Je suis personnellement très favorable à la disparition des cruxifix dans les écoles, en Espagne et ailleurs...Je ne crois pas que la Foi passe de cette manière, et cette idée de "Sainte Alliance" me fait froid dans le dos...J'ai plus peur des défenseurs de ce genre d'idée de des "socialistes et des libéraux.
Pardonnez moi de ramer un peu contre le courant...

Etre favorable à la disparition des croix dans les écoles n'est certainement pas ramer à contre courant mais bien au contraire dans le courant politiquement correct et confortable général. Personnellement, en tant que chrétien, les laîcards chistophobes destructeurs de la mémoire chrétienne des vielles nations européennes me font plus "froid dans le dos" que les tenants catholiques et orthodoxes de la préservation de cette mémoire et des valeurs chrétiennes. A chacun ses frayeurs, à chacun son camp.

La soi-disant neutralité des écoles publiques est une vieille imposture maçonnique (tendance Grand-Orient), pour avoir fréquenté ces écoles je sais par expérience que pour elles tout à véritablement commencé avec les "Lumières" et la "Révolution" et que dans le meilleur des cas, la civilisation chrétienne y est totalement ignorée (ce qui ne m'empêche pas de reconnaître aux écoles laîques d'avant 1968 une incontestable valeur sur le plan pédagogique concernant les fondamentaux, ainsi un enfant n'ayant que le certificat d'études savait correctement lire et écrire correctement sa langue et compter, ce qui n'est plus le cas de beaucoup de bacheliers au rabais d'aujourdhui), et se débarrasser de ce bourrage de crâne laîcard est souvent très difficile. Quant au fait qu'il y ait encore des croix dans les écoles laîques de certains pays (ce qui n'est hélas plus le cas depuis longtemps en France) ce n'est en rien une manifestation d'exclusion envers les minorités religieuses mais tout simplement une fidélité à un vieil héritage chrétien. Renier ses racines s'est s'exposer à être emporté non pas par le "vent de l'histoire" comme disent les modernes mais par le Souffle du Saint-Esprit.



Le contribuable que je suis ne

Excusez-moi cher Irénée, si vous ne comprenez rien à mon commentairre 5 pourtant très simple et que vous qualifiez de " développement franc-mac-laïcart-niveau scolaire-racines chrétiennes-minorités religieuses etc. ", je suis sincèrement désolé et ne puis malheureusement pas grand chose pour vous.
Par contre j'ai bien compris et pris acte de votre désir " très favorable à la DISPARITION des cruxifix dans les écoles, en Espagne et ailleurs... ". Ailleurs donc partout, donc logiquement aussi dans les pays orthodoxes après que ces très obsolètes crucifix (face aux " préoccupations d'aujourd'hui " et " au contexte qui est le nôtre " auxquels il faut donc se résigner) aient totalement disparus dans les pays catholiques. Venant d'un laîcart christophobe ça me fait, je le répète, froid dans le dos, bien que ce soit dans l'ordre des choses, venant d'un orthodoxe ça me glace jusqu'à la moelle des os... car ça ne me paraît pas tout à fait dans l'ordre des choses.

@ Irénée

Point besoin d'être désolé ni de me demander pardon vous n'avez fait qu'exprimer votre point de vue après que j'aie exprimé le mien.

Dans ce post dont le titre est : " Affaire des crucifix: les orthodoxes russes solidaires avec le Vatican. " on apprend que Mgr Hilarion Alfeyev, président du département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou est " totalement solidaire " avec le Vatican et le gouvernement italien après la sentence de la Cour européenne des droits de l’homme condamnant la présence de crucifix dans les salles de classe des écoles publiques de la péninsule. Mgr Hilarion précise que " ...l’activité de la Cour européenne ne doit pas se transformer en farce et que ces idées hyper-libérales ne doivent pas prévaloir. "
Je constate que sur cette importante et significative question des crucifix dans les écoles publiques l'orthodoxe que vous êtes est en opposisiton avec Mgr Hilarion et en accord avec les laîcards indisposés par les crucifix, c'est votre droit le plus strict bien que cette opposition et cet accord soient surprenants malgré les arguments peu convaincants (pour dire le moins) que vous avancez. A contrario l'orthodoxe que je suis se sent en accord ave Mgr Hilarion et en opposition avec les laîcards christophobes. Dans mon commentiare 5 j'avais écrit : " A chacun ses frayeurs, à chacun son camp." Pour clore cet échange infructueux je me permets d'ajouter : à chacun sa cohérence, à chacun ses alliances.

@ Tchetnik

Vous avez mille fois raison et personnellement je ne peux que m'étonner et m'atrister qu'à une Sainte Alliance orthodoxo-catholique pour affirmer nos valeurs chrétiennes objet des attaques comme vous le dites des lobbies anti-chrétiens, des orthodoxes préfèrent une Malsaine Alliance orthodoxo-laîcarde contre nature !

Cher Cathortho,
Permettez-moi d'ajouter que je trouve que vous avez une vision un peu manichéenne des coses...
Je ne préfère pas l'alliance orthodoxe-laïcarde à une autre, il me semble bien suffisant d'essayer de vivre dans la fidélité à l'évangile et dans notre sainte Eglise, sans chercher des (saintes ?) alliances politiques, stratégiques ou autres qui elles me semblent bien souvent fort éloignées de la recherche de l'acquisition de l'Esprit-Saint, qui (à ce que j'en crois savoir...) n'est ni de droite, ni de gauche.

@ Irénée

Dans votre mess. 12 vous me reprochez d'être " un peu simpliste de résumer les choses à "choisir son camp" ". Je me permets de vous faire remarquer que le premier de nous deux qui a fait allusion à choisir un camp c'est vous-même. Certes vous n'avez pas employé l'expression mais, lorsque en réaction à mon mess. 2 où je me déclare favorable à une Sainte Alliance catholique-orthodoxe pour résister à l'offensive commune des socialistes et des libéraux contre le Christianisme, vous écrivez dans votre mess. 3 : " ...cette idée de "Sainte Alliance" me fait froid dans le dos...J'ai plus peur des défenseurs de ce genre d'idée de des "socialistes et des libéraux. " ", n'est-ce pas choisir un camp (celui qui vous le fait moins peur : les "socialistes et les libéraux") contre un autre (celui qui vous fait "froid dans le dos" et vous fait le plus peur : une "Sainte Alliance" catholique-orthodoxe) ?

Je ne m'attarderais pas sur ce que vous écrivez sur Mgr Hilarion et certaines de ses prises de position car cela est truffé de contradictions (non pas les prises de position de Mgr Hilarion mais ce que vous écrivez sur lui et ses prises de position), lesquelles nécessiteraient d'assez longs développements ; de même pour ce que vous écrivez à propos des " alliances politiques, stratégiques ou autres" (je me contenterais seulement de dire que je ne vois pas en quoi la recherche de l'acquisition de l'Esprit-Saint qui, comme le disait saint Séraphin de Sarov, est le but de la vie chrétienne, serait " fort éloigné " du devoir de faire alliance avec tout ce qui se montre soucieux de résister aux attaques contre notre foi et nos valeurs chrétiennes, je suis au contraire persuadé que c'est complémentaire et participe de l'acquisition du Saint-Esprit).

Sur l'Esprit-Saint, soyez rassuré, ce que vous croyez en savoir est juste, la Troisième Personne de la Sainte Trinité n'est certes ni de gauche ni de droite, cependant je ne crois pas prendre beaucoup de risques en avançant qu'Elle n'est certainement pas comme vous " ...très favorable à la disparition des cruxifix dans les écoles, en Espagne et ailleurs... ".

Pour en revenir à l'expression de Sainte Alliance qui vous a fait si froid dans le dos, je n'ai fait que la reprendre au titre de la note postée sur ce blog par Vladimir Golovanow le 30 mai 2010 : " Naissance d'une sainte alliance entre Rome et Moscou " ; expression que j'ai trouvé excellente et à laquelle je n'ai fait qu' ajouter des majuscules comme à tout ce qui me paraît important (vous me pardonnerez sans doute cette coquetterie) ; expression qui n'a évidemment pas manqué de me renvoyer à la Sainte-Alliance des nations chrétiennes de l'Europe voulue par Alexandre 1er, le " Tsar mystique " comme l'avait qualifié Constantin de Grunwald dans le livre ( " Alexandre 1er, Le Tsar mystique ", éd. Amiot-Dumont, 1955) qu'il avait écrit sur cet Empereur de toutes les Russies probablement mort en odeur de sainteté, pour beaucoup de russes, sous l'identité du staretz Fédor Kouzmitch.

Dans l'article de Sandro Magister publié sur le site catholique Chiesa et posté ici par Valdimir Golovanow sour un titre dont une expression vous fait si " froid dans le dos " on peut lire ce qui suit :
" ROME, le 24 mai 2010 – Benoît XVI va créer très prochainement un nouveau "conseil pontifical" qui sera expressément chargé de la "nouvelle évangélisation". Non pas pour les pays de mission auxquels travaille déjà la congrégation "De propaganda fide", mais pour les pays qui, chrétiens depuis longtemps, sont aujourd’hui en danger de perdre la foi.
Le pape Joseph Ratzinger veut lier son pontificat à cette initiative. Et c’est le principal sujet dont il a discuté à Castel Gandolfo, par une matinée du printemps 2009, avec quatre cardinaux de poids qu’il avait appelés en consultation : Camillo Ruini, Angelo Bagnasco, Christoph Schönborn et Angelo Scola, ce dernier étant le partisan le plus convaincu de la création du nouveau conseil.
Mais, depuis ce moment, un grand allié, extérieur à l’Église catholique, s’est déjà uni au pape dans cette entreprise de nouvelle évangélisation.
Ce grand allié, c’est l’Église orthodoxe russe.
Dans l’après-midi du jeudi 20 mai, juste avant que ne commence le concert offert à Benoît XVI par le patriarcat de Moscou dans la salle des audiences, au Vatican, le président du département des relations extérieures de ce patriarcat, le métropolite Hilarion de Volokolamsk (photo), a justement dit ceci au pape : l’Église catholique ne sera pas seule dans la nouvelle évangélisation de l'Europe déchristianisée, parce qu’elle aura à côté d’elle l’Église russe "non plus en tant que concurrente mais en tant qu’alliée". "
Voila donc en quoi consiste cette Sainte Alliance catholique-orthodoxe qui vous fait si " froid dans le dos " : une nouvelle évangélisation de l'Europe en voie de déchristianisation par l'offensive conjointe des frères ennemis socialistes et libéraux ayant pris le relais des communistes en matière de christophobie après l'effondrement de bienheureuse mémoire du bloc soviétique (il va sans dire mais je le dis quand même que la résistance à ceux qui souhaitent la disparition des crucifix dans les écoles publiques rentre dans le cadre de cette Sainte Alliance évangélisatrice comme en témoigne Mgr Hilarion Alfeyev en se déclarant " totalement solidaire " avec le Vatican et le gouvernement italien après la sentence de la Cour européenne des droits de l’homme condamnant la présence de crucifix dans les salles de classe des écoles publiques de la péninsule. Solidarité que certains orthodoxes comme vous ne partagent pas avec Mgr Hilarion ce qui est bien entendu leur droit le plus strict mais qui relève bien du choix d'un camp).

Alors, de deux choses l'une concernant le " froid dans le dos " que vous a provoqué l'allusion à une Sainte Alliance catholique-orthodoxe : 1) soit vous n'avez pas lu l'article de Sandro Magister publié sur le site catholique Chiesa ce que je me permets de vous inviter à faire pour vous positionner en toute connaissance de cause ; 2) soit vous l'avez lu et êtes opposé en toute connaissance de cause à cette nouvelle évangélisation de l'Europe menée conjointement par Rome et Moscou, ce qui est là aussi votre droit le plus strict mais relève là aussi du choix d'un camp, celui que j'ai qualifié de Malsaine Alliance orthodoxo-laîcarde.




Le rapport positif qui s’est instauré entre l’Église orthodoxe russe et l’Église de Rome est l’une des avancées les plus spectaculaires du pontificat de Benoît XVI. Spectaculaire aussi en raison de la rapidité avec laquelle elle a eu lieu. En effet, il suffit de remonter dans le passé d’une seule décennie pour retrouver le gel qui caractérisait les relations entre les deux Églises.

Interrogé par www.chiesa à propos des motifs qui ont conduit à ce changement extraordinaire, le métropolite Hilarion en a indiqué trois.

Le premier motif, a-t-il déclaré, est la personnalité du nouveau pape. Un pape qui est l’objet "d’une opinion positive de la part de l’ensemble du monde orthodoxe russe", bien que celui-ci ait été pendant des siècles imprégné de sentiments anti-romains.

Le second motif est que les deux Églises ont une vision commune du défi qui leur est lancé par la déchristianisation de pays qui constituaient dans le passé le cœur de la chrétienté.

Et le troisième motif est que l’une et l’autre voient dans la grande tradition chrétienne l’axe majeur de la nouvelle évangélisation.

Interrogé à propos d’une rencontre – qui serait la première dans l’Histoire – entre le chef de l’Église de Rome et celui de l’Église de Moscou, Hilarion a répondu : "c’est un souhait, c’est un espoir, et nous devons travailler pour qu’elle ait lieu". Il a ajouté qu’il faudrait d’abord aplanir certains obstacles, au premier rang desquels les conflits entre les deux Églises en Ukraine, mais il a affirmé qu’il croyait que la rencontre aurait lieu prochainement : "non pas entre un patriarche et un pape indéterminés, mais entre le patriarche Kirill et le pape Benoît".

Une preuve de l’importance du rapprochement entre les opinions des chefs des deux Églises est donnée par deux livres qui ont été publiés à quelques mois l’un de l’autre et qui n’ont pas de précédents dans l’histoire.

Le premier a été publié en décembre dernier par le patriarcat de Moscou. Il donne, en russe et en italien, les principaux textes de Ratzinger sur l'Europe, avant et après son élection comme pape, avec une longue introduction écrite par le métropolite Hilarion.

Le second, qui est sorti il y a quelques jours, est édité par la Libreria Editrice Vaticana. C’est un recueil des textes écrits par Kirill, avant et après sa nomination comme patriarche, à propos de la dignité de l'homme et des droits de l’homme, avec une introduction de l'archevêque Gianfranco Ravasi, président du conseil pontifical de la culture.

Un passage de l'introduction d’Hilarion au premier ouvrage a été reproduit en son temps par www.chiesa. Et un extrait d’un texte de Kirill, tiré du second livre, peut être lu ci-dessous.

La promotion des deux ouvrages a été assurée par une association internationale ayant son siège à Rome : "Sofia : Idea Russa, Idea d'Europa". Celle-ci anime une académie italo-russe, "Sapientia et Scientia", inaugurée le 20 mai dernier dans le cadre des "Journées de la culture et de la spiritualité russes" qui ont été organisées à Rome par une délégation du patriarcat de Moscou conduite par le métropolite Hilarion.

Les Journées ont été marquées par deux temps forts. Le premier a eu lieu, le 19 mai, dans les locaux de la nouvelle église orthodoxe russe Sainte Catherine d’Alexandrie, construite il y a quelques années à Rome, à faible distance du Vatican. Le métropolite Hilarion, l'archevêque Ravasi et le cardinal Walter Kasper, président du conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, y ont discuté sur le thème : "Orthodoxes et catholiques en Europe aujourd’hui. Les racines chrétiennes et le patrimoine culturel commun de l’Orient et de l’Occident".

Le second temps fort est le concert offert au pape le 20 mai par le patriarche Kirill Ier, au cours duquel ont été joués des extraits d’œuvres de grands musiciens russes des XIXe et XXe siècles, comme Moussorgski et Rimski-Korsakov, Tchaïkovski et Rachmaninov. Dans le commentaire qu’il a donné à la fin du concert, Benoît XVI a souligné "le lien étroit, originel, entre la musique russe et le chant liturgique". Un lien bien perceptible également dans le suggestif "Chant de l'Ascension", symphonie pour chœur et orchestre en cinq mouvements composée par le métropolite Hilarion, qui a été exécutée au cours de ce même concert et a été très appréciée par le public et par le pape.

Dans son message, le patriarche Kirill a rappelé qu’en Russie "pendant les années de persécution, quand la majeure partie de la population n’avait pas accès à la musique sacrée, ces œuvres, ainsi que les chefs d’œuvre de la littérature russe et des arts figuratifs, ont contribué à porter l’annonce évangélique, en proposant au monde laïque des idéaux d’un haut niveau moral et spirituel".

Et Benoît XVI, dans son discours final, a fait remarquer que dans les extraits musicaux que l’on venait d’écouter "se réalise déjà la rencontre, le dialogue, la synergie entre l’Orient et l’Occident, mais également entre la tradition et la modernité". Un dialogue qui est d’autant plus urgent si l’on veut que l’Europe respire de nouveau avec "deux poumons" et qu’elle reprenne conscience de ses racines chrétiennes.

Benoît XVI et le métropolite Hilarion sont l’un comme l’autre tout à fait convaincus que l'art chrétien est aussi un véhicule d’évangélisation et un ferment d’unité entre les Églises.

Avant d’arriver à Rome pour sa rencontre avec le pape, Hilarion a fait étape à Ravenne, à Milan, à Turin et à Bologne. La première de ces quatre villes a été la capitale de l’empire chrétien d'Occident et d'Orient et ses basiliques en sont le merveilleux témoignage. Au cours de sa conférence du 19 mai, Hilarion a raconté qu’il avait admiré dans les mosaïques de Ravenne "la splendeur d’une Église en harmonie, pas encore blessée par la division entre l’Orient et l’Occident". Et il a ajouté : "Si cette harmonie a été réelle pour nos ancêtres, elle peut aussi être réelle pour nous. Si nous ne parvenons pas à recréer l'harmonie évoquée par les mosaïques de Ravenne, nous en serons les seuls responsables".

Voici donc, ci-dessous, un extrait du premier des textes du patriarche Kirill réunis dans l’ouvrage publié ces jours-ci par la Libreria Editrice Vaticana.

Une autre partie de ce texte a été publiée dans "L'Osservatore Romano" du 17-18 mai 2010.

L'original en russe est paru dans "Nezavissimaïa Gazeta" du 16-17 février 2000.

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