L'Eglise orthodoxe grecque, non séparée de l'Etat, tonnera dimanche en chaire contre la servitude imposée au pays par ses bailleurs de fonds, dans un sermon consacré à la crise économique et sociale.
"Notre pays semble ne plus être libre mais être régi par ses bailleurs de fonds", s'émeut la hiérarchie dans un texte de quatre pages, rendu public vendredi avant sa lecture dominicale dans les églises.
"Sur le plan social, des remises en cause de droits et données sont entreprises, avec comme argument que ce sont des mesures imposées par nos créanciers", comme si "le pays était sous occupation", déclare la hiérarchie orthodoxe. SUITE La Croix

Rédigé par l'équipe de rédaction le 18 Décembre 2010 à 13:09 | 7 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par l'équipe de rédaction le 19/12/2010 19:15
L'Eglise grecque met une sourdine à l'anathème jeté sur l'UE et le FMI

L'Eglise orthodoxe grecque, qui n'est pas séparée de l'Etat, s'est finalement bornée dimanche à distribuer, plutôt que faire lire en chaire comme prévu au départ, une virulente critique de la férule imposée au pays par l'UE et le FMI, selon l'agence de presse grecque Ana.
Rendu public vendredi, le texte met en cause, sans les nommer, l'Union européenne et le Fonds monétaire international, en jugeant que la Grèce "semble ne plus être libre", comme "sous occupation".
"Sur le plan social, des remises en cause de droits sont entreprises, avec comme argument que ce sont des mesures imposées par nos créanciers", mentionne le texte, intitulé "A l'adresse du peuple", et qui a été remis aux fidèles à l'entrée de la messe.
L'Eglise, influente dans un pays orthodoxe à plus de 90%, y rejette la faute de la crise économique et sociale sur les responsables politiques "les mêmes depuis des décennies (...) dont le seul but était d'exercer le pouvoir", au mépris des "intérêts du peuple et du pays".

Invoquant des sources ecclésiastiques, l'Ana (semi-officielle) affirme que le chef de l'Eglise, Mgr Iéronimos, est intervenu pour que le texte ne soit pas lu en chaire. Ce prélat est crédité de bonnes relations avec le Premier ministre socialiste, Georges Papandréou, à l'inverse de l'aile droitière et conservatrice de la hiérarchie.
Dirigée collégialement, selon la tradition orthodoxe, et revendiquant un droit de regard sur les affaires publiques, l'Eglise grecque est régulièrement le théâtre de passes d'armes entre ses prélats. Ses relations avec le gouvernement se sont aussi tendues ces derniers mois au vu du tour de vis fiscal imposé sur la fortune immobilière orthodoxe.Suite La Croix

2.Posté par Tchetnik le 20/12/2010 01:00
L'église de Grèce se place du côté où la tartine est beurrée, comme toujours.

Vieille tradition depuis les Phanariotes. Donnez un Million de Dollars et vous aurez votre portrait en couleurs dans le corridor de l'archévéché.

3.Posté par Daniel le 20/12/2010 15:16
C'est ce qui arrive quand on s'entête ) vivre à crédit au-dessus de ses moyens par des dettes permanentes (sous la forme de déficit public). Celui qui paye est souvent celui qui commande.

4.Posté par Marie Genko le 20/12/2010 18:46
Cher Daniel,

Vous parlez d'or!
Mais qu'arrivera-t-il lorsque les créditeurs ne seront plus en mesure d'éponger les dettes des pays de l'UE en faillite?
Car les Grecs ne sont pas les seuls à vivre au-dessus de leurs moyens!
Allons-nous vers l'éclatement de l'Europe et surtout vers un appauvrissement général?
Voilà qui devrait faire plaisir aux apôtres de la décroissance....!
Si les Grecs sont mécontents de l'UE, personne n'empêche la Grèce d'en sortir!

5.Posté par Tchetnik le 20/12/2010 19:38
Dettes publiques contractées auprès de banques privées, ceci dit en passant.

Une excellente opération de dépossession d'une nation et de dépendance de sa population.

6.Posté par Marie Genko le 20/12/2010 23:12

Je regrette mon commentaire 4.
Car il y a beaucoup de gens qui souffrent en Grèce, et il n'est pas très charitable d'écrire qu'il peuvent sortir de l'UE s'ils sont mécontents.

Le rôle de l'Église grecque est de venir en aide aux nécessiteux.
Probablement est-ce une des raisons de son mécontentement, car si elle est démunie d'une partie de ses ressources, elle pourra d'autant moins venir en aide à autrui.

7.Posté par Daniel le 21/12/2010 10:47
Si nous vivons tous en déficit, c'est parce que nous avons oublié qu'on peut vivre de façon correcte sans excès et sans être pour autant dans la misère...

Bien sûr si les citoyens veulent la santé gratuite, tous devenir fonctionnaires (pas le métier le plus productif), être tout le temps en vacances et j'en passe, leur pays doit s'endetter sur les marchés financiers pour payer toutes ces dépenses. J'ajoute les hommes politiques qui achètent des voix en faisant des cadeaux en tout genre, subventions, allocations diverses, voilà les raisons du déficit. Après il ne faut pas venir se plaindre; personne n'a obligé la Grèce, la France, l'Espagne et cie à vivre au-dessus de leurs moyens; c'est le choix des dirigeants et des peuples eux-mêmes.

Mais ce qu'on constate au niveau d'un pays se retrouve auprès des individus; combien de personnes en surendettement pour des simples crédits à la consommation; combien de personnes qui vivent en fait tout au long de l'année en découvert permanent auprès de leur banque? Ils sont un paquet!

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