L'Eglise orthodoxe russe:  "rien de mauvais" dans le choix d'Edwards (Patriarcat russe)
L'Eglise orthodoxe russe a indiqué mardi ne voir "rien de mauvais" dans le choix de Robert Edwards, le "père" de la fécondation in vitro (FIV), pour le Prix Nobel de médecine 2010, alors que le responsable de ces questions au Vatican l'a critiqué.
"Il n'y a rien de mauvais dans la fécondation in vitro si celle-ci s'effectue dans le contexte d'une union conjugale et s'il ne s'agit pas de produire des ovocytes superflus, condamnés à mourir", a déclaré Vsevolod Tchapline, chef du Département synodal du Patriarcat de Moscou chargé des relations avec la société."L'usage de cette technologie doit respecter les valeurs morales", a-t-il ajouté, cité par l'agence de presse Ria-Novosti....Suite "La Croix" AFP

Rédigé par l'équipe rédaction le 5 Octobre 2010 à 17:31 | 18 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Cathortho le 05/10/2010 19:05
Cette déclaration de Vsevolod Tchapline est tout à la fois étonnante et très regrettable. J'ose espérer qu'elle ne reflète pas le point de vue de la majorité de l'Orthodoxie russse

2.Posté par Daniel le 05/10/2010 22:23
Il faut distinguer la technique en elle-même et ce qu'on en fait. Réaliser une fécondation in vitro pour avoir un embryon qui est ensuite inséminé ne me parait pas répréhensible. En revanche, ces stocks d'embryons en attente ou détruits l'est.

3.Posté par Irénée le 05/10/2010 23:08
Le Père Vsevolod s'exprime peu à la légère...je pense qu'il exprime là la position habituelle de l'Eglise de Russie, et de la plupart des Eglises orthodoxes. La précision de Daniel le confirme je pense.

4.Posté par Daniel le 05/10/2010 23:25
L'église de Grèce a aussi publié un long document sur la procréation médicalement assistée. Le problème se situe au niveau des excès de cette pratique : stock d'ovules et d'embryons, technique utilisée pour avoir des enfants sans père etc. Dans le cadre conjugal, je ne vois pas ce qu'il y aurait de répréhensible.

On peut trouver le PDF en français à ce lien

http://www.bioethics.org.gr/en/Reproduction%20Assistee.pdf

Le site est http://www.bioethics.org.gr en cliquant sur BIOETHICS COMMITTEE of the church of Greece, en haut on accède à une page où se trouve (à gauche) les déclarations officielles dont certaines en français, russe, anglais (traductions).


5.Posté par Tchetnik le 06/10/2010 23:42
Le (gros) problème de cette technique est qu,elle mène au sacrifice d'"embryons" pourtant viables et, d'un point de vue Chrétien, parfaitement humains. D'où la condamnation d'une bonne partie de l'Église.

6.Posté par Cathortho le 07/10/2010 15:21
" DU POINT DE VUE ORTHODOXE, TOUTES LES FORMES DE FECONDATION IN VITRO SUPPOSANT LA PREPARATION, LA CONSERVATION, ET LA DESTRUCTION EXTRACORPORELLE DELIBEREE DES EMBRYONS EN SURNOMBRE SONT EGALEMENT INADMISSIBLES. "

Eglise Orthodoxe Russe, "Les fondements de la doctrine sociale", éd Cerf / Istina, 2007, p.14.

Les choses sont donc claires, la fécondation in vitro est " inadmissible " non seulement dans ses excès : " la destruction extracorporelle délibérée des embryons en surnombre " mais aussi dans son principe : " la préparation " et " la conservation ".

La déclaration de Vsevolod Tchapline me paraît donc non seulement " tout à la fois étonnante et très regrettable " comme je le disais dans mon commentaire 1 mais inquiétante. D'abord parce qu'elle démontre un manque de cohérence dans la hiérarchie orthodoxe russe (comment concilier la déclaration de Vsevolod Tchapline avec celle du document officiel de l'Eglise Orthodoxe Russe que je viens de citer) ; ensuite parce qu'elle viole la Loi Naturelle qui est la Loi de Dieu et qui veut que la vie humaine soit le fruit de l'amour ici concrétisé par la rencontre directe d'un homme et d'une femmeà travers l'acte sexuel.


7.Posté par vladimir le 07/10/2010 18:37
@Cathortho

Votre analyse de texte est évidement erronée et vous amène à un contresens: si on avait voulu interdire toute fécondation in vitro on aurait écrit OUTES LES FORMES DE FECONDATION IN VITRO SONT EGALEMENT INADMISSIBLES. Mais justement ce n'est pas l'objet et le texte limite l'interdiction aux formes SUPPOSANT LA PREPARATION, LA CONSERVATION, ET LA DESTRUCTION EXTRACORPORELLE DELIBEREE DES EMBRYONS EN SURNOMBRE. Et c'est bien cela que précise aussi le père Vsevolod, répondant au souci de Tchectnik: "s'il ne s'agit pas de produire des ovocytes superflus, condamnés à mourir".

De plus, quand il dit "si celle-ci s'effectue dans le contexte d'une union conjugale", "L'usage de cette technologie doit respecter les valeurs morales", il fait écho à un passage précédent de la Doctrine (p145): "La fécondation par les cellules du mari fait partie des moyens d'aide médicale admissible dans la mesure où elle ne viole pas l'intégrité de l'union matrimoniale, ne diffère pas, dans son principe, de la conception naturelle et s'inscrit bien dans le contexte des relations conjugales". Il s'agit donc bien de garantir que " la vie humaine soit le fruit de l'amour concrétisé par la rencontre directe d'un homme et d'une femme" en palliant une défaillance technique liée à l'acte sexuel.

La doctrine du patriarcat de Moscou me semble ainsi rejoindre celle de l'église de Grèce pour constituer l'embryon d'une doctrine orthodoxe dont il devrait être débattu au Saint Concile…

8.Posté par Tchetnik le 07/10/2010 20:30
Il aurait été plus juste d'ailleurs d'écrire "des ovocytes superflus condamnés ;a servir de cobayes bon marché et commercialisables dans les laboratoires pharmaceutiques".

9.Posté par Jean V. le 07/10/2010 21:01
La position orthodoxe (s'il y en a une, si elle est unifiée) me paraît en tout cas plus nuancée que celle de ROME. "Ce qui est trop simple est faux, ce qui est trop compliqué est inutilisable".

@Cathortho: "manque de cohérence"? ou tout simplement liberté sur les points secondaires qui ne touchent pas à l'essentiel de la foi?

10.Posté par Cathortho le 07/10/2010 22:32
Cher Vladimir

J'admire la finesse très jésuitique (amusante lorsqu'elle est le fait d'un orthodoxe) de votre "analyse de texte", dont je rends aussi hommage à la grande humilité : mon "analyse de texte" est à vos yeux "évidemment érronée" et souffre de "contresens", donc ne mérite aucune discussion. "Circulez, ya rien à voir".

Je ne m'abstiendrais, cependant pas, car c'est dans ma nature, de faire un nouveau commentaire sur cette question, parmi les plus capitales auxquelles l'Eglise est confrontée, même si ce nouveau commentaire est par avance "évidemment érroné" et souffre de "contresens".

Dans la citation que j'ai donnée, il est bien dit : " TOUTES LES FORMES DE FECONDATION IN VITRO " sont inadmissibles. Et parmi "toutes les formes" il est cité en premier : " LA PREPARATION ", ce qui est logique car sans préparation il ne peut y avoir "conservation" ni "destruction". En effet, on ne peut conserver ni détruire ce qui n'a pas été préparé, c'est-à-dire ce qui n'existe pas. Par conséquent, le "contresens" n'est pas chez moi mais chez vous et ceux qui partagent votre point de vue puisque, pour vous, ce n'est pas le principe de la fécondation in vitro (à savoir la "préparation") qui est condamnable mais ses excès (à savoir la "conservation" et la "destruction") Or, je le répète, dans le texte que j'ai cité, ce ne sont pas seulement les excès (la "conservation" et la "destruction") qui sont jugés inadmissibles mais aussi ce qui conditionne la possibilité d'existence de ces excès (la "préparation").

Le passage des "Fondements..." que vous citez se trouve bien en page 145. A mes yeux, elle ne brille pas par sa clarté, cela arrive malheureusement trop souvent, non seulement dans les textes émanant des Eglises orthodoxes mais aussi dans ceux émanant de l'Eglise catholique, quel que soit le sujet. Mais cette citation n'est pas seulement peu claire en elle-même, elle l'est aussi si on la met en situation avec ces quelques lignes qui la précèdent, toujours en page 145 donc :

" [...] les méthodes de fécondation ne correspondant pas aux desseins de l'Artisan de la vie ne peuvent être moralement justifiables. Si le mari ou la femme ne sont pas capables de concevoir un enfant et que les méthodes thérapeutiques et chirurgicales de la stérilité ne les aident pas, ils doivent assumer humblement l'absence d'enfant comme une vocation particulière. "

Pour conclure, je préfère être de ces chrétiens, catholiques, orthodoxes ou protestants, qui, plutôt que de jouer au plus malin dans l' "analyse de texte", persistent à penser naîvement que l' "Artisan de la vie " ne peut désirer que le fruit de l'amour entre un homme et une femme, lorsqu'il y a "défaillance technique liée à l'acte sexuel" ou autre, ne trouve un semblant de consolation par l'emploi d'alambics modernisés dans lesquels des apprentis-sorciers veulent se mettre à la place de Dieu.

11.Posté par vladimir le 08/10/2010 10:48
Cher Cathortho,

Vous n'auriez pas une bonne note en analyse logique (vous en faisiez tout comme moi, n'est-ce pas?) car vous supprimez la conditionnalité en tronquant le texte: votre TOUTES LES FORMES DE FECONDATION IN VITRO n'a évidement pas le même sens que TOUTES LES FORMES DE FECONDATION IN VITRO SUPPOSANT ... LA DESTRUCTION EXTRACORPORELLE DELIBEREE DES EMBRYONS EN SURNOMBRE (il est vrai que c'est encore plus évident dans l'original russe... j'aurais peut-être traduit TOUTES LES FORMES DE FECONDATION IN VITRO QUI SUPPOSENT ...), et le père Vsevolod confirme ce sens là . Ainsi tout ce passage de la Doctrine Sociale devient claire: "La fécondation par les cellules du mari fait partie des moyens d'aide médicale admissible.../qui/ ne diffère pas, dans son principe, de la conception naturelle et s'inscrit bien dans le contexte des relations conjugales" et donc n'entre pas dans les "méthodes de fécondation ne correspondant pas aux desseins de l'Artisan de la vie". Dans ce paragraphe là aussi, l'Église russe ne vise pas TOUTES les méthodes de conceptions, mais uniquement celles "ne correspondant pas ..." (ou mieux "qui ne correspondent pas"!)

Je comprends parfaitement et respecte votre position personnelle, qui est celle de l'Église Catholique, de refuser toute conception médicalement assistée. Je pense important de constater que, là aussi, l'Église orthodoxe (du moins le patriarcat de Moscou et l'Église de Grèce en attendant la décision du saint Concile) a une approche différente dans la perception des "desseins de l'Artisan de la vie"...

@Tchetnik: il me semble que ce texte va au delà de l'interdiction "des ovocytes superflus condamnés ;a servir de cobayes bon marché et commercialisables dans les laboratoires pharmaceutiques". Même dans le cadre du couple, il interdit la conception d'embryons supplémentaires destinés à palier le risque d'échec à l'implantation ou à la gestation: tout embryon conçu doit être implanté et amené, tant que possible, au terme de la grossesse...

12.Posté par Cathortho le 08/10/2010 19:02
@ Monsieur le Professeur Vladimir

Je suis décidément un très mauvais élève : non seulement mon " analyse de texte est évidement erronée " et m' " amène à un contresens ", mais de plus je ne mérite pas une bonne note en " analyse logique ". Je me demande quelle punition je mérite. Mais... suis-je bête ! Ma punition m'a déja été donnée : je suis catholique donc hors l'Eglise vraie.

Le mauvais élève va agraver son cas en se montrant insolent envers Monsieur le Professeur Vladimir en lui faisant remarquer qu'il ne manque pas de toupet en l'accusant d'avoir tronqué le texte des "Fondements..." en supprimant paraît-il le verbe "supposer" employé au participe présent. En effet, comme on peut le constater en s'y reportant, le mauvais élève, dans son commentaire 6, avait ciré le texte dans son intégralité c'est-à-dire avec le verbe "supposer". Si dans sa réponse 10 à Monsieur le Professeur Vladimir le mauvais élève a omis le verbe "supposer" (ce qui est un oubli de peu d'importance puisque la première citation étati intégrale) c'est que le verbe "supposer" employé au participe présent dans le texte cité est superfétatoire, faute de style assez courante.

Pourquoi l'emploi du verbe "supposer" employé dans le texte au participe présent est-il superfétatoire ? Tout simplement parce que toutes les formes de fécondation in vitro nécessitent en toute logique une préparation, à savoir une élaboration, une mise en oeuvre. Par conséquent le verbe "supposer" employé au participe présent est de trop ; ou alors il faut le comprendre d'une autre manière que Monsieur le Professeur Valdimir, à savoir dans le sens de "nécessité" que je viens de donner.

Enfin il est plaisant de constater que Monsieur le Professeur Vladimir se montre coupable de ce qu'il accuse injustement le mauvais élève d'avoir commis. En effet, Monsieur le Professeur Vladimir écrit dans son commentaire 11 : " TOUTES LES FORMES DE FECONDATION IN VITRO SUPPOSANT ... LA DESTRUCTION EXTRACORPORELLE DELIBEREE DES EMBRYONS EN SURNOMBRE . " Comme on peut le constater, le mot "PREPARATION", mot capital, est passé à la trappe et remplacé par " ... " !


13.Posté par Tchetnik le 08/10/2010 20:17
@Vladimir

En effet, le texte va bien au dela de cet aspect, dans la mesure où tout embryon surnuméraire est appelé à être détruit de toute façon, ce qui est déjà condamnable en soi. Mais en plus, la plupart de ces embryons font l'objet d'un commerce qui s'il peut être légal du point de vue de certaines législations, est certainement immoral.

14.Posté par Gérard le 08/10/2010 23:01
Les chiffres de l'Alliance pour la Vie sont les suivants. Pour 4 millions de personnes nées "in vitro", nous avons 80 millions d'embryons condamnés. Ce qui choquent, ce sont ces embryons qui sont congelés, détruits, en attente de destruction ou qui vont servir de cobayes à la recherche scientifique.
En faisant une analogie imparfaite, je dirai qu'il y a aussi des personnes qui sont nées à la suite d'un viol. Ces personnes sont parfaitement dignes et légitimes, même si l'acte originel est moralement mauvais.
Le jour où le clonage humain sera efficace et possible, nous rencontrerons des personnes clonées, nous serons devant la même problèmatique. Nous nous trouverons devant des personnes dupliquées à un certain nombre d'exemplaires, mais nous ne pourrons pas rejeter leur existence car elles auront bien une âme.
C'est pourquoi je pense que l'Eglise a raison quand elle refuse l'avortement, le clonage, la fécondation "in vitro". Nous avons déjà eu 6 millions d'avortements depuis 1975. La destruction ou l'expérimentation des embryons relèvent de la même absence de respect pour la vie humaine.

15.Posté par Daniel le 09/10/2010 08:28
J'aimerais comprendre le texte russe , parce que préparation, c'est pour un gâteau en cuisine... Le terme supposant indique bien au moins qu'il y a une condition pour que cela soit condamnable à savoir stockage etc et cette fameuse préparation. Mais qu'est-ce qu'une préparation pour une fécondation in vitro? Si toute fécondation in vitro avait été condamné par le texte, il aurait été écrit je pense plus simplement : "toute fécondation in vitro est condamnable"...

16.Posté par Marie Genko le 09/10/2010 09:23
Cher tous,

Je ne suis vraiment pas experte dans le domaine de la fécondation in vitro.
Je me souviens simplement avoir lu, et à peu près compris, que chez certaines femmes la nidation de l'ovule fécondée dans l'utérus ne se fait pas, et cela les rend évidemment stériles.
Ces femmes là vont, avec leur mari, chez un spécialiste qui opère à partir du sperme du mari, et de l'ovule de la femme, un fécondation in vitro, afin de réintroduire l'ovule fécondé dans l'utérus de la femme, qui dans ce cas précis a toutes les chances de voir sa grossesse se poursuivre normalement.
Cette assistance à la procréation, ne me semble pas en elle-même condamnable!
Et il s'agit dans ce cas d'une démarche infiniment plus normale et plus saine, que les embryons congelés dont vous avez parlés ci-dessus.

17.Posté par vladimir le 11/10/2010 22:05
Merci Daniel!

Заготовление, substantif venant du verbe заготовлять qui signifie préparer et stocker... Ce n'est donc pas l'élaboration des ovocytes à implanter qui est visée mais le stockage et l'élimination des "embryons en surnombre". "L’Église refuse cette notion, parce qu’elle ne peut pas accepter qu’il existe des êtres humains en surplus, dont la destinée est déterminée par des tiers" dit le texte de l'Église de Grèce pt. 39 (Commentaire 4 (1)

Après les exercices d'analyse logique, accessible seulement aux anciennes générations car les jeunes ne l'apprennent plus, nous pouvons conclure que le père Vsevolod exprime en terme plus claires la doctrine du patriarcat de Moscou qui diffère de celle de Rome: la fécondation médicalement assistée est autorisée car "L'emploi des nouvelles méthodes médicales permet, dans bien des cas, de remédier à la stérilité" (ibid p 144). Mais elle est strictement encadrée et limitée au cas dont parle Marie:
- Elle "s'effectue dans le contexte d'une union conjugale" (père Vsevolod), "par les cellules du mari" (commentaire 7), ce qui exclu tout recours aux banques de spermes, ovules ou ovocytes ainsi que les mères-porteuses (Fondements p 145).
- Elle ne doit pas "produire des ovocytes superflus, condamnés à mourir" (père Vsevolod et p. 146) car l'Église reconnaît l'être humain dès sa conception "L’âme ne s’installe pas dans le corps. Elle est coengendrée. L’âme est née avec le corps." (Église de Grèce p 88 pt. 9)

Le texte de l'Église de Grèce, que je remercie Daniel de nous avoir indiqué, est bien plus développé que le bref chapitre des "Fodements", mais il me semble aller dans le même sens: Ainsi par exemple le par. 57 dit: "Dans la mesure où l’utilisation de la technologie non seulement ne viole pas le caractère sacré de la fécondation humaine, mais au contraire elle le soutient, elle est non seulement permise, mais agréable à Dieu et souhaitée. Toutefois le progrès technologique n’est pas un succès quand il impose des choix contre la nature, il trouble l’ordre familial et sa cohésion, il perturbe l’association des lois spirituelles et physiques et il se substitue à Dieu." Et le par. 74 va encore plus loin: " La proposition aux conjoints stériles d’adopter et donner naissance aux “embryons en surplus” d’origine inconnue des parents, à la place de l’adoption, est un sujet qui doit être développé davantage. De cette manière, certains embryons peuvent être sauvés et la mère peut vivre le lien de la grossesse avec l’enfant, tandis que l’enfant qui en naîtra aura plus le sentiment d’avoir un lien de parenté solide avec ses parents et moins d’être le fruit d’une adoption. L’éventualité d’un problème résulte de l’identité biologique confuse de l’enfant, ce qui ne se pose pas dans les cas de l’adoption classique.

Ainsi les deux Église orthodoxes partent loin de l'interdiction pure et simple édictée par Rome, mais il reste encore à voir que décidera le Saint Concile…

(1) http://www.bioethics.org.gr/en/03_frame.html

18.Posté par vladimir le 12/10/2010 18:05
Et, pour ceux qui veulent aller plus loin, je rappelle le colloque REGARD-ORTHODOXE-SUR-LES-LOIS-BIOETHIQUES le 16 octobre à Saint Serge (cf. http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/REGARD-ORTHODOXE-SUR-LES-LOIS-BIOETHIQUES_a1178.html?com#comments). Programme sur: http://orthodoxie.typepad.com/Fichiers_2/Annonce_Colloque.pdf

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