Le Saint Synode du Patriarcat œcuménique, dans sa session du 27 novembre 2018, a décidé de révoquer le tomos patriarcal de 1999 par lequel il octroyait le soin pastoral et l’administration des paroisses orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale à son archevêque-exarque.

Cette décision répond aux besoins pastoraux et spirituels de notre époque, dans le plus grand respect du droit canonique et de la responsabilité spirituelle qui nous incombe.

En effet, les circonstances historiques ayant conduit à sa création d’une telle structure au lendemain de la Révolution russe d’octobre 1917, il y a tout juste une centaine d’années, ont profondément évolué.

Nous rendons grâce à Dieu pour l’infatigable courage dont vos communautés ont fait preuve à travers le temps en préservant la riche tradition spirituelle venue de Russie au lendemain des sanglantes persécutions commises par le nouveau régime athée. Nous nous réjouissons spécialement que l’Église mère du Patriarcat œcuménique ait pris la responsabilité d’offrir sa protection canonique à ces communautés et d’ainsi leur permettre de jouir, dans le respect de l’ordre ecclésial, d’une liberté synonyme de vie dans l’Esprit Saint.

La décision d’aujourd’hui a pour but de renforcer encore plus le lien des paroisses de tradition russe avec l’Église mère du Patriarcat de Constantinople. Chacune de ces communautés est détentrice d’un héritage spirituel qui s’est établi dans le sillage d’une histoire dramatique marquée par la persécution et l’exil et ayant participé prophétiquement au renouveau théologique de l’orthodoxie au 20e siècle. C’est en effet à travers des personnalités, théologiens, philosophes, artistes, de premier plan, issus de l’immigration russe que la foi orthodoxe a rayonné en Europe occidentale et par-delà. Nous tenons ici à rassurer les pieux fidèles des paroisses de tradition russe en Europe occidentale et leurs communautés. C’est par sollicitude pastorale que le Patriarcat œcuménique a décidé l’intégration et le rattachement des paroisses aux différentes saintes métropoles du Patriarcat œcuménique dans les pays où elles se trouvent (partie souligné par la rédaction). Notre Église mère continuera à assurer et à garantir la préservation de leur tradition liturgique et spirituelle. Le lien de filiation sera d’autant plus étroit avec le siège de Constantinople que ce dernier est désireux de continuer à manifester sa mansuétude pastorale et sa sollicitude apostolique à l’égard du peuple de Dieu dont il a la responsabilité.

Nous prions avec ferveur le Seigneur, dont nous nous préparons en cette période à accueillir la divine nativité, que vous saurez rester fidèles au Patriarcat œcuménique, comme l’Église mère de Constantinople vous est dévouée. Nous souhaitons de tout cœur que vous continuiez à être des témoins de la foi orthodoxe en Europe occidentale par la pratique des vertus et l’accomplissement des principes de l’Évangile.

Nous remercions aussi son Excellence, l’archevêque Jean de Charioupolis d’avoir conduit avec amour et loyauté ses communautés jusqu’à cette nouvelle étape de leur histoire, confiant dans la grâce de Dieu qui nous appelle à « être renouvelés par la transformation spirituelle de l’intelligence et revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans la justice et la sainteté qui viennent de la vérité. » (Eph. 4, 23-24)

Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion du Saint-Esprit soient toujours avec vous, par les prières de la très sainte Mère de Dieu et celles de tous les saints.

Phanar, le 27 novembre 2018

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 28 Novembre 2018 à 16:55 | 25 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Daniel le 28/11/2018 16:59
Cela était prévisible... toutefois, je ne peux m'emp^cher de penser au choc que cela constitue pour certains...

2.Posté par justine le 28/11/2018 17:49
Ce "plus grand respect du droit canonique" et "cette mansuétude pastorale et sollicitude apostolique" sont particulièrement évidents dans la manière dont le tome de 1999 vient d'etre révoqué!

3.Posté par Fyodor le 29/11/2018 08:35
Maintenant avec hélas un recul de circonstance force est de constater que les membres du conseil diocésain (grand expert de géopolitique ecclésiale...) doivent avec une amertume cruelle se souvenir de la lettre de 2003 du patriarche Alexis II de bienheureuse mémoire et de sa proposition de créer une métropole autonome au sein de l’Eglise Russe . L’aveuglement idéologique et l’amateurisme des cadres de l’Archidiocese sont la cause principale du désastre d’aujourd’hui... quels gâchis !

4.Posté par Vladimir.G: "Les baptisés ne sont pas la propriété personnelle de leurs évêques"pour l''''Archevêque JEAN de Charioupolis le 29/11/2018 19:40
Est ce que le Message pastoral de l'Archevêque JEAN de Charioupolis du 23 novembre 2018* aurait influé sur la décision de Constantinople?

"Les baptisés ne sont pas la propriété personnelle de leurs évêques, ni de leurs pères spirituels, ils sont membres du Corps du Christ qu’est l’Église qui célèbre dans le lieu où ils se trouvent à un moment donné. Par exemple, si un fidèle habitant Saint-Pétersbourg déménage sur l’île de Crète, il cesse d’être membre de l’Église de Russie et devient pleinement membre de l’Église de Crète (qui dépend du Patriarcat œcuménique) ; contraire-ment à un membre du clergé, le laïc n’a pas à demander de congé canonique à son évêque pour déménager."


* 'Feuillet de l'Exarchat de l’Archevêché des Eglises orthodoxes russes en Europe occidentale", n°81, November 2018, //www.academia.edu/37653544/_Bio%C3%A9thique_-_point_sur_les_questions_daujourdhui_Feuillet_de_lExarchat_de_l_Archev%C3%AAch%C3%A9_des_Eglises_orthodoxes_russes_en_Europe_occidentale_n_81_November_2018

5.Posté par Fyodor le 30/11/2018 06:15
Cher Vladimir ! Votre interrogation est en tout point original... seulement il ne faut pas être dupe ! Une institution aussi professionnel dans l’intrigue ecclésiale que l’Église de Constantinople aura préparé son coup de longue date !!! De plus il faut reconnaître leurs très grande habilité à garder le secret jusqu’à la dernière minute... la preuve quel fut le desarroi et la stupeur dans l’Occident orthodoxe à l’annonce de la dissolution de l’archidiocèse et c’est peut dire ... Mais dans le temps long cette décision joue en faveur de l’Eglise de Russie, car elle force les paroisses historiques de tradition russe à ce déterminer ,ce dissoudre dans le monde grecque où suivre l’exemple de la paroisse de Florence dans un premier temps... les véritables perdant sont connus de tous que la méséricorde de Notre Seigneur soit avec eux !!!

6.Posté par jean le 30/11/2018 09:13
Si quelqu'un peut répondre a ma question : pourquoi aujourd'hui tout le monde semble s'en prendre à la Russie , tant actuellement sur le plan géo-politique , que ecclésial, comme s'il fallait effacer toutes traces russes de l'occident ?
Par ailleurs le Phanar n'est il pas contaminé par la franc maçonnerie et ne conduit il pas à une désintégration de l'orthodoxie mondiale….?

7.Posté par Silvain le 30/11/2018 11:59
@Jean, je vais essayer, sans être trop grandiloquent.
Après la sinistre période bolchévique, les persécutions intenses, les souffrances innommables, donc après son martyre, le Seigneur Jésus-Christ tend la main à la Russie, comme il la tend à Adam, pour la sortir du tombeau. Et il l'appelle par son nom pour qu'elle ressuscite, afin qu'elle porte un témoignage de foi, de vérité, d'espérance et de charité devant le monde entier. Si les forces du monde se liguent contre la Russie, tant nation qu'Église, c'est à cause de cet appel divin. Parce que quelque part, dans le plan de Dieu, la Russie est élue. Répondra-t-elle?
La réponse profonde à cette question se trouve en définitive dans le psaume 2, qu'on peut manduquer avec profit. Cette réponse est dans nos cœurs.

8.Posté par justine le 30/11/2018 16:30
A Jean: Tout le monde, ou plus exactement, tout l'Occident, ou plus ecxactement l"'elite" neoliberale occidentale s'en prend a la Russie parce que:
A. cette "elite" ne peut tolerer qu'on soit d'un autre avis que le sien
B. parce que la Russie refuse de faire partie de son clan et de son projet
C. parce que la presse qui est entre les mains de cette "elite" pratique le lavage de cerveau quotidien a
tous ceux qui la lisent et croient ce qu'elle dit
D. parce que la russophobie profite bien a l'industrie de l'armement, meme si elle nuit a d'autres
domaines de l'economie

9.Posté par justine le 30/11/2018 16:45
Encore a Jean: Je ne pense pas que sur le plan ecclésial tous soient contre la Russie. Tout au contraire tous s'opposent aux machinations anticanoniques du Phanar dans le territoire de sa juridiction. Ce qu'il y a peut-etre, c'est une certaine crainte que l'Eglise Russe, étant la plus importante de toutes, pourraient avoir des prétentions hégémoniales, celle de la fameuse "Troisième Rome". Mais d'après tout ce qu'on peut constater dans les faits, c'est bien l'Eglise Russe qui prend à chaque fois la défense du système synodal au niveau panorthodoxe et qui dans sa propre maison le pratique admirablement.

10.Posté par jean le 30/11/2018 22:43
@ Silvain et Justine pour ces éléments de réponse qui m'aident bien et sont je trouve complémentaires.
Malheureusement je ne suis pas (encore) membre de l'église orthodoxe , je m'interroge sur ce que je vois. Pourquoi également les autres patriarches des églises autocéphales , s'ils ne sont pas d'accord avec le trône œcuménique, et en effet ils le disent souvent , le laissent t il faire à sa guise ce qui ne s'était jamais vu semble t il auparavant et est donc non canonique , ils attendent que ce soit le Phanar qui convoque un concile? le Patriarcat oecuménique pourrait il être lui même aboli s'il devient schismatique ?

11.Posté par père Joachim le 01/12/2018 00:23
On sait que l'ensemble du corps professoral de l'Institut Saint Serge, historique, a toujours soutenu le caractère "PROVISOIRE" de la couverture canonique de l'Archevêché, par le Phanar.

Le caractère "provisoire" était une REPONSE à l'appel de la hiérarchie russe en émigration en rupture avec le pouvoir "hétérogène" qui s'est imposé à la sainte Russie et à son pouvoir monarchique.
A cet appel, des rêves et des espoir ce sont greffés à cette couverture, dont on peut regretter le recul progressif.
Aujourd'hui le Père BALACHOF, du fameux département russe des affaires étrangères, nous rappelle la proposition du Patriarcat de Moscou, qui reste une porte ouverte pour une reprise de "norme et de forme"comme me le confie un confrère très cher.

Quand à Constantinople, non sans une certaine "cohérence" en revenant sur la question du "PROVISOIRE"
elle entrouvre courtoisement un passage par le "portillon"du refuge hellénique à des intéressés;
elle honore la situation normalisée de l’Église de la Russie post soviet.
et SURTOUT elle souligne qu'elle n'accepte pas en un lieu l’existence anormale de deux diocèse distinct sous une seule obédience (la Métropole et archevêché), comme on peut le voir fort curieusement aux États Unis où là on peut même aller jusqu'à trois entités sous une même mitre.

12.Posté par justine le 01/12/2018 12:11
A Jean, post 10: Pourquoi les autres patriarches laissent faire? Voila une question, je pense, que tout Orthodoxe se pose, et ceci depuis longtemps. Probablement, c'est d'abord la miséricorde chrétienne qui les retient. Suivant le Seigneur, ils laissent au patriarche Bartholomé un délai pour se repentir. Or, voyant que non seulement il ne se repent pas, mais continue de pire en pire, on peut entrevoir le moment où la situation devient si intenable qu'ils se résoudront à convoquer ce Concile véritablement Panorthodoxe, Grand et Saint, qui dans le Saint Esprit, suivant fidèlement les Apotres et les Saints Pères, mettront de l'ordre dans l'Eglise. C'est ce qu'espèrent tous ceux qui aiment Dieu, Sa Vérité et Son Eglise, et pour cela ils prient le Christ sans cesse.
Quant a la question qui peut convoquer un tel Concile, la réponse me semble évidente: le second en rang après le patriarche de Constantinople. Cela est dans la logique de ce qui se passa en 1054.

13.Posté par Nicodème le 01/12/2018 12:44
@Justine (post 8) . Entièrement d'accord avec vous à propos de votre liste . J'y ajouterai que la Russie est le seul grand pays (avec la Chine peut-être) , en dehors des pays muz , à avoir une législation répressive à l'égard de la propagande homosexualiste , et cela est absolument insupportable à nos zélites , ou plutôt à nos classes dirigeantes , toutes largement contaminées par le fléau LGBT(Q?) .
Ca me fait plaisir d'être d'accord avec vous , chère Justine . Pour une fois ...:-))

14.Posté par Affeninsel le 01/12/2018 22:31
Rappelons à Justine que le "système synodal" dont l'Eglise russe prend la défense est lui-même une pâle copie de ce à quoi les canons nous appellent pour que le lien d'amour soit réalisé partout dans l'Eglise. Je vois que vous en êtes revenue, à la faveur de la crise ukrainienne, à vos anciennes ardeurs de petit soldat de la cause russe. Quant à dire que "dans sa propre maison elle le pratique admirablement", je pense qu'il faut avoir consommé des champignons pour cela.
Ou bien trouvez-vous que des évêques et prêtres déplaçables au gré des fantaisies du pouvoir en place soient une chose canonique ? Des membres du clergé de l'Eglise en Russie s'en plaignent fréquemment, mais vous savez certainement mieux qu'eux.
Trouvez-vous qu'un "synode permanent" représentant les "nations constitutives" de l'Eglise de Russie, qui plus est possédant un "département des relations ecclésiastiques extérieures", soit une chose canonique ?
Trouvez-vous que des évêques vicaires qui gèrent la vie courante des diocèses pendant que le patriarche ou le métropolite vaque à des occupations de gouvernance globale, ou pire, s'ébroue dans le champ politico-médiatique, soient une chose canonique ?
Trouvez-vous que la commémoration du patriarche avant l'évêque du lieu soit une chose conforme à la Tradition ?
Trouvez-vous que la multiplication de séminaires, véritables batteries à la romaine n'était-ce les groupes de jeunes filles "комильфо" autorisées à tourner autour, dans lesquels on accroche pieusement la photo du patriarche, est une chose conforme à la Tradition ?

Vraiment, il faut être sincèrement malhonnête ou myope pour considérer que l'Eglise de Russie "pratique admirablement" le "système synodal". Ou peut-être entendez-vous par "système synodal" quelque chose d'autre que ce que les canons ont en vue pour l'Eglise orthodoxe, à quoi vous préférez un "système" national et enrégimenté, où l'Eglise est un outil à la botte de la société civile et de son état.

15.Posté par Affeninsel le 01/12/2018 22:57
@Jean : du reste, oui, le patriarcat de Constantinople pourrait être "aboli". Comme le disait récemment l'ancien primat de l'Eglise en Amérique, l'Eglise orthodoxe pourra continuer à exister, avec ou sans le patriarcat de Constantinople. Très exactement, pour ses décisions récentes, le patriarche de Constantinople (la personne, et non une institution ou un ensemble de diocèses et de fidèles) pourrait être jugé par les autres primats orthodoxes, voire par le plérôme épiscopal de l'Eglise, et se voir déposé de son trône épiscopal. S'il refusait de se soumettre, il serait excommunié. Partant de là, les évêques réunis canoniquement autour du trône constantinopolitain auraient deux solutions : cesser de considérer l'évêque Bartholomée comme membre leur métropolitain et primat, élire son remplaçant en obéissance au jugement rendu par toute l'église ; ou bien continuer de le considérer comme leur primat en défiance du jugement de l'Eglise, auquel cas eux aussi seraient soumis à l'excommunication, ainsi que de tout fidèle qui tiendrait à maintenir un lien canonique avec l'un d'eux.

Je rappellerai aussi à Silvain que "Dieu ne fait pas acception de personne", et que tout un chacun est "élu" pour mener la mission de Dieu. Il n'y a nulle trace dans l'ecclésiologie ou la sotériologie orthodoxe de "nations" élues en particulier pour je ne sais trop quoi ; toutes les nations sont appelées à être baptisées pour ramener la totalité de l'humanité dans l'union à Dieu. Il faut éviter ce genre de messianisme national, qui conduit soit à des distorsions de la foi orthodoxe, soit à la paresse dans la mission orthodoxe, laquelle est la pire des choses qui peut nous arriver si nous voulons survivre ici en Occident.

16.Posté par Jean le 01/12/2018 23:40 (depuis mobile)
@justine post12, je ne comprends pas très bien votre pensée sans doute par manque de culture, dans ce post, sur le deuxième en rang après constatinople, et 1054...que voulez vous dire ?

17.Posté par Vladimir.G: rappel de quelques règles canoniques le 02/12/2018 10:45
Rappel de quelques règles et pratiques canoniques

1. Les décisions contestées sur ce forum ont été prises par le Saint Synode de Constantinople, instance représentattive du patriarcat.
2. Canoniquement, seul un concile œcuménique ou le synode de Constantinople peut démettre le patriarche...
3. La place du patriarcat de Constantinople a été définie par le 2me Concile œcuménique. Il faudrait un Concile œcuménique pour changer cela.
4. Le suivant dans l'ordre des diptyques après Constantinople est le patriarche d'Alexandrie, mais Justine fait erreur en 12: c'est "l'empereur des Romains" (titre officiel de l'empereur de Byzance) qui convoquait les Conciles jusqu'à la chute de Byzance, quand le patriarche de Constantinople a repris cette initiative. Le concile panorthodoxe convoqué en 1948 par le patriarche de Moscou et où toutes les Églises orthodoxes étaient dûment représentées, n'a pas été reconnu comme valide car cette prérogative revenait au patriarche de Constantinople...

18.Posté par Guillaume le 02/12/2018 13:11
Depuis deux ans et demi le Phanar a prouvé deux choses à mon point de vue. Tout d'abord qu'il est prêt à tous y compris ne pas respecter ses propres règles comme pour le "Saint et Grand Concile" et les Canons des Sept Conciles et qu'il n'est qu'une marionnette entre les mains des Américains et des Turcs. Pardonnez moi, je suis encore latin avec un fond anticlérical français, mais le patriarche Bartholomée fait la paire avec l'évêque de Rome et semble en être un bon compère.
Je ne puis m'empêcher de penser à une volonté manifeste de détruire l'Eglise du Christ et je pose cette question Bartholomée est il franc-maçon?

19.Posté par Affeninsel le 02/12/2018 15:22
Après que Rome est sortie de la communion orthodoxe pour ses hérésies et pratiques hétérodoxes, c'est Constantinople qui est devenue le premier des trônes épiscopaux et primatiaux au sein de l'Eglise.
Si le même sort arrivait à Constantinople (dans le cas de figure où les hiérarques et fidèles de cette métropole suivraient Bartholomée plutôt que le jugement de l’Église) dans les temps qui viendront, alors Alexandrie, qui est jusqu'à présent au deuxième rang des diptyques de commémoration des primats orthodoxes, deviendrait le premier siège parmi les égaux. Dès à présent, considérant la contestation dont souffre Constantinople au sein de la communion, Alexandrie pourrait prendre l'initiative d'appeler à un Concile. Et justement, le Patriarche Théodore a commencé à prendre ses distances vis-à-vis des actes de Constantinople.

20.Posté par Marie Genko le 02/12/2018 16:45
Chère Justine,

Merci pour vos messages 2, 8,12.


Pour Jean, Message 6
Le diable sait bien qu'il ne pourra pas détruire l'Orthodoxie.
Alors il fait de son mieux pour aveugler les Orthodoxes par leur l'orgueil et leurs querelles!

21.Posté par Silvain le 02/12/2018 19:05
@Affeninsel post 15
Vous faites bien de préciser qu'il ne s'agit pas d'un messianisme national. La Russie est appelée à se lever, mais de nombreuses choses doivent encore se passer, pour que son témoignage porte des fruits. Vous en parlez dans votre post 14, mais je ne commente pas. Toutes les nations ne seront pas rebaptisées en même temps. La Russie est appelée à donner l'exemple, non pas à conduire avec un sceptre de fer. La grande question demeure et demeurera: répondra-t-elle? De ce point de vue, la France doit aussi se relever et retrouver sa place, et la Colombie, et le Liban, et la Corée et d'autres nations encore, beaucoup de nations, pour ne pas dire toutes. Pour l'instant elles sont mortes. Toutes doivent se relever ou se lever pour la première fois, mais pour celui qui lit dans la trame du temps, il est clair que la Russie doit jouer un rôle prépondérant, non pas parce qu'elle serait la troisième Rome, ce qui est stupide, mais parce qu'elle sort d'un martyre sans nom, et probablement sans égal. Au puissant une épreuve plus lourde. Quant au fait que la Russie ne soit pas tombée dans le panneau de la théorie du genre et des législations homosexualistes, c'est probablement la conséquence d'un certain niveau de conscience et d'estime de soi que nous n'avons plus en Occident.
Donc on voit que la Russie, sur certains points, est déjà un peu ce modèle qu'on attend. Je rajoute en passant, que seule la télévision russe a diffusé le premier film révisionniste sur le 11 septembre, alors que toute la presse occidentale se déchaînait contre Ben Laden (qui est mort à Islamabad en 2002), et que l'on vient d'annoncer que le programme spatial russe allait sérieusement s'occuper de savoir comment les américains ont fait pour franchir la ceinture de Van Hallen en 1969, question qu'on aurait dû se poser depuis longtemps.
En Russie, on a une certaine liberté de pensée et d'expression contre l'impérialisme maçonnique atlantiste, et ce signal lui vaut l'opprobre internationale. Mais tout ceci ne serait pas possible sans le réveil spirituel qu'elle a déjà entammé. Voyons plutôt, on en pense ce qu'on veut, mais quel pays a un chef d'État qui affiche ostensiblement son appartenance à l'Église du Christ?
Russie a entrouvert le premier oeil, il lui reste à écarquiller les deux. Mais elle voit déjà plus loin que les autres, dont les paupières sont collées à l'Araldit, ce qui ne veut pas dire qu'elle soit le peuple élu (on laissera cette revendication à d'autres...).

22.Posté par Silvain le 02/12/2018 19:30
@Guillaume post 18
C'est le patriarche Meletios Metaxakis qui a réussi à instaurer le nouveau calendrier à Constantinople en 1923.
D'autre part, le patriarche Athénagoras l'était aussi, tout comme le pape Jean XXIII.
Pour ce qui est de Bartholomée, le secrétariat du patriarcat l'a couvert officiellement. Mais lui, n'a rien dit.
https://orthodoxie.com/le-patriarche-oecumenique-dement-categoriquement-avoir-des-relations-avec-la-franc-maconnerie/
En fait cela n'a aucune importance de savoir si Bartholomée est franc-maçon ou non, si ce démenti est crédible ou non, puisqu'il se conduit comme un franc-maçon le ferait, car il détruit l'Église de l'intérieur. Il nous oblige à conclure qu'il est un franc-maçon. Qu'il porte un tablier ou non n'a aucune importance, ce sont les actes qui parlent.

23.Posté par jean le 02/12/2018 19:32
@Guilaume, (encore) latin également, on voit bien que François entraîne Bartholomée dans son sillage destructeur, les querelles , l'œcuménisme brouillon, la zizanie, ils soufflent le chaud et le froid, et de toute évidence jouent le jeux des puissances occultes et maçonniques sur bon nombres de sujet comme dit plus haut en particulier le matraquage et l'expansion LGBT, la destruction des canons millénaires. Mais a quel point en sont ils conscient et participent ils à la destruction des commandements divins de façon volontaire...?

24.Posté par justine le 02/12/2018 20:05
Post 13, a Nicodème: je pense que nous sommes d'accord sur d'autres points aussi. La seule chose qu'il vous faut, c'est de vous armer de l'armure que dit Saint Paul, car être Chretien, c'est être combattant et ne pas craindre la mélée.

25.Posté par justine le 02/12/2018 20:21
A Jean, post 16: Le deuxième en rang, je voulais dire dans l'ordre des diptyques, c'est a dire l'ordre dans lequel tous les primats des Eglises Orthodoxes autocéphales sont commemorés dans les liturgies celebrées par un primat. Le deuxième en rang après Constantinople, c'est donc Alexandrie. En 1054, lorsque Rome déchut de l'Eglise Orthodoxe, c'est Constantinople, étant alors seconde après Rome, qui prit la première place.

26.Posté par justine le 02/12/2018 20:31
A Vladimir, post 17: Ma reponse au post 16 de Jean clarifie ce que je voulais dire.

27.Posté par justine le 02/12/2018 21:22
Au post 14: Dans les soi-disant péchés contre la synodalité dans l'Eglise russe que vous énumérez, vous basez-vous sur des faits ou des racontars et est-ce que vous interprétez les faits de manière correcte ou plutôt dans un esprit malveillant? Peut-être aussi n'avez-vous pas compris ce que veut dire synodalité? Car je ne vois vraiment pas en quoi l'existence d'un Synode permanent, dont la tâche est de s'occuper des affaires courantes, tandis que le plenum à la tâche de prendre des décisions de principe, comme cela se fait dans toutes les Eglises autocéphales, serait en contradiction avec le système synodal. Ni en quoi le fait de suspendre le portrait du patriarche dans les séminaires en serait une violation. Ni le fait que le patriarche s'occupe des affaires de son patriarcat et l'évêque de celles de son diocèse. Le système synodal dans son essence est défini en premier par le commandement du Seigneur en Mt 20,26 et Mc 10,43: "Qu'il ne soit pas ainsi parmi vous", c'est a dire comme chez les grands de ce monde qui cherchent à dominer les autres, puis par le Canon Apostolique 34: "Les évêques de chaque nation doivent savoir lequel parmi eux est premier et se rapporter à lui comme leur tête et ne rien faire sans son avis; et que chacun ne fasse que ce qui concerne sa propre paroisse et les campagnes qui sont sous son autorité. Mais que le premier lui aussi ne fasse rien sans l'avis de tous. Car c'est ainsi que l'unanimité est établie et que Dieu est glorifié à travers le Seigneur dans le Saint Esprit."

28.Posté par Affeninsel le 02/12/2018 22:56
Franchement, je ne vois pas "le modèle qu'on attend", sauf si vous parlez à un niveau purement politicien (auquel cas je vous rappelle d'ailleurs que Poutine est aussi câlin envers les minorités mahométanes historiques qu'avec l'Eglise orthodoxe, et que son but n'est pas l'édification de l'Eglise du Christ, mais la consolidation d'un pouvoir politique sur la base d'une alliance sociétale avec les religieux, vus comme des facteurs parmi d'autres de légitimité auprès de la population civile).
J'ajouterai que je ne suis guère disposé à me féliciter de ce qu'un chef d'état se revendique "ostensiblement" de l'Eglise : s'il y a bien une chose que l'histoire de l'Eglise orthodoxe nous apprend, c'est que "l'alliance du trône et de l'autel" est une chose particulièrement dangereuse, qui risque sans cesse de se retourner contre l'un des deux contractants... le plus souvent l'autel. Voyez, par exemple, le sort de l'Eglise orthodoxe dans l'empire byzantin au moment de la scission monothélite, ou pire, de la crise iconoclaste, après des siècles passés à considérer que c'était à l'empereur de guider l'Eglise.

Pour toutes les raisons que je cite plus haut, la Russie n'est pas un "modèle" dans les choses ecclésiales, et il y a une liste interminable de choses à dire pour contrebalancer le récit partout fait de la "renaissance miraculeuse du christianisme" là-bas (je me suis limité plus haut aux enfreintes des canons sur le modèle ecclésial, mais j'en ai sous le pied) comme dans tous les autres pays orthodoxes qui se vantent de cela.

Je me permets aussi de vous rappeler que le martyre de la Russie dont vous parlez lui avait été annoncé par rien moins que saint Jean de Cronstadt, qui avait une conscience aigüe de ce que les tsars avaient fait de l'Eglise et même de la Russie par avidité de pouvoir et fascination pour les modèles occidentaux. Il est tout simplement déplorable qu'au sortir de ce martyre qui fut en fait une punition divine et une occasion de se réformer, les dirigeants de l'Eglise aient décidé de tout bâtir à l'identique de la situation en 1916, alors que chacun sait que les évêques qui préparèrent le concile de Moscou rendaient compte d'un état d'ignorance et de quasi-hétérodoxie parmi les croyants que l'on peine à réconcilier avec les prétentions à être la Troisième Rome que vous mentionnez.

Je vous signale aussi que, quoique les souffrances de la terre russe aient été réelles au cours de ce petit siècle de communisme, je vois mal en quoi, à part à être convaincu par le délire victimaire que l'on trouve dans certains milieux nationalistes là-bas et russophiles ici, on peut dire que ce martyre ait été "sans égal". Je ne citerai pas tous les peuples non-orthodoxes qui ont pu subir bien pire dans l'histoire ; je me contenterai d'un exemple frappant, celui de la Géorgie et de son église qui furent, précisément parce qu'orthodoxes, victimes sous le tsarisme (pendant un siècle) d'une politique de russification d'une férocité inouïe, avec effacement à la chaux des fresques des églises (en raison des inscriptions dans une langue autre que le slavon), rapt systématique des icônes et ouvrages d'art sacré qui furent dépiautés pour envoyer les matières précieuses en Russie, abolition pure et simple de l'autocéphalie et remplacement du patriarche par un exarque plénipotentiaire dont le travail était d'interdire la langue géorgienne et la polyphonie liturgique, répression des dissidents etc.

Cela non pas pour faire le procès de la Russie qui a comme tous les autres pays sa part d'ombre, mais parce que je refuse qu'on fasse de la Russie une espèce de vache sacrée ; la Russie est un pays, les pays (au sens de "ethnoi", les nations) ont été faites pour l'homme, pas pour Dieu. Au fond, je n'ai pas d'objection à ce que des fidèles orthodoxes aient une passion personnelle pour tel ou tel pays ; je refuse en revanche qu'on en fasse un prétexte pour tout mettre dans les mains d'un "Patriarcat de Moscou" dont les actions que j'indique plus haut montrent plutôt qu'il est aussi en train de passer à côté de sa mission.

29.Posté par Silvain le 03/12/2018 23:29
@Affensinsel
Magnifique démonstration. Je ne puis m'empêcher d'y déceler de l'amertume. Vous appelez "punition" ce qui n'est que grâce de la Croix, folie pour les hommes. Dieu ne punit que pour les rebelles. Pour les chrétiens, Il broie les cœurs, Il purifie au creuset, Il éduque, Il sanctifie et Il sauve, malgré le péché et la mort. Dans votre prose, il y a des faits historiques, c'est très pragmatique, mais c'est tellement cynique dans les conclusions que je ne préfère pas relever. Du point de vue humain, vous pourriez presque avoir vraiment raison. Mais vous devriez faire l'effort de comprendre que ce que je dis n'est pas ce que vous décrivez, et que c'est basé sur autre chose que des pensées humaines. Alors, comme je n'ai pas la prétention de savoir, et encore moins de convaincre, je vous propose d'attendre un peu pour voir si Dieu ne pense pas un peu autrement. "Car mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas mes voies, dit le Seigneur". (Isaïe 55:8). Patientons un peu, disons, 10, 20, 50, ou peut-être 100 ou 200 ans, et puis on fera un petit bilan.
Laissons au Seigneur le soin de mener son plan et tâchons de ne pas trop nous mettre en travers.

30.Posté par Affeninsel le 05/12/2018 17:19
Justine, post 27 : vous commencez par qualifier ce que je cite de "racontars", puis vous entreprenez de le défendre. Voilà une démarche honnête. C'est comme en France : d'abord on dit "non il n'y a pas d'immigration massive", puis on dit "oui ils sont là, mais c'est très bien, ils vont redresser le pays".

Il n'y a pas de "violation" à proprement parler quand on accroche une photo du patriarche dans les séminaires... mais c'est ce que font les Latins, parce que leur pape est un super-évêque à qui va leur obéissance légitime, tandis que l'ordinaire du lieu n'est qu'un gérant provisoire. A bien des égards, la Russie reproduit la même chose, à travers les éléments que je cite. Et en Géorgie, bien des croyants fidèles et pratiquants sont à la peine lorsqu'il s'agit de dire le nom de leur évêque, mais tous connaissent (et parfois révèrent comme un saint) le nom du patriarche Elie II.

Du reste, pouvez-vous m'expliquer quelles "affaires courantes" nécessitent qu'un synode permanent s'en occupe en permanence ? Je croyais que chaque évêque avait vocation à mener la vie de son diocèse. Apparemment ce n'est pas le cas, merci de me citer les canons qui l'instituent ainsi. Je vous rappelle que le "synode permanent" est apparu sous l'empire byzantin, lorsque l'Eglise a récupéré de plus en plus de fonctions civiles, et que les territoires, notamment pour soutenir l'effort de guerre contre les mahométans, ont commencé à vraiment fonctionner comme des provinces de la capitale. Il y a là une rupture avec le système canonique, que Pierre Ier s'est empressé ensuite d'amplifier dans des dimensions inimaginables lors de ses réformes antichrétiennes. Il faut un peu connaitre l'histoire si l'on veut porter un jugement adéquat sur les choses de l'Eglise.

Et dire que "l'évêque s'occupe de son diocèse pendant que le patriarche s'occupe du patriarcat", c'est précisément n'avoir rien compris au problème. L'église n'est pas une superstructure centralisée avec un PDG mandaté à sa tête (même si c'est, de l'avis de tous, le rôle pour lequel Cyrille de Moscou a été élu par ses pairs). De la même manière que les diocèses sont regroupées en métropoles régionales (dont le rôle ecclésial a presque totalement disparu au profit de l'enflure du rôle du primat "national"), les métropoles sont regroupées autour d'un primat : mais ces regroupements n'existent que pour permettre une forme de coordination entre les églises locales, qui restent, dans la théologie orthodoxe, chacune une image de l'Eglise du Christ dans sa plénitude, autour de leur évêque. Les métropolites étaient là pour faire élire et consacrer les nouveaux évêques (lesquels devaient provenir du clergé du diocèse où ils étaient intronisés, pour éviter les effets de carrière qui sont désormais la norme dans le système actuel) ; et les primats étaient là pour unifier, logiquement, autour d'une même culture, d'une même souveraineté nationale (au sens de nation, ethnos) des églises qui rassemblaient les croyants d'un même peuple, d'une même nation. On devrait en fait cesser de parler de "Patriarcat" de ceci ou de cela, et dire "l'Eglise qui est dans tel ou tel pays". L'OCA l'a bien compris, qui se nomme Eglise Orthodoxe en Amérique. Dans tout cela, il n'y a rien, ou très peu (des questions de traductions liturgiques, qui ont vocation à être réglées au niveau de tout le peuple qui utilise la langue cible) de choses qui nécessitent qu'un corps permanent s'occupe d'envoyer des oukases à travers tout le pays, et de décider qui aura le droit de rester à son poste, et qui devra aller au fin fond de la Sibérie parce qu'il a déplu (s'il vous faut des preuves, au-delà du fait que tout un chacun voit déjà sous ses yeux des évêques être déplacés d'un diocèse à un autre, je me tiens à votre disposition : des clercs du "patriarcat de Moscou" le disent eux-mêmes).

En fait, ce patriarche tout-puissant au sommet d'une "église autocéphale" (elle-même devenue l'horizon ultime de ce à quoi doit ressembler une église) est DÉJÀ une violation du commandement du Seigneur en Marc 10. Vous citez ensuite le canon 34 des apôtres. J'aimerais en relever la phrase "que chacun ne fasse que ce qui concerne sa propre paroisse et les campagnes qui sont sous son autorité" : voilà justement la preuve que, tout "premier" qu'il est, le métropolite (c'est vraisemblablement de cet échelon qu'il s'agit à l'époque) n'est jamais que l'évêque d'un diocèse, lequel, par l'usage et la Tradition, est un évêché métropolitain, par rapport à d'autres qui sont de simples évêchés ou archevêchés (aussi, au départ, une distinction honorifique). Il agit en évêque sur son territoire, et en métropolitain seulement pour ce qui concerne les affaires inter-diocésaines de sa métropole (sans quoi le canon se contredirait), notamment les jugements. Voilà pourquoi je dénonce ces "évêques vicaires", institution inconnue dans l'Orthodoxie, qui agissent comme suppléants d'un patriarche occupé à une gouvernance globale.

Vous m'accusiez donc d'élucubrer. Pouvez-vous admettre que ce que je dis ici n'est rien moins que factuel ? Voilà pourquoi, lorsque je vous vois faire partout la retape de Moscou et dire que tous les problèmes de nos églises ici en Occident se résoudront si nous "passons à Moscou", je réponds par la négative. Personne n'est dupe sur les manigances de Constantinople ; ce n'est pas une raison de s'aveugler pour autant sur ce que fait Moscou. Peut-être la protection canonique du patriarche de Moscou permettra-t-elle aux églises orthodoxes en Occident de s'épanouir vraiment en authentique église locale. Cela, au vu du système actuel, hérité d'un fonctionnement communiste, ne pourra être que si, en Occident, nous demandons les garanties nécessaires pour ne pas être transformés en dépendance et variable d'ajustement, ou en villégiature ecclésiastique. C'est pourquoi je considère qu'il faudrait aussi se rapprocher des Roumains et des Serbes, dont les évêques en France ont une action plutôt appréciable, comme Mgr Nestor, et qui pourraient nous proposer des "statuts" favorables à un développement sain et local plutôt que sous perfusion et tutelle extérieures.

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