Lors d’une rencontre au Vatican avec une délégation du patriarcat de Moscou conduite par le métropolite Hilarion le pape François s’est résolument prononcé pour l’unité de l’Eglise orthodoxe russe :

« En votre présence, cher frère, je tiens à souligner que pour sa part l’Eglise catholique ne permettra jamais des attitudes contribuant à la division de l’Eglise orthodoxe russe. Jamais nous le tolérerons. A titre personnel je n’admets pas ces attitudes. Il n’y a qu’un seul patriarche en Russie, c’est le patriarche Cyrille et nous n’en reconnaîtrons jamais un autre.

Les diocèses catholiques ne doivent pas s’ingérer dans les affaires intérieures de l’Eglise orthodoxe russe, ceci d’autant plus pour des raisons d’ordre politique. Telle est aujourd’hui l’attitude du Saint Siège. Ceux qui s’en tiennent à d’autres positions font preuve de désobéissance à l’égard du Saint Siège.

L’uniatisme en tant que méthode permettant d’aboutir à l’unité ecclésiale n’est absolument pas acceptable dans les relations entre orthodoxes et catholiques. Je suis convaincu de ce que le dialogue fraternel est l’unique voie susceptible de mener à l’unité de l’Eglise."
Lien Interfax religion et "PO"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 4 Juin 2018 à 06:39 | 6 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Tchetnik le 01/06/2018 10:02
Ce qui montre en bref que les Catholiques respectent d'avantage l'église Orthodoxe en Russie que ne le fait Constantinople.
Chose qui est d'ailleurs assez coutumière quand on sait que Constantinople avait déjà été fort complaisante envers l'"église vivante".

2.Posté par Guillaume le 02/06/2018 16:07
Lorsque l'on écoute le discours du Pape, il parle de la position du Saint-Siège aujourd'hui. Donc demain ce sera peut-être une autre position bien plus intrusive comme à l'époque de Jean-Paul II.

3.Posté par Arthur le 03/06/2018 07:10
Est-ce que l’église orthodoxe a besoin de l’avis d'un pape catholique ???

4.Posté par Daniel le 03/06/2018 11:18
Entre ce que le pape dit et ce qu'il pense mais ne dit pas, il peut y avoir un écart de taille.

5.Posté par Théophile le 04/06/2018 08:19
@ Tchetnik

Effectivement, je pense que le Pape est bien plus sincère sur ce coup là. Surtout quand on voit l'approche de Constantinople (une approche d'intrigant, qui vise à diviser l'Eglise en Ukraine).
Mais cette prise de position sera ressentie comme un acte hostile par les gréco-catholiques ukrainiens. C'est même un acte de courage, vu la situation géopolitique actuelle.

6.Posté par Le pape François rejette fermement l’uniatisme et rassure Moscou le 05/06/2018 10:25
le 12 février 2016 à La Havane par le pape François et le patriarche Kirill souligne que « la méthode de l’“uniatisme” du passé, comprise comme la réunion d’une communauté à une autre, en la détachant de son Église, n’est pas un moyen pour recouvrir l’unité ».Qu’a dit le pape François ?

Mercredi 30 mai, en recevant une délégation du Patriarcat de Moscou, le pape François a tenu à rassurer les orthodoxes russes, prenant plusieurs fois soin de rappeler combien son interlocuteur, le métropolite Hilarion, responsable des relations extérieures de l’Église russe, était son « frère ».« À Moscou, en Russie, il n’y a qu’un seul patriarcat : le vôtre. Nous n’en aurons pas un autre. Et quand quelques fidèles catholiques, qu’ils soient laïcs, prêtres ou évêques, prennent la bannière de l’uniatisme qui ne fonctionne plus, qui est terminé, c’est aussi pour moi une douleur », a-t-il affirmé, dans un salut diffusé seulement samedi 2 juin par le Vatican. « Les Églises unies à Rome doivent être respectées, mais l’uniatisme comme chemin d’unité aujourd’hui ne va pas », a-t-il ajouté.« Il faut combattre la mafia », assure le papeUne fin de non-recevoir aux demandes répétées de l’Église gréco-catholique d’Ukraine propre à rassurer le Patriarcat de Moscou, alors que le pape François a invité notamment les Églises orthodoxes à une journée de prière et de réflexion sur la situation au Moyen-Orient, le 7 juillet à Bari. La présence du patriarche Kirill de Moscou, très influent chez les orthodoxes du Moyen-Orient, y est espérée.

Dans son discours, le pape a aussi fait un geste supplémentaire vis-à-vis de Moscou, soulignant que « les Églises catholiques ne doivent pas s’immiscer dans les choses internes de l’Église orthodoxe russe, ni dans les questions politiques. Ceci est ma position et la position du Saint-Siège ».

Façon de dire que l’Église catholique ne se prononcera pas sur le projet du président ukrainien d’obtenir une Église orthodoxe indépendante de la Russie, véritable casus belli pour Moscou.

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