La place de l'homélie dans la liturgie orthodoxe
De nos jours, la place de l'homélie dans la liturgie orthodoxe varie selon les régions. Souvent, elle est complètement omise. En Russie, par exemple, l'homélie a lieu soit à la fin de la liturgie, soit avant la communion des fidèles et juste après celle du clergé. En Europe occidentale, les prêtres orthodoxes prêchent souvent à la fin de la liturgie. Il faut reconnaître objectivement que de telles pratiques n'ont pas de logique liturgique.

L'ordo liturgique prévoit, dès l'antiquité, que l'homélie soit prononcée juste après la lecture de l'Évangile. Des partisans de l'homélie à la fin de la liturgie disent quelquefois qu'une prédication après la lecture de l'Évangile interrompt inutilement le cours de la prière et distrait de la méditation. Une telle explication n'est valable que si l'homélie ne porte pas sur l'Évangile qui vient d'être lu. Ce qui ne doit pas être le cas. Par définition, la prédication liturgique est un commentaire des lectures apostolique et évangélique du jour. En revanche, rien n'empêche le célébrant de rajouter quelques mots sur un autre sujet à la fin de la liturgie, avant la vénération de la croix par les fidèles.

Le mercredi 25 février 2009, nous avons entendu à la liturgie patriarcale à Moscou, pour la première fois depuis de longues années, le patriarche Cyrille prêcher immédiatement après la lecture de l'Évangile. L'homélie du patriarche portait sur la lecture évangélique et la figure de saint Alexis, métropolite de Kiev et Moscou, fêtée ce jour-là. Cette prédication après l'Évangile est un beau signe du retour aux traditions liturgiques anciennes. Espérons que ce geste du patriarche sera imité par les évêques et les prêtres.

Rédigé par le hiéromoine Alexandre le 25 Février 2009 à 17:47 | 0 commentaire | Permalien



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