V.G.

"Prions encore pour que les serviteurs de Dieu qui luttent contre le mal qu'est l'avortement obtiennent miséricorde, vie, paix, santé, Salut, et le pardon et la rémission de leurs péchés. Lave-moi de toute iniquité et purifie-moi de ma faute, car je reconnais mes transgressions, et ma faute est constamment devant moi. J'ai péché contre toi seul, j'ai fait ce qui est mal à tes yeux...."

Une manifestation largement occultée par les média: à Paris, plusieurs milliers de personnes ont participé dimanche 22 janvier après-midi à la 8e «Marche pour la vie» organisée par une quinzaine d'associations opposées à l'avortement, qui souhaitaient interpeller les élus, à trois mois de l'élection présidentielle.
Les manifestants (6 850 selon la police, 30 000 selon les organisateurs) ont marché entre la place de la République et l'Opéra derrière une banderole demandant «Des élus pour le respect de la vie».

Ils brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: «Des lois pour la vie», «L'avortement tue» ou encore «Avortement, euthanasie, ça suffit !», et criaient des slogans tels que «Pour les présidentielles, protégeons l'essentiel».

Les manifestants réclament une «vraie politique d'aide aux familles»

Les associations organisatrices réclament l'abrogation de la loi Veil de 1975 qui a légalisé l'avortement, eainsi que la mise en place d'une «vraie politique d'aide aux familles, avec un effort particulier au profit des mères en difficulté». «Pour qu'il n'y ait aucune femme qui soit contrainte d'avorter contre son gré, il faut des aides matérielles et morales importantes, ça devrait être une priorité nationale», a déclaré le porte-parole de la marche, Paul Ginoux Defermon. «Je ne suis pas favorable à la remise en cause de la loi sur l'avortement, ce que j'aimerais, c'est qu'il y ait des maisons pour les femmes en difficultés, et une politique familiale beaucoup plus accueillante pour la vie qu'elle ne l'est aujourd'hui», a déclaré Christine Boutin, candidate à la présidentielle du Parti chrétien-démocrate (PCD), qui a participé au défilé.
Dans le défilé figuraient des jeunes, des familles, des personnes âgées, des prêtres dont quelques-uns en soutane. L'avortement «pour moi c'est un crime, parce qu'on tue un être vivant», a expliqué Francis Kruch, un enseignant de 59 ans qui participe «tous les ans» à cette marche, organisée pour la première fois en 2005 et revendiquant le soutien de 28 évêques...D'après: le Parisien

* * *
NB: le 22 janvier est le jour anniversaire de la décision de justice du procès "Roe v. Wade" qui légalisa l'avortement [aux USA, 1973] Pour comprendre ce qu'est ce "Roe v. Wade", voir cet excellent article en anglais par le p. Patrick Henry Reardon, recteur de la paroisse All Saints Antiochian Orthodox Church, Chicago, Illinois "The Roots of Roe v. Wade"

(Le prêtre et le diacre prennent leur place devant l'Icône du Christ, placée au centre de l'église ou en quelqu'autre endroit approprié. Le prêtre est revêtu de sa soutane/rasson et de son étole/epitrachelion, et le diacre de son sticharion et de son orarion)....Suite Office de prière pour les victimes de l'avortement (jour pour la Vie)







Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 26 Janvier 2012 à 16:37 | 9 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par vladimir le 26/01/2012 18:18
ORDO DE L'OFFICE DE PRIERE ET DE SUPPLICATION POUR LES VICTIMES DE L'AVORTEMENT - ADRESSE A NOTRE SEIGNEUR, DIEU ET SAUVEUR JESUS-CHRIST

Ce titre manque avant le dernier paragraphe entre ()

2.Posté par vladimir le 26/01/2012 23:07
LES EVEQUES ORTHODOXES AMERICAINS PARTICIPENT à la 39ème « marche pour la vie » à Washington, le 23 janvier 2012. «Cela a été la participation orthodoxe la plus importante dans l’histoire de ce mouvement » a dit Selon l’archiprêtre Jean Kowalczyk, membre actif du mouvement pour la vie et co-fondateur de la présence orthodoxe à son rassemblement annuel. Plusieurs évêques et de nombreux membres du clergé de la plupart des juridictions orthodoxes ont participé à cette marche. Le métropolite Jonas, primat de l'OCA, a parlé durant la réunion et a prononcé des prières lors de l’ouverture. Après chacune des demandes formulées dans ces prières, des milliers de personnes ont répondu avec enthousiasme «Seigneur, aie pitié!» (Impressionnantes photos sur http://www.orthodoxie.com/2012/01/participation-des-%C3%A9v%C3%AAques-de-l%C3%A9glise-orthodoxe-en-am%C3%A9rique-%C3%A0-la-marche-pour-la-vie-%C3%A0-washington.html et surtout http://oca.org/media/photos/proclaiming-the-sanctity-of-life-the-39th-march-for-life )

3.Posté par Emmanuel le 30/01/2012 14:11
Cela fait plusieurs années que je prends part à cette marche.
Des evêques catholiques commencent timidement à s'y montrer. Peut être un jour y verra t'on un ou plusieurs prélats orthodoxes.
On est loin des marches similaires en Espagne et aux USA ou l'on voit des dizaines d'evêques marcher en tête de cortège.

4.Posté par Monastère Orthodoxe de Lectoure le 03/02/2012 18:19

"Chaque année depuis 3 ans, le Monastère saint Gény de Lectoure et le Doyenné Serbe st Jean Cassien, pour le Sud-Ouest de la France, participent, avec des fidèles orthodoxes, à la Marche pour la Vie en juin dans les rues de Bordeaux. Cette année le Père Abbé Archimandrite Antoine, comme les années précédentes, était présent accompagné de trois prêtres et de deux diacres. Nous nous étions joints aux divers groupes cathloliques Romains, montrant ainsi que l’œcuménisme est positif pour la défense de la vie et de la morale chrétienne. "

Père Laurent.

5.Posté par vladimir le 06/02/2012 18:17
http://abortamnet.ru/: site répertoriant les actions anti-avortement en Russie.

Rappelons que l'avortement représente un fléau majeur en Russie qui détient là un peu enviable record mondial: près de 1,234 million d’avortements ont été recensés en Russie en 2008 pour 1,714 million de naissances, soit 44.7% des grossesses (chiffre dépassé seulement au Groenland (51,1%); en France il est inférieur de moitié (21,4%)). La même année la Russie comptait 2 010,5 millions de décès soit un déficit naturel de plus de 300 000. Cette pratique a un impact important sur la santé des femmes : 200000 Russes deviennent stériles après des IVG, le déclin démographique que connaît le pays, avec un taux de fertilité bas, pourrait s'expliquer en partie par le recours répété à l'avortement, utilisé comme "méthode contraceptive", et la réduction de seulement 25% du nombre des avortements permettrait d'atteindre l'équilibre démographique. (source Goskomstat).

"Le nombre d'IVG constitue le fléau de notre système de santé. C'est notre honte", a déclaré Leïla Adamyan, gynécologue en chef de Russie, à l'occasion des assises médicales franco-russes en été 2011. "Mais grâce aux efforts entrepris, nous avons réussi à faire baisser ce taux, y compris chez les adolescentes". En effet, le taux d'avortement, a régulièrement baissé depuis 1990, passant de 206 pour 100 naissances en 1990 à 107 en 2006 pour ne plus représenter "que" 73 en 2009, soit 42% des grossesses. Il faut aussi noter que les chiffres des avortements en Russie incluent les "avortements naturels" (fausses-couches), qui en représentent environ 15% et sont généralement exclus dans les statistiques des autres pays. (http://www.genethique.org/revues/revues/2011/Novembre/20111109.2.asp).

6.Posté par Au-delà de l’euthanasie : « est-il facile de mourir facilement » ? le 14/04/2012 12:26
Cette question ne m’appartient pas. Je ne l’aurais jamais formulé aussi précisément que le diacre Michail Pershin dans son article consacré à un dilemme dont le sens fait frissonner plus d’un : peut-on, doit-on légaliser l’euthanasie ?

Pour qui ignore la portée de ce terme grec, rappelons-en l’étymologie : « euthanasie » provient de « eu » qui signifie « bien, bon » et de « thanatos » qui signifie « mort ». Si l’on jette un coup d’œil sur la définition qu’en donne le petit Robert des années 70, on remarque, tout d’abord, le sens archaïque, celui qui était connu et essentiellement appliqué jusqu’au XIX siècle : « mort douce et sans souffrance », compréhension que l’on doit au philosophe anglais Francis Bacon (XVI siècle). Le sens moderne, très relativement moderne, dirais-je, renvoie à une réalité bien plus brutale et autrement difficile à accepter : « usage des procédés qui permettent de hâter ou de provoquer la mort pour délivrer un malade incurable de souffrances extrêmes, ou pour tout motif d’ordre éthique ». S’en suit une brève précision en italique : « La législation française condamne l’euthanasie qu’elle considère comme un assassinat ». Le verdict est tout à fait clair, concis et, y a-t-il tentation de croire, irrévocable. Au bout de près de 40 ans, il est question de savoir si l’état des choses, l’état d’esprit ont oui ou non changé ? Retrouve-t-on cette irrévocabilité dans les écrits de loi modernes, dans la mentalité des gens que l’on côtoie ? Par ailleurs, dans la mesure où la France et la Russie sont deux pays de cultures assez différentes mais appartenant, néanmoins, si l’on considère le côté européen de la Russie, à une seule et même civilisation, il serait intéressant de rapprocher leur conception de la problématique posée.

La Russie n’a pas connu l’expérience de la France car, on le sait, l’euthanasie en URSS était une notion inexistante. Ce n’est qu’avec l’émergence d’un nouveau régime, d’une libéralisation vertigineuse de presque tous les instituts sociaux que celle-ci a fait son irruption, au début, dans les revue scientifiques et autres sources spécialisées, ensuite dans les médias, offrant par là matière à réflexion à un large public. Voyons donc où nous en sommes à ce jour.

Juridiquement, en Russie, l’euthanasie est une pratique interdite. Selon l’article 45 du code pénale, l’euthanasie se conçoit comme « la satisfaction par le personnel médical d’une demande formulée par le malade de hâter sa mort en usant de moyens ou de substances appropriés, y compris l’arrêt définitif des moyens artificiels visant à prolonger sa vie ». De même en va-t-il de l’incitation à l’euthanasie, apparentée, non sans raison, à une incitation au suicide assisté. Toutefois, en vertu de l’article 33 du même code, tout citoyen est « en droit de renoncer à la base aux traitements médicaux proposés ou de mettre fin à leur application s’il le juge bon ». Ce dernier article a plutôt une valeur rhétorique, car l’euthanasie passive qui revient à renoncer délibérément à l’administration des soins nécessaires dans tel ou tel cas ne saurait être empêchée par la loi. En revanche, l’article 45 ne laisse aucun doute sur son seul et véritable sens. Il n’y a donc aucune dichotomie à l’intérieur de la loi elle-même mais dilemme moral à l’intérieur d’une société en pleine reconstruction. Ce dilemme ne concerne pas seulement un cas particulier traité de façon particulière mais reflète les humeurs variables d’un monde transitoire dans lequel il est de plus en plus difficile de se montrer intransigeant. Plusieurs questions primordiales sont remises en cause, à savoir, pour les médecins, la valeur réelle du serment d’Hippocrate (fondement de l’article 60 du code de déontologie médicale), pour les philosophes et psychologues, la valeur de l’humain sous toutes ses déclinaisons, notre place au cœur de l’univers, pour chacun et chacune d’entre nous, le thème sempiternel de la vie, de la mort, du temps dans leur étroite connexion.

Le diacre Michail dont nous avons cité la brillante problématique nous renvoie aux réalités bien divergentes que dissimulent deux types de civilisation : sotériologique et hédoniste. Disons, à titre illustratif, que certaines cultures en Inde, Rome aux tristes heures de son déclin, la société européenne telle qu’elle se présente actuellement sont hédonistes jusqu’à la moelle des os. Par opposition, sont considérées comme étant sotériologiques des cultures telles que celle de Byzance, celle de l’Europe moyenâgeuse et celle de la Russie ancienne. A en juger par lesdits exemples, il devient clair que la nouvelle France n’est pas solidaire de son passé, que le cordon ombilical a été coupé depuis déjà quelques siècles et que les conséquences en deviennent de plus en plus manifestes. Un hédoniste est quelqu’un qui vit pour vivre, dans les limites infranchissables du temps qui l’a engendré et dans le gouffre noir dans lequel il viendra s’abîmer un de ces jours. Comme la mort viendra tôt ou tard nous reprendre, souvent au terme de longues et douloureuses maladies, comme il n’y a aucun plaisir à endurer toutes ces souffrances, qui plus est, inutiles au plus haut point, pourquoi ne pas attenter à ses propres jours ? Car l’Occident a une peur bleue de la mort. Dans certains pays ce refoulement spectaculaire tourne même à l’absurde : on défend aux corbillards d’apparaître dans les rues durant la journée pour ne pas choquer les passants, on n’annonce pas aux enfants la mort de leur proche et on ne les emmène au cimetière sous aucun prétexte. La mort est discriminée malgré son statut d’échéance et cette discrimination devient de plus en plus maladive.

La situation de la Russie est différente. L’héritage soviétique, bien qu’athée, lui a insufflé une telle soif de vie, une telle envie de vivre à pleins poumons et jusqu’à la dernière minute que l’euthanasie est perçue d’une manière très contradictoire avec, comme d’habitude, un décalage idéologique colossal entre les élites et le peuple, au demeurant plus proche des traditions ancestrales. Pourtant, on ne saurait la qualifier de sotériologique, ce serait bien excessif. En outre, à mon sentiment, la position pro-euthanasique de l’intelligentsia serait en fait liée a un souci de délivrance personnelle, à une volonté de prendre les rennes à deux mains en se démarquant d’un passé totalitaire qui pesait trop lourd. Quant au peuple, il faut reconnaître qu’il a toujours eu des principes bien définis sur lesquels il ne reviendra pas de si tôt. Et ce n’est pas mauvais en soi.

En lisant attentivement les sites français et russes sur l’euthanasie, j’ai fini par me rendre compte que les arguments en faveur de cette dernière différaient. Quand un auteur français dit « oui » à l’euthanasie, à des exceptions près, c’est surtout en appuyant ses arguments sur des estimations lucratives : peu de lits d’hôpitaux, petits effectifs de médecins et aides-soignants, coût effrayant d’une journée passée en réanimation. Certes, des arguments d’un autre ordre transparaissent, du type « l’euthanasie accorde la chance inouïe de quitter ce monde en toute dignité » mais la question se pose alors de redéfinir le terme de « dignité » puisque s’euthanasier signifie également reconnaître sa flétrissure, son côté « bon à rien », de fardeau que la société est condamnée à traîner tel un boulet.

Autre aspect signalé par plusieurs sites français, particulièrement par le site chrétien www.aleloo.fr: il existe un net « décalage entre la législation française et la pratique dans les hôpitaux », c’est-à-dire que « malgré l’interdiction de la loi et surtout de la jurisprudence, l’euthanasie est actuellement pratiquée dans les hôpitaux quoique dans des cas précis, il est vrai. Elle est pratiquée chez des malades inconscients dont les jours sont comptés, mais en aucun cas sur des malades conscients mais dont la mort n’est pas imminente ». Surprenant ! Comment peut-on euthanasier des personnes inconscientes qui n’ont donc pas le moyen de s’exprimer ? Et à quoi se rapporte la deuxième partie de la phrase ? Si la mort de ces personnes n’est pas imminente, comment peut-on admettre la moindre allusion à l’euthanasie ? De surprise en surprise …

De même sera-t-on stupéfait par la reconnaissance, dans le monde occidental, du philosophe allemand d’origine australienne Peter Singer selon lequel « toutes les vies humaines n’ont pas la même valeur et certaines ont parfois une valeur moindre de celle des animaux ». Ainsi sont répudiées au tout dernier rang des créatures telles que les vieillards en état de démence, les personnes dans le coma ou les bébés qui ne savent pas encore parler et donc ne sont pas en état de faire valoir pleinement leur volonté. Si Hitler était vivant, je ne doute qu’il ferait des traités de Mr. Singer ses livres de chevet. Je crois par ailleurs qu’il y a une certaine mauvaise foi à expliquer les réflexions de cet « humaniste » utilitariste par le paradigme kantien de l’homme caractérisé avant tout par son rationalisme. Ce n'est certainement pas Kant qui donnerait de tels classements en donnant par là feu vert à l'euthanasie.

Heureusement qu'il y a encore des gens pareils à Jean-Louis Billé, Président de la Conférence des Evêques de France, qui nous fait remarquer avec justesse que « la véritable compassion ne craint pas la souffrance née de la proximité avec l'épreuve d'autrui». Son avis est tout autant partagé par Michel Bertrand, Président du Conseil National de l'Eglise réformé, qui fait part d'une crainte dont le bien-fondé paraît évident: La loi, si «elle succombe à des arguments dits de compassion (…), la gangrène s'étendra peu à peu vers ceux dont la vie sera jugé insupportable ou indigne d'être vécue, vieux, handicapés, délinquants». Encore une fois ''bonjour'' à Mr. Singer. Un point de vue analogue est formulé par le Grand Rabbin de France ainsi que par le Recteur de la Mosquée de Paris. Si les arguments de ces gens, compte tenu de leur grande religiosité, pourraient encore être prévisibles, que penser du témoignage du Dr. Régis Aubry, président de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs, selon les dires duquel «Plus de 90% des demandes d'euthanasie disparaissent» quand la souffrance du patient est traitée? N'est-ce point là un argument empirique?

Les considérations pro - euthanasiques que l'on retrouve sur les sites russes s'appuient pour la plupart d'entre eux sur un sentiment humaniste. On voudrait éviter des souffrances probablement inutiles à un être qui endure un calvaire sans nom. On estime que le palliatif ne remédie pas toujours aux peines de l'âme et que bien des malades préféreraient encore absorber une substance létale plutôt que d'importuner leurs proches. C'est ainsi d'ailleurs que raisonne une certaine partie de mon entourage. Il n'est même pas question de «dignité» car le mot ne s'inscrit pas dans un contexte si grave.

Dernière remarque purement factuelle: les chiffres révélés par les sondages, chiffres tant russes que français, ont tout pour dérouter. Selon la façon dont est formulée la question portant sur l'euthanasie, on bascule de 30 à 80% de voix favorables à cette dernière. La moyenne obtenue est plus constante en Russie avec 51% de la population favorable à ce type de pratique mais, là encore, il y a de quoi être sceptique puisque les données fournies par le net n'ont rien à voir avec ceux que présentent la radio (32 à 35 % d'avis favorables). Dispersion fortuite?

Le nœud gordien se resserre de plus en plus. Tôt ou tard, la corde s'effritera et on verra alors quel bout nous restera dans la main. Le constat qui s’impose vaut pour tous. L’homme, qui est-il ? « Un défunt en congé », selon la métaphore du poète Sergei Kuznetsov ? Un néant en chair et en os ? Selon le principe anthropique qui dirige de façon très totalitaire nos consciences, c’est moi, être doué de raison, qui modèle l’image du monde. Je suis, comme le constatait si bien Sartre, l’œil de l’univers en lequel ce dernier se reflète. Le seul problème, c’est que nous butons aussitôt sur un paradoxe proche de l’impasse. D’un côté, sur la désacralisation de l’homme qui vit au jour le jour sa solitude et son sort d’objet puisqu’il n’est que frêle matière. De l’autre, sur un pouvoir illimité que nous nous sommes légués nous-mêmes et dont nous ne savons trop que faire. Liberté lassante, déroutante, débridée qui nous conduit à soulever, au cœur d’une culture judéo-chrétienne, des thèmes tels que celui du suicide médicalisé.

7.Posté par vladimir le 14/04/2012 14:31
Thème très important qui mérite un fil particulier. Cet article vient après le 7e colloques de l’Association orthodoxe d’études bioéthiques (20 mai 2006) dont les actes (Presses Saint-Serge, Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge, Paris, 2008, 194 p) on fait l'objet d'une recension de Jean-Claude Larchet (1).

Extrait:

Le diacre Dominique Beaufils (2), qui est aussi chirurgien, présente ensuite une communication sur «Le médecin, le mourant et la mort» qui, après avoir évoqué la synergie idéale entre le médecin et Dieu dans l’acte médical, insiste sur la nécessité, pour le chrétien d’approcher la souffrance et la mort avec la foi que le Christ nous a libérés de l’angoisse qu’elles suscitent, et que nous sommes promis à la résurrection et à la vie éternelle dans l’au-delà ; il développe en outre l’idée que le médecin doit aider le mourant à gérer son approche du Royaume de Dieu. L’auteur, dont le discours prend souvent la forme d’un sermon, a sans aucun doute raison de rappeler ces éléments de la foi chrétienne face à une justification de l’euthanasie fondée sur la peur de la souffrance à venir, du vieillissement, de la perte d’autonomie et de la mort considérée comme fin ultime de la vie. Ses considérations apparaîtront cependant trop générales face à des situations critiques liées à des maladies incurables et fortement handicapantes, comme celles, par exemple qui ont été récemment médiatisées. Il est peu probable que des personnes qui sont atteintes de maladies graves, qui sont plongées dans d’atroces souffrances et qui sont concrètement confrontées à l’épreuve de la mort pourront se satisfaire d’exhortations (frisant la remontrance) du genre : «Alors que désirions-nous? Quelle est notre demande au Seigneur? Une santé purement physique, une antalgie, une anxiolyse, ou bien le salut?» On ne comprend pas l’alternative posée par l’auteur et on ne voit pas pourquoi la recherche du salut exclurait celle de la sédation de la douleur et de l’anxiété, ni d'ailleurs l'inverse. Peut-on, d’autre part, prétendre traiter les problèmes complexes posés par l’euthanasie – ce qui semblait être le but de ce colloque – en affirmant simplement, en conclusion : «Pour un chrétien, l’important n’est pas de se demander si l’euthanasie est acceptable ou non. L’important pour un chrétien, c’est la recherche du Royaume de Dieu»?

L’exposé qui suit, du père Jean Breck (3), est fondé sur une relativisation de la mort physique et une valorisation de la souffrance (dans des propos où l’on sent une certaine influence du dolorisme occidental, ce que l’on avait également constaté dans le livre du même auteur intitulé Le don sacré de la vie). Tout en prenant le parti juste de contrer l’idée de certains de nos contemporains selon laquelle la perspective de la souffrance et de la mort (considérées comme des réalités absolues, sans issue spirituelle) justifierait l’euthanasie, l’auteur, dans sa réflexion, ne prend pas vraiment la mesure des épreuves que constituent, pour ceux qui y sont concrètement confrontés, la souffrance et la mort.

Au regard des problèmes graves et complexes que pose l’euthanasie (dont il aurait fallu d’abord et au minimum distinguer puis examiner et évaluer les différentes motivations – car c’est là, d’abord, que se posent les questions éthiques – puis définir les différentes formes possibles), les réflexions de ce colloque paraissent au total assez décevantes: outre qu'elles ne traitent pas directement de ce qui était en principe le sujet du colloque, elles n’expriment que très partiellement le riche point de vue de l’Église orthodoxe sur les questions éthiques liées à la souffrance et à la fin de la vie. Certaines pistes qu’elles proposent méritent cependant d’être suivies, prolongées et diversifiées pour explorer et baliser toute la surface de ce terrain difficile.

Fin de citation.

Le long article du diacre Michail Pershin (4), qui est très résumé dans la traduction donnée (5), va bien au delà des réflexions du colloque en traitant de la plupart des aspects de l'euthanasie. Toutefois son approche religieuse, dont traitait le colloque, me semble insuffisamment éclairée.

(1) http://www.orthodoxie.com/2008/11/recension-bioth.html
(2) Le père diacre Dominique Beaufils sert à la paroisse de la Trinité (crypte de la cathédrale - 12, rue Daru). Il est chirurgien des hôpitaux de Paris et secrétaire de l'association orthodoxe d'études bio-éthiques. Auteur de "Ta foi t'a sauvé"- approche orthodoxe de la maladie et de la mort (Desclée de Brouwer) et d'une réflexion sur le sujet des "mères porteuses" intitulée «A propos de la "gestation pour autrui"» (disponible en .pdf sur http://orthodoxie.typepad.com/ficher/Meres_porteuses.pdf)
(3) L'archiprêtre Jean Breck (né en 1939), docteur en théologie, a enseigné le Nouveau Testament et l'éthique au séminaire Saint-Vladimir de New York de 1984 à 1996. Il enseigne l'exégèse biblique et l'éthique à l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge de Paris. Avec sa femme Lyn, il dirige le centre de retraite Saint-Silouane près de Charleston, en Caroline du Sud (USA). Le père Jean Breck a beaucoup contribué à la réflexion orthodoxe sur les problèmes contemporains de bioéthique tant par ses cours donné à l’Institut Saint-Vladimir de New York et à l’Institut Saint-Serge de Paris, que par des conférences données aux États-Unis, en France et en Roumanie, ou par des articles et chapitres d’ouvrages collectifs. "Le Don sacré de la vie. Les chrétiens orthodoxes et la bioéthique", Éditions du Cerf, Paris, 2007, 334 p., est la traduction d’un ouvrage, édité par St. Vladimir’s Press en 1998, rassemble et ordonne en les adaptant plusieurs de ces publications.(recension de JC Larchet sur http://www.orthodoxie.com/2007/09/jean-breck-le-d.html).
(4) Le diacre Michail Pershin est responsable du secteur information-édition du Département de la Jeunesse du Patriarcat de Moscou
(5) Cf. texte russe complet sur http://www.pravoslavie.ru/jurnal/232.htm

8.Posté par vladimir le 15/04/2012 18:11
JOURNEE DE DEFENSE DES ENFANTS A NAITRE PROCLAMEE PAR LA CONFERENCE DES EVEQUES ORTHODOXES DU CANADA.

La réunion annuelle de la Conférence des évêques orthodoxes du Canada s’est déroulée à Toronto le 29 mars 2012. Treize des quinze hiérarques des différentes Églises orthodoxes locales représentées au Canada, présidés par le métropolite Sotirios de Toronto (Patriarcat de Constantinople), ont participé aux travaux de la Conférence. Ils ont occupé leurs places suivant l’ordre des dyptiques des Églises orthodoxes. L’Église orthodoxe russe était représentée par l’évêque Job de Kashyr, administrateur des paroisses patriarcales au Canada.

La séance était consacrée aux différents aspects du ministère des aumôniers orthodoxes dans l’armée, à des questions ayant trait à la pastorale, au droit canon et à la liturgie. Les membres de l’assemblée ont également examiné les projets de ministère commun et de collaboration fraternelle des Églises orthodoxes locales représentées au Canada. La création d’une Assemblée régionale des évêques orthodoxes a également été discutée. Certains ont exprimé leur avis sur l’organisation d’une retransmission de la Divine liturgie orthodoxe à la télévision et sur internet les dimanches et les jours de fête pour les malades et les personnes âgées.

La situation des chrétiens persécutés dans le monde a été un autre thème important de la rencontre de Toronto. Les coptes et les chrétiens orthodoxes d’Égypte et du Proche-Orient ont particulièrement été évoqués. Il a été décidé d’envoyer des lettres au nom des participants de la Conférence, exigeant l’arrêt des violences contre les chrétiens. Ces lettres seront adressées aux ambassades des pays où la discrimination contre les fidèles du Christ est manifeste.

Le premier dimanche du mois d’octobre a été proclamé Journée de défense des enfants à naître.

La prochaine réunion des évêques canoniques du Canada aura lieu le 11 avril 2013.

9.Posté par Vladimir le 04/02/2013 12:32
Le métropolite Tikhon, primat de l’Église orthodoxe en Amérique (OCA) dirige la délégation orthodoxe au sein de la « marche pour la vie », la manifestation anti-avortement, à Washington.

rthodox Christian hierarchs, clergy, seminarians and faithful of all ages joined tens of thousands of pro-lifers from across the nation for the annual March for Life in the US capital on Friday, January 25, 2013.

His Beatitude, Metropolitan Tikhon, led the faithful from the Ellipse to the steps of the Supreme Court in witness to the sanctity of life 40 years and three days after Roe v. Wade legalized abortion in the United States.

Joining Metropolitan Tikhon were His Eminence, Archbishop Nathaniel of Detroit and the Romanian Episcopate; His Eminence, Archbishop Benjamin of San Francisco and the West; His Eminence, Archbishop Nikon of Boston, New England and the Albanian Archdiocese; His Grace, Bishop Melchisedek of Pittsburgh and Western Pennsylvania, and Locum Tenens of the Diocese of Philadelphia and Eastern Pennsylvania; and His Grace, Bishop Michael of New York and New York and New Jersey.

Students from Saint Tikhon’s Seminary, South Canaan, PA and Saint Vladimir’s Seminary, Crestwood, NY, were among the many Orthodox Christians who sang hymns and carried icons during the March.

Metropolitan Tikhon addressed the marchers, who made their way up Constitution Avenue to the US Supreme Court, and offered prayers for the victims of abortion.

On the eve of the event, marchers gathered at Saint Nicholas Cathedral for the celebration of Great Vespers and a reception.

“Orthodox Christians have participated in the March for four decades,” said Archpriest John Kowalczyk, a pro-life activist and co-founder of the Orthodox presence at the annual gathering. “The presence of our hierarchs, clergy, seminarians, and faithful—especially the youth of our Church—stands as a witness to the sacred gift of life that continues to be challenged in our land.”

The March was held on the eve of weekend celebrations marking the Enthronement of Metropolitan Tikhon as the Primate of the Orthodox Church in America January 26-27.

Eternal Word Television Network [EWTN] broadcasted the March live. Check local listings for rebroadcasts.

A photo gallery of the March for Life can be viewed on the OCA web site and OCA Facebook page.

voir aussi: http://www.orthodoxie.com/actualites/le-metropolite-tikhon-primat-de-leglise-orthodoxe-en-amerique-oca-dirige-la-delegation-orthodoxe-au-sein-de-la-marche-pour-la-vie-la-manifestation-anti-avortement/

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