13 декабря. ПРАВМИР

.В день празднования Курско-Коренной иконе Божией Матери «Знамение», 10 декабря 2011 года, в Знаменском Синодальном соборе Нью-Йорка Предстоятель Православной Церкви в Америке Блаженнейший Архиепископ Вашингтонский, Митрополит всей Америки и Канады Иона и Первоиерарх Русской Зарубежной Церкви митрополит Восточно-Американский и Нью-Йоркский Иларион возглавили праздничную Божественную литургию, сообщает сайт ОВЦС.

Предстоятелю Православной Церкви в Америке и Первоиерарху Русской Зарубежной Церкви сослужили управляющий Патриаршими приходами в США архиепископ Наро-Фоминский Юстиниан, иерархи Русской Зарубежной Церкви: архиепископы Берлинско-Германский и Великобританский Марк, Западно-Американский и Сан-Францисский Кирилл, Монреальский и Канадский Гавриил, епископы Женевский и Западно-Европейский Михаил, Кливлендский Петр, Манхеттенский Иероним,
Мэйфильдский Георгий; иерархи Православной Церкви в Америке: епископы Филадельфийский и Восточно-Пенсильванский Тихон, Сан-Францисский и Западно-Американский Вениамин, Питтсбургский и Западно-Пенсильванский Мелхиседек, Нью-Йоркский и Нью-Джерсийский Михаил, Чикагский и Среднего Запада Матфей.

На богослужении присутствовал генеральный консул Российской Федерации в Нью-Йорке А.К. Юшманов.

По завершении богослужения прозвучали слова взаимного приветствия. Блаженнейший Митрополит Иона наградил Первоиерарха Русской Зарубежной Церкви орденом святителя Иннокентия, просветителя Америки. Со своей стороны митрополит Иларион вручил Предстоятелю Православной Церкви в Америке синодальный Знаменский орден Русской Зарубежной Церкви.

"Traduction française de la totalité de la déclaration du 10 décembre de l'Eglise russe hors frontières"

Déclaration du synode des évêques de l’Église russe hors-frontières
Depuis la normalisation des relations entre l’Église russe hors-frontières et le Patriarcat de Moscou en 2007, de nombreux cas de concélébrations ont eu lieu entre notre Église et l’Église orthodoxe en Amérique et ce au niveau de la hiérarchie. L’année présente est caractérisée par deux cas de concélébrations des primats de l’Église russe hors-frontières et de l’Église orthodoxe en Amérique1. À cet égard, nous déclarons ce qui suit en réponse aux questions du clergé et des laïcs.
Le diocèse orthodoxe russe du Nouveau Monde fut fondé il y a plus de 200 ans en Alaska qui, à l’époque, entrait dans la composition de l’Empire russe.

Le siècle suivant, après que les États-Unis eurent acheté l’Alaska à la Russie, apparurent des paroisses de plus en plus nombreuses dans la partie centrale des États-Unis et le centre diocésain, qui devint par la suite une métropole, fut transféré à New York.
La prise de pouvoir par les bolcheviques, en 1917, rendit impossible toute subordination à l’Église se trouvant dans la Patrie et, à partir de 1921, lorsque l’administration de l’Église orthodoxe russe hors-frontières fut constituée en Yougoslavie, la Métropole américaine se considéra partie de celle-ci.
Néanmoins, les relations avec les autres parties de l’Église russe hors-frontières se compliquèrent en raison des différences culturelles entre ceux qui arrivèrent aux États-Unis avant et après la révolution : les représentants de la vague d’émigration précédente vinrent en Amérique afin d’y trouver des meilleures conditions de vie et de s’y établir de façon permanente, tandis que ceux qui fuirent les communistes gardèrent un fort attachement à la Russie et, dans leur majorité, espéraient y revenir après le changement de situation politique.

En 1925, après de nombreuses années de persécutions bolcheviques, le saint hiérarque Tikhon, le patriarche-confesseur de toute la Russie, s’endormit dans le Seigneur. La même année, « l’Église vivante »2 dite également « Rénovée », sous la direction d’Alexandre Kedrovsky3, remporta un procès contre le métropolite Platon (Rojdestvensky)4 et reçut le contrôle de la cathédrale Saint-Nicolas à New York. Le tribunal trancha en faveur de Kedrovsky, rappelant que, contrairement à l’Église russe hors-frontières, les « rénovés » étaient rattachés directement au « Saint-Synode de Russie »5. Ces raisons et d’autres encore résultèrent en des différences plus marquées entre la métropole américaine et le synode des évêques de l’Église russe hors-frontières. Avec le décès du patriarche Tikhon, leur facteur d’unité disparut. Malgré une période de réconciliation entre 1935 et 1946, la métropole et le synode des évêques se divisèrent à nouveau, chacun cheminant sur sa propre voie, principalement en raison de la question des relations avec l’Église en Russie.
Après le rétablissement de l’unité au sein de l’Église orthodoxe russe en 2007, le principal objet de conflit entre les juridictions a disparu.
Les deux parties ont levé les sanctions disciplinaires prononcées à l’encontre des clercs qui étaient passés d’une juridiction à l’autre. Cela signifie que les obstacles canoniques à la concélébration ont été éliminés et que les clercs des deux juridictions pouvaient alors concélébrer.
Néanmoins, les différences de points de vue et de traditions entre les deux Églises sont possibles ; de telles différences se sont produites à maintes reprises entre les hiérarchies au cours de l’histoire et n’ont pas d’influence sur les relations officielles.

En 1970, le Patriarcat de Moscou a accordé le statut d’Église autocéphale à l’ancienne métropole d’Amérique, qui changea son appellation en Église orthodoxe en Amérique. ( OCA )

La conséquence naturelle de l’autocéphalie serait la création sur le territoire concerné d’une seule hiérarchie canonique ; mais les Églises orthodoxes locales ayant jusqu’à présent leur propre hiérarchie aux États-Unis, n’ont jamais exprimé leur accord avec ladite décision. Néanmoins, la situation existante ne constitue pas un obstacle à la communion dans la prière entre les Églises orthodoxes qui se trouvent dans ce pays.
L’Église russe hors-frontières ne s’est toujours considérée que comme l’une des parties de l’Église russe, et non comme «l’Église russe en exil ». Elle se considérait à son tout début Église des exilés, mais non l’Église en exil. Cette position a toujours été confirmée par les décisions des conciles des évêques. L’Église russe hors-frontières n’a jamais prétendu être la seule Église orthodoxe canonique, ni que les autres Églises locales ne sont pas canoniques. L’Église russe à l’étranger, de même que le Patriarcat de Moscou, restent attachés à leur position modérée traditionnelle. Aussi, en normalisant les relations avec les autres parties de l’Église orthodoxe, nous ne renonçons pas à quelque principe que ce soit.

L’Église russe hors-frontières fut créée pour unir les Russes se trouvant hors de Russie et souhaitant rester de fidèles enfants de l’Église locale de Russie, attendant sa renaissance et qui, dès le début, eut pour tâche missionnaire la diffusion de la foi orthodoxe parmi les habitants des pays où elle réside. Ces objectifs restent inchangés.

New York, le 10 décembre 2011
Traduit de l’anglais pour Orthodoxie.com
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Notes:
1) Il s’agit des concélébrations des deux primats en la cathédrale Saint-Nicolas (Patriarcat de Moscou) à New York le 24.5.2011, puis en la cathédrale de N.D. du Signe (Église russe hors-frontières), dans la même ville, le 10.12.2011 (NdT).
2) Organisation schismatique d’inspiration moderniste et pro-communiste, apparue en Russie après la révolution (NdT).
3) En 1923, Kedrovsky, prêtre marié, fut nommé évêque d’Amérique par le synode de « l’Église vivante » en URSS (NdT).
4) Nommé administrateur des paroisses orthodoxes en Amérique par le patriarche Tikhon en 1921 (NdT).
5) C’est-à-dire le synode de « l’Église vivante » (NdT)