Service de presse du patriarcat de Moscou, le 27 avril

Dans son intervention liminaire à la séance inaugurale du Sommet des responsables religieux réuni à Bakou le patriarche de Moscou et de Russie Cyrille I a rappelé que les communautés religieuses de par le monde doivent résister à de graves menaces parmi lesquelles la volonté de certains d’évincer la religion de la vie de la société. " Ce n’est qu’avec l’ensemble des droits et des libertés qu’il est envisageable d’évincer la religion de nos vies! " dit le patriarche Cyrille. "Nombreux sont ceux dans le monde moderne, en Europe essentiellement, qui considèrent que le rapport de l’homme à Dieu serait un facteur qui freine le progrès et le développement et qu’il convient pour le bien commun de laisser dans le passé. La morale traditionnelle, le mariage en tant qu’union entre un homme et une femme, la nature sacrée de la vie humaine seraient également des concepts appartenant au passé. Si aux yeux de ces milieux la religion et la morale peuvent être tolérées dans la sphère privée elles doivent être évincées de la vie sociale.

Comment ne pas être étonnés de la perte de mémoire sont souffrent ces personnes ? L’humanité a eu l’occasion de mettre en place à grande échelle une expérience de vie sans religion. Il y a eu des pays où toute religion avait été prohibée dans la vie sociale. Nous connaissons le prix qu’il a fallu payer pour ces expériences : l’expérience des régimes totalitaires du XX siècle a coûté trop cher à l’humanité pour être facilement oubliée.
Églises incendiées en Espagne, exécutions à la chaîne à Boutovo, dans la banlieue de Moscou, monastères transformés en camps de concentration, « champs de la mort » au Cambodge… Toujours et partout la haine de la religion, la volonté d’édifier une société d’où toute spiritualité serait bannie ont apporté les mêmes résultats. Le XX siècle nous a montré qu’il est possible de réussir à évincer la religion mais seulement en sacrifiant les droits et les libertés, la sécurité et le bien-être.
La religion maintiendra toujours sa présence et son influence dans les sociétés non totalitaires qui confèrent aux individus ne fût-ce qu’un peu de liberté. Voila plus de deux cent ans que l’on prédit la disparition de la religion. Mais la religion est toujours là car les humains sont religieux de par leur nature, ils aspirent à la vérité suprême, à trouver le sens de l’existence, de véritables raisons d’espérer. Toute vision réaliste du monde doit compter avec cet état de fait "
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Le patriarche Cyrille appelle au respect des droits et des libertés dans la lutte antiterroriste

Bakou, le 26 avril Interfax
Le patriarche Cyrille se prononce contre le double langage dans la mise en œuvre de la politique antiterroriste. Il a dit dans le cadre d’une intervention au récent Sommet interreligieux de Bakou
" Nous soutenons le combat contre le terrorisme mais nous estimons que le double langage n’y a pas sa place. Il nous faut être honnête avec nous-mêmes, avec Dieu, avec les autres. Souvent des actions fort dangereuses pour nos droits et nos libertés sont de nos jours conduites sous le couvert de la lutte antiterroriste. Ne faisons pas le jeu du mal en combattant le mal.
A propos de la globalisation le patriarche a rappelé que s’il s’agit d’un processus économiquement avantageux pour certains, il entraine le nivellement culturel et la désorientation morale "

Traduction M.Anna pour " P.O."


Rédigé par l'équipe de rédaction le 27 Avril 2010 à 15:06 | 3 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par vladimir le 29/04/2010 22:12
Le Sommet des leaders religieux s'est tenu les 26 et 27 avril et a réuni environ 300 représentants de confessions différentes venus de 40 pays. Coprésidé par le patriarche Cyrille et le chef de la Direction spirituelle des musulmans du Caucase Allahsukur Pasa-zade il a donné lieu à des rencontres qu'on aurait pensées impossibles: musulmans d'Iran et juifs d'Israël, Chrétiens d'Arménie et musulmans d'Azerbaïdjan, représentants de l'Église de Géorgie et membres du clergé d'Abkhazie venus débatre ensemble « des défis du monde contemporain,de la globalisation et du rôle des religions dans la sauvegarde des valeurs traditionnelles ». "La coexistence pacifique des confessions de Russie et de l'espace de la CEI peut devenir un bon exemple de la coopération de différentes organisations religieuses pour le bien de tous les peuples et Etats pour le monde entier' a déclaré le patriarche Cyrille. "Quand on dit que la religion sépare les gens, c'est un mensonge. La religion peut séparer si on s'éloigne de Dieux, si on ne prie pas, si on ne parle pas à Dieu, si on ne le sent pas. Mais l'organisation correcte du monde, c'est quand Dieu est au centre, peu importe, comment on l'appelle, quand les gens avancent vers le Dieu et on organise la vie autour de lui. Si l'on travaille au somment d'après ce principe, nous comprendrons ce qu'il faut faire pour que le monde contemporain soit meilleur, pour que les conflits et les incompréhensions le quittent" a-t-il insisté.

D'après http://french.ruvr.ru/2010/04/26/6926704.html

2.Posté par Cathortho le 30/04/2010 22:56
Y a-t-il des représentants du Bouddhisme tibétain dans ce Sommet ? Je l'espère car le Tibet (qui fut un temps allié de la Russie), sa religion et son peuple profondément religieux, subissent de la part du régime communiste-capitaliste chinois une répression au moins aussi féroce que celle qu'eut à subir la Russie, l'Eglise orthodoxe et le peuple russe.

Quant aux religions, le danger, aujourdhui, réside moins pour elles dans une attaque frontale (comme c'est toujours le cas en Chine) ainsi qu'on l'a vu avec le rationalisme, le scientisme, le positivisme et le marxisme, que dans une tentative de détournement subtil en tentant de leur faire accepter et épouser les dogmes de la modernité. Comme le dit très justement S. S. Cyrille :
" les humains sont religieux de par leur nature, ils aspirent à la vérité suprême, à trouver le sens de l’existence, de véritables raisons d’espérer ", cela les adversaires contemporains des religions le savent aussi, c'est pourquoi ils tentent de mettre en place une parodie de la religion, une pseudo religion syncrétiste et relativiste acceptable pour la globalisation marchande et son modèle de société hédoniste.

3.Posté par Mongolie: L’Eglise se félicite de l’abolition de la peine de mort - Parlons d'orthodoxie le 31/01/2012 15:06
Un changement fondamental pour le pays

Le 5 janvier 2012, le parlement mongol s’est engagé vis-à-vis de l’ONU et de la communauté internationale à ne plus avoir recours à la peine de mort. "L’abolition de la peine de mort représente un changement fondamental pour la nation et un moment crucial pour le respect des droits humains en Mongolie", a déclaré le préfet apostolique de Oulan-Bator, Mgr Wenceslao Padilla, le 28 janvier à l’Agence Fides.
L’adoption du "Deuxième protocole facultatif" du Pacte international relatif aux Droits civils et politiques par le parlement mongol, le 5 janvier dernier, a engagé le pays vis-à-vis des Nations unies et de la communauté internationale à ne plus avoir recours à la peine de mort et à adopter toutes les mesures nécessaires à son abolition au sein du système juridique.

"Le président Tsakhia Elbegdorj en demandait l’abolition depuis longtemps.

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