D‘après le calendrier orthodoxe, aujourd’hui samedi saint est le jour de célébration du Feu sacré : une cérémonie qui prend ses sources à l’église du Saint- Sépulcre à Jérusalem. Tous les ans, à la même date, des chrétiens venus de partout s’attroupent devant le lieu Saint pour assister au miracle annuel.

Le moment venu, tous, bras tendus, tiennent un cierge éteint. En fin de matinée le patriarche orthodoxe muni lui-même de deux cierges s’introduit dans une chapelle plongée dans une totale obscurité. Alors que le dignitaire religieux s’agenouille pour réciter le même rituel depuis des siècles,devant le tombeau du Christ, la foule scande en chœur: « Kyrie Eleison », « Seigneur, prends pitié »!

Samedi Saint orthodoxe et la Flamme Sainte du Saint-Sépulcre...
Jaillit alors de la pierre tombale, la flamme sainte, bleuâtre, qui tourbillonne et vient allumer cierges, lampes à huile ! Et la voilà qui se propage à l’extérieur ; elle virevolte, danse, court éclairant tout sur son passage. Les pèlerins émus se laissent caresser par cette flamme bénie, inoffensive.

En l’an 137, l’empereur Hadrien avait construit en lieu et place du tombeau du Christ, un temple à la gloire de Vénus. Constantin met fin à ce sacrilège et c’est en 323 sous l’impulsion de sa mère, sainte Hélène, que la basilique du Saint-Sépulcre voit le jour. Et c’est depuis le IVe siècle, que l’apparition de cette surprenante lumière est fidèle à cet immuable rendez-vous.

Le miracle ne survient toutefois que sous l’unique invocation de l’archevêque orthodoxe de Jérusalem. En 1099, la tentative des Croisés s’était soldée par un échec, à la grande colère des foules présentes sur place. Au XVIe, le patriarche arménien à son tour, vécut cette malheureuse expérience : malgré ses interminables prières, non seulement le tombeau ne fusa pas le feu, mais plus loin, à son nez et à sa barbe, une colonne située à l’entrée, se fendit, laissant dégager la flamme sacrée. Comble de la discrimination, une bougie tenue par le Comité permanent patriarche orthodoxe, s’éclaira.

La colonne porte toujours la marque du feu et les orthodoxes qui viennent s’y recueillir lui vouent une adoration particulière. Aujourd’hui, les grandes capitales de l’orthodoxie recevront cette flamme sainte d’où elle sera acheminée vers plusieurs villes. A 20h10, ce soir, elle arrivera aussi tout droit de Jérusalem via Amman à Beyrouth pour atterrir à l’Eglise St Georges des grecs orthodoxes, au grand bonheur des fidèles.

Ces derniers, pour faire durer ce sentiment de plénitude, ont pris l’habitude d’emporter chez eux un petit bout de miracle à bichonner. Une Libanaise confie à l’Orient le Jour avoir entretenu à son domicile cette flamme, en la faisant passer d’un cierge à un autre durant toute l’année; malgré la taille appréciable du cierge, elle se serait éteinte sans justification rationnelle, pile-poil, le samedi saint.

Pour la seconde année consécutive, les orthodoxes syriens eux, ne connaîtront pas de procession. Malgré le renforcement de la sécurité autour de leurs lieux de culte, aucun Syrien n’a intérêt à s’aventurer par les temps qui courent ! La fin justifiant les moyens, il n’est pas rare non plus, en temps de guerre, de voir jouer la carte confessionnelle. Les privilégiés de la communauté quant à eux, ils ne rateront pas ce grand moment qu’ils vivront à Beyrouth. SUITE

Samedi Saint orthodoxe et la Flamme Sainte du Saint-Sépulcre...

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 4 Mai 2013 à 12:50 | 40 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par vladimir: Les chrétiens orthodoxes reçoivent le "feu sacré" à Jérusalem le 05/05/2013 22:41
Les chrétiens orthodoxes reçoivent le "feu sacré" à Jérusalem, le 4 mai.

Des dizaines de milliers de chrétiens orthodoxes ont participé à la traditionnelle cérémonie du "feu sacré" de la Pâque orthodoxe samedi 4 mai dans la basilique du Saint-Sépulcre à Jérusalem, où les évangiles situent la crucifixion du Christ, sa mise au tombeau et sa résurrection.

Des milliers de policiers étaient mobilisés. Les forces de sécurité israéliennes avaient installé des dizaines de points de contrôle et barrières dans la Vieille ville, dans le secteur à majorité arabe de la Ville sainte occupé et annexé par Israël, forçant les croyants à faire la queue des heures durant.

L'Organisation de libération de la Palestine (OLP), par la voix de son responsable pour les affaires religieuses, Hanna Amireh, a dénoncé la répression israélienne contre les chrétiens palestiniens. "Non seulement Israël a isolé notre capitale occupée du reste du pays (...) mais même les Palestiniens de Jérusalem ont été battus quand ils ont tenté d'approcher l'église du Saint-Sépulcre", a-t-il déploré dans un communiqué.

Une visite organisée par des associations chrétiennes palestiniennes avec des diplomates étrangers et le gouverneur palestinien de Jérusalem, Adnane Husseini, a été interrompue par les forces de l'ordre israéliennes qui ont empêché le groupe d'entrer dan la Vieille ville, selon l'OLP. "Même les prières sont devenues un acte de résistance", a observé Hanna Amireh.

RITE MILLÉNAIRE

Moment fort du christianisme oriental, le rite a été suivi dans une église bondée, prise d'assaut comme chaque année, par des pèlerins d'Europe de l'Est mais aussi de la communauté arabe orthodoxe de Terre sainte. Comme le veut la tradition, qui remonte au moins au 4e siècle, le patriarche orthodoxe grec, Theophilos III, est sorti de la basilique, porteur d'un cierge allumé, sous les cris de "Axios" ("Il est digne"). Au milieu de la liesse populaire, les fidèles se sont pressés pour recueillir la flamme qui, transmise de cierge en cierge, a parcouru les ruelles de la Vieille ville.

Le "feu sacré" ou "feu nouveau" devait être ensuite porté en procession à Bethléem (Cisjordanie), lieu de naissance de Jésus d'après la tradition, tandis qu'une autre flamme sera embarquée à bord d'un avion pour la Grèce et les pays orthodoxes. La majorité des chrétiens de Terre sainte est de rite grec-orthodoxe.

Le Saint-Sépulcre est géré par six Églises chrétiennes, les Grecs orthodoxes, les Catholiques de rite latin, les Arméniens apostoliques, les Coptes égyptiens, les Syriaques orthodoxes et les Éthiopiens orthodoxes. Chacune des Églises contrôle une partie soigneusement délimitée du bâtiment.

Les Pâques de rite latin (catholique) ont été célébrées le 31 mars à Jérusalem et Bethléem, suivant le calendrier grégorien. Mais dans un souci œcuménique, les autres catholiques de Terre sainte, notamment à Nazareth (nord d'Israël), marquent cette année, pour la première fois, la fête pascale à la même date que les orthodoxes.

2.Posté par Irénée le 06/05/2013 13:35
Merci cher Vladimir pour ce post et l'article du monde.
Malheureusement, il y a comme bien souvent beaucoup d'approximations de de petites erreurs dans ces papier écrits par des journalistes qui connaissent peu le monde orthodoxe, pas plus que Jérusalem !
Les fidèles qui attendent le feu, tout comme le patriarche, ne tiennent pas "un cierge", mais un paquet de 33 cierges,
le patriarche ne récite pas un rituel, mais il chante une partie des vêpres du grand samedi, suivi d'une invocation à l'Esprit-Saint,
la foule ne scande pas des incantations, mais simplement d'interminables Kyrie Eleison pendant plus de 30 minutes,
la colonne à gauche de la porte d'entrée de l'église de l'Anastasis et qui porte la marque du miracle survenu au 16è siècle n'est pas adorée, mais vénérée par les fidèles,
et la flamme est envoyée dans l'ensembles de pays de tradition orthodoxe...
Ajoutons que le patriarche orthodoxe transmet ce feu aux évêques des autres traditions chrétiennes sur place...
Dans l'article du monde :
Bien entendu ce ne sont pas les évangiles qui situent la mort et la résurrection du Seigneur à l'Anastasis, mais la tradition chrétienne !
Le patriarche ne sort pas de la basilique, mais du Tombeau du Christ, il va ensuite présider la Liturgie de St Basile dans la même église...
Réduire l'orthodoxie à un "rite" n'est pas digne d'un journal sérieux !
Le Saint Sépulcre n'est pas "géré" par six églises, mais il y a plutôt un partage de lieux de célébrations... chaque communauté utilise une chapelle ou un lieu particulier dans la basilique, et en certains lieux, plusieurs communautés peuvent célébrer, mais à des heures strictement réglementées. L'Eglise orthodoxe, conformément à son histoire et à sa présence deux fois millénaire occupe la place la plus importante.
Il est intéressant que Parlons puisse ainsi diffuser des informations provenant de différents journaux, mais il faut quand même être un peu prudent et parfois critique sur les contenus !
LE CHRIST EST RESSUSCITE !

3.Posté par Daniel le 06/05/2013 20:13
@ Irénée

Le Monde n'est pas un journal sérieux, voyons!

4.Posté par Vladimir le 06/05/2013 23:35
EN VÉRITÉ IL EST RESSUSCITE !
Merci Irénée pour toutes ces informations complémentaires aux deux articles que j'ai proposé de mettre en ligne. Cette année il y a eu plusieurs articles sur le cérémonie dans différents média francophones, ce qui est assez exceptionnel. J'en ai choisi deux qui semblaient les plus intéressants, mais aucun n'est ni juste ni exhaustif et vous faites bien de compléter...

L'article du "Monde" présente l'intérêt particulier de rappeler que "dans un souci œcuménique, les autres catholiques de Terre sainte, notamment à Nazareth (nord d'Israël), marquent cette année, pour la première fois, la fête pascale à la même date que les orthodoxes." Je pense personnellement qu'il s'agit là d'un élément extrêmement important dans le débat sur la question du calendrier: si des Eglises romaines adoptent les Pascalies julienne il y a peu de raisons pour que des Orthodoxes soient tentés de s'en détourner ! (Rappelons que toutes les Eglises Orthodoxes les suivent à l'exception de l'Eglise de Finlande...)

5.Posté par Irénée le 07/05/2013 09:48
Vous avez raison Vladimir, c'est un évènement important, mais qui n'est pas sans poser de nombreux problèmes... En effet, qu'à l'intérieur d'une même église, l'existence de plusieurs calendriers n'est pas simple à gérer ! les fidèles peuvent en passant d'une ville à l'autre être soumis à des calendriers différents. Et comme il a été déjà évoqué, certains lieux sont partagés par plusieurs communautés, ce qui n'est pas simple à gérer pour les célébrations pascales. Par exemple l'entrée du Christ à Jérusalem fait l'objet d'une procession pour les latins comme pour les orthodoxes, et elle suit plus ou moins le même itinéraire... quand la date est la même, uil faut savoir qui sera prioritaire !
Bien cordialement !

6.Posté par Vladimir le 07/05/2013 11:24
LE CHRIST EST RESSUSCITE !
Vous avez raison, bien cher Irénée, de souligner les petites difficultés protocolaires, mais je les pense bien secondaire devant la joie de fêter tous ensemble la résurrection du Christ pour la première fois depuis des siècles! D'ailleurs il doit y avoir des règles car cette fête commune arrivait régulièrement et ce sera d'ailleurs le cas l'an prochain.

Et pour Pâques 2015 et les suivantes, un Décret – rédigé par l’AOCTS – sera soumis au Saint Siège pour approbation. Il devrait stipuler que toutes les Eglises catholiques de Terre Sainte adopteront définitivement le calendrier julien pour la célébration de Pâques « avec comme conséquence l’ajustement du calendrier liturgique pour le début du Carême et la solennité de la Pentecôte. (…) Cette décision sera accueillie, respectée et mise en exécution par tous les catholiques de rite oriental et latin, par les catholiques du pays et étrangers résidant dans nos diocèses » explique la directive. (cf. lien).

Et je trouve remarquable que les Catholiques du Moyen-Orient rejoignent le comput orthodoxe alors même qu'il se trouve toujours des Orthodoxes pour proposer de rejoindre le calendrier grégorien (cf. conférence de Pierre Sollogoub «Pourquoi une réforme du calendrier liturgique fixe et de la datation de Pâques?» à Saint Serge le 18 octobre 2012).

http://www.zenit.org/fr/articles/patriarcat-latin-de-jerusalem-paques-2013-avec-les-orthodoxes

7.Posté par Vladimir.G: LA FLAMME SAINTE NE DESCEND PAS DU CIEL le 28/04/2014 09:31
L'Eglise apostolique arménienne, dont le patriarche de Jérusalem participe à la célébration du Feu sacré avec le patriarche orthodoxe (1), a finalement dit la vérité concernant la nature de la flamme que l'on sort du Tombeau du Christ le Samedi Saint. "Il n'y a pas de miracle, et nous n'avons jamais dit qu'il n'y avait aucune flamme et que le feu descendait du ciel " a declarà le recteur de l'àglise des saints archanges, de Jérusalem, l'archimandrite Gévond Oganecian.
C'est sur fond de conflits politiques qu'a été crée la légende de l'apparition surnaturelle du feu sacré et cela amenait beaucoup de pèlerins à Jérusalem, en particulier de Russie (2). "Selon les témoins, durant les derniers cinquante ans, quand les patriarches grec et arménien entraient dans le Sépulcre, il y avait déjà une veilleuse qui y brulait" affirme Gévond Oganecian.

Une fois, pendant la cérémonie du Feu sacré, le patriarche orthodoxe s'est brulé la barbe, mais on a pu l'éteindre. C'est là la conséquence des commentaires superstitieux concernant le feu que les Grecs(3) alimentent parmi leurs croyants et, si les Grecs expliquaient aux leurs, comme le fait le patriarche arménien, il n'y aurait pas de cas comme cela et pas de tentations qui rabaissent la foi chrétienne devant les croyants des autres religions.

http://biblepravda.com/page.php?id=1878. Traduction VG

Notes de VG:
(1) Contrairement à l'affirmation de l'article, les patriarches grecs et arméniens entrent ensemble dans le Saint Sépulcre et distribuent ensuite le Feu sacré chacun d'un côté
(2) La plupart des média russes parlent en effet du "miracle"
(3) Les sources arménienne appellent très souvent "Grecs" tous les Orthodoxes chalcédoniens.

8.Posté par justine le 29/04/2014 13:27
Post 7: Une fois de plus, Vladimir nous sert des textes dont on ne sait pas si c'est lui qui les a écrits ou la source qu'il cite. Soyez donc gentil et mettez cela au clair. Quand vous citez, dites-le et mettez entre guimets. Quoiqu'il en soit, le contenu de ce texte est complètement blasphématoire. Est-ce maintenant les Arméniens que nous allons consulter au sujet du grand miracle du Feu Sacré, quand ils ont été manifestement désavoués par la Puissance Divine lors de leur tentative de se mettre à la place du Patriarche de Jérusalem en 1580? Depuis cet échec, evidemment, ils ne font que dénigrer, à la manière du renard avec ses raisins.

D'autre part, notez que c'est bien sûr le Patriarche de Jérusalem seul - et il n'y a qu'un seul Patriarche de Jérusalem, les autres étant des Patriarches à Jérusalem - qui entre dans le Saint Sépulcre et dit les prières coutumières.

A ceux qui comme Vladimir aiment à ironiser sur ce signe de notre Seigneur, on ne peut que conseiller de se rendre à l'Anastasis le Grand Samedi et d'assister eux-mêmes à l'évènement.

9.Posté par Daniel le 29/04/2014 19:28
@ Justine

"D'autre part, notez que c'est bien sûr le Patriarche de Jérusalem seul - et il n'y a qu'un seul Patriarche de Jérusalem, les autres étant des Patriarches à Jérusalem - qui entre dans le Saint Sépulcre et dit les prières coutumières."

J'ai cru voir cette année les 2 patriarches entrer dans le tombeau à la télévision. Sur cette vidéo de 2008, cela semble aussi le cas car à la sortie du tombeau on voit le patriarche arménien derrière dès l’ouverture des portes.

https://www.youtube.com/watch?v=qpCRrJnIzVQ

10.Posté par Vladimir.G: NON! il n''''y a pas de miracle dans la cérémonie du Feu Sacré le 29/04/2014 23:50
Bien cher Justine,

Je mets toujours mes sources et il suffit donc de s'y référer pour voir qui écrit quoi... C'est en français!

Je partage l'avis de l'archimandrite Gévond Oganecian: "si les Grecs expliquaient aux leurs, comme le fait le patriarche arménien, il n'y aurait pas de cas comme cela et pas de tentations qui rabaissent la foi chrétienne devant les croyants des autres religions." Et en effet, comme on le voit sur les vidéo citées par Daniel et contrairement à ce que vous affirmez, les deux patriarches de Jérusalem, l'orthodoxe et l'arménien, entrent ensemble dans le Saint Sépulcre et distribuent en même temps le Feu Sacré, chacun d'un côté du Saint Sépulcre, l'un d'un côté l'autre de l'autre ...

11.Posté par Vladimir.G: NON! il n'y a pas de miracle dans la cérémonie du Feu Sacré le 30/04/2014 10:17
PS: désolé, la source est en russe... les deux langues sont identiques pour moi et je finis par les confondre! Excusez-moi.

En tout cas, quand je traduits, je le fais fidèlement, en mettant des "" là où il y en a dans l'original et signalant expressément mes adjonctions personnelles ("Notes de VG:")

PPS: la multiplication des ''''''''' dans le titre n'est pas de mon fait...

12.Posté par justine le 30/04/2014 10:52
Α Daniel, post 9. Les apparences trompent. D'après un canon immuable, seul le Patriarche de Jérusalem entre dans le Saint Sépulchre. Le patriarche arménien reste dans l'antichambre: http. Voir la description exacte du déroulement sur le site: www.impantokratoros.gr/6B62D9B5.el.aspx (en grec).

13.Posté par justine le 30/04/2014 11:07
Chacun est libre de penser ce qu'il veut. Sachez néanmoins qu'avec votre conviction vous êtes bien en union avec les hétérodoxes arméniens, mais aux antipodes de l'Eglise Orthodoxe, laquelle reconnait le miracle du Feu Sacré comme un miracle authentique. Le contraire reviendrait d'ailleurs à taxer de mensonge non seulement le Patriarche de Jérusalem personnellement, le Patriarcat de Jérusalem en tant que tel et les vérificateurs palestiniens, mais aussi toute la Hiérarchie orthodoxe qui distribue le Feu Sacré comme tel aux fidèles le même soir lors de la célébration de la Résurrection.

14.Posté par Vladimir.G: NON! il n''''y a pas de miracle dans la cérémonie du Feu Sacré le 30/04/2014 12:12
Voici tout un site (en russe) sur le sujet. Il en refait tout l'historique et donne tous les détails.

Il confirme bien ce qu'écrit Justine sur le déroulement de la cérémonie, le représentant arménien reste dans l'antichambre, mais cite aussi de très nombreux hiérarques et théologiens orthodoxes qui confirment qu'il n'y a pas de miracle mais une cérémonie séculaire...

Je ne vois pas que les patriarches orthodoxes des derniers siècles aient parlé de miracle et je ne taxe personne de mensonge, pas même le patriarcat arménien...

http://www.bibliotekar.ru/ogon/2.htm

15.Posté par justine le 30/04/2014 13:45
Votre site m'a tout l'air d'etre une affaire protestante.

16.Posté par Vladimir.G: NON! il n''''y a pas de miracle dans la cérémonie du Feu Sacré le 30/04/2014 14:48
Je ne le pense pas... il cite essentiellement des sources orthodoxes, même s'il se trouve aussi parmi eux des témoins occidentaux...

Je ne vais pas continuer ce débat, car il n'est pire sourd... J'appartiens à ces Orthodoxes qui considèrent le Feu Pascal comme un rite séculaire digne du plus grand respect. J'ai aussi beaucoup de respect pour les manifestations de piété populaire, dont fait partie la vénération du Feu Pascal, y compris en Russie, mais y ajouter la croyance en une origine surnaturelle me semble bien rabaisser la foi chrétienne, orthodoxe en particulier...

17.Posté par Daniel le 30/04/2014 14:49
Le miracle est bel est bien évoqué à maintes reprises historiquement, y compris par des Musulmans. Je vous invite à visiter ce lien http://www.holyfire.org/eng/

Aujourd’hui, vu l’œcuménisme rampant, je ne sais pas si le miracle est possible. Concernant la barbe du Patriarche qui prend feu, c’est un peu crédible. Dès que vous retirez la flamme des poils ou de cheveux, ceux-ci cessent de bruler.

18.Posté par Daniel le 01/05/2014 01:29
@ Vladimir

"mais y ajouter la croyance en une origine surnaturelle me semble bien rabaisser la foi chrétienne, orthodoxe en particulier..."

Pour être dans l'air du temps, beaucoup de Chrétiens, patriarches compris (ce ne sont pas forcément les meilleurs chrétiens) rejettent l'idée du surnaturel. Mais si on examine la chose à partir de tous les témoignages historiques, on est obligé de constater certains miracles et de considérer que les gens voyaient là un miracle.

Je ne sais plus en quelle année, les Arméniens obtinrent des Turcs le privilège de réaliser la cérémonie seule, laissant le Patriarche orthodoxe dehors dans la rue. Mais il ne se passa rien, le feu n'apparut pas. S'il ne s'agissait pas d'un miracle, les Arméniens auraient utilisé un briquet. Finalement, le Patriarche orthodoxe pria et le feu jaillit d'une colonne en dehors de l'église, colonne toujours visible de nos jours et qui comporte une fissure. Ceci expliquerait d'ailleurs les propos jaloux de l'Arménien.

D'autres témoins confirment l'aspect miraculeux avec les flash bleus. Au 12e siècle, les flash électriques n'existaient pas... Dans le premier lien que j'ai donné, des témoins musulmans indiquent qu'avec cette flamme, on allumait aussi la lampe de la mosquée. Remarque intéressant qui pourrait dire que :

- l'islam de l'époque croyait peut-être en une sorte de résurrection du Christ
- ou bien que les musulmans reconnaissaient le miracle, ce qu'ils ne seraient pas enclin à faire car ils nient la crucifixion et la résurrection.Cela plaiderait à nouveau en faveur du miracle

Un autre lien: http://www.pravoslavie.ru/english/30198.htm

19.Posté par Vladimir.G: "Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse: nous, nous prêchons Christ crucifié...""Pensée de gauche" le 01/05/2014 10:01
Je crois que nous devons nous attacher à l'essentiel et ne pas nous complaire dans les détails superflus. Pour moi l'essentiel est dans la foi en Christ, qui sacralise les actes de foi, cultes et sacrements. Je ne m'intéresse pas plus aux manifestations surnaturelles qu'à l’authenticité historiques des reliques ("Dons des Rois Mages", "Ceinture de la Vierge", "Suaire de Turin", "Chef de St Jean" ...) car ce qui me semble important c'est la foi qui les accompagne: je pense que c'est par là que l'Esprit Saint manifeste leur profonde Vérité... et le reste devient superflu!

Cela dit, chacun est libre de croire comme il l'entend et, je le répète, je respecte la foi du charbonnier comme celle du ... Musulman.

20.Posté par Vladimir.G" pour s'en tenir aux faits le 01/05/2014 14:46
PS: et pour s'en tenir aux faits, le patriarche arménien, témoin privilégié qui entre dans le Saint Sépulcre et se tient dans le vestibule, déclare "durant les derniers cinquante ans, quand les patriarches grec et arménien entraient dans le Sépulcre, il y avait déjà une veilleuse qui y brulait". Le patriarche orthodoxe n'a pas dit le contraire à ma connaissance. Que faut-il de plus? Nier ces témoignages?


21.Posté par justine le 01/05/2014 17:04
A Vladimir, posts 19 et 20: Vous plaisantez avec vos "faits". Rien n'est plus ridicule que ce soi-disant témoignage du "patriarche arménien". Plus haut, post 16, vous disiez ne pas vouloir poursuivre ce débat, et vous feriez bien de vous y tenir, car vraiment, je ne vois pas quel démon vous a mordu pour le déclencher en premier lieu, et ceci en période pascale. Croyez ce que vous voulez, mais n'étalez pas vos mauvaises croyances dans un site qui s'intitule "parlons d'Orthodoxie".

22.Posté par Daniel le 01/05/2014 18:22
@ Vladimir

Pour s'en tenir au fait, le patriarche arménien ne dit pas qu'il a vu le patriarche orthodoxe allumer la "bougie" à la flamme de la veilleuse. Le patriarche orthodoxe n'a pas non plus affirmé l'avoir allumée ainsi. Le vestibule est-il séparé du reste par une porte? Si oui, le patriarche arménien n'est nullement un témoin privilégie car il ne voit rien de ce qui se passe à huis clos.

23.Posté par Daniel le 01/05/2014 20:08
Pour juger du caractère miraculeux des faits, on ne peut se tenir aux 50 dernières années. Il faut prendre les témoignages depuis les plus anciens... et considérer ce qui a été pensé, cru... D'ailleurs le fait même qu'aujourd'hui l'allumage soit manuel (hypothèse), n'exclut pas qu'il ait été surnaturel par le passé. Le problème de Vladimir est qu'il n'instruit qu'à charge. Les propos d'un Arménien frustré (frustré car les Arméniens ont jadis convoité le premier rôle dans la cérémonie), le silence d'un patriarche orthodoxe sur la question, et hop, il conclut qu'il n'y a assurément aucun miracle aujourd'hui et par le passé... Un peu léger... Mais C'est la semaine de Saint Thomas... ceci expliquerait les doutes de Vladimir...

24.Posté par John le 02/05/2014 03:02
A-t-on des avis de l'Eglise? Des Pères de l'Eglise?

25.Posté par Tchetnik le 02/05/2014 11:14
Si on commence à refuser le surnaturel, il faudrait aussi refuser la naissance virginale, la Mer Rouge, et surtout la Résurrection...

26.Posté par Vladimir.G: le 02/05/2014 17:59
Non bien cher John, pas que je sache... Et le patriarche de Jérusalem lui-même ne parle plus de miracle et ne contredit pas les déclarations des Arméniens!

Il me semble, bien cher Tchétnik, qu'il faut faire la différence entre les dogmes et les croyances non sanctionnées: "Les Juifs demandent des miracles ... nous, nous prêchons Christ crucifié."

27.Posté par Daniel le 02/05/2014 19:09
@ Vladimir

Vous avez décidément la nuque bien raide! Le Patriarche de Jérusalem ne dément ni ne confirme, et vous en concluez qu'il approuve la déclaration faite par l'Arménien... C'est une interprétation de votre part de son silence.

28.Posté par Tchetnik le 02/05/2014 19:29

Il est difficile de faire un tel distinguo entre événements relevant de la même Grace et présence divine.

D'autant plus que dans vos commentaires précédents, vous ne faisiez pas ce distinguo...

Si nous prêchons le Christ crucifié, nous prêchons aussi (et surtout) le Christ né d'une Vierge, ET ressuscité des morts. Donc tout ce qu'il y a d plus surnaturel. Nous ne demandons pas plus de miracles, nous nous contentons de les constater et d les accepter. Le questionnement peut être permis, voire encouragé, mais une fois l'évidence de la chose établie, il convient de l'accepter et de s'incliner.

L'objectif des dogmes est surtout et d'abord de donner à la réalité de Dieu et au sens qu'elle nous donne un contour intellectuel qui permette d la rendre visible à notre intelligence. Après, l'Histoire sainte demeure la même, avec certains aspects plus enracinés que d'autres, mais faisant tous partie de la même réalité admise par l'Église. Et l'Église Orthodoxe admet autant le saint Linceul de Turin que la Ceinture de la Mère de Dieu ou la Sainte Croix de Baugé ou de Xiropotamou. Ces reliques sont considérées comme authentiques (car historiquement tracées), et en cette qualité, porteuses de Grace et de présence divine. Jamais l'Église n'a admis les reliques comme de simples "représentations".

Il me parait étrange, comme démarche, de relativiser des éléments pourtant admis par le peuple comme par l'institution comme vecteurs de présence réelle divine (et donc participant de manière bien concrète au Salut des Hommes) et en même temps sacraliser des éléments linguistiques ou rituels qui, eux, sont plus que folkloriques...

29.Posté par Irénée le 02/05/2014 22:04
Une fois n'est pas coutume, je ne peux ici que soutenir fermement la position de Justine.
J'aimerais savoir de quelle source Vladimir tient le fait que le patriarche de Jérusalem ne parlerait plus de miracle... Vladimir l'a évoqué à plusieurs reprises, mais je ne vois aucune référence...
J'ai relu quelques pages de "Histoire de l'eglise de Jérusalem" de M. Papadopoulos, (en grec). Il semble parfaitement clair et affirmé depuis plus d'un millénaire qu'il s'agit bien d'une lumière miraculeuse donnée au matin de Pâques au successeur de l'apôtre Jacques. Ceci est confirmé par de très nombreuses sources antiques, de nombreux miracles et conversions, y compris de musulmans qui se sont convertis en étant témoin de ce miracle, et qui sont ensuite morts martyrs... Le sujet ne me semble pas devoir être ainsi traité à la légère sous le simple prétexte qu'un clerc arménien aurait fait une déclaration à la presse...

30.Posté par justine le 03/05/2014 17:55
Concernant le "silence" du Patriarche de Jérusalem: En réalité, il n'y a pas de silence. Je me souviens avoir entendu il y a quelques années une déclaration de la part du Patriarche Théophile, en réponse à des questions qu'on lui avait posées à ce sujet - malheureusement je n'ai pas conservé cet audio ni la source où on pourrait le retrouver - , et ce qu'il disait, c'était en résumé ceci: Que le jaillissement du Feu sacré de la Tombe était pour lui une expérience spirituelle bouleversante, indescriptible, comparable à celle de la descente du Saint Esprit sur les Saints Dons pendant la Divine Liturgie.

D'autre part, il faut souligner que l'antichambre est effectivement séparée du Saint Sépulcre par une porte. Puisque la description détaillée du déroulement de l'Office du Feu Sacré donnée via le lien que j'ai indiqué au post 12 ne semble pas avoir été lu par Vladimir (peut-être il ne comprend pas le grec), voici une traduction sommaire:
- Depuis le soir précédent, du Vendredi Saint donc, après l'Epitaphe, l'Eglise de la Résurrection demeure plongée dans l'obscurité. Toutes les lumières sont éteintes, aucune veilleuse ne reste allumée. Et le Saint Koubouklion [c'est à dire la petite structure en coupole abritant le Saint Sépulcre et située dans la partie ouest de l'Eglise de la Résurrection], "après avoir été examiné à l'intérieur rigoureusement et selon des critères objectifs et après qu'on ait vérifié l'absence de tout feu ou source de feu, est scellé depuis l'extérieur avec le sceau spécial des 'Kabasides', c'est à dire des Gardiens de la Porte du Saint Sépulcre [note: il s'agit de membres d'une famille palestinienne qui tient cet office depuis des générations]."
- Le lendemain, Grand Samedi, vers midi, le Patriarche avec tout son clergé et les fidèles assemblés se rendent en procession de l'autel de l'Eglise de la Résurrection vers le Koubouklion, dont ils font trois fois le tour en chantant le tropaire: "Ta Résurrection, ô Christ Sauveur, les anges célèbrent par des hymnes dans les cieux, rends-nous dignes nous aussi de Te glorifier sur terre d'un coeur pur." Au 2e tour se joint au cortège le représentant des Arméniens, au 3e tour celui des Coptes. Puis tous chantent l'hymne "Lumière joyeuse". Ensuite, le Patriarche enlève ses vêtements liturgiques, restant avec le seul sticharion blanc, l'épitrachyle et la ceinture. L'Archithyroros (le Premier des Gardiens de la Porte) devant toute la foule assemblée examine le Patriarche pour s'assurer qu'il ne porte sur lui rien qui puisse servir à allumer du feu. Puis il brise les sceaux sur les portes du Koubouklion, et le Patriarche, ayant reçu des mains du diacre deux paquets de cierges neufs, non allumés bien sûr, entre seul, dans la Tombe, la porte étant fermée derrière lui. L'Arménien et le Dragoumane demeurent dans l'antichambre, laquelle est donc séparée de la Tombe par une porte. Agenouillé devant la Tombe, le Patriarche se met à dire les prières prescrites, jusqu'à ce que le Feu sacré jaillisse, après un temps plus ou moins long, pendant lequel la foule dans l'Eglise garde un silence absolu.
- Notons encore que les premiers à recevoir le Feu Sacré de la main du Patriarche sont les membres d'une famille arabe jouissant de ce privilège, qui le transmettent ensuite en triomphe à leurs congénères. Puis le Patriarche lui-même sort, tenant dans ses mains levées les deux paquets de cierges allumés, et, ses bras soutenus par des diacres, il entame sa course à travers la foule qui le presse de toute part.

31.Posté par justine le 03/05/2014 18:20
Deux détails que j'ai oubliés dans la précédente traduction sommaire du déroulement de l'Office du Feu Sacré: Les Arméniens, les Coptes et les Syriens reçoivent le Feu Sacré à travers une ouverture opérée dans la paroi gauche du Koubouklion. Et l'ayant reçu de là, ils le transmettent aux leurs.

Par contre, la famille arabe qui le reçoit en premier des mains du Patriarche, le transporte en vitesse (on voit dans les vidéos son représentant chevauchant sur les épaules d'un confrère pour se frayer un chemin à travers la foule) vers l'autel où elle le remet au Skevophylax (Gardien des Vaisseaux Sacrés) de l'Eglise de la Résurrection, lequel le donne ensuite aux autres Chrétiens.

32.Posté par justine le 03/05/2014 21:02
A recommander un audio (en grec) qu'on peut télécharger à l'adresse ci-dessous. Il s'agit d'une conversation avec la théologienne grecque Angeliki Chatsiannou, professeur à la Faculté Théologique de l'Université d'Athènes, laquelle a consacré sa thèse de doctorat aux témoignages historiques au sujet du Feu Sacré. Voici quelques points saillants de cette conversation fort intéressante.

Elle explique tout d'abord que la contestation du miracle du Feu Sacre apparait pour la première fois en 1095 dans l'Eglise Roméo-catholique, peu de temps donc après le Grand Schisme. C'est le pape Urbain, appelant à la Croisade en Terre Sainte, qui prétendait que les "schismatiques", c'est à dire les Orthodoxes, allumaient ce Feu de manière naturelle. Il faut savoir qu'avant le schisme, les Latins reconnaissaient le miracle du Feu Sacré. Après les tentatives répétées des Arméniens de faire passer eux aussi le miracle du Feu Sacre comme une tromperie des Grecs et de s'approprier le "droit" d'effectuer les prières correspondantes dans le Saint Sépulcre afin de faire venir le "miracle authentique" (au 16e siecle), les calomnies connurent une nouvelle apogée au 19e siècle avec l' "illuminateur" grec Adamantios Korais, lequel avait subi l'influence des "Lumières" européennes et tentaient de les introduire en Grèce. Un de ses arguments était que les Evangiles et les Saints Pères ne mentionnaient pas ce Feu. Or dans l'Evangile de Jean il est dit expressément que Marie Madeleine se rendait à la Tombe avant le point du jour (Jn 20,1), que peu après, Jean et Pierre arrivent en courant et que Jean se penche dans la Tombe et y voit les bandelettes. St Grégoire de Nysse pose la question: comment pouvait-il voir les bandelettes dans la grotte tombale alors qu'il faisait encore nuit? Et sa réponse: la Tombe était remplie de Lumière! Même reponse de St Jean Damascène qui dans un de ses tropaires exalte "le Tombeau débordant de Lumière".

Les témoignages sur le miracle du Feu Sacré sont très nombreux. Pour ceux qui ont besoin de preuves, plusieurs livres ont été publiés là-dessus, et il n'y a donc pas besoin de s'étaler sur ce point. Ce qui compte pour un Chrétien orthodoxe, c'est que l'Eglise considère ce miracle comme réel et authentique. Et cela lui suffit pour preuve. Le témoignage ecclésiastique écrit le plus ancien sur le Feu Sacré date de l'an 417. Il se trouve dans un lectionnaire arménien de Jérusalem (à cette époque les Armeniens faisaient encore partie de l'Eglise) qui contient le typicon pour l'Office du Feu Sacré tel qu'il était effectué à cette époque dans l'Eglise de la Résurrection. Un témoignage, privé celui-là, plus ancien encore se trouve dans le journal de voyage d'Egerie, pieuse aristocrate espagnole qui visita Jérusalem en 385.

http://www.istologio.org/files/audio/istorikes_martyries_agio_fws_pe912fm_01.mp3

33.Posté par Daniel le 04/05/2014 11:34
Merci Justine pour cette traduction. Je note à en juger les témoignages de l'époque que la foule gardait un silence absolu. Il est vraiment dommage que cela ne soit plus le cas. La chose prend parfois des allures de foire avec chants, tambourins, danses, cris, applaudissement etc.

34.Posté par justine le 04/05/2014 18:24
Ce silence est maintenu pendant la durée de la prière du Patriarche, et cela vaut jusqu'à nos jours. La kermesse que vous voyez dans les vidéos a lieu après l'apparition du Feu Sacré. Elle exprime précisément la reconnaissance débordante des fideles pour le don miraculeux.

35.Posté par Daniel le 04/05/2014 23:01
@ Justine

J'ai vu la cérémonie plusieurs fois à la télévision et avant l'arrivée des Patriarches, c'était tambour et tambourin de la part des arabes palestiniens, sans compter aussi des applaudissements une fois le feu apparu. Je rappelle que quand on communie et qu'on reçoit la grâce débordante de Dieu par la communion, son corps et son sang, on se comporte dignement.

36.Posté par Vladimir.G: ""Les Juifs demandent des miracles ... le 05/05/2014 09:44
nous, nous prêchons Christ crucifié."

37.Posté par Daniel le 05/05/2014 10:25
Nous ne demandons pas de miracles, mais nous ne refusons pas de les constater au vu des faits.

38.Posté par Tchetnik le 05/05/2014 12:34
@Vladimir 36

Vous devenez autiste.

Nous ne demandons pas non plus des miracles, nous nous contentons de les constater.

Cf com 28.

39.Posté par Théophile le 05/05/2014 19:31
Le rite du feu sacré - si beau et émouvant soit-il - n'est à ma connaissance pas un dogme orthodoxe, mais un témoignage de la Résurrection donné aux fidèles. Si nous pouvons l'accueillir avec joie (miracle) comme la tradition l'enseigne, nous ferions bien de ne pas baser notre foi dessus, étant donné que le témoignage des Evangiles est infiniment plus profond et plus ancien - et surtout plus signifiant.

Par ailleurs, je trouve étrange de vouloir à tout prix trouver des "preuves matérielles extérieures" de la Résurrection du Christ. Poussé à l'extrême, une telle démarche relève du même rationalisme positiviste qui pousse certains à dire qu'il n'existe aucun miracle dans la vie ou les Evangiles. Les uns le font pour prouver que les miracles sont impossibles scientifiquement, les autres pour prouver que la foi est basée sur des miracles observables scientifiquement. Cette démarche cherche donc à réduire le mystère divin aux dimensions de la raison humaine et de ses observations, ce qui me semble une approche fortement réductrice.
Oui, il y a des miracles, et nous y sommes attachés, car ils témoignent de la grandeur de Dieu, mais oui ces miracles sont subsidiaires, par rapport à l'enseignement du Christ et au sens de sa vie parmi les hommes, à sa Croix, à sa Résurrection. Ce qui compte, c'est notre foi en Lui comme Christ, Fils de Dieu, Sauveur, Rédempteur, notre foi en son message! Quant à la résurrection du Christ, à mon sens, il ne s'agit pas en premier lieu d'un miracle au sens extérieur du terme (observable scientifiquement), mais d'un acte de foi. D'un point de vue scientifique, le Christ est ressuscité dans la nuit, à l'abri de nos regards. Il a donc volontairement caché l'instant de sa résurrection à nos yeux humains. Cela demeure donc un mystère pour nos yeux, même si nos coeurs en perçoivent la Réalité.

Tous les Evangiles témoignent de cela - "nous avons vu ET nous avons cru". Nous y avons cru, même si l'évidence scientifique ne pouvait être établie, car de toute évidence la vision n'était pas suffisante à le prouver - mais nos coeurs étaient brûlants au-dedans d'eux-mêmes, comme ceux des pèlerins sur le chemin d'Emaüs. Les Evangiles insistent d'ailleurs beaucoup sur la difficulté des disciples à y voir clair sur un plan extérieur - Marie Madeleine prend le Christ pour un jardinier, c'est à sa voix qu'elle le reconnaît, non à sa vue. La vision sans la foi est une impasse. Sinon, nous tomberions dans le même piège que ceux qui disaient - "Descend de la croix et nous croirons en toi". Or, ce n'est pas ce que veut le Seigneur, Lui qui nous a dit "Bienheureux ceux qui ont cru sans avoir vu". Pour y voir clair, il faut donc croire que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu. C'est là un grand mystère !

40.Posté par Cros christophe le 11/05/2019 10:44 (depuis mobile)
Je suppose que la flamme est ensuite entretenue, jour après jour, de cierge en cierge, afin qu'elle ne s'éteigne pas.

Nouveau commentaire :