il s'agit d'une guerre civile.

La société syrienne est une mosaïque religieuse et ethnique : sunnites, alaouites, chrétiens, Druzes, Kurdes. Elle est profondément divisée. Les alaouites (environ 12 % de la population) constituent le coeur du pouvoir et le fer de lance de l'appareil répressif. Mais beaucoup de Syriens qui ne portent pas nécessairement Assad dans leur coeur redoutent une prise de pouvoir des islamistes radicaux. Les chrétiens ont peur. La grande majorité d'entre eux sont orthodoxes et considèrent la Sainte Russie comme leur protecteur historique. La bourgeoisie sunnite s'inquiète devant la multiplication des exactions dans les zones "libérées". Résultat : Assad a sans doute encore 30 ou 40 % des Syriens qui le soutiennent ou s'accommodent de sa présence.
SUITE Le Point

L’Œuvre d’Orient affirme que les chrétiens d'Egypte ont été depuis le 14 août dernier "de toute évidence" la cible d'une véritable "vague de persécutions" mise en œuvre par des militants islamistes. Cette ONG, placée sous la protection de l’archevêque de Paris, vient en aide aux chrétiens du Moyen-Orient.

Elle a publié le 10 septembre 2013 la liste – "confirmée par les plus hautes autorités spirituelles" - des bâtiments chrétiens "incendiés ou saccagés ces dernières semaines en Egypte par les Frères Musulmans ou des personnes qui leur sont proches".

L’Œuvre d’Orient, sous la plume de son directeur général, Mgr Pascal Gollnisch, parle effectivement de "vague de persécution", alors qu'auparavant, les chrétiens faisaient l'objet de violences ponctuelles et de discriminations. Il souligne que "la position jusqu’au-boutiste des extrémistes fait craindre la poursuite de ce mouvement antichrétien". L'association demande que toutes les conséquences soient tirées de ce nouvel état de fait et en particulier que les autorités égyptiennes actuelles procèdent sans tarder à la protection et à la reconstruction des lieux chrétiens: églises, écoles, maisons de santé, habitations.

Elle publie sur son site internet www.oeuvre-orient.fr la liste des édifices chrétiens incendiés, saccagés ou visés par des attentats à la bombe en Egypte depuis le 14 août 2013. Les bâtiments touchés sont des églises, des monastères, des résidences épiscopales, des écoles, des garderies et des dispensaires appartenant aux Eglises chrétiennes (copte orthodoxe, catholique, grecque, protestante, évangélique, adventiste, apostolique, etc.)
Des attaques sur tout le territoire

C'est le gouvernorat de Minia qui a été le plus touché, avec des attaques visant une bonne quinzaine d'édifices religieux. Sept autres ont été ciblés dans le gouvernorat d'Assiout, cinq dans celui de Fayoum, quatre dans celui de Suez, trois dans celui de Sohag, deux dans celui de Guizeh, un dans le gouvernorat du Nord Sinaï. D'autres églises ont été visées dans divers lieux du pays par des jets de pierres, des cocktails Molotov, ont été mitraillées ou assiégées par des fanatiques.

Des maisons, pharmacies, magasins, hôtels appartenant aux coptes ont été pillés, saccagés ou brûlés entièrement dans l'ensemble du territoire égyptien et leurs propriétaires ont été chassés de leur ville ou village. De nombreuses écoles coptes ou appartenant à des congrégations religieuses ont été incendiées ou pillées. (apic/com/be)