Une dépêche de l'Agence France Presse:

TBILISSI, 28 avr 2009

Le patriarche orthodoxe géorgien Élie II a rencontré mardi les chefs de l'opposition géorgienne, pour tenter de mettre fin aux manifestations de protestation qui se poursuivent à Tbilissi depuis le 9 avril.

"J'espère que la situation dans notre pays se calmera bientôt et que la joie remplacera le chagrin", a déclaré le patriarche, qui a proclamé mardi une journée de "repentir national", lors d'un sermon transmis par la télévision géorgienne.

Pour sa part, le président géorgien Mikheïl Saakachvili, qui a assisté au sermon, a appelé les leaders de l'opposition à mettre de côté leur rivalité politique et commencer les négociations.

"Nous devons être libre de haine. Nous pouvons avoir des opinions différentes, ne pas être d'accord sur certaines demandes radicales, mais notre patrie doit être au-dessus de toutes ces divergences", a dit Mikheïl Saakachvili, selon les images télévisées.

Après la rencontre avec le patriarche, un dirigeant de l'opposition, Irakli Alassania, ancien ambassadeur géorgien à l'ONU, s'est déclaré prêt à entamer un dialogue avec le président géorgien, si cela pouvait aboutir à des "résultats concrets".

"Un dialogue n'est pas exclu. Nous sommes prêts à une rencontre", a dit M. Alassania, considéré comme un opposant modéré.

Les autres chefs de l'opposition ne se sont pas montrés enclins à parler d'un éventuel compromis sur leur exigence principale qui est la démission de Mikheïl Saakachvili.

Les opposants occupent la place centrale de Tbilissi depuis le 9 avril. Les manifestants appellent au départ du chef de l'Etat, accusé de dérive autoritaire et d'avoir mal géré la guerre en août avec la Russie.

M. Saakachvili a à plusieurs reprises rejeté ces appels, proposant en revanche des négociations sur des réformes démocratiques.

Rédigé par Nikita Krivochéine le 1 Mai 2009 à 18:04 | 21 commentaires | Permalien



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