!
Lorsque vous écrivez:

"Qu chacun vienne à l’église avec sa nationalité et son héritage, qu’il en soit fier, mais qu’il ne l’impose pas à égalité avec l’Évangile, dans un pays qui n’est pas tributaire de cet héritage."

En France, les fidèles ont le choix, dans Paris même, et en Province aussi, entre plusieurs juridictions différentes.
Si une paroisse de tradition russe célébrant en Slavon, ne leur convient pas ils peuvent en changer selon leur bon plaisir!
Nous avons des paroisses francophones autant dans la juriction du Patriarcat de Moscou que dans celles de l'Archevêché dépendant de Constantinople.
Il y a certainement des paroisse roumaines, ou grèques célébrant en français...? Il est probable que dans la paroisses serbes ou bulgares il doit en aller de même?

Comme Vladimir l'explique très bien dans son message 23, je le cite:

"C'est par l'intermédiaire de son Primat que chaque évêque communie à l'ensemble de l'Eglise, et chaque croyant participe ainsi à la communion de toute l'Eglise qui constitue le Corps du Christ; c'est fondamentalement différent du principe romain où les évêques sont tous en lien direct avec le Pape et, en insistant outre mesure sur le rôle de l'évêque au cœur de la "petite Eglise locale" (местная церковь: je cite le russe car il différencie les deux concepts, contrairement au français) comme si le lien avec le Primat et la participation à la "grande Eglise locale" (ПОместная церковь) n'existaient pas, les représentants de cette approche tombent en fait dans une vision très "romaine" de l'Eglise. Contrairement à ce que vous semblez pensez, les Orthodoxes, de l’évêque au paroissien, ne sont pas directement membres d'une Orthodoxie abstraite; ils appartiennent très concrètement à une Eglise locale (ПОместная церковь),

Bon Noël à vous avec toute mon amitié Marie

25.Posté par Marie Genko le 06/01/2013 15:57
Cher Irénée,

Je vais ajouter à ce que vous a écrit Vladimir en revenant à l'appellation
"Patriarcat de Moscou et de toutes les Russies".

Pourquoi "Toutes les Russies" simplement parce que le territoire canonique du Patriarche de Moscou se compose de la grande Russie, de la petite Russie et de la Bélorussie.
La Petite Russie est aujourd'hui l'Ukraine, berceau de l'Orthodoxie sur la terre russe
La Bélorussie est aujourd'hui l'Etat Bieloruss et enfin la Grande Russie est celle qui a toujours traditonnellement été le centre de l'Etat russe depuis le commencement de son existence.

Vous voyez bien que le territoire canonique est une chose et que la Diaspora issue de ce territoire est la fille d'un Patriarcat canonique précis.

Dans le monde pluriculturel, et surtout déchristianisé, dans lequel nous vivons, notre fidélité à notre identité patriarcale nous protège contre l'Athéisme ambiant.

Pourquoi? parce que comme l'explique infiniment mieux que moi le patriarche Elie de Géorgie, (que vous pouvez écouter sur Orthodoxie.com), cette fidélité identitaire renforce notre fidélité au Christ.

Enfin, l'Eglise mère se préoccupe de ses enfants en dispersion, elle ne les laisse pas s'égarer.

Cette autonomie dont se réclament tant et tant de membres de l'archevêché est-elle une si bonne chose?

Au vu des évènements de ces dernières années, je ne le crois pas!

J'aimerais que celui qui est le Pasteur se préoccupe davantage de son troupeau et qu'il ne le laisse pas s'embourber dans de sempiternelles querelles....

Avec toute mon amitié Marie







24.Posté par Tchetnik le 06/01/2013 11:42
Il convient de se souvenir que la première mission de l’Église est de transmettre le Salut aux hommes et de leur annoncer l’Évangile.

La première identité de ceux qui viennent à l’Église, nimporte quelle église, doit d,abord être celle de Chrétien. Dans cette perspective, les héritages culturels ou linguistiques ont leur place mais seulement en tant que vecteurs et illustrateurs de l’Évangile.
Et toute Russe ougrecque que soit une paroisse, elle n’est pas dispensée de remplir cette mission.

Or une église Russe ou Grecque en France ou en Allemagne ou en Angleterre reste une Église Orthodoxe qui doit annoncer l’Évangile aux gens qui se trouvent autour d’elle et qui ne sont pas tous Russes ou Grecs, il s’en faut de beaucoup. Elle ne peut se permettre par conséquent de maintenir un monopole ethnique ou culturel (ce qui est antiévangélique et d’un point de vue du gros bon sens, complètement contre-productif pour sa mission), mais doit adapter ses moyens d’action aux paramètres dans lesquels elle est présente. Pour évangéliser les gens, il convient de leur parler la langue qu’ils comprennent , dans le contxte culturel qui est le leur. Tenir compte du contexte local relève donc du gros bon sens autant que de la mission de l’Église.

Cela ne revient pas à supprimer de l’Église un sentiment national qui reste légitime (car on aime sa nation comme on aime son père et sa mère), ni à amener les fidèles à renier leur attachements et leurs racines, mais il faut comprendre que les Français, Allemands, Anglais et autres ont aussi le droit d’avoir cet attachement national, qu’ils ne sont pas Slaves et que les obliger à apprendre le Slavon n’est ni la tradition de l’Église, ni ce qu’il convient légitimement de faire pour leur apporter le Christ.
Il est un peu dommage que certains « Orthodoxes » fassent un tel distingo sans comprendre que les pays dans lesquels ils sont ne sont pas la Russie ou la Grèce et que le Salut n’est pas réservé à une ethnie (nous ne sommes pas des talmudistes).

Qu’une église ait été autrefois, 120 ans avant, construite pour « les Russes qui venaient sur la côte d’Azur » est une chos,e la mission de l’Église en est une autre, confirmée par le fait que bien de ces églises sont aujourd’hui désertées par les enfants et petit-enfants de leurs communautés d’origine. Un lieu trop « russe » et pas assez » Chrétien », trop « russe » à la manière d’une boutique de souvenirs ou d’une brocante, a fini par les desintéresser.

La démarche d’un Saint Nicolas Kassiatkine ou d’un Saint Innocent Veniaminov reste infiniment plus conforme à l’Évangile, à la mission fondamentale de l’Église.
Qu chacun vienne à l’église avec sa nationalité et son héritage, qu’il en soit fier, mais qu’il ne l’impose pas à égalité avec l’Évangile, dans un pays qui n’est pas tributaire de cet héritage.


23.Posté par Vladimir le 06/01/2013 11:31
Bon "Sochelnik" à tous!

En fait, bien cher Irénée, vous oubliez cette composante essentielle de l’Orthodoxie que sont les Eglises locales. Il s'agit pourtant d'un point théologique fondamental: les Eglises locales, par leur "unité dans la diversité", participent à la voie du Salut. En effet, contrairement aux Catholiques ou Protestants, nos Eglises locales ne sont pas de simples divisions administratives; elles ont leur charisme propre et forment une "icône de la Trinité" dans l’Eglise comme l’écrit Mgr Kallistos de Diokleia (cf. "L’Orthodoxie. L'Eglise des sept Conciles", Cerf Paris 2002, p. 311). C'est par l'intermédiaire de son Primat que chaque évêque communie à l'ensemble de l'Eglise, et chaque croyant participe ainsi à la communion de toute l'Eglise qui constitue le Corps du Christ; c'est fondamentalement différent du principe romain où les évêques sont tous en lien direct avec le Pape et, en insistant outre mesure sur le rôle de l'évêque au cœur de la "petite Eglise locale" (местная церковь: je cite le russe car il différencie les deux concepts, contrairement au français) comme si le lien avec le Primat et la participation à la "grande Eglise locale" (ПОместная церковь) n'existaient pas, les représentants de cette approche tombent en fait dans une vision très "romaine" de l'Eglise. Contrairement à ce que vous semblez pensez, les Orthodoxes, de l’évêque au paroissien, ne sont pas directement membres d'une Orthodoxie abstraite; ils appartiennent très concrètement à une Eglise locale (ПОместная церковь), dont ils commémorent le primat comme le rappelle Marie, et sont unis à l'Eglise, corps du Christ par son intermédiaire.




22.Posté par Marie Genko le 05/01/2013 22:15
Cher Irénée,

Là où les chrétiens se réunissent autour de leur évêque pour célébrer l'Euchariste, ils le font selon une Tradition particulière, celle de l'Eglise Serbe, ou celle de l'Eglise russe, ou celle de l'Eglise géorgienne.

Partout l'évêque commémore son métropolite et son patriarche.

Pour l'Eglise russe hors Frontières, les prêtres commémorent le métropolite Hilarion, qui est américain et qui demeure aux USA et le Patriarche Kyrill qui est russe et réside à Moscou.

Les prêtres de l'Eglise russe hors Frontières, tout comme les prêtres de l'archevêché, sont issus de l'exil des Russes Blancs en France.
Alors pourquoi certains membres de l'archevêché s'obstinnent-ils à rejeter leur filiation avec leur Eglise mère? Pourquoi ne veulent-ils pas d'une unité avec l'Eglise russe Hors Frontières ?
Cela ne serait-il pas la réconcilitation logique de Frères issus d'une seule et même Eglise ?

Pourquoi cette propagande incroyable sur le site de l'ACER contre l'Eglise de Russie?
Propagande aussi virulente que celle que nous pouvons lire dans les journaux athées et atlantistes de notre pauvre France ?

Comprennez combien cela peut être blessant pour nous, fidèles orthodoxes, de voir des dissentions à l'intérieur de l'archevêché entre les fidèles entre eux, et même entre les fidèles et leur évêque, comme cela s'est produit dernièrement?
Que de souffrances, cher Irénée ! Et tout cela pour quoi???
Pour défendre l'idée d'une Eglise que vous semblez souhaiter aussi désincarnée que possible lorsque vous écrivez:

"Pour autant, l'Eglise est là où des chrétiens se réunissent autour de leur évêque pour célébrer l'eucharistie. Et il ne peut s'agir ni de l'Eglise russe ou grecque ou roumaine, mais simplement de l'Eglise du Christ réunie en un lieu. Peu importe la nationalité ou la culture des personnes qui composent l'assemblée eucharistique !"

Cher Irénée, savez vous seulement combien d'entre nous ont abandonné leurs paroisses pour rejoindre l'Eglise Hors Frontières ou celle des Trois Hiérarques qui dépendent de Moscou?
Imaginez-vous quel est le déchirement de ceux qui doivent se résoudre à partir ?

Vous ne convaincrez pas ceux qui sont attachés à la Tradition transmise par leur famille, tout comme je ne convaincrai pas ceux qui s'obstinent à voir le mal incarné dans l'Eglise de Russie!
Si seulement Mgr Serge avait pu mener à bien son projet, toutes ces souffances auraient été évitées!

Nous continuerons hélas à voir des procès pour la possession des églises et des excommunications de fidèles et cela pour la plus grande honte de notre malheureuse Orthodoxie...

Puisse le Seigneur nous venir en aide!

Avec toute mon amitié Marie

21.Posté par Irénée le 05/01/2013 19:28
Chère Marie,
Ces "appellations " ne sont pas de moi, mais elles correspondent simplement au titre officiel des Eglises en question !
Il faut rappeler comme vous le faites l'Unité de l'Eglise, au delà des questions culturelles ou linguistiques. C'est un point extrêmement important.
Par contre, je ne vous suis toujours pas sur cette question d'Eglise mère

Chacun a sans doute reçu la foi, et cette foi a été nourrie dans une tradition particulière. Pour autant, l'Eglise est là où des chrétiens se réunissent autour de leur évêque pour célébrer l'eucharistie. Et il ne peut s'agir ni de l'Eglise russe ou grecque ou roumaine, mais simplement de l'Eglise du Christ réunie en un lieu. Peu importe la nationalité ou la culture des personnes qui composent l'assemblée eucharistique !

Par conséquent, dans une paroisse de Marseille, de Rome ou de Bruxelles, des chrétiens orthodoxes réunis autour de leur évêque (ou du prêtre qui le représente) constituent l'Eglise réunie localement. Le fait que la majorité des personnes présentes soient de culture russe ne change rien à l'affaire...

On peut très bien accepter le lien fort qui peut exister entre des chrétiens et leur communauté d'origine, mais pour autant l'ecclésiologie orthodoxe me semble bien claire : l'Eglise réunie en un lieu est bien l'Eglise locale.

Comme je l'ai écrit ici, il n'y a guère que Jérusalem (ou Antioche) qui puissent être appelés 'Mère des Eglises"...

20.Posté par Vladimir le 05/01/2013 17:25
Oui, je pense qu'Irénée a simplement repris le titre officiel que je citais dans mon commentaire précédent. Il est très gêné en fait par la dénomination "Eglise russe", qui lui fait penser bien à tort, que c'est l'Eglise DES RUSSES...

Quand à la citation du père Alexandre elle me parait surtout intéressante parce qu'elle donne une explication théologique au fait national dans l'Eglise: "L’Église, qui avait béni l’Empire et son projet universel, a aussi béni et sanctifié le service national de cette même vérité".

19.Posté par Marie Genko le 05/01/2013 15:00
Cher Vladimir,

Je me trompe peut-être, mais j'ai compris la phrase d'Irénée comme ayant un sens "nationaliste" russe lorsqu'il écrit "Patriarcat de Moscou et de toutes les Russies"
Pour nous russophones, il est clair que cette appellation désigne le territoire patriarcal canonique de l'Eglise russe.

J'ai écrit exprès Patriarcat de Roumanie et de TOUTES "LES" ROUMANIES afin de souligner l'absurdité de la mise en exergue de la mention "toutes les Russies"

Dans ma compréhension des choses, tous les fidèles appartenant à cette Eglise de Russie ne sont pas nécessairement russes loin de là!

J'adhère complètement à ce que vous avez écrit dans votre message N°7.

Pour ce qui est de la citation du Père Alexandre Schmemman, je suis toujours un peu sur la défensive en lisant ce que ce prêtre a écrit. Il lui tenait tant à coeur d'émanciper les paroisses russes en Amérique de la tutelle de la Moscou bolchevique, qu'il a vraiment cherché parfois des arguments superflus pour justifier sa démarche.

Quelle que soit notre juridiction, ou notre nationalité nous, les Orthodoxes, sommes les ouvriers bâtisseurs de l'Eglise du Christ.

Simplement cette Eglise est plurielle et elle doit le rester afin de mieux permettre aux fidèles de vivre leur Foi au travers de leurs propres rites et coutumes!
Chacun d'entre nous a le droit de choisir le rite dans lequel notre foi s'épanouit davantage.

Voilà pourquoi chaque Orthodoxe devrait être solidaire de tous les autres Orthodoxes, quelle que soit leur appartenance juridique!
Lorsque nous aurons donné l'exemple de l'Amour entre les Orthodoxes, nous aurons contribué à la force de notre témoignage.
Ce n'est qu'en observant cette Paix entre les juridictions que nous verrons un jour la Paix du Christ régner sur le Monde



18.Posté par Vladimir le 05/01/2013 13:00
Bien Chère Marie,
Votre commentaire 17 me surprend: "Partriarcat de Moscou et de toutes les Russies" me semble bien être la traduction exacte de "Патриархат Московский и всея Руси" qui correspond au titre officiel du patriarche. Pour la Roumanie le titre officiel est bien "Patriarche de Bucarest et de toute la Roumanie". Je ne vois donc pas où est le problème.

Pour ma citation du père Alexandre, elle ne dit rien de l'Eglise russe mais parle, à mon sens, de l'Eglise universelle. Sa dernière phrase en particulier, "L’Église, qui avait béni l’Empire et son projet universel, a aussi béni et sanctifié le service national de cette même vérité" fait clairement référence à l'Eglise ancienne et au "projet universel" de l'empire romain…

Biens chers Mania et Gueorguy,

Je pense en effet que c'est en faisant preuve d'ouverture et d'honnêteté les uns vis-à-vis des autres que nous avons quelques chances de trouver la vérité. L'effort de Mania qui veut "rechercher ses sources" est tout à fait exemplaire de la bonne démarche mais ce qu'écrit Gueorguy est juste aussi: il y avait là les témoins de première main qui pouvaient répondre directement. Le colloque de l'OLTR était en effet totalement ouvert et tous ceux qui voulaient s'exprimer ont pu le faire. Il a fait apparaitre des éléments qui avaient été occultés il y a dix ans par la volonté de Mgr Serge lui-même, qui avait demandé de les garder confidentiels ainsi que le père Nicolas l'a précisé. Cela explique des choses et pourrait peut-être amener certains à reconsidérer leur jugement. Cela éclaire le passé… mais l'essentiel me semble maintenant de voir comment nous pouvons aller vers l'avenir.

Bonne avant-fête et Joyeux Noël à tous!

17.Posté par Marie Genko le 05/01/2013 10:39
Cher Irénée, votre commentaire N° 9

Je n'adhère pas au terme de "Partriarcat de Moscou et de toutes les Russies" que vous proposez.

Chaque chrétien orthodoxe à un devoir de témoignage et, en cela, chaque patriarcat orthodoxe apporte son témoignage par la présence de sa diaspora en dehors de son territoire canonique traditionnel.

Lorsque des orthodoxes roumains, en France ou ailleurs, donnent un exemple chrétien suffisammnent vigoureux pour attirer des incroyants à la Foi, ils contribuent à l'édification de l'Eglise du Christ.

Et il en va de même pour tous les fidèles en dispersion des différents partriarcats orthodoxes.

Il ne vous viendrait pas à l'idée d'appeler pour cette raison le Patriarcat roumain,
"Patriarcat de Roumanie et de toutes les Roumanies"....!!!!

Le témoignage des orthodoxes en diaspora reste fidèle au rite de l'Eglise mère et ceux qui veulent se convertir à ce rite plutôt qu'à un autre, n'ont que l'embarras du choix.
Se convertir au rite serbe, ou géorgien, ou à tout autre, ne veut pas du tout dire abandonner sa nationalité ou sa propre culture, il s'agit simplement du choix d'une porte particulière pour entrer dans l'Eglise du Christ.

Ce que chaque orthodoxe doit espérer c'est le retour des chrétiens latins à la vérité orthodoxe, dans quel cas l'Eglise latine sera l'Eglise Locale d'Occident, elle conservera ses rites et ses usages et continuera l'immense travail de mission qui a toujours été le propre de cette Eglise.
Cela n'empêchera pas les fidèles en diaspora de rester fidèles au rite qui est le leur, même s'ils seront amenés à commémorer le patriarche de Rome

Pour ce qui est de la réalité russe, je ne la crois pas plus contrastée qu'ailleurs!
Nos journaux, furieusement atlantistes nous désinforment quotidiennement...

Enfin votre remarque à propos du Père Alexandre Schmemmann.
Oui le Père Alexandre a été critique de l'Eglise de Russie qui, de son vivant, était sous la botte du régime communiste!

Mais le Père Alexandre Schmemman a surtout été critique envers le monachisme, le Mont Athos...et il a même été critique envers le patriarche de Constantinople car Sa Sainteté le Patriarche Athénagoras n'a jamais voulu reconnaître l'autocépahlie de l'OCA.
OCA, qui a été la création du Père Alexandre et du Père Jean Meyendorf.

Cher Irénée, ne croyez pas que je fasse de l'angélisme, ce que je souhaite plus que tout est que les orthodoxes qui se réclament de la traditon russe deviennent positifs envers la réalité de la Russie et de l'Eglise russe.

Ce n'est qu'en nous aimant les uns les autres que nous oeuvrerons à l'Unité des Eglises et au triomphe de l'Orthodoxie.

Avec toute mon amitié Marie




16.Posté par Marie Genko le 04/01/2013 19:21
Cher Guéorguy,

Merci pour votre réponse à Mania, vous avez merveilleusement bien exprimé ce que nous ressentons tous!

J'ajouterai à tout ce que je viens de lire ci-dessus, qu'un des aspects essentiels de l'Orthodoxie est l'attachement des fidèles à leur identité patriarcale.

Cette identité patriarcale russe elle est présente non seulement en Ukraine, berceau de l'Orthodoxie russe, mais aussi dans le reste du monde comme l'écrit si justement Vladimir.
Et même ceux qui ne veulent pas entendre parler d'une omophore sous le Patriarcat de Moscou, sont profondément attachés au rite russe dans lequel il ont grandi dans la Foi.

Comme l'écrit aussi très justement Bartimée, personne ne peut obliger les fidèles à prier dans une église plutôt que dans une autre!
Mania Mourait a suffisamment d'intelligence et de coeur pour venir prier dans l'église, dont son propre père a longtemps été le recteur, je veux parler de l'église de Meudon qui se trouve dans la juridiction de l'Eglise russe Hors Frontières sous l'omophore du Patriarche de Moscou.

Ce qui m'angoisse, c'est l'avenir de tous ces orthodoxes qui rejettent leur Eglise mère!
Croient-ils vraiment qu'ils pourront conserver la pureté de leur identité patriarcale russe en s'obstinant à rester sous l'omophore d'un patriarche grec?

Ces dernières années ont été crucifiantes pour l'image de l'Orthodoxie en France !
Combien de procès, d'excommunications...! Combien de souffrances surtout!

Et tout cela orchestré par une véritable propagande contre l'Eglise russe!
Et il ne s'agit pas de la propagande habituelle en grandes lettres dans nos journaux français athées.
Non il s'agit hélas d'une propagande générée par des orthodoxes eux-mêmes....

Comme nous devrions avoir honte!
Et combien terrible sera notre responsabilité devant le redoutable tribunal de Dieu!








15.Posté par Gueorguy le 04/01/2013 12:38
@ 14 - Mania Mourait.

Pourquoi, diantre, pensez-vous qu'il pouvait y avoir un autre ton qu'amical, dans la réponse de Vladimir et de tant d'autres (je pense à Marie)? Pourquoi introduisez-vous ce genre de scepticisme ou d'intonation lorsque vous évoquez les raisons pour lesquels vous n'êtes pas venus à la réunion de l'OLTR. Que des contraintes d'horaires ou de disponibilités vous en aient empêchée, cela serait regrettable. Mais ne pas venir pour les raisons que vous invoquez me parait étrange (je n'élude pas ce que vous ne devez pas être la seule dans ce cas). Aussi, je vous pose les questions (en toute amitié) suivantes:

Si vous jugez que l'on risquait de dire des choses fausses, trouvez-vous charitable de laisser les orateurs et leurs auditeurs dans l'erreur et dans l'égarement ?
Si, malgré vos à-priori, les choses qui s'y disaient n'étaient pas si fausses et même mettaient à jour des informations que beaucoup de personnes a nié, voulez-vous à votre tour rester avec des "impressions fausses et définitives"?

Je vous assure, chère Madame, que l'idée est tout autre. Comme dans ce blog, il y a un débat qui respecte les personnes mais qui confronte les idées. Il ne faut pas le craindre. Et je dirais qu'il nous est très important de comprendre votre opinion, comment elle est établie, sur quoi elle se base.

14.Posté par Mania MOURAIT le 03/01/2013 21:58
Merci à "Vladimir" du ton amical de sa réponse du 21/12.

Bien sûr, je peux me tromper puisque l'erreur est le propre de la nature humaine et que je me sens très humaine, cependant mes souvenirs continuent de différer des vôtres.

Après les fêtes, je m'occuperai de rechercher mes sources . .. et ne manquerai pas de vous en donner le résultat, même s'il prouve que j'avais tort !

Vous souhaite un joyeux Noël.

13.Posté par Vladimir le 21/12/2012 19:32
Bien chère Mania,

Vous avez tout à fait raison de souligner que la position de Mgr Serge a évolué dans les dernières années de sa vie et qu’il est donc important de la suivre dans le temps.

Comme vous je n’ai pas tous les jalons précis mais ce que j’ai pu rassembler me semble suffisamment précis pour y voir claire et j’espère que d’autres apporterons les précisions manquantes. Je vois trois étapes principales dans l’évolution de sa relation à l’Eglise russe (EOR):

- Dès son élection en 1993 Mgr Serge a cherché à restaurer les relations avec l'EOR et y parvenait : "en 1995 Dieu m’a permis de rencontrer le patriarche Alexis II et de concélébrer avec lui la Divine Liturgie dans la cathédrale de la Dormition au Kremlin. Ainsi a été restaurée la communion eucharistique normale avec l’EOR, bien que nous demeurions dans la juridiction du Patriarcat de Constantinople. En effet, nous sommes à la fois russes et non russes ; « sous les grecs », mais en Europe occidentale..." disait Mgr Serge dans une interview parue dans "La Pensée Russe" en 1999 (1)

- Un changement s'est produit en 2000 à cause de l'affaire de la paroisse Saint Nicolas de Rome: son recteur, le père Michel Ossorguine, décida de rejoindre l'EOR avec sa paroisse sans l'accord de son archevêque, Mgr Serge, et le patriarcat l'accepta sans lettre de congé canonique. Mgr Serge en fut profondément affecté; il frappa le père Michel d'une suspense "a divinis" et interrompit ses contacts avec l'EOR. C'est à ce moment, je crois, que fut publié le texte auquel vous faites référence.

- Mais cette position ne dura que quelques mois car, comme le montre l'exposé du père Nicolas, dès mars 2001 il lançait le travail de la commission "Avenir de l'Archevêché" et en novembre le groupe de travail confidentiel qui mettait au point un projet de statuts…

On voit donc bien que c'est l'orientation sur un nouveau statut de l'Archevêché dans l'EOR, la grande Métropole autonome que devait reprendre la lettre du patriarche Alexis 2, qui constitue la constante de son action, la "rupture de rythme" de 2000 n'étant qu'un accident de parcours du à l'affaire de Rome.

Notons que sa vision de la construction d'une Eglise locale apparait comme particulièrement juste: "établir une Eglise locale dès maintenant était une illusion, car elle ne pouvait se former qu’avec tous les orthodoxes de nos pays. L'Archevêché n’était qu’une composante de l’ensemble du « conglomérat d’églises juridictionnelles » (c’est son expression). L’Archevêché ne pouvait jouer au mieux que le rôle d’un embryon de la future Eglise." Le choses en sont toujours au même point et pourtant c'est uniquement ce projet là que propose toujours la direction actuelle de l'Archevêché…(2)

(1) "La Pensée Russe" N° 4265, Paris, le 15 avril 1999. Cf. http://www.exarchat.org/spip.php?article417
(2) Voir l'article que j'avais écrit sur ce sujet en 2010: http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Deux-projets-pour-l-Orthodoxie-en-Occident-PROJET-1-REVE-D-AUTOCEPHALIE_a728.html?com

12.Posté par Vladimir le 21/12/2012 08:23
Bien cher Irénée,

Je sais bien que VOUS ne faites pas de procès d‘intention, mais d’autres en font en agitant à tort et à travers le chiffon rouge du nationalisme ou du phylétisme…

Vous n’avez pas tort sur le nom des Eglises locales. Mais "Eglise orthodoxe russe" est le nom officiel et juridique du patriarcat et "Eglise russe" son nom abrégé le plus couramment utilisé. Il en d’ailleurs de même pour les 10 autres Eglises locales qui ne sont pas des patriarcats anciens (je penses aux Eglises bulgare, roumaine, chypriotes, polonaise, etc.)…

Je pense que vous ne tenez pas suffisamment compte de cette composante essentielle de l’Orthodoxie que sont les Eglises locales. En effet, contrairement aux Catholiques ou Protestants, nos Eglises locales ne sont pas de simples divisions administratives ; elles ont leur charisme propres et cette diversité dans l’unité, icône de la Trinité dans l’Eglise comme l’écrit Mgr Kallistos de Diokleia (1), participe à notre voie du Salut. En effet, on ne peut pas entrer dans l’Orthodoxie tout court : on entre dans l’une des Eglises locales dont la communion entre elles forme l’Orthodoxie.

Pour les Orthodoxes c’est notre appartenance à notre Eglise locale, dont nous commémorons le primat, qui nous fait membre de l’Eglise du Christ. Et cela est vrai pour les membres de l’Eglise russe malgré les vicissitudes historiques qui en ont obligé certains à chercher PROVISOIREMENT refuge sous l’omophore du patriarche de Constantinople (au vu "d'une situation si difficile et dangereuse" précise le tomos de 1931 et le tomos de 1999 y fait expressément référence (2)). C’est donc la fin de cette séparation douloureuse et anti-canonique (un diocèse ne peut se séparer de son primat sans son accord) que voulaient terminer les statuts mis au point par Mgr Serge. L’autonomie en était une condition, et non une fin en soi, et la relation avec Constantinople était à mettre au point dans le cadre de ce retour au statu quo ante canonique.

J’ai cité le père Alexandre parce que ce passage explique parfaitement la relation entre l’Orthodoxie et les états-nations et en donne la justification canonique. On pourrait remplacer "Sainte Russie" par n’importe quel nom d’état orthodoxe dans ce texte sans en changer le sens ! Par contre votre souhait "que les éventuelles interférences entre le pouvoir politique et l'Eglise, que ce soit en Russie ou en Turquie, ne perturbent pas la vie de nos communautés" est clairement problématique pour Constantinople puisque le traité de Sèvre et les différentes lois turques fixent des règles très précises au fonctionnement du patriarcat (3)

(1) cf. Mgr Kallistos Ware, évêque de Diokleia, "L'Orthodoxie. L'Eglise des sept Conciles", Cerf Paris 2002,
(2) http://www.exarchat.org/spip.php?article507
(3) Le traité de Lausanne, en 1923, définit et garantit le Patriarcat comme un établissement religieux demeurant à Constantinople et s'occupant des affaires purement spirituelles de la minorité de nationalité turque et "de religion grecque-orthodoxe". Le tezkeré (arrêté) de la préfecture de Constantinople du 6 décembre de la même année stipule que "lors des élections spirituelles et religieuses qui auront lieu en Turquie, les électeurs seront des ressortissants turcs et exerceront des charges spirituelles à l'intérieur de la Turquie lors de l'élection, et que la personne qui sera élue aura les mêmes qualifications". Ainsi les laïcs, qui participaient nombreux à l'élection du patriarche, en sont désormais exclus, ainsi que les métropolites et évêques résidant hors de la Turquie. In Olivier Clément http://www.orthodoxa.org/FR/patriarcat/documents/constantinople.htm

11.Posté par Bartimée le 20/12/2012 21:26
Aucun Français ni personne n'est obligé de devenir orthodoxe ni dans l'Eglise russe ni dans une autre Eglise. Et en France il y en a pour tous les goûts, pour ceux qui veulent des "garanties" (?) et pour ceux qui n'en veulent pas. Les sectes pseudo-orthodoxes qu'elles soient rénovationnistes-créativisantes, néo ou paléo-gallicano-bretonnantes et autres, pullulent dans l'hexagone et les brebis peuvent aller où elles veulent, en partir quand elles veulent. Elles ont l'embarras du choix.

Il y en a même qui aiment l'Eglise russe canonique, étrangère aux idoles contemporaines, aux modes, aux innovations inutiles et aux fantaisies liturgiques. Ils y trouvent à se nourrir et à se désaltérer comme nulle part ailleurs. Grâce au génie de ceux qui ont bâti principalement en Grèce au fil du premier millénaire ce monument irrésistible. Qui est resté inaltéré ensuite par la fidélité de ceux qui, telle l'Eglise russe, le transmettèrent au millénaire suivant. Respectez-la, respectez-les.

"Goûtez tous au festin de la foi", "Goûtez combien le Seigneur est bon", y compris les tout-petits comme l'a recommandé le Christ. Il y a mieux à faire qu'à se complaire dans des critiques permanentes à l'encontre de l'Eglise russe, de l'Etat russe. Tant mieux d'ailleurs s'ils s'entendent.

10.Posté par Mania MOURAIT le 20/12/2012 14:08
J'ai parcouru les textes sans trop m'attarder aux détails mais un problème essentiel me chiffonne.

On parle de la vision de Mgr Serge mais elle a varié ! Dans un texte publié dans un des derniers numéros du bulletin du diocèse que dirigeait à l'époque Père André Fortunnato et que malheureusement je n'ai pas le temps de rechercher maintenant il y avait un texte de Mgr Serge (je crois que c'était la reproduction de ce qu'il avait dit à je ne sais quelle réunion diocésaine (donc un texte officiel) où il disait s'être totalement trompé en voulant se rapprocher du patriarcat de Moscou et remettait en cause toutes ses positions passées sur le sujet (le tout argumenté bien sûr).

Il est pour moi malhonnête de tirer des conclusions post-mortem de ce qui a été "un moment" de la vie d'un homme.

Je ne suis pas allée à la réunion OLTR car je voyais bien ce qui allait se passer : on dit des choses vraies à un moment donné en omettant de préciser qu'elles ne l'étaient plus à un autre. Et les auditeurs d'en tirer des impressions fausses et définitives.

Mania Mourait

9.Posté par Irénée le 19/12/2012 09:46
Merci Vladimir pour ce commentaire et les citations.
Il n'y a pas de ma part de procès d'intention, mais un souhait de clarification. Je suis d'accord avec le fait que "l’Église Russe est la communauté orthodoxe la plus multinationale du monde et elle s’efforce de développer ce caractère multinational". Dans ce cas, efforçons nous d'utiliser le terme adéquat ! et parlons de PMTR pour désigner "le Patriarcat de Moscou et de toutes les Russies".
Ne taxez pas trop vos interlocuteurs d'ignorance ou de manque total d'informations sur la réalité russe ! cette réalité est très contrastée comme vous le savez. On y découvre des choses merveilleuses, mais aussi d'autres qui sont un peu plus sombres ! ne faisons pas d'angélisme non plus !
Attention aussi aux citations. On peut trouver chez le père Alexandre des phrases très dures et critiques vis à vis des russes ou de l'Eglise de Russie...

8.Posté par Irénée le 19/12/2012 09:32
Cet exposé du Père Nicolas est en effet bien intéressant...
Mais en même temps, un certain nombre de points restent discutables, d'autant plus que le contexte des relations entre Eglises orthodoxes n'est plus celui de 2001.
Mais à la lecture complète de ce texte, il me semble que ces statuts permettraient aussi une évolution de la situation de l'archevêché, tout en restant sous l'omophore du patriarcat oecuménique.
L'essentiel du contenu de cette proposition est finalement une évolution vers plus d'autonomie, et la constitution d'une Eglise locale "autogérée avec les droits de l'autonomie".
Si, dans l'ensemble du texte, vous remplacez Moscou par Constantinople, cette évolution reste une possibilité d'évolution statutaire !
Il n'est pas inutile de relire le texte du Tomos patriarcal de 1999 accordé suite aux démarches de Mgr Serge :
http://www.exarchat.org/spip.php?article507
On y trouve un certain nombre de points donnant un début d'autonomie à l'archevêché.
Ce qui importe c'est bien la capacité de l'archevêché à assurer l'oeuvre pastorale qui est sa raison d'être.
Que cette "autonomie" soit accordée et ensuite vécue en relation avec Moscou ou avec Constantinople, je ne vois pas bien la différence, à partir du moment où l'archevêché conserve sa tradition liturgique, ses usages, sa spécificité....
Il est important aussi, comme l'écrit Philippe, que les éventuelles interférences entre le pouvoir politique et l'Eglise, que ce soit en Russie ou en Turquie, ne perturbent pas la vie de nos communautés en France et en Europe.

7.Posté par Vladimir le 19/12/2012 06:00
Les commentaires 4 et 6 participent soit d’un procès d’intention soit, ce que je pense s’agissant de Chrétiens parlant de leurs frères, d’un manque total d’information sur la réalité de l’Eglise russe. Je voudrais d’abord souligner que ni les documents présentés par le père Nicolas ni le commentaire 3 ne mentionnent aucunement le principe de nationalité, introduit dans ce débat par les commentaires 4 et 6. Pourquoi ? A cause de la dénomination "Eglise russe" ? Il s’agirait alors d’un complet faux sens: "Eglise russe" est une dénomination simplifiée courante pour "le Patriarcat de Moscou et de toutes les Russies".

Et pour la question de fond, "l’Église Russe est la communauté orthodoxe la plus multinationale du monde et elle s’efforce de développer ce caractère multinational" comme disait récemment le patriarche Cyrille : "Lors du dernier Concile de notre Église, on a eu le plaisir d’entendre les organisateurs et les participants parler entre eux en japonais, en allemand, en anglais, en français, en ukrainien et en moldave…" (1) Et de fait les nationaux de la Fédération de Russie constituent une minorité dans le patriarcat comme l’a montré le dernier concile local auquel le patriarche fait référence (2009) ; plus de la moitié des délégués n’y venaient pas de Russie.

"Le fait que l'Eglise Russe est fortement "adossée" à l'Etat Russe" est une autre "tarte à la crème" qui ne correspond à rien et les "Sermons Orthodoxes" de l'Archiprêtre B. Joukoff ne sont pas pertinents pour juger de la situation actuelle (ils compilent essentiellement des œuvres de prédicateurs russes de la seconde moitié du XIXe siècle ainsi que des sermons du père Benjamin quand il n’était pas en communion avec l’Eglise russe)… L’Eglise russe est clairement plus indépendantes que ne le sont les Eglises de Grèce ou de Chypre, dont les prêtres sont payé par l’état, sans parler du patriarcat de Constantinople, qui est clairement soumis au gouvernement turc même pour la désignation du primat et la nationalité de ses évêques. En fait le rôle de l’Eglise orthodoxe en Russie est très comparable à celui de l’Eglise locale en Serbie, Géorgie, Bulgarie, Roumanie et de l’Eglise catholique en Italie ou… en France jusque dans les années 1950 : rappelons que la démocratie chrétienne, traditionnellement proche de l’Eglise, y a longtemps exercé le pouvoir et que la plupart des édifices religieux sont, chez nous, la propriété de l’état ou des communes (ce qui n’est pas le cas en Russie). Plusieurs de nos présidents, en particulier de Gaulle et Chirac röcement, n’hésitaient pas plus que les présidents russes à s’afficher à la messe et ils ont, jusqu’à Nicolas Sarkozy, revendiqué leur titre de «premier et unique chanoine honoraire de l’archibasilique majeure de Saint-Jean-de-Latran» à Rome. Rien de tout cela ne semble donc " aujourd'hui étranger à la mentalité française"… mais la "Pensée Unique" laïcarde, qui donne actuellement le ton chez nous, fait oublier toutes ces réalités alors que personne n’a honte de les affirmer en Russie.

Et voici ce qu'écrivait le père Alexandre Schmemann sur ce sujet (2): "Pour éviter tout malentendu, ajoutons ici de la manière la plus catégorique que la dimension nationale au sein du christianisme ne constitue pas un mal en soi. Et avant tout le remplacement de l’Empire chrétien unique par une multitude de nations chrétiennes est une donnée de l’histoire dans la même mesure que la conversion de l’empereur Constantin. Dans la mesure où l’Eglise n’accorde de valeur absolue à aucune forme d’existence historique du monde dans lequel elle vit, elle peut tout aussi bien s’adapter au projet gréco-romain d’empire universel qu’aux formes politiques nationales. L’Eglise est toujours pleinement « dans ce monde » tout en n’étant pas en même temps « de ce monde », si bien que sa nature, sa vie ne dépendent pas des formes de ce monde. Plus encore, de même que la paix conclue par l’Empire avec le christianisme après trois siècles de conflit a donné de grands et saints fruits tels que l’idéal d’un État chrétien ou d’une culture chrétienne, de même l’éducation de nations chrétiennes qui se sont mises au service de la vérité chrétienne, la consécration de leurs dons propres à Dieu, comme but et sens de leur être national, restent un titre de gloire éternel pour l’Eglise. Tel est l’idéal de la Sainte Russie et de la grande culture russe, inséparables de l’orthodoxie qui les a nourries. L’Église, qui avait béni l’Empire et son projet universel, a aussi béni et sanctifié le service national de cette même vérité."

(1) Discoure -programme du Patriarche Cyrille ouvrant la "3ème Assemblée du Monde Russe" (novembre 2009)
(2) In " Église et organisation ecclésiale". Ch.5, Paris 1949, Traduction : D.S (2007)

6.Posté par Philippe le 18/12/2012 18:57
Tout ceci est fort intéressant, voir "Irénique", et je suis d'accord avec Irénée lorsqu'il insiste sur la question de nationalité. Cependant, ce qui m'inquiète, c'est précisément le fait que l'Eglise Russe est fortement "adossée", malgré ses dénégations, à l'Etat Russe, ce qui est aujourd'hui étranger à la mentalité française, voir Européenne. On peut le regretter lorsque l'on voit les dérives de l'Etat sur les questions de Société, mais c'est ce même Etat qui autorise la présence de l'Orthodoxie en France, sans restriction avec garantie d'exercer son culte librement. Le fait de lire par exemple dans un ouvrage "Sermons Orthodoxes" sous la plume de l'Archiprêtre B. Joukoff "l'Etat russe tout au long de son existence de 1000 ans n'a jamais été pensé en dehors de la foi orthodoxe" est certes très émouvant mais n'est pas un point très positif pour la France qui a à ce sujet une Histoire encore bien plus longue, parsemée de troubles politico-religieux à travers ses différents régimes. Enfin, on a vu les troubles causés par l'extraordinaire "souplesse" avec laquelle certains hiéraques de l'Eglise Russe se sont comportés en Angleterre récemment......
Tout cela est intéressant, mais nécessite d'avantage de garantie de réelle autonomie par rapport à certains aspects de la vision russe de l'Eglise actuellement.

5.Posté par Vladimir le 18/12/2012 16:02
Oui vraiment, quelle vision prophétique! Et quel dommages que le successeur de Mgr Serge n'ait pas suivi sa voie... Si ces documents avaient été publiés dès 2003, que de déchirements, de violence, de procès auraient pu être évités!

Mais peut être n'est-il pas trop tard: pourquoi ne serait-il pas possible de reprendre là où cela s'était arrête?

4.Posté par Irénée le 17/12/2012 21:42
Excusez-moi de revenir encore sur cette question. Mais en réponse au message 3, il me semble nécessaire de rappeler que l'Eglise n'a pas de nationalité. Elle peut suivre une tradition particulière, propre à une région où des chrétiens ont vécu et témoigné, elle peut donc être "dans la tradition russe" ou slave ou autre, mais elle ne devrait pas s'identifier à une nation ou à un état, quels que soient par ailleurs sa richesse spirituelle, culturelle ou historique.
L'argument selon lequel on utilise depuis longtemps ces termes n'est pas une bonne excuse selon moi, cela ne fait que brouiller une vision juste et orthodoxe de ce qu'est, ou devrait être l'Eglise....

3.Posté par Tchertkoff Alexis le 17/12/2012 20:35
Oui, en effet c'est un document exceptionnel et émouvant prouvant bien à ceux qui ne l'ont jamais cru, que Mgr Serge voyait bien l'avenir de l'exarchat dans son Eglise mère : l'Eglise russe, en toute indépendance et en toute autonomie. C'était la seule issue possible et cela l'est toujours aujourd'hui.

Mais contrairement à l'époque présente, Mgr Serge grâce à sa personnalité réfléchie et à son caractère ferme, cherchait à tout prix à préserver l'unité de l'archevêché, unité qui vola en éclat de part l'aveuglement de certains à imposer à d'autres, un esprit et des idées de vue partisannes et bien éloignée de l'Orthodoxie russe dont l'archevêché porte toujours le nom : "Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale" et non "de tradition russe" !

L'exposé de père Nicolas prouve et montre aussi toute la sagesse de Mgr Serge et des prélats du patriarcat de Moscou dans l'élaboration de ce document, dans le respect des hommes et des convictions de chacun où toute espèce de susceptibilité déplacée n'avait pas de place.

Une émouvante publication, un très beau témoignage d'amour et surtout un document toujours d'actualité, qui je l'espère, servira un jour de base à une métropole orthodoxe russe unifiée en Europe occidentale !



2.Posté par ПАВЕЛ le 17/12/2012 18:21
"selon le père Nicolas fin 2002 (en russe): 1 - 2 - 3 " - ИНТЕРЕСНО!
ТАКОГО СЮРПРИЗА Я НЕ ОЖИДАЛ. А КТО ЕЩЕ СОСТОЯЛ В ГРУППЕ ПОДГОТОВКИ ЭТИХ ДОКУМЕНТОВ ИЗ АРХИЕПИСКОПИИ?
ПОЧЕМУ ЭТО НЕ БЫЛО ИЗВЕСТНО И ТОЛЬКО СЕЙЧАС ВЫПЛЫЛО НА ПОВЕРХНОСТЬ?

1.Posté par Gueorguy le 17/12/2012 15:12
Juste un point de détail. Le site orthodoxie.com diffuse le texte, repris ci-dessus, de la conférence donnée par le Père Nicolas Rehbinder, lors de la soirée en mémoire de Mgr Serge (Konovaloff) , organisée par l'OLTR. Curieusement, le lien vers le texte de la Lettre du Patriarche Alexis II n'est pas le lien vers le site OLTR sur lequel ce texte est, aussi, proposé.

En soit, c'est tout à fait une question secondaire, il s'agit bien du même texte et il n'y a aucune préoccupation de marketing ou de "droits d'auteurs". Mais en visitant le site de l'OLTR où se trouve également ce texte, le lecteur pourra vérifier que l'OLTR avait proposé, sur ce thème, des éléments d'informations que beaucoup lui avait contesté.

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