20 ans après l’effondrement de l’Union soviétique

Le président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, le cardinal Kurt Koch, et le responsable pour les questions extérieures du patriarcat orthodoxe de Moscou, le métropolite Hilarion Alfeyev, discuteront du rapprochement catholique-orthodoxe, 20 ans après l'effondrement de l'Union soviétique.
Les discussions auront lieu le 19 mars prochain au centre des congrès de Würzburg (Allemagne), lors d'une table-ronde prévue dans le cadre du IVème congrès international « Point de rencontre : Eglise universelle », organisé par l'association catholique Aide à l'Eglise en détresse (AED).

Selon le cardinal Koch, il serait nécessaire maintenant que « d'un côté l'Eglise catholique approfondisse davantage l'idée que le primat de l'évêque de Rome n'est pas un simple appendice juridique extérieur à l'ecclésiologie eucharistique, mais un élément dont le fondement est précisément celui-ci ».

D'un autre côté, « l'Eglise orthodoxe devrait affronter avec détermination le problème de l'autocéphalie, car celui-ci est d'une importance capitale pour son avenir et pour l'œcuménisme, et chercher des solutions adéquates pour récupérer sa propre unité interne et sa capacité à agir de manière concertée ».
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Rédigé par l'équipe de rédaction le 22 Janvier 2011 à 04:40 | 4 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par vladimir le 22/01/2011 14:03
Nous voyons bien là la place essentielle que tient maintenant l'Église dans le dialogue avec les Catholique. Sur ce point de la primauté, en particulier, c'est bien la prise de position de Mgr Hilarion qui a empêché la commission mixte de glisser vers des positions papistes l'an dernier et il est claire que ce point est crucial. Je trouve la pensée de Benoît XVI particulièrement intéressante: « sans primat, l'Eglise catholique aussi se serait effritée depuis longtemps en Eglises nationale et sui iuris, ce qui aurait embrouillé et compliqué le paysage œcuménique » mais aussi "elle /la primauté/ constitue une plus grande opportunité pour l'union". Comment voit-il cela?

Je suis aussi assez d'accord avec l'idée que la doctrine de l'autocéphalie orthodoxe est à approfondir, car nous voyons des divergences d'interprétation et des problèmes en Orthodoxes sur ce sujet. Par contre je comprends mal ce qu'entend le cardinal Koch par «... l'idée que le primat de l'évêque de Rome n'est pas un simple appendice juridique extérieur à l'ecclésiologie eucharistique, mais un élément dont le fondement est précisément celui-ci». Peut être y a-t-il une erreur de traduction et il faut lire "un élément dont le fondement est précisément CELLE-CI" i.e. l'ecclésiologie eucharistique? Mais là aussi cela demande une explication!

2.Posté par J Martial le 22/01/2011 19:01
J'ai un peu de mal à communiquer, mes messages me reviennent "undelivered". Si celui-ci vous parvient, pouvez-vous m'indiquer un autre canal ?
Concernant le rapprochement, j'ai une position personnelle. Tant que l'on parlera de "religion", le rapprochement sera assez facile. A un symposium auquel j'assistai, le prêtre orthodoxe avait une position de bon sens : Maintenant que nous avons vu ce qui nous rapproche, penchons-nous sur ce qui nous sépare.
Mais on parle aussi d'église, et là, j'augure mal de l'avenir. Eglise, ça veut dire pouvoir temporel, structures, discipline, prérogatives etc..

3.Posté par Irénée le 22/01/2011 22:58
Attention quand même à garder son sang froid : deux évêques connus pour leur ouverture et dont la mission principale est de travailler aux bonnes relations entre leurs Eglises respectives vont animer une table ronde...Tant mieux ! Excellente nouvelle ! Ce sera une bonne occasion d'écouter attentivement les positions des uns et des autres...
Mais ce genre de rencontre n'a aucun caractère décisionnel, aucune autorité, peu de représentativité...
et ça doit bien être la cinquantième du genre depuis 20 ans !

4.Posté par ON AVANCE À PETITS PAS VERS L'UNITÉ- Vladimir G. le 31/01/2012 18:36
Le président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, garde l’espérance en la prière, malgré les lenteurs que connait l'oecuménisme, ce cheminement des Églises, pour se rapprocher et se rejoindre les unes les autres.

Le cardinal Kurt Koch estime qu’on ne peut actuellement qu’avancer à petits pas vers l’unité, mais qu’un jour, les murs entre les Eglises tomberont comme le Mur de Berlin, par surprise. " Car personne n’avait vraiment prévu la chute du Mur de Berlin: c’est arrivé tout simplement ou – comme il faut le dire honnêtement – cela a été obtenu par la prière, il y a eu tant de prières."

" Dans les dernières années, de nombreuses Eglises ont entamé une réflexion sur leur identité confessionnelle et ceci peut représenter un grand avantage, car pour conduire le dialogue il faut avoir conscience d’une identité claire."

" Par contre un second défi consiste dans le fait que nous avons différents concepts de l’“unité” et cela rend la tâche difficile."

" Un autre défi est soulevé par la forte croissance des mouvements pentecôtistes, qui représentent une nouvelle réalité dans le monde entier. Ils constituent désormais le second mouvement, en ordre de grandeur, après l’Eglise catholique. On pourrait presque parler d’une “pentecostalisation” de l’œcuménisme"

" Un quatrième changement provient des questions éthiques controversées entre les Eglises, ce qu’on appelle la question anthropologique : aujourd’hui nous nous trouvons face au défi de développer une anthropologie œcuménique, une nouvelle doctrine sur l’homme."

Mais le cardinal Koch n'en est pas pour autant pessimiste. Au retour de l'un de ses voyages, il a fait remarquer que l'Eglise catholique en Biélorussie s'est bien reconstituée et réorganisée après la chute de l'Union soviétique, et que cela s'est fait ‘sans heurt’ avec l'Eglise orthodoxe, souvent même ‘avec son aide.'"

" Le succès de l’œcuménisme peut représenter aussi un signe pour les athées, montrant combien l’Eglise peut être forte lorsqu’elle est unie... Je suis convaincu que plus nous donnons un témoignage commun dans notre société, plus nous encourageons la réflexion des personnes. " (source : VIS)

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